Page images
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors]

tardait pas à s'humecter; le ventre, devenant plus souple, se détendait et cessait d'être douloureux; enfin, le dévoiement diminuait d'une manière très-notable. Le nombre des garde-robes tombait de dix ou douze à deux ou trois dans les vingt-quatre heures; dans quelques cas même, elles se supprimaient complétement.

> Nous avons vu M. Aran soumettre à ce traitement, ou plutôt à l'emploi de ce moyen, huit malades à diverses périodes de la maladie, et nous n'en avons vu suecomber qu'une seule, encore après une période adynamique de quatre ou cinq

TRAITEMENT DU CARREAU CHEZ LES EN- jours, et après le développement d'une FANTS; par M. DUVAL.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

BONS EFFETS DE L'ADMINISTRATION A L'INTÉRIEUR DE LA TEINTURE D'IODE DANS LA FIÈVRE TYPHOÏDE; par M. ARAN. Dans le cours de l'épidémie de fièvre typhoïde qui vient de sévir à Paris, M. Aran a essayé à l'hôpital de la Pitié l'emploi interne de la teinture d'iode, à la dose de 15 à 30 gouttes dans les vingt-quatre heures par 5 gouttes à la fois. Nous empruntons les détails suivants sur cette médication au Bulletin de thérapeutique, qui déclare avoir été frappé des heureux changements qu'elle a produits sur quelques malades.

« Ces changements portaient principalement sur l'état de la langue et des organes abdominaux, mais plus particulièrement sur de dévoiement. La langue qui était sèche, collante, râpeuse même, ne

énorme parotide (chez elle, le phosphore échoua comme l'iode). Les sept autres sont entrées rapidement en convalescence, et une malade a dû à l'administration de ce moyen la suspension de vomissements rebelles qui la tracassaient depuis le début. Il est bien entendu que tous ces malades avaient été traités au début, suivant les indications, par les émissions sanguines modérées, par les vomitifs ou les purgatifs, et principalement par les bains par tiels froids à 14o, ou même par les affu

sions froides.

> C'est, en quelque sorte, par hasard que M. Aran a été conduit à faire usage de l'iode dans la fièvre typhoïde. Ayant administré le calomel à haute dose dans cette affection, il vit survenir chez un malade une salivation très-intense qu'il essaya de combattre par la teinture d'iode. Mais, chose remarquablé, à mesure que la salivation disparaissait sous l'influence de la teinture d'iode, les accidents qui n'avaient été nullement modifiés par elle s'amoindrissaient et cessaient rapidement. Depuis cette époque, M. Aran avait sonvent songé à la possibilité de faire servir la teinture d'iode au traitement de la fièvre typhoïde, et, comme on vient de le voir, l'épidémie actuelle est venue lui montrer que ses prévisions étaient bien fondées.

> Quant à la dose, elle a varié, comme nous l'avons dit, suivant les cas, de 15 à 20, 25 et 30 gouttes, données 5 par 5 dans les vingt-quatre heures soit sur un morceau de sucre, soit dans un peu d'un sirop quelconque. La plupart des malades out pris le médicament sans en éprouver ni dégoût, ni nausées, ni vomissements: bref, sans aucun phénomène qui put indiquer une action fâcheuse sur l'estomac ou sur les organes digestifs; et ceux qui pouvaient rendre compte de leur état se félicitaient de l'amélioration rapide qui se produisait dans leur position.

(Revue médico-chirurgicale.)

UN MOT SUR UNE FORME D'ULCERES PARTICULIÈRE AUX GENCIVES; par M. BAUCHET.

