**Sur ces dix enfants, neuf étaient au premier jour de l'éruption, tandis que le dernier ne présentait encore que des symptômes précurseurs d'une éruption variolique qui se déclara deux jours après. L'inoculation de la vaccine ne réussit que chez deux de ces enfants, et en particulier chez celui qui ne présentait en core que des prodrómes. L'éruption variolique parcourut ses périodes accoutumées, et ne parut être en aucune façon modifiée. Nous mentionnons seulement que sa terminaison fut heureuse dans les deux cas où la vaccine réussit, ainsi que chez les huit autres enfants chez lesquels la vaccination était restée sans résultat. Nous ajoutons que si la variole ne parut point modifiée, sa mortalité le fut. On sait que d'ordinaire il y a un mort sur dix, et dans certaines épidémies cinq et sept sur le même nombre. Odier dit, dans son mémoire sur la variole, que si l'on vient à vacciner un enfant lorsqu'il porte déjà le germe de la variole (c'est indiquer qu'il offre quelques prodrómes de variole (on voit la vaccine, pourvu qu'elle se développe la première, modifier la variole, la rendre toujours très-bénigne et parfaitement semblable à la petite vérole inoculée; car, dit-il, la plupart des boutons avortent, les autres suppurent à la vérité, mais ne durent que six jours, n'ont point d'odeur et ne sont accompagnés d'aucune fièvre secondaire. Ainsi, d'après tout ce qui précède, le praticien est autorisé à vacciner les varioleux qui se trouvent à la deuxième période et au commencement de la troisième. C'est par cette opération qu'il doit toujours débuter dans leur traitement. Peut-être objectera-t-on à cette manière de voir les expériences de M. Bousquet. Ce praticien, pour démontrer que la vaccine n'a aucune influence modificatrice sur la variole, fit un mélange du virus vaccin et du virus varioleux, et l'inocula à trois enfants. Deux n'eurent que la vaccine, mais le troisième, qui pouvait avoir de 8 à 9 mois, gros, gras, bien portant, fut moins heureux. Du troisième au quatrième jour, la vaccine parut dans le lieu des piqûres et avec ses caractères ordinaires, puis la fièvre se déclara huit jours après l'inocution. Des boutons varioliformes surviennent au visage, sur le tronc, la fièvre tombe aussitôt; le calme dure quatre à cinq jours; au huitième, les pustules entrent en suppuration, puis brunissent, se dessèchent, tombent en écailles après trois semaines environ, en laissant des traces rougeâtres, mais sans cicatrice apparente. Cette expérience prouve évidemment que la vaccine a une grande puissance sur la variole; deux fois elle en a enrayé toute manifestation; elle a vaincu le virus varioleux. Chez le troisième enfant, elle a modifié complétement la variole. L'auteur ne fait point mention de la fièvre secondaire; il ne parle point de l'odeur nauséabonde caractéristique de la suppuration variolique. Ensuite, dit M. Bousquet, les cicatrices n'étaient pas apparentes. Certes, convenons-en, la variole (si variole il y a) était bien bénigne. La vaccination, à la deuxième et au commencement de la troisième période de la petite vérole, est donc un moyen héroïque contre cette affection et que le médecin doit toujours employer. Mais malheureusement les parents n'ont recours à ses lumières que lorsque les pustules sont si bien dessinées que la vaccine arrive trop tard pour en empêcher la suppuration; car, d'ordinaire, la maladie se déroule avec une apparence de bénignité qui les trompe au début, et ce n'est qu'à la période de suppuration qu'ils voient avec terreur combien leurs espérances étaient erronées. Pour pouvoir compter sur les heureux effets de la vaccination, il est convenable de vacciner de bras à bras. Trois piqûres suffisent. En présence des épidémies de variole qui ne cessent de sévir dans la classe ouvrière, on ne peut s'empêcher de déclarer hautement que le règlement actuel sur la vaccination est impuissant à arrêter