Page images
PDF
EPUB

INSECTES.- Respiration par des trachées; au lieu de sang un fluide lymphatique; cœur nul. Division du corps en trois parties importantes : la tête qui supporte les antennes et des yeux à facettes; le thorax où s'articulent six pattes, et les ailes au nombre de quatre ou de deux ; enfin l'abdomen contenant les principaux viscères. Séparation des sexes, mâle et femelle, accouplement qui produit des œufs. Étranges métamorphoses subies par les petits. Les insectes n'engendrent qu'une fois.

ESPÈCES.

Abeille.

Ver à soie.

Ver à farine.

On désigne sous le nom D'ESPÈCES les familles d'individus qui descendent les uns des autres par un mode direct et constant de génération, et qui se ressemblent entre eux beaucoup plus qu'ils ne ressemblent à d'autres. Les espèces sont durables; ainsi, dans l'antiquité, les caractères zoologiques du cheval, du bœuf, étaient tels que nous les observons aujourd'hui.

RACES.

Cette dénomination embrasse l'ensemble d'individus dont la conformation et la manière d'être particulière établit une démarcation plus ou moins tranchée, entre eux et l'espèce de laquelle ils descendent. Les races sont des modifications ou des changements survenus dans

une espèce par l'effet de causes diverses, telles que l'influence de la nourriture, du sol, du climat, de la domesticité, de l'accouplement. Ces modifications obtenues dans les espèces et formant des races, se transmettent par voie de génération. Mais au fond les races sont peu durables; on ne les perpétue qu'à force de soins; elles tendent toujours à s'altérer, et ne subsistent que sous l'empire des causes qui les ont produites.

VARIÉTÉS.

Ce sont les particularités qui distinguent un ou plusieurs individus de la généralité de leur espèce. Dès qu'une variété se fixe dans une suite de générations, elle constitue une race nouvelle. Ainsi, les cornes sont un attribut distinctif de l'espèce bovine, et pourtant on est parvenu à obtenir en Écosse une race de bœufs sans cornes. Des différences purement individuelles ne constituent des variétés qu'autant qu'elles sont très-sensibles, très-apparentes, et qu'elles présentent d'ailleurs un intérêt réel; si les plus petites particularités suffisaient à créer des variétés, ces dernières égaleraient le nombre des individus ; en effet, dans une espèce et même dans une race; il est rare de trouver deux individus d'une ressemblance parfaite.

GENRES.

Les naturalistes en groupant les espèces d'après un ou plusieurs caractères qui leur sont communs, en ont formé des genres. C'est ainsi qu'ils ont réuni le cheval et l'âne, le bœuf et le buffle, le chien et le loup, et qu'ils

ont dit : l'âne appartient au genre cheval; le buffle, au genre bœuf; le loup, au genre chien.

Les espèces d'un même genre peuvent s'accoupler; mais presque toujours les produits qui en résultent sont inféconds, on les appelle animaux hybrides (1). Les produits de l'alliance entre deux races sont appelés Métis, ils se propagent facilement.

(1) Voir à l'article mulet, jumart, etc.

CATÉGORIES.

1o BÊTES DE TRAVAIL ou de TRAIT, destinées aux travaux agricoles, à traîner les charriots, à porter, etc. le cheval, l'âne, le mulet, le bœuf, le taureau et la vache.

2o BÊTES DE REnte ou de prodUIT. Tels sont les animaux compris dans la première catégorie, qui, indépendamment des travaux qu'ils exécutent, sont tous susceptibles de donner des produits et des rentes. Il faut y joindre les moutons, le cochon, la chèvre, le lapin; les oiseaux de basse-cour, gallinacés et palmipèdes, poule, coq, poulet, dindon, dinde, canard, oie, cygne; les oiseaux de colombier, les pigeons; les oiseaux de volière; les poissons d'étangs, de viviers, de réservoirs d'eau vive et d'eau salée; les abeilles, les vers à soie, les vers à farine.

3o BETES DE services : Le chien et le chat qui se bornent à rendre des services. Pourtant le chien de chasse est une source de revenus pour celui qui l'élève et en fait un commerce, comme pour celui qui l'emploie.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Le cheval (equus caballus) classe des mammifères, ordre des pachydermes (1) constitue à lui seul la famille. des solipèdes (2); il est monogastrique, c'est-à-dire qu'il n'a qu'un estomac, et herbivore, ce qui contribue à la douceur de son caractère, à ses instincts sociaux.

Un double berceau, l'Asie et l'Afrique, semble à la fois le réclamer; là, les plus anciennes traditions nous le montrent contemporain de l'homme, dont les soins l'introduisirent plus tard en Europe. Quant à l'Amérique, elle ne le connut qu'avec un étonnement mêlé d'épouvante lorsque, à la suite des caravelles de Christophe Colomb, arrivèrent Fernand Cortès et François Pizarre avec cette petite troupe de cavaliers qui les seconda si puissamment dans la conquête du Mexique, du Pérou, du Chili.

L'histoire du cheval peut se diviser en deux sections bien distinctes; la première embrasse les destinées de cet animal en état de nature; la seconde section le considère en état de domesticité, dans ses rapports avec l'homme. Ici, le cheval rentre dans les annales des différents peuples sauvages ou civilisés qui l'ont utilisé pour leurs besoins domestiques, pour la chasse, pour la

(1) PACHYDERMES à cuir épais, des deux mots grecs: Taxus épais, Spa cuir, peau.

(2) SOLIPEDES qui n'a qu'une corne au pied, des mots latins: Solus pes.

guerre, pour leurs travaux agricoles, pour leurs intérêts de commerce, d'industrie, pour leurs voyages et pour leurs plaisirs.

Le cheval en état de nature.

En état de nature, les chevaux vivaient et vivent encore sur plusieurs points du globe en bandes composées de plusieurs milliers d'individus.

Ces bandes errent en colonne compacte, dont la marche est éclairée par une espèce d'avant-garde qui reconnaît le danger, et accourt en informer le corps d'armée. La tribu nomade vient-elle à rencontrer des chevaux domestiques avec selle, mors, bride, c'est-à-dire avec la livrée de servitude imposée par l'homme, le cheval de la nature ne distingue plus son frère, il en a peur. Mais si les chevaux domestiques paissent dans les steppes de la Tartarie, ou dans les pampas de l'Amérique méridionale, dégagés de tout l'attirail qui atteste la domination d'un maître, alors les chevaux sauvages s'approchent, bondissent, jouent autour d'eux, et par leurs hennissements les engagent à ressaisir leur liberté; ils semblent leur dire : Venez au désert.

La bande obéit à un chef qui est toujours un cheval remarquable par la triple réunion de la force, du courage, de la beauté. Il marche environné d'un véritable sérail, se réservant pour ses plaisirs toutes les cavales, et ne permettant pas à un autre de les saillir.

Ce cheval-roi est jaloux en amour. Malheur à ses rivaux ! Contre eux il engage de terribles combats que les cavales regardent d'un œil presque indifférent, quoiqu'elles en soient le prix; cómbats où la victoire se déclare d'abord pour le chef qui a l'avantage de l'expé

« PreviousContinue »