On rencontre souvent dans les hôpitaux, plus souvent encore dans la clientèle privée, des personnes qui souffrent depuis des semaines et même des mois de certains points des gencives. Ces douleurs sont ordinairement assez vives pour que la mastication soit pénible. Si l'on explore alors la cavité buccale, on ne trouve pas de plaie, pas de vaste ulcération; mais on remarque au niveau du collet d'une ou de plusieurs dents, dans un point d'habitude bien limité, un petit liseré gris, une espèce de petit chancre (qu'on me passe le mot, parce qu'il rend bien l'altération que l'on observe), qui tend à décoller la gencive. C'est une sorte de diphtérite, de phlegmasie couenneuse, à laquelle a bientôt succédé une petite ulcération. Cette ulcération amène les douleurs vives que j'ai signalées plus haut; elle dénude les dents, les déchausse si l'on n'y prend pas garde; et même, dans certains cas, atteint l'alvéole.

Cette petite ulcération est rebelle, et persiste si on ne l'attaque violemment; elle ne cède guère qu'à l'emploi de styptiques énergiques, ou à la cautérisation.

Ce petit ulcère envahit d'abord la gencive. Et ici l'on doit établir, avec M. Velpeau, quelques divisions, quant à son siége; divisions importantes pour le traitement à mettre en usage.

L'ulcère peut débuter par la face externe de la gencive, près de son bord libre, ou bien par son bord libre, ou par ces deux points à la fois. Dans ces cas, la poudre d'alun, appliquée avec soin sur toute la partie ulcérée, a parfaitement réussi à M. Velpeau. Cette poudre d'alun doit être mise en usage tous les deux jours, souvent trois ou quatre fois de suite.

Mais que l'ulcère débute par le bord libre de la gencive, au niveau des alvéoles, qu'il gagne la face profonde de la gencive, ou bien qu'il n'occupe que ce dernier point, les douleurs sont plus vives, la gencive est un peu boursoufiée, la dent est comme déchaussée; et quand on vient à toucher ce point, la souffrance est quelquefois très-aiguë. On comprend de suite qu'il est difficile de porter de la poudre d'alun dans une excavation aussi petite, combien surtout il est difficile de toucher les divers points de l'ulcération. C'est dans ce cas que M. Velpeau a employé avec succès le crayon de nitrate d'argent: encore a-t-il bien soin que le crayon soit taillé en pointe assez déliée. Il insinue ce crayon dans la petite excavation, et en cautérise toute l'étendue.

Il y aurait encore un autre moyen : fendre la gencive au niveau de l'ulcère, et le frotter ensuite avec de l'alun en poudre; mais ce moyen est tout aussi douloureux, n'amène pas une guérison plus prompte, et répugne le plus souvent aux malades.

A l'aide de ce traitement, ces petits ulcères marchent vers la cicatrisation, et au bout de huit à dix jours, rarement plus longtemps, les malades sont complétement débarrassés de cette fâcheuse altération des gencives. On peut résumer dans les trois propositions suivantes le traitement de ces ulcérations.

[ocr errors]

1o Pour la diphtérite gingivale externe: - Gargarisme aluminé; alun en poudre. 2o Pour les diphtérites du bord libre des gencives: - Alun en poudre. 3o Pour les diphtérites gingivales internes: Incision de la gencive; alun en poudre; ou mieux: cautérisation (trois ou quatre fois, souvent deux fois seulement) avec un crayon de nitrate d'argent taillé en pointe.

شم

(Bulletin de Thérapeutique.)

TRAITEMENT DE LA MENTAGRE PAR L'ÉPILATION. Dans la discussion qui a cu lieu à l'Académie de médecine de Belgique sur la nature et le traitement de la teigne, notre honorable collègue, M. le docteur Didot de Liége, a assuré qu'au moyen de l'épilation il avait guéri en quelques jours des mentagres qui duraient depuis un temps fort long.

Voici, dit-il, comment je procède : armé d'une petite pince à artères, j'arrache un à un tous les poils de la barbe dans les endroits malades et même au delà des limites de l'éruption, puis je cautérise avec une forte solution de nitrate d'argent. Une ou deux opérations suffisent, et la barbe repousse vigoureusement sans nouvelles pustules.

