Collection complète des mémoires relatifs à l'histoire de France, depuis le règne de Philippe-Auguste, jusqu'au commencement du dix-septième siècle: avec des notices sur chaque auteur, et des observations sur chaque ouvrage

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Claude Bernard Petitot
Foucault, 1829 - France
 

Selected pages

Common terms and phrases

Popular passages

Page 120 - Je suis persuadé même que vous jugerez à propos de commencer par délibérer sur le premier; mais à quelque titre que j'aie droit à la régence, j'ose vous assurer, messieurs, que je la mériterai par mon zèle pour le service du roi et par mon amour pour le bien public, surtout étant aidé par vos...
Page 112 - Rien n'est si dangereux que la faiblesse, de quelque nature qu'elle soit. Pour commander aux autres, il faut s'élever au-dessus d'eux ; et après avoir entendu ce qui vient de tous les endroits, on se doit déterminer par le jugement qu'on doit faire sans préoccupation, et pensant toujours à ne rien ordonner ni exécuter qui soit indigne de soi, du caractère qu'on porte, ni de la grandeur de l'État.
Page 113 - Enfin il a fallu que je lui ordonnasse de se retirer, parce que tout ce qui passait par lui, perdait de la grandeur et de la force qu'on doit avoir en exécutant les ordres d'un roi de France qui n'est pas malheureux.
Page 309 - Ma lettre n'est pas bien conçue, dit-il « (4 juin), après avoir rapporté une négociation im« portante; mais je suis pressé. De plus, je ne suis « pas plus spirituel que cela : mais ce qui est de sûr, « c'est que je fais de mon mieux. » Dès que le maréchal connut les intentions du Roi, et fut délivré de l'inquiétude que lui causoit la légèreté du ministère, il se mit en action avec autant d'ardeur qu'il avoit eu de flegme jusqu'alors.
Page 292 - Roi mon bisaïeul, que je veux imiter au« tant qu'il me sera possible, m'a recommandé en « mourant de prendre conseil en toutes choses, et « de chercher à connoître le meilleur, pour le suivre « toujours. Je serai donc ravi que vous m'en donniez. « Ainsi je vous ouvre la bouche comme le Pape aux « cardinaux , et vous permets de me dire ce que votre « zèle et votre attachement pour moi et mon royaume
Page 93 - En foi de quoi nous avons signé la « présente de notre main , fait contresigner de notre « secrétaire d'Etat, et cacheter de notre cachet secret. « Donné dans notre ville de Madrid, royaume de « Castille, le 28 décembre 1711.
Page 111 - Les rois sont souvent obligés à faire des choses contre leur inclination , et qui blessent leur bon naturel. Ils doivent aimer à faire plaisir, et il faut qu'ils châtient souvent, et perdent des gens à qui naturellement ils veulent du bien. L'intérêt de l'État doit marcher le premier.
Page 308 - Je sais que vous avez été assez incommodé, mais que votre cœur a fait marcher votre corps : ménagez l'un et l'autre , je vous prie, et soyez sûr que j'ai été très en peine de vous, parce que je vois que vous me servez bien...
Page 113 - Je n'ai pas profité de tous les avantages que je pouvais avoir, et tout cela par complaisance et bonté. Enfin il a fallu que je lu1 ordonne de se retirer, parce que...
Page 300 - Je finis par un des plus importants avis que je puisse vous donner. Ne vous laissez pas gouverner. Soyez le maître; n'ayez jamais de favori ni de premier ministre. Écoutez, consultez votre conseil, mais décidez. Dieu, qui vous a fait roi, vous donnera les lumières qui vous sont 40 nécessaires, tant que vous aurez de bonnes intentions'.

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