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FRÉDÉRIC-GUILLAUME D'OELS.

(1813-1815).

Le prince héréditaire, Charles-George, était mort sans postérité, deux mois avant l'ouverture de la dernière campagne contre la France et la fin malheureuse de son père. Deux de ses frères étaient faibles de complexion et incapables de régner. Le plus jeune, Frédéric Guillaume, du vivant même de son père, avait été destiné à Jui succéder. Comme tous les membres de sa famille, il s'était voué au service de la Prusse. Après les désastres qui lui enlevèrent son héritage, il séjourna quelque temps en Suède, en Angleterre, et enfin en Autriche. Quand la guerre s'alluma, en 1809, entre la France et cette dernière puissance, il était à Vienne. Affilié à ces associations secrètes qui étendaient leurs trames depuis Koenigsberg jusqu'aux bords du Rhin (*), jusqu'en Ita(*) En 1808, plusieurs hommes de lettres de Koenigsberg, affligés des maux de la patrie, s'en prirent à la corruption générale des mœurs; elle avait, selon ces philosophes, étouffé le véritable patriotisme dans les citoyens, la discipline dans l'armée, le courage dans le peuple. Les hommes de bien devaient donc se réunir pour régénérer la nation par l'exemple de tous les sacrifices. En conséquence, ils formèrent une société qui prit le nom d'Union morale et scientifique. Le gouvernement l'approuva en lui interdisant toutefois la politique. Cette résolution, toute noble qu'elle était, se serait peut-être perdue, comme tant d'autres, dans le vague de la métaphysique allemande, mais le prince Guillaume, retiré dans sa principauté d'Oels, en Silésie, aperçut du sein de ce refuge, les premiers progrès de l'Union morale dans la nation prussienne. Il s'y affilia, et, le cœur tout rempli de haine et de vengeance, il conçut l'idée d'une autre ligue; elle devait se composer d'hommes déterminés à renverser la confédération

du Rhin, et à chasser les Français du sol

de la Germanie. Cette union, dont le but était plus réel, plus positif que celui de la première, l'attira tout entière dans son sein, et de ces deux sociétés se forma la vaste conspiration des Amis de la vertu. » Ségur, Histoire de Napoleon en 1812, t. I, p. 18 et 19.

lie, le duc de Brunswick-Oels (car c'est sous ce nom que Frédéric-Guillaume est connu en Allemagne ) était encore en relation intime avec tous les mécontents de sa patrie: il se rendit en Bohême où il leva un corps de volontaires. Son nom, sa bravoure, sa haine contre la France, attirèrent une nombreuse jeunesse sous ses drapeaux, et bientot il parut à la tête de 3,000 hommes. Des habits noirs trèscourts avec des revers bleus, un shako ayant pour plaque la figure d'une tête de mort au-dessus de deux os en croix, distinguaient la légion de la vengeance, des soldats de l'Autriche. Après de petites excursions en Saxe, les noirs, comme les appelait le peuple, se réunirent aux Autrichiens et occupèrent Dresde, que le roi de Saxe avait quitté; mais les opérations du maréchal Kiel-Meyer ne produisirent pas de grands résultats, et le duc fut retenu par la prudence et la lenteur autrichiennes, jusqu'à ce que François Ier, vaincu à Wagram, fut forcé de recourir à un armistice comme au seul moyen de salut qui lui restât Alors le prince, convoquant ses soldats, leur déclara «< qu'il dépendait d'eux de séparer leur sort du sien; que pour lui, il allait abandonner le sol de la patrie sur lequel pesait le joug du conquérant, et se rendre dans un pays libre, en Angleterre. » Tous s'écriérent qu'ils étaient résolus à le suivre, à partager ses dangers. Dans l'audacieuse pensée de lutter seul contre la puissance de Napoléon, au milieu de l'Europe soumise, il marcha immédiatement sur Leipzig avec 1200 fantassins, 700 cavaliers et 6 pièces de campagne, et entra ensuite à Halberstadt. Dès le 31 juillet, il était à Brunswick. Là, il déclara dans des proclamations, adressées à son peuple et que ses soldats affichèrent dans toutes les rues, qu'il prenait possession de l'héritage de ses ancêtres; mais c'était là une bravade qui ne pouvait avoir d'effet. Le jour suivant il vainquit, par des paroles patriotiques, l'abattement de sa troupe, et par ses armes les Westphaliens qui,

