tionnaires'. Nous n'avons pu découvrir le nom de son auteur. LA CARMAGNOLE. Madame Vélo avait promis Monsieur Véto avait promis Antoinette avait résolu De nous faire tomber sur c..; Elle a le nez cassé. Dansons, etc. Son mari se croyant vainqueur 1 M. Dumersan a cru à tort que la Carmagnole avait été composée en juillet 1792; il y est fait mention du massacre des Suisses, et de l'emprisonnement de la famille royale au Temple; elle est donc postérieure au 10 août. (Dumersan, Chansons nationales et républicaines, p. 167.) 1 Allusion aux travaux exécutés au Temple, pour en rendre la garde plus sûre. Mânes plaintifs de l'innocence, Apaisez-vous dans vos tombeaux ; Le jour tardif de la vengeance Fait enfin pâlir vos bourreaux. Voyez déjà comme ils frémissent! Représentants d'un peuple juste, LIVRE DIXIÈME PRÉPARATIFS DE LA RÉVOLUTION DU 10 AOUT. Mesures prises par les Girondins après l'arrivée des Fédérés.Déclaration de la patrie en danger. Elle anéantit la force légale. Enrôlement des volontaires.- Permanence des corps délibérants, clubs et sociétés populaires.- Excitations de la presse au renversement du roi.-Pétitions pour la déchéance. -Pétition de Paris, portée et lue par le maire.--Les sections de Paris, leur organisation, leur travail sourd et révolutionnaire.-Jeu double des Girondins.-Ils menacent le roi, pour l'amener à composition. - Témoignages de Roederer et de Bertrand de Molleville.-Lettre secrète des Girondins adressée au roi, par l'intermédiaire du peintre Boze. — Refus du roi d'accepter leurs conditions. - Les sections débordent les Girondins.-Pétitions incendiaires.-Les Girondins cherchent à modérer le mouvement.-Ils envoient Petion à Robespierre. -Refus de ce dernier. - Revue des forces militaires des révolutionnaires. Les gardes suisses. La garde nationale de Paris. Les bonnets à poil.- Préparatifs du coup de main du 10 août.-Comité secret des Fédérés.-Rôles de Robespierre, de Danton et de Marat. Ils se cachent et laissent faire.Meneurs du 10 août.-Plans divers.-Réunions nocturnes.Dernières dispositions. I Depuis que les Fédérés étaient arrivés à leur poste, et s'étaient emparés de la capitale en vainqueurs, il ne restait plus aux Girondins que deux mesures à prendre, pour être les maîtres de la France: désorganiser les services publics, et disperser la force armée qui gardait le trône. Le premier de ces deux résultats allait être obtenu par le décret qui déclara la patrie en danger. Les conjurés avaient imaginé cette nouveauté pendant le mois de juin. Le 30, Jean de Bry, rapporteur de la commission des Douze, fut d'avis qu'il était nécessaire de créer, par un décret, une nouvelle situation légale, qui serait placée à côté de la Constitution, et qui donnerait aux pouvoirs publics une existence et une action exceptionnelles. Cet état nouveau de la société serait formulé par la déclaration suivante, que le Corps législatif ferait par un acte Citoyens, la patrie est en danger! Ce supplément à la Constitution fut voté le 4 juillet; et ses effets légaux se trouvèrent principalement contenus dans les articles II et III du décret que voici : «< Article II. Aussitôt après la déclaration publiée, les Conseils de département et de district se rassembleront, et seront, ainsi que les municipalités et les Conseils généraux, en surveillance permanente. Tous les fonctionnaires publics, civils et militaires, se rendront à leur poste. « Article III. Tous les citoyens en état de porter les armes, et ayant déjà fait le service des gardes nationales, seront aussi en état d'activité permanente'. >>> 1 Moniteur du 6 juillet 1792. |