Page images
PDF
EPUB

mercimens ou de félicitation ? L'Affemblée peut, lle, en l'accueillant, faire mention, de la coldion 1 Ce, ne peut être une queftion que our ds, hommes étrangers à la Conftitution, uaigris par une adreile patriotique, & ce en, a été une dans l'Affemblée que pour M. youjon, &, quelques membres du parti miiftériel, dont il eft un des plus intrépides,

meneurs,

[ocr errors]

L'honorable membre avoit demandé qu'on upprima le nom de Jedion des Lombards, lont on s'étoit fervi dans le procès-verbal, en failant une mention honorable de l'adreffe dont nous avons parlé hier.

Fidelle, aux principes, à l'efprit de la Conftitution, confidérant que l'adrele de félicitation des citoyens de la fection des Lombards n'eft pas une pétition, l'Affemblée et paflée à l'ordre du jour.

[ocr errors]

Avant qu'on pallat à la difcuffion fur les troubles religieux, M. Genfonné a obtenu la parole pour dénoncer le renouvellement des délordres excités par le fanatifme dans le département de la Vendée. Dans plufieurs endroits des payfans ont défarmé la Garde Nationale & diffous le afemblées primaires, ils ont même, commis, des mafiacres. Le maue & la municipalité de Montaigu ont donné leur démillion le jour où le curé fermenté, devoit être inftalie, & ils fe font fait réelire quelques jou s après aus.

Il a été décrété que es procès-verbaux de démillion de réélection des maire & offe & ciers municipaux de Montaigu feroient apportés à l'Ailemblée. is @sa gailung 29rjsapoir On eft enfuire pffel la discussion & Ton adopté de fuite les articles X, XI & XII. Us portent que, 1°. les directoires des dépar

[ocr errors]

temens feront dreffer la lifte des eccléfiaftiques fermentés & celle des non fermentés, pour les préfenter, s'il eft poffible, aux Confeilsgénéraux des départemens pendant leur feffion actuelle; 2°. les procureurs-généraux-fyndics rendront compte auxdits Confeils-généraux, ou, en cas de féparation, aux directoires, de l'exécution des décrets du Corps Conftituant, relatifs à l'exercice du culte falarié, & des obftacles que cette exécution aura rencontrés ; 3°. lefdits confeils ou directoires prendront fur ce un arrêté motivé, qu'ils enverront au Corps Légiflatif, avec les liftes & des obfervations fur la conduire des non fermentés.

L'article XIII portoit que l'Affemblée se formeroit en comité général, pour délibérer fur ces renfeignemens. M. Briffot a craint que cet article ne naturalisât dans l'Affemblée la funeste habitude des comités généraux, & qu'on ne parvint à fouftraire les opérations du Corps Légiflatif à la publicité, cette fauve-garde éternelle de la juftice & de la liberté. On oppofoit qu'il feroit dangereux de divulguer les noms des prêtres féditieux. D'abord, bien loin d'être dangereufe, cette publicité feroit un frein pour une infinité d'eccléfiaftiques; en fecond lieu, il eft impossible que les prêtres turbulens ne foient pas connus de leurs concitoyens; enfin il eft politique, philofophique même, d'initier le Peuple aux myfteres affreux de ces incendiaires, de ces empoisonneurs publics. L'article a été rejetté, malgré les efforts d'un M. Goyer & de quelques autres.

L'article XIV a été adopté; il rend les fonetionnaires publics refponfables des troubles que leur négligence cauferbit ou entretiendroit.

L'article XV a été le fujet d'une longue & vive difcuffion. Sa principale difpofition étoit d'en

lever aux évêques, curés & vicaires falariés le titre de fonctionnaires publics. Envifagé du côté philofophique, du côté conftitutionnel, la fageffe de cet article ne pouvoit être un prðblême. Sous le point de vue révolutionnaire & dans les circonstances actuelles, fon utilité pouvoit être contestée. Auffi les Patriotes n'ontils été divifés que fur ce point.

M. Lamourette a traité cette matiere avec beaucoup d'efprit, mais quelquefois avec un peu de mal-adreffe, comme quand il laiffe entrevoir que le Clergé fermenté, choqué de cet article, pourroit s'aliéner de la Conftitu tion. Ce qu'il a ajouté étoit plus adroit: il a obfervé que le Clergé Patriote feroit plus refpecté, quand le Peuple verroit en lui un Clergé Conftitutionnel; que lui ôter ce titre c'étoit donner gain de caufe aux prêtres ariftocrates; que le Clergé rendroit avec ufure à la liberté l'appui qu'il en recevroit. Il a dit que la liberté étoit la base, étoit le fyftême de l'Evangile. Oui, a-t-il ajouté, l'Evangile eft plus démocratique que la Conftitution.Ce n'eft que la théologie, c'eft-à-dire, le chriftianifme défigu ré, le Chriftianifme ariftocratifé à l'ufage des tyrans, ce n'est que la théologie que la Confitution doit réprouver.