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Les soldats du duc de BrunswickOEls passèrent en grande partie avec lui dans la péninsule pour grossir les bataillons allemands qui combattirent sous les étendards anglais. Quand l'heure des revers fut arrivée pour les Français, le prince aborda sur un vais. seau anglais, à Hambourg, le 18 mai 1813; mais, ne trouvant aucune troupe à commander, il se rembarqua et ne reparut que pour prendre possession de son héritage, en 1814. Le roi de Prusse convoitait fort cette principauté, qui eût arrondi ses États: des offres très-brillantes avaient été faites à Frédéric-Guillaume, à Vienne, pour le déterminer à consentir à la cession demandée; mais il les avait constamment rejetées. Le 3 janvier 1815, le cabinet de Berlin revint à la charge, mais sans plus de succès. Dès lors, il s'éleva de graves mésintelligences entre le duc et le roi de Prusse. Mais il se préparait des événements qui devaient changer entièrement la face des affaires. Napoléon revint de l'ile d'Elbe. Aussitôt le duc, dont la haine contre la France ne s'éteignit qu'avec la vie, recommença ses armements et accourut, un des premiers, avec ses noirs, dans les plaines de la Belgique. A la bataille de Ligny, le 16 juin, il commandait les Brunswickois au plus fort de la mêlée, lorsqu'il fut frappé d'une balle et emporté mourant loin du combat (*).

(*) Brunswick possède un monument coulé en fer, qui a été consacré à la mémoire de Frédéric-Guillaume et de son père.

CHARLES-FRÉDÉRIC

(1815-1830).

Le dernier duc avait eu de son mariage avec une princesse de Bade, deux fils, Charles et Guillaume. Après la mort de leur père, ils furent élevés, d'après les instructions de George IV, alors régent d'Angleterre, qui, cassant de son autorité privée l'acte de dernière volonté de son beau-frere (*), s'empara de la tutelle. Ce prince en délégua l'exercice au comte Munster, son ministre dirigeant pour le Hanovre, qui excita de graves plaintes dans le duché. Peut-être cet arrangement, contre lequel les puissances du continent n'élevérent aucune réclamation, cachait-il des projets ultérieurs d'absorption au profit du royaume. Quoi qu'il en soit, George sacrifia au Hanovre les intérêts commerciaux du blesse en octroyant au pays une constiduché, et chercha à s'attacher la notution passablement aristocratique.

La loi fondamentale acceptée par les états le 19 janvier 1820 ne changea rien aux droits essentiels de cette assemblée; seulement elle la divisa en deux chambres parfaitement égales entre elles pour leurs prérogatives. La première était composée de six prélats de l'ordre équestre; la seconde de sept prélats, de dix-neuf députés des villes, et de dix-neuf députés de la classe jusqu'alors non représentée des propriétaires des terres non seigneuriales.

Charles, émancipé en 1823, à l'âge de dix-neuf ans, refusa de reconnaître ees changements (**). Làn'était pas le plus

(*) On connaît l'infâme procès intenté à la reine Caroline, tante des deux princes.

(**) Charles se plaignit, dès les premiers moments de son règne, d'avoir été retenu en tutelle dix-neuf ans au lieu de dix-huit; et ce fut pour ce motif qu'il refusá de reconnaitre les derniers actes de son tuteur. Il s'ensuivit, entre lui et George IV, une guerre meurtrière de brochures. Les journaux anglais insinuèrent qu'il était à regretter qu'on n'eût pas médiatisé, c'està-dire soumis à une puissance voisine le duché de Brunswick. Le duc cependant se vengeait sur son peuple de ces