les progrès de ces épidémies; c'est pourquoi, sur notre proposition, le Comité de charité de la paroisse de BonSecours a pris, sous la présidence de M. le curé, les mesures suivantes : Tous les enfants indigents, âgés de trois mois, seront vaccinés à domicile; les parents ou les personnes qui gardent des enfants, et qui ne veulent pas les laisser vacciner, seront immédiatement rayés de la liste des pauvres. Quand une famille indigente viendra s'établir dans la paroisse, avis en sera donné au médecin, afin qu'il s'assure que tous ses membres sont vaccinés. Pour ce faire, on prendra à l'église le nom et la demeure de tous les enfants que l'on vient y faire baptiser. Tous les mois, la liste en sera remise au médecin; ainsi, les enfants de toutes les classes ouvrières, que les parents soient inscrits ou non sur le registre des pauvres, seront vaccinés à l'âge de trois mois. C'est avec bonheur que nous avons vu la religion venir ainsi au secours de l'humanité souffrante; elle n'acquerra que plus de titres à la vénération du peuple. C'est beau de voir ses ministres contribuer avec nous à la destruction d'un fléau horrible qui, sourdement, dans une période de dix ans, emporte autant de victimes que le choléra dans une année. Puissent nos efforts et ceux du clergé affranchir enfin notre belle patrie de ce mal terrible qui fait aujourd'hui sa honte et sa désolation! Nous préférerions de beaucoup que ce fût l'état-civil qui communiquât aux médecins des pauvres les noms et la demeure des enfants nouveau-nés de leur paroisse respective; car alors les enfants protestants, juifs, etc., jouiraient aussi des bénéfices de cette mesure salutaire. Néanmoins, si cela nous était refusé, nous ne doutons nullement que les cultes réformés et autres ne s'empressent également de suivre l'exemple du clergé catholique qui vient de prendre si noblement l'initiative d'une réforme humanitaire réclamée depuis bien longtemps. Voici les avantages de ce nouveau règlement, avantages que du reste tout médecin a déjà reconnus. La variole est excessivement rare avant l'âge de trois mois. A cette époque de la vie, les enfants sont exempts de toute maladie. Ainsi la vaccination ne peut avoir aucun inconvénient. Les enfants ne sont pas exposés à contracter des maladies contagieuses, comme cela arrive actuellement lorsqu'ils se trouvent réunis en grand nombre dans une même salle. Ces maladies contagieuses sont la scarlatine, la rougeole, la coqueluche, dont les suites sont quelquefois fatales. 1 Les mères de famille ne perdent point une demi-journée de travail pour aller faire vacciner leurs eufants. On peut donc espérer que bientôt le clergé imposera à tout chef de famille comme un devoir, la vaccination de ses enfants. Ainsi le vœu de M. Requin ne tardera pas de s'accomplir. 11. REVUE ANALYTIQUE ET CRITIQUE. Médecine et Chirurgie. doute qu'on en revienne à la médecine des méthodistes; mais il y a loin de l'emploi unique et exclusif de ces moyens à leur mise en usage avec ou après les moyens ordinaires dont la médecine dispose, et surtout dans les cas où ces derniers ont échoué. A l'appui de ce que nous venons de dire, nous pouvons citer la chlorose. Cette maladie est traitée aujourd'hui presque exclusivement par les préparations ferrugineuses; à peine si quelques médecins prescrivent, en même temps que ces préparations, un bon régime, l'emploi du vin, la promenade et l'insolation. Tel est même l'engouement de certains médecins en faveur du fer dans le traitement de cette maladie, qu'ils seraient tentés de le considérer comme la pierre de touche de la nature de la chlorose, et que le fer leur parait presque aussi indispensable à sa curation que le sulfate de quinine à celle de la fièvre intermittente et le mercure à celle de la syphilis. Or, sans vouloir ébranler en rien la foi que les médecins ont dans les préparations ferrugineuses, que nous avons tant contribué