Cette méthode mérite toute l'attention, bien qu'elle n'ait été indiquée par aucun auteur'; je vous engage à répéter mes es sais. J'ai la confiance que vous ne serez pas moins heureux que moi-même, mais à coup sûr je puis répondre que désormais vous renoncerez à ces indications vagues qui trop longtemps ont eu cours dans la science.

(Bull. de l'Acad. de méd. de Belgique.)

•TRAITEMENT DE LA BLENNORRHAGIE PAR LES INJECTIONS DE CACHOU, par M. HENROTAY. - Le cachou réduit en poudre très fine est placé dans un petit pot dans lequel on verse une petite quantité d'eau, de manière à en former une boue la plus épaisse possible, on en verse dans une seringue à injections après en avoir extrait le piston, qu'on replace ensuite. Pendant cette petite opération, on a soin de placer le doigt sur l'extrémité effilée de la seringue, pour que le liquide boueux n'en sorte pas. On fait ensuite une injection dans le canal, dont on maintient l'orifice fermé au moyen des doigts de la main gauche pendant cinq à six minutes. L'opération terminée, le cachou pénètre dans tous les replis dela muqueuse et y reste à demeure, de telle sorte que son action se continue pendant plusieurs heures. Lorsque survient le besoind'uriner, le malade éprouve parfois quelque gêne, à cause de l'espèce de bouchon qui obstrue le canal, mais les efforts et la pression de l'urine en viennent assez vite à bout. On peut, en semblable circonstance, baigner la verge dans l'eau tiède ou de l'eau de guimauve, et même faire une injection avec l'une ou l'autre de ces eaux.

Toutefois, sur une trentaine de cas, je n'ai observé que deux ou trois fois cette gêne dans l'émission de l'urine, et il n'a été nécessaire de recourir à aucun de ces moyens pour la faire cesser.

L'opération doit être répétée trois fois dans la journée, et, d'après ce qui m'a été dit, ces injections conviendraient également bien à l'état aigu et à l'état chronique. J'ai eu recours pendant quelque temps à ce mode de traitement; j'en ai obtenu quelques résultats avantageux, mais parfois aussi j'ai eu des insuccès à enregistrer. Il m'a paru plus applicable aux cas chroniques qu'à l'état aigu. Je pense que des expériences nouvelles seraient nécessaires pour nous fixer sur sa valeur.

(Arch. belges de méd. milit.)

MOYEN DE REMÉDIER AUX ACCIDENTS DÉTERMINÉS PAR LE CHLOROFORME. - Depuis quelque temps les cas de mort par le chloroforme se multiplient de nouveau d'une manière vraiment effrayante. Nous avons déjà enregistré dans ce Recueil plusieurs moyens recommandés pour combattre les accidents produits par ce liquide anesthésique (voir tome VII, p. 271 et tome X, p. 151 et 152). En voici un nouveau qui est fort simple et que les praticiens feront bien de se rappeler au besoin.

M. Nélaton, professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine de Paris, conseille, lorsque l'anesthésie paraît dépasser les limites que commande la

prudence et que la vie semble menacée. de placer vivement le malade la tête en bas et les pieds en haut. Le sang, qui n'arri vait plus au cerveau, y revient alors par le seul fait de la pesanteur. Ce moyen lui a réussi une fois.

M. Denonvilliers a également obtenu le plus heureux résultat de cette pratique dans un cas grave.

NOUVEAUX FAITS A L'APPUI DE L'EMPLOI DE cotyledon umbilicus DANS LE TRAITEMENT DE L'ÉPILEPSIE. - Dans notre tome IX, p. 570, nous avons reproduit un travail du docteur J. Bullar sur l'efficacité du cotyledon umbilicus ou nombril de Vénus dans le traitement de l'épilepsie. Depuis l'éloge pompeux que le docteur Bullar avait fait de cette plante, qu'il préconisait presque comme un spécifique de cette maladie, nous n'avions plus rien appris concernant l'emploi de ce moyen. Mais voici de nouveaux faits publiés par M. Graves et qui viennent prouver que le cotyledon umbilicus jouit réellement d'une certaine efficacité.