A cette opinion très-applaudie, un membre a oppofé la crainte qu'on ne vit le Clergé former encore une corporation rédoutable.

On a répliqué de part & d'autre; la difcuffion devenoit tumultueufe & entortillée: l'Affemblée l'a terminée, fur la motion de M. Vergniaud, en ajournant indéfiniment l'ar icle. Du 22

Une religieufe qui a profité du bienfait de la loi pour fe rendre à la nature, & remplis Jes devoirs de citoyenne & de mere, demande,

[ocr errors]

70

au nom de fes enfans, la reftitution de la dot, qu'elle ayou apportée dans fon couvent. Cette étition a été renvoyée au comité de liquidation.

[ocr errors]

M. Noirot, mis en état d'accufation par l'Affemblée eft arrêté & détenu à Dijon. La liberté de innocent, victime de l'i-' libertade l'homme donité de réclinée par les citoyens de Pontarlier, dont la confiance l'a fuivi jufques das Japrifon, & n'a pas été alrérée par. fa détention, pendant laquelle ils l'ont réélu maire.

MM. Daveyrier & Bertholio, commiffaires u roi, pour être préfens au tirage au fort des uatre grands juges, fout entrés dans l'Affernពុទ្ធ e. 3 mis dans une une les noms des 2 departemens qui ont élu la premiere fois our le tribunal de caffation, & on en a tiré eux des départemens de la Mayenne, de la Manche, de l'Aude & de la Vienne, d'où 1 fuit que MM. Marquis, Calmier, Albaret, & Creuxé (de la Touche) font les quatre,. grands-juges.

[ocr errors]

Le premier forutin a été fait pour la nomination des deux procurateurs généraux ; il n'a point encore donné de majorité abfolue. Le comité diplomatique a enfin abordé la queftion relative aux raffen blemens de François au delà du Rhin, fous le point de vue, véritablement le feul fous lequel intéreffant, il convienne à la digité & à la puiffance d'un Peuple libre de la confidérer.

[ocr errors]
[ocr errors]

Il a d'abord pofé le fait. Il eft connu. Un ol left foyer de contre révolation exifte près de nos frontieres, à Worms, Coblence, &c. Des a Puiffances étrangeres fentles.p

François émigrés, & fouffrent

[ocr errors]

qu'on maltraite des François für leur terri

Loire.

[ocr errors]

Partant de ces vérités, le comité a examine deux queftions: 19. des rafemblemens protégés, des enro'emens au moins tolérés, de mau-、 vais traitemens laiffés impunis, ne font-ils pas des infractions au droit des gens?

Le comité eft d'avis de l'affirmative. I es trois prélats qui femblent braver la France font vaffaux de l'Empire, & les capitulations de l'Empire défendent les enrólemens qui fe font, profcrivent les raffemblemens, & les vexations des individus ne font impunies chez aucune nation.

2

[ocr errors]

Les bafes de fait établies, le comité paffe ala feconde queftion. Faut-il s'occuper de faire. diffoudre les raffemblemens, ceffer les violences, réparer les vexations, indemnifer la France des dépenfes auxquelles elle a été néceffi. tée, & quels moyens faut-il employer?

Endurer plus longtems ce qui fe paffe le roit une foibleffe aviliffante pour le nom francois. Il faut agir. La marche que preferit la dignité nationale eft d'inviter le roi à faire faire par fon miniftre les démarches néceffaires auprès des cercles du haut & bas Rhin & de la Souabe, de faire une déclaration authentique à la Cour Impériale & à la Diete de Ratifbonne, où, en annonçant le defir de maintenir la paix on fe. plaindroit de la violation du droit des gens & des traités par des princes qui fe livrent au mouvement de quelques paffions particulieres.

C'eft un projet de décret conforme à ce idées que le comité a préfenté. Combien ces vues font plus fages, ces mefures plus impofantes que celles du décret auquel le roi a refufé la fanction! Sans doute e'eft un fléau terrible que la guerre, il faut faire au maintien de la paix de grands facrifices: mais il faut Dix Décembre. 1791. No. XXXV.

B

« PreviousContinue »