nous-mêmes à réhabiliter dans la pratique, nous dirons que non-seulement le fer n'est pas indispensable à la curation de la chlorose, mais encore et surtout que, dans des cas assez nombreux, le fer échoue complétement contre cette maladie. Dans quelques cas, ce sont les plus rares, les préparations ferrugineuses pa raissent sans aucune influence marquée sur la marche de la maladie; heureux encore quand, par sa tendance à congestionner les viscères intérieurs, et princi'palement les poumons, il ne détermine pas quelques accidents, et en particulier des bémoptysies qui obligent à renoncer à son emploi. Dans un beaucoup plus grand nombre de cas, les préparations ferrugineuses sont bien supportées au début et sont suivies d'une amélioration très-marquée; mais après un certain temps, cette amélioration reste stationnaire, et quoique l'on continue, quoique l'on augmente même la dose du fer, les malades ne tardent pas à retomber dans leur premier état. Nous avons vu de ces pauvres malades qu'on gorgeait de fer depuis des mois et des années, et qui conservaient les phénomènes les plus marqués de leur maladie. M. Aran nous a même montré, dans son service à la Pitié, une jeune fille qui depuis plus de six mois était soumise à l'emploi du fer, et dont la pâleur caractéristique, les syncopes et les palpitations au moindre exercice, les bruits de souffle artériels et veineux, etc., ne pouvaient laisser aucun doute sur l'existence d'une chlorose confirmée et des plus invétérées. Eh bien! c'est dans ces cas que les modificateurs hygiéniques doivent intervenir. M. Fleury a appelé, il y a quelque temps, l'attention sur l'influence des douches froides comme moyen de guérir la chlorose ancienne et rebelle; mais ce moyen n'est pas à la disposition de tout le monde, et M. Aran nous a montré, en revanche, quelques malades chez lesquelles il est parvenu, avec les frictions sèches et stimulantes, aidées d'un bon régime, et dans quelques cas avec des lavements de vin, à obtenir des guérisons là où le fer avait complétement échoué. Les frictions ne sont certainement pas un moyen nouveau dans la pratique. Les anciens, et Asclepiade en particulier, en faisaient grand usage soit comme agent hygiénique, soit comme moyen thérapeutique. Qu'on réfléchisse un instant au role important que joue l'état de la peau dans le développement des maladies; que l'on songe de quelle importance il est pour la santé que cette grande surface exécute ses fonctions convenablement, et l'on comprendra quelle puissante modification on peut amener avec des frictions stimulantes pratiquées journellement et d'une manière régulière sur tout le corps. M. Aran emploie tantôt les frictions sèches avec de la flanelle ou une brosse, tantôt des frictions avec un liquide stimulant, tel que l'alcoolat de mélisse, l'alcoolat camphré, additionné ou non d'une quantité plus ou moins considérable d'ammoniaque liquide, qu'il porte quelquefois jusqu'à parties égales, sans que jamais les peaux, les plus fines éprouvent autre chose qu'un peu de rubéfaction. Ces frictions sont faites deux fois par jour, matin et soir, pendant cinq à dix minutes, et principalement sur les membres et sur le dos. En quelques jours, une modification marquée et très-favorable se produit dans les fonctions générales. Les malades sont plus alertes, plus vives, leurs forces reviennent, leur appétit reparaît, leur teint se colore, leur embonpoint se montre de nouveau, et, sans médicament d'aucune espèce, une rénovation presque complète s'opère dans l'économie. Dans quelques cas, ainsi que nous l'avons dit, M. Aran associe aux frictions stimulantes des quarts de lavement de vin, moyen puissant dont il fait un grand usage dans beaucoup de cas, et sur lequel nous reviendrons prochainement, comme sur une ressource encore trop négligée de la thérapeutique moderne. (Bulletin général de thérapeutique.) EFFICACITÉ DU CHLOROFORME