Jean Jacques Rousseau: A New Criticism, Volume 2

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Chapman and Hall, Limited, 1906
 

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Popular passages

Page 260 - J'allais alors d'un pas plus tranquille chercher quelque lieu sauvage dans la forêt, quelque lieu désert où rien ne montrant la main des hommes n'annonçât la servitude et la domination...
Page 360 - Mais qu'un Jean-Jacques, un valet de Diogène, crie, du fond de son tonneau, contre la comédie, après avoir fait des comédies (et même détestables) ; que ce polisson ait l'insolence de m'écrire que je corromps les mœurs de sa patrie ; qu'il se donne l'air d'aimer sa patrie (qui se moque de lui), qu'enfin, après avoir changé trois fois...
Page 353 - Toutes ces grandes aventures sont ornées de magnifiques lieux communs sur la vertu. Jamais catin ne prêcha plus, et jamais valet suborneur de filles ne fut plus philosophe. Jean-Jacques a trouvé l'heureux secret de mettre dans ce beau roman de six tomes, trois à quatre pages de faits, et environ mille de discours moraux.
Page 259 - Mais de quoi jouissais-je enfin quand j'étais seul? De moi, de l'univers entier, de tout ce qui est, de tout ce qui peut être...
Page 264 - J'estime, moi, les paysans de Montmorency des membres plus utiles de la société que tous ces tas de désœuvrés payés de la graisse du peuple pour aller six fois la semaine bavarder dans une académie, et je suis plus content de pouvoir dans l'occasion faire quelque plaisir à mes pauvres voisins que d'aider à parvenir à ces foules de petits intrigants dont Paris est plein, qui tous aspirent à l'honneur d'être des fripons en place, et que pour le bien public ainsi que pour le leur on devrait...
Page 261 - Quand tous mes rêves se seraient tournés en réalités, ils ne m'auraient pas suffi ; j'aurais imaginé, rêvé, désiré encore. Je trouvais en moi un vide inexplicable que rien n'aurait pu remplir, un certain élancement de cœur vers une autre sorte de jouissance dont je n'avais pas d'idée, et dont pourtant je sentais le besoin.
Page 261 - ... j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je crois que, si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti dans une situation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l'agitation de mes transports, me faisait écrier quelquefois : « O grand Être ! ô grand Être ! » sans pouvoir dire ni penser rien de plus.
Page 262 - Je revenais à petits pas, la tête un peu fatiguée mais le cœur content, je me reposais agréablement au retour, en me livrant à l'impression des objets mais sans penser, sans imaginer, sans rien faire autre chose que sentir le calme et le bonheur de ma situation. Je trouvais mon couvert mis sur ma terrasse.
Page 377 - S'élève un mont, vrai séjour des hivers; Son front allier se perd dans les nuages. Ses fondements sont au creux des enfers ; Au pied du mont sont des antres sauvages, Du dieu du jour ignorés à jamais : C'est de Rousseau le digne et noir palais; Là se tapit ce sombre énergumène, Cet ennemi de la nature humaine, Pétri d'orgueil et dévoré de fiel; 11 fuit le monde, et craint de voir le ciel...
Page 260 - ... tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d'observation et d'admiration : le concours de tant d'objets intéressants qui- se disputaient mon...

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