grand mal. Mais, en toutes choses, il suivit une route opposée à celle que lui avaient tracée ses ancêtres. L'amour du peuple, l'estime des contemporains, le jugement de la postérité étaient pour lui de vains mots. L'irritation générale, qu'il aurait pu calmer, en satisfaisant le besoin de progrès et de liberté dont ses sujets étaient tourmentés, fermentait depuis longtemps; la révolution française de 1830 en détermina l'explosion. Le 6 septembre, lorsque le duc sortait du théâtre, le peuple ameuté le poursuivit jusqu'au palais. Charles-Frédéric effrayé fit demander par l'officier commandant -ce que voulait la foule ameutée. C'était, répondit-on, que les pièces de canon braquées sur la ville fussent enlevées; que les états institués sous la tutelle du roi d'Angleterre fussent reconnus; que le duc restât dans son pays au lieu de courir le monde pour échapper aux sentences de la diète. Sur l'assurance donnée que le prince acquiescerait à ces demandes, la multitude se dispersa. Le lendemain, le prince refusa une audience aux députés de la bourgeoisie, et se prépara à réprimer la sédition. Malgré un appareil de défense formidable, des troupes nombreuses et -seize pièces de canon placées devant le château, l'attaque commença le jour même. Les troupes, refoulées dans le parc, y furent cernées, et, le soir, le palais fut livré aux flammes. Le duc avait eu à peine le temps de s'échapper pour sauver sa vie. Les meubles précieux, jetés par les fenêtres, furent déplaisirs. En 1829, les états, qui s'étaient réunis au mois de mai de leur propre autorité, réclamèrent auprès de la diete contre l'inobservation de la constitution par le prince. L'aristocratie avait poussé les bourgeois à cette mesure. La diete donna tort à Charles. Mais celui-ci opposa à ses décisions une force d'inertie qui les rendit vaines. Seulement, dans les premiers mois de 1830, il partit pour Paris avec ses trésors. L'entrée des Tuileries lui fut interdite; et bientôt la révolution de juillet le fit fuir à Bruxelles, d'où il revint au bout de quelques semaines dans ses États, pour s'en faire chasser presque aussitôt.

brûlés sur la place publique. Cette scène de destruction et de pillage dura quarante-huit heures sans qu'on fit le moindre effort pour l'arrêter. L'ordre fut du reste bientôt rétabli, et nul autre que le prince n'eut à redouter pour sa personne ou sa propriété. Les états s'assemblèrent; une commission provisoire de régence fut nommée, et l'on appela le frère cadet du duc à lui succéder (*).

GUILLAUME.

(1830).

Le nouveau souverain fut confirmé dans l'exercice provisoire du pouvoir par la diete germanique, le 2 décembre 1830, et les princes alliés de la maison de Brunswick prirent le soin d'arranger définitivement des affaires qu'euxmêmes n'avaient pas peu contribué à embrouiller. Le roi de Hanovre déclara le gouvernement du duché vacant, et le conféra au duc Guillaume, en fixant le 25 avril 1831 pour la prestation du serment de fidélité.

Les habitants, qui d'abord s'estimaient heureux de ces changements, ne tardèrent pas à reconnaître que l'aristocratie s'était liguée avec eux, et avait encouragé leurs vengeances pour à se demander, comme bien d'autres, son profit presque exclusif. Ils en furent ce qu'ils avaient gagné à leur révolution. Le successeur de Charles leur fit payer chèrement la reconstruction du palais ducal, la réparation de ces ruines qui, seules, avec quelques intrigues du prince déchu, leur rappelaient les événements de 1830.

Le 27 août 1832, les états, qui étaient prorogés depuis dix mois, se

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réunirent de nouveau pour délibérer sur un projet de révision de la constitution. Cette session se prolongea deux mois sans accidents remarquables. Dans la première assemblée qui, formant une chambre unique, se réunit à la suite des nouvelles élections (1831), on comptait dix députés de l'ordre équestre, douze de l'ordre des villes, vingt de l'ordre des bourgs et des campagnes, six prélats et dix représentants choisis dans les classes les plus instruites du duché, et parmi lesquels il se trouvait neuf fonctionnaires publics. On put juger des opinions politiques de ces députés par la décision prise sur la question de la publicité de leurs séances, qui fut rejetée à une forte majorité.

Le fait le plus saillant de la session de 1835 fut l'adoption du traité de douanes, conclu, après de longues négociations, avec le royaume de Hanovre, traité que le duché vient de rompre pour adhérer à l'association prussienne, à partir du 1er janvier 1842.

