Comédiens et comédiennes ...

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Librairie des bibliophiles, 1876 - Actors
 

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Page 7 - On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Page 1 - Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent, Et courent se livrer aux mains qui les attendent. Nous nous levons alors, et tous en même temps Poussons jusques au ciel mille cris éclatants. Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent; Ils paraissent armés, les Maures se confondent, L'épouvante les prend à demi descendus, Avant que de combattre ils s'estiment perdus.
Page 5 - Favart a rendu à merveille la physionomie froide, hautaine et méprisante de cette fille que les préjugés du couvent ont mise en garde contre l'amour, même le plus chaste; et quand au quatrième acte, dans un grand mouvement de passion, elle se jeta sur un prie-Dieu et fondit en larmes mêlées de sanglots, on s'aperçut avec surprise que MH« Favart était capable même des tendresses les plus emportées et les plus violentes.
Page 20 - ... aucun comédien de ce temps n'approche de Delaunay pour l'art savant et exquis avec lequel il sait mener une phrase poétique, donnant à chaque mot sa valeur propre, sans suspendre jamais le mouvement de sa période, prenant toujours soin de faire sentir, à travers les brisures qu'exige la prosodie, l'harmonie propre du vers et la sonorité de la rime.
Page 21 - Ici sa voix est tendre jusque dans la douleur et le désespoir; sa parole lente et mélancolique est celle de l'abandon et de la pitié; ses gestes, ceux de la dévotion bienfaisante; ses regards ne cessent de demander grâce au Ciel pour l'infortune; ses mains sont toujours prêtes à se croiser pour la prière; on sent que les élans de son cœur, contenus par le devoir, lui vont être mortels...
Page 21 - On peut se dire, sans crainte de se tromper, qu'à cet égard Delaunay est un virtuose à qui personne ne saurait être comparé dans le temps présent, et qui ne trouverait sans doute que peu d'égaux dans le passé...
Page 19 - O sainte morale ! frotte de joie tes mains jaunes aux ongles noirs ! Mais, avec ces façons, que deviennent l'éclat de rire insolent, la gaieté hardie, la verve et l'entrain endiablé des comédiens d'autrefois? Où est la folle vie d'artiste, le gaspillage effréné, l'or des traitants noblement jeté par les fenêtres ? Où sont ces jeunes et belles créatures du bon temps, ces Gaussin...
Page 19 - Sophie Arnould, toutes ces charmantes sangsues qui pompaient l'argent des financiers et des grands seigneurs, l'éparpillaient ensuite à droite et à gauche, en fantaisies extravagantes 'et gracieuses, et mouraient à l'hôpital, après avoir dévoré des millions ! tc.ili'- par Sarcey, tienne d'art dramatique, 1886.) ANDRÉ ANTOINE ANDRE ANTOINE (1858-1g43).

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