Annales d'Espagne et de Portugal: contenant tout ce qui s'est passé de plus important dans ces deux royaumes & dans les autres parties de l'Europe, de même que dans les Indes Orientales & Occidentales, depuis l'établissement de ces deux monarchies jusqu'à présent, avec la description de tout ce qu'il y a de plus remarquable en Espagne & en Portugal, leur état présent, leurs intérêts, la forme du gouvernement, l'étendue de leur commerce, &c, Volume 2

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F. L'Honore et fils, 1741 - Portugal
 

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Popular passages

Page 184 - Il était né avec un génie admirable pour les affaires, habile, appliqué à son emploi, d'un travail inconcevable, et fécond à inventer de nouvelles manières de tirer de l'argent du peuple , et par conséquent impitoyable , inflexible et dur jusqu'à la cruauté, sans parents, sans amis, sans égards : personne n'avait de pouvoir sur son esprit; insensible même aux plaisirs, et incapable d'être touché par les remords de sa conscience, il avait...
Page 46 - Bas; le Confeil d'Etat pour les affaires Politiques ; le Confeil Privé pour 'Juger les différends des Particuliers, & le Confeil des Finances.
Page 198 - Lisbonne voulut fauver un de fes amis : il demanda fa grace à la Reine, & la follicita avec toute la confiance d'un homme qui croyoit qu'il n'y avoit rien .qu'on pût refu(èr à fes fervices.
Page 177 - Portugal plusieurs beaux domaines, comme les Moluques, et quantité d'autres îles qu'on réunit à la couronne de Castille. D'ailleurs on distribua les revenus de l'État à une foule d'hommes vils, obscurs et sans mérite, ou du moins qui n'avaient que celui d'inventer chaque jour quelque nouvel expédient pour ruiner entièrement le royaume. Mais le principal but que se proposait la Cour de Castille était l'oppression du duc de Bragance. Elle voyait avec un chagrin incroyable les richesses et...
Page 203 - ... qu'il lui avoit données plufieurs fois de fon attachement aux intérêts du Duc de Médina. Il prit les lettres du Cordelier, & il lui affura que, fi on le jugeoiç à propos , il fe tiendroit heureux d'en rapporter lui-même la réponfe.
Page 176 - Petit-fils traitèrent les Portugais moins comme des Sujets naturels , que comme des Peuples fournis par les armes & par le droit de la guerre ; & ce Royaume devenoit infenfiblement Province d'Efpagne, comme il avoit été autrefois , fans qu'il parût que les Portugais fuflent en état de fonger à fe fouftraire de la domination Caftillanne.
Page 176 - Mairre , en laiffant les Grands fans emploi , en tenant la Noblefle éloignée des affaires , & en rendant peu à -peu le Peuple fi pauvre, qu'il n'eût pas la force de tenter aucun changement.
Page 195 - Lisbonne , à dix heures du matin , toutes les troupes qui étoient en quartier dans les villages voisins , sous prétexte d'une revue générale qu'il devoit faire dans la grande cour du Palais. Il donna , de sa propre main , et en secret , plusieurs billets cachetés à ceux de sa Cour dont il étoit le plus assuré , avec un ordre précis, à chacun, de n'ouvrir son billet qu'à midi, et pour lors d'exécuter ponctuellement ce qu'il portoit. Ensuite , ayant fait appeller, dans son cabinet...
Page 198 - ... faire céder, dans ce moment, le penchant qu'elle avoit à la douceur , au devoir de la justice. Elle ne dit qu'un mot à l'archevêque , mais d'un ton qui ne lui permit pas de répartir.
Page 199 - MedinaSidonia , fon beau-frère. Le Marquis d'Aïamonté, Seigneur Caftillan, & leur confident mutuel , acheva de le féduire. Il étoit proche parent de la Reine de Portugal & du Duc de Médina ; fes Terres , fituées à l'embouchure de la Guadiane , & proche les frontières de Portugal , favorifoient le commerce fecret qu'il entretenoit avec cette Cour ; & il efpéroit augmenter fa fortune & trouver fon élévation dans celle de ces deux Maifons. C'étoit un homme hardi , entreprenant , mécontent...

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