Revue des deux mondes, Volume 124; Volume 232

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François Buloz, Charles Buloz, Ferdinand Brunetière, Francis Charmes, René Doumic, André Chaumeix
Au bureau de la Revue des deux mondes., 1894
 

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Popular passages

Page 618 - Citoyens, j'avoue que j'ai aimé et que j'aime encore la Liberté ; mais j'ai toujours détesté le crime et les assassins; le règne de la Terreur m'a coûté bien des larmes, la plupart de mes amis sont morts sur l'échafaud. Je demande pardon au public de cette courte interruption : je vais m'efforcer de la lui faire oublier par mon zèle et par mes efforts!...
Page 8 - ... installé sur le chameau. Les hommes, le fusil au poing, sont en avant, pour éclairer la route, ou en arrière, pour la protéger: d'autres courent sur les flancs de la longue colonne, surveillant les bêtes, les empêchant de s'égarer ou d'être volées. Le soir, on s'arrête et l'on campe1. » Si les anciens n'avaient pas tout à fait sous les yeux le même spectacle, ils en avaient d'autres assez semblables. Virgile a décrit en beaux vers le berger africain « qui emmène avec lui son chien,...
Page 131 - Je lui gagnai le cœur, et il fit quelque estime de moi dès la première fois qu'il m'aboucha. Il dit à quelques-uns de ses familiers qu'il avoit un jeune homme en main , capable de faire leçon à tutti barboni.
Page 565 - Sous cette repartie, il se tut un instant; puis, reprenant l'attaque, tendant le fer, il dit à Balachof, en le regardant fixement : — « Quel est le chemin de Moscou? » A ce coup droit, la riposte se fit un instant attendre. Balachof prit son temps, parut réfléchir, puis : — « Sire, répondit-il, cette question est faite pour m'embarrasser un peu. Les Russes disent comme les Français que tout chemin mène à Rome. On prend le chemin de Moscou à volonté ; Charles XII l'avait pris par Pultava....
Page 128 - ... que la saisie féodale n'avoit été faite que plusieurs jours après la prise de sa maison. Le garde des sceaux , que l'on voyoit bien qui ne faisoit qu'à regret délibérer de cette affaire , et qui montroit dans son visage la peine de son esprit, éclata alors , et dit à Barbin qu'il se trompoit s'il pensoit le rendre ministre de ses conseils violens. L'autre lui répondit assez modestement qu'il étoit homme de bien , qu'il disoit son avis , qu'ils étoient tous assemblés pour cela , et...
Page 88 - ... enfants ; mais la solidarité des générations à travers le temps s'y oppose. Le jeune sauvage pourra, étant données ses capacités, avoir autant et plus de mérite moral que les autres, selon la bonne volonté qu'il aura apportée au travail, mais, en général, il n'aura pas les mêmes talents. Quand on voit, en Afrique, un énorme chameau s'agenouiller à la voix d'un petit enfant, ce n'est pas en vertu d'un dressage immédiat, portant sur un animal sauvage : cet acte exprime, comme on...
Page 236 - Le siècle dernier laissa l'Europe fatiguée de ses désastres, tremblant encore des convulsions qui l'avaient agitée. Ce siècle, qui marche à sa fin, ne pourrait-il pas, en retour, transmettre comme un héritage, au genre humain, quelques gages de concorde et l'espérance des grands bienfaits que promet l'unité de la foi chrétienne ? Qu'il daigne exaucer Nos vœux, ce Dieu riche en...
Page 119 - ... amoindrissant ce qui étoit à louer, se résolut de lui offrir de se démettre de l'autorité qu'il lui avoit donnée , et la consigner en ses mains , jugeant bien qu'il ne la recevroit pas , et que cette offre , néanmoins , feroit en son esprit l'effet qu'elle désiroit, qui étoit de lui ôter la créance qu'elle eût un désir démesuré de continuer son gouvernement, auquel elle étoit portée par ambition particulière, non pour le bien de son serviee , ni que la nécessité publique le...
Page 564 - ... tels hommes de s'asseoir à sa table et de manger son pain ? — « Dites-moi, Stein at-il dîné avec l'empereur de Russie? » — « Sire, toutes les personnes de distinction sont admises à la grande table de Sa Majesté. » — «Comment peut-on mettre un Stein à la table de l'empepereur de Russie ? Si même l'empereur Alexandre s'est décidé à l'écouter, toujours ne devait-il pas le mettre à sa table. Estce qu'il a pu s'imaginer que Stein pouvait lui être attaché? L'ange et le diable...
Page 236 - Nous n'ignorons pas ce que demande de longs et pénibles travaux l'ordre de choses dont Nous voudrions la restauration ; et plus d'un pensera peut-être que Nous donnons trop à l'espérance, et que Nous poursuivons un idéal qui est plus à souhaiter qu'à attendre. Mais Nous mettons tout notre espoir et toute notre confiance en Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, Nous souvenant des grandes choses que put accomplir autrefois la folie de la Croix et de sa prédication, à la face de la sayesse...

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