c'eft par des faits mémorables, & non par des phrases boursoufflées, qu'il faut établir le regne de la liberté. Les François étant donc entrés dans les pays qui ont provoqué leurs armes, fans s'inquiéter beaucoup des opinions ni des coutumes de leurs nouveaux hôtes, commenceront par les purger de tous leurs ennemis connus. Après ce premier coup de balai, qui doit plus prêter à rire qu'à guerroyer, la principale opération eft de faire main-baffe fur les armes, fur les canons achetés, troqués ou brocantes, enfin fur tous les attirails de guerre des émigrés & des princes même qui ont eu la malveillance de leur permettre ces vains' préparatifs afin de les mettre hors d'état de nuire. Enfuite, en vertu de cette maxime: Malheur aux vaincus, on imposera de fortes contributions, non fur le Peuple, mais bien fur les riches menfes épiscopales, abbatiales & fur ces monafteres dont l'opulence est la honte de ces contrées. Ce n'eft là qu'une fimple opération de police militaire correctionnelle. S'il eft vrai comme on l'affure, que le fouverain encapuchonné de Stavelot, accueille auffi nos ennemis, il eft digne des honneurs d'une vifite armée. Des Etats de ce moine régnant à ceux de Son Alteffe Celfiffime le comte de Hohensbroek, il n'y a qu'un pas. Ah! c'est là qu'il fe préfenteroit peut-être plus de difficultés pour déloger les émigrés de la citadelle de Liège; mais elles ne font pas infurmontables. On convient que le pas eft délicat & gliffant; mais qui gliffe ne tombe pas toujours. Il fuffiroit qu'un Corps de troupes françoifes sy montrât, pour voir 30 mille Liégeois reprendre l'attitude de l'inturrection, brifer les fers lacrés du gouvernement facerdotal, & s'unir de cœur & d'efprit à fes généreux libérateurs. Avec quelle impatience les infortunés Patriotes Liégeois n'attendent-ils pas l'heureufe époque de leur réintégration & de la régénération conftitutionnelle de leur pays. Bien différens des émigrés françois, ils ne font point comme ceux-ci fous la fauve-garde des loix bientaifantes. Leurs biens, leurs effets, leurs propriétés les plus inviolables, font fpoliés ou mis à l'encan. Autant l'Atlemblée Nationale de France a ufé de ménagemens & de clémence envers les françois fugitifs, autant l'évêque de Lrge a manifefté l'efprit de haine & de vengeance. Ce n'eil pas affez que les François aient diffipé les raflemblemens des émigrés. Il faudroit encore que, s'établiflant dans les pays qu'i's auront nettoyés, ils y priftent des pofitions respectables & qu'ils entretinflent des communications bien gardées avec les frontieres du royaume. C'eft dans une pareille attitude, qu'on pourra attendre le fuccès des négociations, & qu'on recevra les Norwégiens & les Ruffes, s'ils font tentés de nous of fenfer. Les enfans de la liberté leur prouveront qu'on n'entre pas à Strasbourg ou Metz comme à Oczakow & à Ifinail. Ceux qui trouveront qu'il regne un ton trop didactique, dans l'eiquitie de ce projet genéral de défense, qui, on le fent bien, a beloin de développemens, font inttamment invités de faire mieux. Le zele & le patriorifu e qui l'ont dicté, loin d'en être jaloux, le réuniffent d'avance pour applaudir à leurs vues comme à leurs fueurs, lorfque le falut de la patrie en fera l'objet & le but. Bourfe du a Décembre. A&t. des Ind. de 2500 l. 2325. 20. 22, 201 3 Empt. de 125 mill. 17. 171 1. 1. 1. 4 Le billet & le bulletin. 21. 21.b. Idem. forti. 21. Bulletin non forti. 100. 99 Reconn. de bull. non forties 104. Emprunt National. 2. 1 . . be. Caine d'Efcompte. 4060. 65. 66. 70. 72. 75% So. 85. 90.92. 05. 100. 4095. 98. 95. 92. Demi-Actions. 3035. 36. 39. 40. 45. 40. 42. 45. 48. 50. 48.45. 42. Nouvelles Indes. 1415. 18. 20. 18. 20. 18. 20. 22. 23. 24. 25. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. Affuranc, des incend. 694. Affurances à vie. 782. 83. Rentes. 36. 37. 38. 39. 38. 95. 94. 95. 96. 97. 98. 97.96.97. 84. 85. Ire. Claffe à 5 p. fans retenue. 96. 3e. Claffe à 5 p. fuj. au Ioe. 85. Changes. Cours des changes du 2 Décembre. I Amft. 41 .. Londres. 21. Mad. 20 l. 1 i. od. Cadix. 20 1. o f. ad. Livourne. 133. Lyon pt. des Saints au pair. P. DE L'HOTEL-DE-VILLE, ANNÉE 1791. P. |