La grande marnière

Front Cover
Ollendorf, Paul, 1885 - 454 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 413 - Sur mon honneur et ma conscience, devant Dieu et devant les hommes, la déclaration du jury est : Oui, l'accusé, etc. ; Non, l'accusé, etc.
Page 5 - ... Normandie..., par une belle matinée d'été, une amazone s'avançait au pas..., rêveuse... » Le cheval fait un écart ; un étranger apparaît qui demande son chemin. Extase et réflexions de l'étranger : cette belle personne lui paraît « vivre sous l'empire d'une habituelle tristesse... » « La destinée injuste lui avait-elle donné le malheur, à elle faite pour la joie ? Elle semblait riche : sa peine devait donc être toute morale. Arrivé à ce point de ses inductions, l'étranger...
Page 1 - Dans un de ces charmants chemins creux de Normandie, serpentant entre les levées, plantées de grands arbres, qui entourent les fermes d'un rempart de verdure impénétrable au vent et au soleil, par une belle matinée d'été, une amazone, montée sur une jument de forme assez médiocre, s'avançait au pas, les rênes abandonnées, rêveuse, respirant l'air tiède, embaumé du parfum des trèfles en fleurs.
Page 63 - Pascal grandit dans cette vieille maison, basse, étroite et noire, tremblant devant son père, ce terrible homme, au teint basané, au nez tranchant et aigu, aux yeux orange, ronds et brillants comme des louis d'or. Derrière cette silhouette menaçante apparaissait la pâle et triste figure de sa mère, dont le doux regard réchauffait son cœur, et dont les tendres paroles éclairaient son esprit. Ils vivaient, elle et lui, dans une chambre aux boiseries...
Page 356 - Malézeau répétera après chaque membre de phrase : Mademoiselle ou Monsieur le marquis. « Choses et gens, mademoiselle. . Tout à votre service, mademoiselle... Croyez-le bien, mademoiselle. » C'est irrésistible, n'est-ce pas? Maintenant voulez-vous de la couleur? « Debout, tout noir, les doigts crochus comme des griffes, ses yeux jaunes étincelant comme de l'or, on l'eût pris pour le génie du mal. » — « Ma vie intime est triste, sombre, humiliée; elle est la noire chrysalide du papillon...
Page 63 - Ils vivaient, elle et lui, dans une chambre aux boiseries foncées, dont l'unique fenêtre conservait de vieux carreaux verdâtres, et sur l'appui de laquelle, dans une grande caisse, poussaient des giroflées et des œillets. Pascal jouait devant cette fenêtre, seul coin lumineux et gai de ce logis sombre. Et la mère avait ainsi à la fois sous les yeux son enfant et ses fleurs.
Page 28 - En repassant au bout d'un an dans des contrées que j'avais connues désertes, j'y ai découvert des villages poussés comme par enchantement, j'ai traversé à cheval des montagnes où l'argent est le caillou du chemin, j'ai longé des lacs de pétrole contenant de quoi éclairer l'Europe entière pendant dix années sans tarir. J'ai...
Page 96 - Le ciel était d'un bleu tendre. Une faible brise agitait le feuillage et rafraîchissait l'air. Une sensation de béatitude exquise emplissait le cœur et engourdissait la pensée. L'horizon était voilé d'une brume légère, dans laquelle les lointains se fondaient, doucement estompés. Des bruit?
Page 60 - Isabelle, elle était devenue une très ravissante, très simple et très moderne personne. Elle ne se montrait point du tout marquise dans ses manières, qui étaient douces et calmes, autant que celles de son frère étaient vives et bruyantes.
Page 131 - Talleyrand furent jugées inadmissibles. L'ex-évêque d'Autun ne se tint pas pour battu. Il revint à la charge. Il obtint du Premier Consul que celui-ci en écrivit à Pie VII. Bonaparte fit valoir les efforts que Talleyrand avait faits pour rapprocher le...

Bibliographic information