Ce médecin a soumis à l'emploi de ce médicament six épileptiques: il a échoué complétement dans trois cas, n'a obtenu qu'une amélioration dans un quatrième; mais en revanche la guérison a été complète dans deux autres. Ces deux faits méritent d'être publiés avec quelques détails:

OBS. I. Jeune homme de vingt-deux ans, qui avait eu la rougeole en 1847, et chez lequel l'épilepsie s'était montrée quatre mois après, et pour la première fois, au milieu de la nuit. Bientôt les accès deviennent de plus en plus violents et répétés, au point qu'il passait rarement deux ou trois semaines sans en être atteint. Traité pendant six mois par des applications fréquentes de sangsues derrière les oreilles, des purgatifs et des toniques, it le fut encore, sans plus de succès et pendant autant de temps, par les bains de mer et les bains d'affusion. L'iodure d'argent et un vésicatoire à demeure sur le cuir chevelu ne firent pas mieux. Ce fut alors que le malade fut pris d'une scarlatine, à la suite de laquelle il resta quelques mois sans avoir d'accès. Mais ceux-ci s'étant reproduits avec la même intensité, M. Graves lui prescrivit l'extrait de cotyledon umbilicus en pilules de 0,25, neuf par jour, en trois fois. Ces pilules furent continuées pendant deux mois. Les accès ne s'étant pas reproduits, la dose des pilules fut réduite à six en trois fois, puis à trois

dans les vingt-quatre heures. Ce traite ment fut employé pendant six mois. Il y a aujourd'hui deux ans que le malade l'a cessé et la maladie ne s'est pas reproduite.

Ons. II. Jeune garçon d'un tempéra ment très-nerveux, atteint d'épilepsie depuis plus d'une année, et chez lequel les accès allaient en s'aggravant: ils reve-, naient plusieurs fois dans une semaine et étaient souvent suivis d'une excitation comme maniaque. M. Graves, après avoir combattu d'abord la tendance qu'avait le sang à se porter vers la tête et après avoir rétabli les fonctions de l'estomac et de l'in-. testin, en le soumettant à un régime sévère. et en éloignant de lui toute cause d'excitation, essaya sans succès, pendant plusieurs mois, un grand nombre d'anti-épileptiques. Déjà il désespérait de la guérison, lorsqu'il eut l'idée d'employer l'ex-. trait du cotyledon umbilicus. Les bons effets de ce médicament furent des plus marqués, et après quelques semaines de son emploi, l'enfant semblait parfaitement rétabli. Il a eu depuis une ou deux rechutes, dont le cotyledon umbilicus a triomphé comme la première fois, et depuis deux ans ce jeune garçon jouit d'une santé robuste; il n'a pas eu de symptômes nou

veaux,

On voit que les faits de M. Graves se rapportent à des cas graves et déjà anciens d'épilepsie, ayant résisté à un grand nombre de moyens. Il n'en est pas moins vrai que ces faits laissent quelque chose à désirer sous le point de vue de la détermination de la forme même de la maladie, et que des détails plus étendus seraient nécessaires pour qu'on pût en tirer quelque chose de précis au point de vue des indications. Toujours est-il que ces faits sont suffisants pour engager nos confrères à essayer l'extrait de cotyledon umbilicus à la dose qui a été prescrite par M. Graves. (Dublin Journal of Med. et Bulletin général de thérapeutique.)

[ocr errors]

EMPLO DU COLLODION CONTRE LES ÉREC-. TIONS ACCOMPAGNANT LA BLENNORRHAGIE.