ADMINISTRÉ A L'INTÉRIEUR CONTRE LE DELIRIUM TREMENS. M. le docteur Pratt vient de publier dans le Journal de médecine américain deux cas de delirium tremens dans lesquels le chloroforme, administré à l'intérieur, a donné des résultats extrêmement remarquables. Dans le premier fait, c'était un homme qui, depuis sept jours, était en proie à un violent délire tremblant, qui avait résisté à tout traitement, et qui avait produit un épuisement considérable, suite de l'absence complète de tout repos. Pouls faible et fréquent, soubresauts des tendons, incohérence dans les idées, paroles sans suite, extrémités froides et couvertes de transpiration. Comme le malade avait été soumis à un traitement mixte par les stimulants et les opiacés, M. Pratt songea au chloroforme, et il lui fit prendre, en une seule fois, près de 4 grammes de chloroforme, dans une quantité assez grande d'eau. Nouvelle dose de chloroforme aussi forte quatre heures après; troisième dose, semblable aux autres, quatre heures après. Une heure ne s'était pas écoulée depuis qu'il avait pris cette dernière dose, que le malade s'endormait. Il dormit pendant dix heures; dès qu'il se réveilla, il prit un peu de gruau, puis se rendormit de nouveau jusque dans l'après-midi, II mangea de nouveau, dormit la nuit suivante, et entra immédiatement en convalescence, sauf qu'il eut quelques vomissements assez faciles à arrêter. Dans le second fait, le delirium tremens avait résisté deux jours à un traitement mixte, stimulant et opiacé, ainsi qu'à l'opium à haute dose. Le malade semblait aller de mal en pis. Le troisième jour, on lui fit prendre une potion avec esprit d'éther sulfurique composé et teinture de valériane, de chaque 2 grammes, toutes les deux ou trois heures, et dans l'intervalle de la teinture d'opium. Malgré l'administration de l'opium à haute dose, toutes les deux heures pendant la nuit, la fureur et le délire du malade semblaient augmenter. Il fallait trois hommes pour le contenir et pour l'empêcher de sauter par la fenêtre, ce qu'il avait tenté plusieurs fois. A la suite de ces violentes excitations, it tombait dans une prostration profonde. Un médecin consultant fut appelé, qui prescrivit un traitement par l'opium et le tartre stibié; mais sans succès. Le malade était dans une fureur impossible à décrire : pouls faible et fréquent, si fréquent qu'il était impossible de le compter, tremblements continuels, langue sèche, marmottements, soubresauts, incohérence des idées, extrémités froides et couvertes d'une sueur visqueuse. En dernier ressort, M. Pratt en vint au chloroforme. Il en donna d'abord une cuilleréc à café dans un peu d'eau; puis, une heure après, il lui fit prendre, en une seule fois, 8 grammes d'esprit d'éther sulfurique composé et de teinture de valériane, et 4 grammes de chloroforme. Un quart d'heure après, le malade s'endormait pour trois heures et demie. En même temps, la transpiration cessa, extrémités chaudes, pouls plus calme, plus plein, plus résistant. Il se réveilla rafraîchi, avec sa raison, et cut une garde-robe naturelle. On lui donna alors une petite cuillcrée de chloroforme avec de la teinture de valériane et un peu de liqueur anodine d'Hoffman. Bref, en une heure, on lui fit prendre encore 4 grammes de chloroforme. Il dormit pendant quatre heures, et dormit ainsi plusieurs fois dans la journée et dans la nuit. Le lendemain, il avait encore les extrémités chaudes, mais rien qu'un peu d'exaltation eérébrale. Il dormit encore à plusieurs reprises dans la journée. La nuit fut calme, et, lorsqu'il se réveilla, il était très-bien. La convalescence a marché rapidement; il n'y a pas eu de rechute. EMPLOI DE L'IODURE DE POTASSIUM DANS LE TRAITEMENT DE LA CHORÉE; par M. OKE. Nous devons d'abord rappeler à nos lecteurs que déjà, en 1847 et en 1848, M. le docteur Muller, médecin à Bernwiller (Haut-Rhin), a présenté à l'Académie de médecine de