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recruteurs françois, ni à Henri-Chapelle', ni dans aucun autre point de la domination de l'empereur aux Pays Bas, parce que cela croiferoit la recrue qui fe fair pour les régimens nationaux au service de S. M., qui, depuis les troubles, font encore loin du complet ». « 2°. Que tout François muni de paffeport peut traverser les Pays-Bas fans difficulté, pour aller où bon lui femble, mais que des tranf ports répétés de 15 hommes pourroient donner lieu à plus d'un inconvénient; que furtout il feroit impoffible de permettre qu'ils paffaflent armés & fous la forme ou la dến nomination de transport pour des régimens qui n'ont pas d'exiftence légalement reconnue hors du royaume de France ».

« 3°. Tout officier françois peur fe rendre dans la province de Luxembourg, & y féjour-ner pour telle affaire particuliere que ce puiffe être, pourvu qu'il fe légitime par les forma→ lités ordinaires, & qu'il ne donne pas à ses relations l'air d'une miffion ou commission quelconque »>».

« 4°. On a déjà eu l'honneur de prévenir M. le marquis de la Queuille que les foldats, françois traverfant les Etats de l'empereur aux Pays-Bas fans paffeports feroient à confidérer comme déferteurs, & rendus comme tels, s'ils étoient réclamés légalement, en ver tu du cartel: c'eft un principe dont on ne peut pas dévier ».

5o. J'ai déjà fait connoître à M. le marquis de la Queuille qu'il ne feroit pas au pouvoir de L. A. R. de consentir à ́aucun raffemblement de François gentilshommes, officiers ou autres. Je le requiers inftamment d'éviter foigneufement tout ce qui pourroit donner cet air-la au féjour de MM. les Fran-

çois réfugiés, afin que le Gouvernement ne fe trouve pas dans le cas d'être interpellé, ou forcé par fes propres relations, à s'oppofer formellement à une chofe qu'il ne peut pas tolérer, & qui fort entierement des loix de T'hofpitalité & de l'afyle qu'il eft jaloux d'ob. ferver.

Note à M. le duc d'Uzès.

« Le Gouvernement-Général étant informé que MM. les officiers françois continuent à fe réfugier en très-grand nombre dans les PaysBas, qu'ils s'y raffemblent dans des villes & bourgs de la frontiere, qu'ils y font des corporations nouvelles, diftinguées par des uniformes nouveaux, & qu'ils font des exercices & évolutions militaires, qui, bien qu'elles ne foient pas armées, ne laiffent pas que de produire une fenfation trop forte pour l'état de fermentation où les troubles de ces provinces ont laiffé beaucoup de têtes, le miniftre plénipotentiaire croit devoir prévenir MM. les François réfugiés, par la voie de M. le duc d'Uzès, à qui il a l'honneur d'adreffer, à cet effet, la préfente note » :

« Qu'on ne peut pas tolérer que MM. les officiers françois fe raffemblent au bourg d'An. toing, ni qu'ils fe réuniffent en trop grand nombre dans un même endroit, furtout à la frontiere >>.

« Qu'on ne peut pas tolérer qu'ils s'exercent en Corps, même fans armes, à des évolutions militaires, & encore moins qu'ils retiennent, quelque part que ce foit, fur le territoire de S. M., des foldats déferteurs des troupes françoifes, & qu'on chargera les cfficiers, commandans les troupes de l'empereur, de veiller à ces objets, ainfi qu'à tout ce qui pourroit, dans la conduite de MM. les offi

ciers françois, s'étendre au delà de l'hofpitalité qu'ils ont réclamée. On a lieu de fe perfuader qu'ils ne voudroient pas s'écarter de ce qu'ils doivent à l'afyle qui leur a été accordé ».

« Les villes & bourgs du Roeux, de Lens, de Chievres, de Soignies, de Braine-le-Comte, d'Enghien, de Leffines en Hainaut, de Nivelles, de Vilvorde & autres en Brabant nombre de bourgs & villes dans la Flandre fourniffent à MM. les officiers réfugiés des ha bitations commodes & toutes fortes de facilités de fe procurer à bon marché les vivres uftenfiles, & meubles néceffaires à leur féjour paffager ».