Le docteur Dôringer vient de faire une nouvelle et heureuse application du collodion. Un jeune homme de 20 ans était affecté pour la troisième fois de blennorrhagie, qui s'accompagnait d'érections tellement prononcées et douloureuses, que le malade ne pouvait guère garder le lit pendant une heure. Après avoir essayé inutilement le camphre, les narcotiques, etc., M. Doringer ordonna des fomentations froides, et dès que le pénis serait revenu à son état de relâchement normal,

l'application sur toute son étendue, y compris même sa portion prostatique, d'une forte couche de collodion. Ce moyen eut l'effet désiré, puisque le malade n'eut plus, à partir de ce moment, aucune érection et n'éprouva plus qu'une légère cuisson en urinant. Ce qui prouve que cette amélioration était réellement due au moyen em ployé, c'est que le lendemain le collodion étant enlevé, les érections revinrent, mais beaucoup moins prononcées, et qu'elles cessèrent de nouveau par l'application d'une nouvelle couche de matière adhésixe.

(Med. central. Zeit. et Ann. méd. de la Flandre occident.)

M.

[ocr errors]

RÉDUCTION DES HERNIES DE L'IRIS. Desmarres a publié dans son Traité des maladies des yeux, un procédé de réduetion des hernies de l'iris, qui mérite d'être généralement connu. Ce procédé consiste à toucher deux ou trois points de la conjonctive oculaire, ou de faire une traînée. de caustique sur la cornée avec un crayon de nitrate d'argent. Cette cautérisation doit être faite du côté de la hernie, toutefois en ayant grand soin que le caustique ne s'étende pas sur la portion de l'iris quis fait hernie, car autrement elle deviendrait plus volumineuse à l'instant même. Il faut, avant de soumettre la conjonctive à cette irritation, instiller dans l'œil de la belladone, et on continue cette instillation pendant deux jours encore après. Si après ce laps de temps la hernie n'est pas réduite, on fera une seconde ou une troisième cautérisation, à deux ou trois jours d'intervalle, en se rapprochant de la hernie et en portant le caustique sur la cornée elle-même. Ce procédé est applicable seulement aux hernies de l'iris qui sont produites par une ulcération de la cornée et qui s'accompagnent d'adhérences encore faibles. (Gazette médicale de Strasbourg et Presse méd. de Paris.)

NOTE SUR LA CURE RADICALE DU VARICOCÈLE; par M. ANCELON. L'opération pour la cure radicale du varicocèle par cautérisation, telle que la pratique M. Bonnet, parait à M. Ancelon trop longue, trop compliquée, surtout trop douloureuse. Voici la manœuvre qu'il propose de lui substituer, et qu'il a déjà employée une fois avec succès.

« Le malade étant placé sous l'influence anesthésique, mettez à nu les veines variqueuses; isolez-les en les plaçant dans la concavité d'une carte tuilée, interpo sée entre elles, l'artère et le canal déférent; puis couvrez tout ce que vous voulez détruire de 5 à 6 millim. de pâte de Vienne, que vous laissez en place pendant dix minutes. Enlevez ensuite ce qui reste du caustique, et l'opération est terminée. De la sorte le malade n'a pas souffert; les organes importants, jusques et y compris les lèvres de la plaie, ont été protégés par la carte contre l'envahissement du caustique dont la tendance à la liquéfaction est connue.

Il ne reste plus qu'à couvrir la plaie de cataplasmes émollients, et les circonvolutions de la veine, transformées en cylindres noirs et solides, tombent sans autre accident du septième au huitième jour. »

On peut reprocher à cette simplification de se mettre en dehors des conditions essentielles des procédés par cautérisation. Du moment que, comme le dit M. Ancelon, les lèvres de l'incision sont protégées contre l'action du caustique, une partie de la plaie saignante est livrée au travail ordinaire de suppuration, et les accidents d'érysipèle, phlébite, infection purulente, etc., sont à craindre. Avec plus de célérité, on a moins d'innocuité; nous tenons à rappeler, aussi souvent que l'occasion s'en présente, cette inévitable conséquence aux chirurgiens trop portés à placer en première ligne le citò! (Gazette médicale de Paris.)