Paris deux mémoires dans lesquels il rapportait plusieurs observations de chorée guérie par l'iodure de potassium; mais l'auteur avait eu affaire à des sujets scrofuleux. Aussi s'est-il borné à conclure de ses observations que l'iodure de potassium était un remède héroïque dans l'espèce de chorée qu'il avait eu à traiter et qu'il proposait d'appeler chorée scrofuleuse. (Voir Journ. de méd., de chir. et de pharmacologie, tome VI, p. 573.) « Les moyens qui m'ont paru les plus utiles, dit ce médecin, sont les préparations de fer et les purgatifs. Ainsi, je prescris d'abord le sesquioxyde de fer à la dose de 1 gramme 25 à 2 grammes, trois fois par jour, associé à 0,10 de poudre de cannelle composée et dans un peu de thériaque. J'en viens ensuite au calomel et à la scammonée (0,15 du premier, 0,20 de ła seconde), avec 0,10 de poudre de gingembre, que je fais prendre tous les trois jours, le soir en se couchant. Dans quelques cas, j'ai remarqué que l'oxyde magnétique de fer est préférable au sesquioxyde, et je prescris cet oxyde à la dose de 1 gramme 25 à 2 grammes, avec 0,10 de poudre de gingembre. Si les préparations de fer échouent, l'iodure de potassium réussit souvent, surtout si les forces du malade ont été très-affaiblies par la continuité des mouvements choréiques. Je donne 1 gramme 25 c. d'iodure dans 15 grammes de sirop d'orange et 75 gram. d'eau distillée de menthe poivrée, une grande cuillerée, trois fois par jour, dans un peu d'eau. J'ai vu ce dernier traite (1) Biblioth, thérapeut., 3o vol. ment réussir d'une manière remarquable, après que tous les autres moyens avaient échoué, chez un jeune homme de 21 ans. Dans quelques cas, il convient de combiner les opiacés aux moyens précédents; c'est lorsque les mouvements convulsifs ont une telle violence que l'on peut craindre de voir la maladie se terminer par la mort. Dans un cas de ce genre, dans lequel le malade, âgé de 16 ans, avait dû être placé sur des matelas par terre et dans une chambre aux parois matelassées, afin qu'il ne pût se faire de mal, et ne pouvait conserver même une couverture sur lui, une potion opiacée comme suit lui fut prescrite tous les soirs: liqueur d'opium sédative, 10 gouttes; mixture de eamphre, 15 grammes; en même temps il prenait, trois fois par jour, la poudre suivante: oxyde de fer magnétique, 0,75; poudre d'ipécacuanha composée, 0,15; enfin, tous les deux jours, le matin, on lui donnait 0,50 de poudre de scammonée composée. Très-rapidement les mouvements convulsifs furent calmés, et, vingthuit jours après son entrée à l'hôpital, le jeune malade sortait guéri. » (Prov. journ. of med et Bull. gen. de thér.). DE L'USAGE DES FOMENTATIONS DE DIGITALE DANS LE TRAITEMENT DE CERTAINES ASCITES; par M. le docteur RAYMOND FALOT. L'usage interne de la digitale en poudre n'est pas toujours sans inconvénients. Une action locale plus ou moins irritante, d'abondantes évacuations alvines accompagnées de coliques, peuvent la contre-indiquer dans le traitement de certains épanchements séreux, surtout dans les cas intermédiaires entre l'exhalation simple de sérosité et la péritonite sub-aiguë. D'après M. Andral, le décocté de digitale, appliqué en fomentations est un diurétique énergique qu'on doit substituer à l'administration interne, toutes les fois qu'on a affaire à des sujets atteints d'irritation gastro-intestinale, complication assez fréquente de l'hydropisie. Bayle (1), Trousseau et Pidoux (2) recommandent ce topique, toutes les fois que les nausées, la douleur épigastrique, etc., contre-indiquent l'usage interne : on évite ainsi l'action irritante sur l'estomac. Le docteur Griolet, de Sommières, a souvent employé ce topique avec succès dans les cas particuliers dont je viens de dire un mot. Il m'en a proposé l'emploi, il y a trois ans, chez un homme de 64 ans, adonné aux boissons spiritueuses, devenu (2) Traite de thérap, et de mat, méd., t. II. |