BOUILLON ( le 25 Odobre ).

Adree au Patriote BRISSOT.

Immortelle Raifon, tes utiles éclairs
Toujours infpireront la terreur aux defpotes,
Quand leurs traits lumineux annoncent dans les airs
Que la foudre eft remife aux mains des Patriotes.

Salut, honneur & gloire au cher frere BRISSOT,
Qui, ferme comme un roc, du haut de la tribune,
Déconcerte & détruit le finiftre complot

De tous ceux qui fondoient fur nos maux leur fortune.

Du vieux arbre héraldique attaquer les rameaux
Seroit pour fon courage une futile guerré ;
Tel que l'aigle a pitié des foibles paffereaux,
Briffot, droit fur le trone, dirige fon tonnerre.
Par une jufte loi fur les grands émigrés,
Du yeu national il eft le digne organe ;
Il montre la clémence aux François égarés,
Et la profcription à leurs chefs qu'il condamne.

Son projet de décret eft le terme & l'écueil
De ces projets de fang qui menaçoient la France;
Des chevaliers errans s'il terraffe l'orgueil,
Aux cœurs qu'ils ont féduits il offre l'espérance.

O François que la crainte ou l'erreur ont trompés,
Venez vous réunir à la maffe fidelle ;

Prévenez l'interdit dont vous feriez frappés

Par la voix de BRISSOT, votre roi vous rappelle.

Vous, nobles fugitifs, qui bravez le pouvoir,
Vous ne détruirez pas par la force des armes
La Conftitution qui fait tout notre espoir :
Ce qui vous défefpere a pour nous mille charmes.

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Qu'allez-vous devenir? Quel fera votre fort?
Sur une ligue atroce en vain votre espoir compte.
Fuyez au loin, allez dans les glaces du Nord;
Portez-y vos complots, cachez-y votre honte.
Oui, fi vous confervez vos projets infenfés,
Vous n'êtes plus François, la France vous renie:
Si chers à nos aïeux, dans les ficcles paffés,
Vous traînerez des noms dont la gloire eft ternie.

Pourfuis, digne BRISSOT fans reproche & fans peur ;
Le fer & le poifon, tous les deux tu les braves →→
Mieux vaut libre mourir, de nos loix détenfeur
Que vivre dans l'opprobre au milieu des esclaves.

Et moi, qui, de ces loix, la fource des bienfaits, N'ai vu paroître au loin que la naiffante aurere Pour voir dans mon pays l'abondance & la paix, O Parque! avec mes maux, laiffe-moi vivre encore.

2

A l'annonce de la terre de Daigny it s'eft commis une erreur, par la tranfpofition des chiffres au lieu de 57 arpens de prés, lifez 75 argens.

Les numéros fortis au tirage de la loterie royale de France du 16 Octobre font 80, 61, 13, 28, 14.

Bourfe du 20 Octobre.

A&t. des Ind. de 2500 l. 2295.
Emp. d'Ot. de 500 liv. 466.

I.

Emprunt de 1782. 1. 1. 1. b. pair.
Empt. de 125 mill. 14. . 4. 1.

Emprunt de 80 millions.

Idem fans bull. 10. b.

Bulletin non forti. 95.

3

Emprunt National. 1. 1. 1. b.

-Caiffe d'Efcompte. 3885.

Demi - Actions. 1940.

Adions des Eaux. 554. 53

Nouvlles Indes. 1253. 52. 53. 54. 53.
Affurance des incend. 623. 22. 23. 23 ?.
Affurance à vie. 726. 25.

Rentes.

Ire. Claffe à 5 p. fans retenue. 93
2e. Claffe à 5 p. fujettes au 15e. 86
3e. Claffe à pa. fuj. au Ioe. 83.
5

Changes.

3

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Cours des changes du 19 Odobre.

Amft. 44. à.

Hamb. 235.

Londres. 23.

Mad. 181.18 1.6 d.

Cadix. 18. 1. 18 f. o. d.
Gênes. 115 2.

Livourne. 125.

Lyon pt. des Saints. 7. à 4. p.

P. DE L'HOTEL-DE-VILLE, ANNÉE 1791. L.

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