SUR UN MODE DE DÉFORMATION ASSEZ FRÉQUENT DANS LES FRACTURES DU PÉRONÉ AU LIEU D'ÉLECTION, Un homme qui est tombé étant ivre a été apporté à l'hôpital des Cliniques, et d'après la série des symptômes il a été facile de constater une fracture du péroné au lieu d'élection. Cet homme présente une déformation assez fréquente dans ces sortes de fractures, et sur laquelle M. Nélaton croit devoir appeler l'attention, Voici en quoi elle consiste : l'astragale et la totalité du pied, ainsi que les malléoles, se portent en arrière, et l'extrémité inférieure des os de la jambe en avant, Ce mode de déformation, passé inaperçu, donne lieu à une consolidation vicieuse, et un grand nombre de malades se plaignent d'éprouver une gêne trèsgrande en marchant, principalement en montant les escaliers. En effet, il est facile de voir que dans ces cas les mouvements deviennent très-bornés par la rencontre du tibia, et que les malades né peuvent faire que des pas très-courts. Afin de prévenir ce déplacement, il faut reporter le pied en avant ou l'extrémité inférieure de la jambe en arrière, et

voici comment on parvient à atteindre ce but: une forte attelle est placée derrière la jambe; elle prend un point d'appui sur le talon. Des tours de bandes servent à la fixer, et viennent en même temps presser sur la saillie antérieure du tibia. Il est facile de voir que l'appareil agit en sens inverse du déplacement.

On connaît les douleurs qu'éprouvent les malades par suite de la compression lente du talon. Il faut done chercher à diminuer la saillie du calcaneum. On parvient à ce but au moyen de petites rondelles d'agaric percées d'un trou à leur centre, qui doit correspondre à la saillie du talon, De cette façon la pression exercée par l'attelle n'est pas diminuée, mais elle porte sur une surface beaucoup plus large, et est facilement supportée par le malade.

(Abeille médicale.)

TAMPONNEMENT DU COL DE L'UTÉRUS CONNE MOYEN DE TRAITEMENT DE LA MÉTRORRHAGIE.

Cette pratique que nous trouvons signalée par M. le docteur Henri Bennet dans la troisième édition de son livre sur l'inflammation de l'utérus, qui vient de paraître en Angleterre, nous semble digne de quelque attention, d'autant plus que nous ne l'avons vue signalée nulle part. Elle n'a, d'ailleurs, rien que de conforme au bon sens; et en présence des inconvénients qu'entraîne le tamponnement ordinaire, on est même étonné que l'idée n'en soit pas venue plus tôt aux médecins. Rien de plus simple d'ailleurs que cette pratique: le spéculum sert à mettre à nu le col de l'utérus; ceci fait, on introduit dans l'orifice deux ou trois boulettes de coton, traversées par un fil, que l'on tasse avec soin dans la cavité du col, et le tout est maintenu par deux ou trois grosses boules de coton, que l'on foule sur le coi et que l'on maintient avec des pinees en contact avec celui-ci, pendant qu'on retire l'instrument. On comprend que le coton doit être tassé assez fortement dans la cavité du col; autrement, par suite de la contractilité qui lui est propre et aussi par la pression du liquide placé derrière le coton, celui-ci ne tarderait pas à être chassé au dehors. Le coton peut être laissé en place vingt-quatre et même trente-six heures; passé cela, il est expulsé spontanément.

On peut aussi remplacer le coton par un petit morceau d'éponge; celui-ci a même l'avantage de rester mieux en place, à cause de sa dilatation; mais, d'un autre côté, comme on ne peut pas en introduire dans le col autant que de coton, il s'ensuit

« PreviousContinue »