En 1836, les deux états rallièrent à leur ligne commerciale le duché d'Oldenbourg, en conséquence d'un traité mis en vigueur le 1er août. Dès lors, les lignes intérieures de taxes et de douanes furent suspendues dans les trois pays, où il y eut concurrence libre sur presque toutes les espèces de produits (*). La levée des impôts dut même s'y faire d'après des monnaies, des mesures et des poids uniformes. Ces conventions étaient d'ailleurs modelées sur celles du grand Zollverein: il y avait administration et distribution en commun des revenus d'après la population.

Cette même année fut marquée par un incident qui semblait prouver que la déchéance du duc Charles n'était pas

(*) Le sel, les cartes à jouer et la bière étaient seuls exceptés.

une affaire définitivement réglée, comme on pouvait le croire.

Le prince Guillaume ayant résolu de se marier, avait choisi une épouse dans une maison royale du midi de l'Allemagne, qui avant de consentir à cette union voulut consulter l'Autriche. La cour de Vienne répondit que la souveraineté n'était que suspendue dans la personne du duc Charles, et que s'il avait des enfants d'une alliance princière, ce serait à eux et non à ceux du duc régnant que reviendrait le 'duché.

Toutefois, les agnats de la maison de Brunswick ne partagèrent point cette manière de voir. Par une note semi-officielle, ils déclarèrent que les enfants de Guillaume lui succéderaient. Cette prérogative devint encore l'objet d'une disposition importante insérée dans une loi que fit à Brighton, le 19 novembre 1836, Guillaume, roi d'Angleterre et de Hanovre, chef de la maison de Brunswick. Cette loi, qui réglait l'ordre de succession aux couronnes de Hanovre et de Brunswick, ainsi que les rapports de la famille royale, porte dans son chapitre IV :

« Art. 2. La couronne de Hanovre se transmet héréditairement dans la maison de Brunswick-Lunebourg, et d'abord dans la ligne masculine de la famille royale actuelle. Si cette ligne s'éteint, la couronne passera, à l'exclusion des femmes, à la ligne masculine de la maison ducale de BrunswickWolfenbuttel, et notamment au duc regnant de Brunswick, et la réunion ainsi opérée des domaines de la maison ne pourra être brisée.

« Art. 3. De même, dans le cas de préextinction de la ligne masculine de la famille ducale de Brunswick-Wolfenbuttel, la couronne ducale passera à la ligne royale masculine. Les domaines ainsi réunis ne pourront plus être séparés, etc. »

II. ROYAUME DE HANOVRE.

GÉOGRAPHIE, STATISTIQUE, ETC.

Le royaume de Hanovre a une superficie de 695 milles carrés, et comprend deux parties principales séparées entre elles par une bande étroite du duché de Brunswick. La partie la plus septentrionale et la plus considérable est bornée au nord par la mer d'Allemagne et par l'Elbe, qui la sépare des provinces allemandes du Danemark, de la ville de Hambourg, du Mecklenbourg et du Brandebourg; à l'est par la Saxe prussienne et le duché de Brunswick; au sud par ce même duché et par les principautés de Waldeck, Lippe-Detmold et Lippe-Schauenbourg, la Hesse électorale et la province prussienne de Westphalie; et enfin à l'ouest par la Hollande. Dans le nord-ouest de cette division se trouve enclavé le grandduché d'Oldenbourg. La partie méridionale du royaume confine au nord au duché de Brunswick; à l'est au même pays et à la Saxe prussienne; au sud à cette dernière et à la Hesse électorale; et à l'ouest au même électorat et à la province de Westphalie, dont elle est séparée par le Weser. Outre ces parties principales, le Hanovre possède quelques petites enclaves, parmi lesquelles le comté de Hohenstein, entre les possessions de Waldeck et la province de Westphalie.

Depuis les bords de la mer jusqu'à Gottingen, le terrain monte graduellement à mesure qu'on approche des montagnes du Harz. Dans les parties qui avoisinent la mer, ou que baignent le bas Elbe et le bas Weser, il est formé surtout par les alluvions de ces deux fleuves; aussi est-il souvent exposé à des inondations, dont on ne peut neutraliser les funestes effets que par des digues d'un entretien très-coûteux. Toute cette région septentrionale du royaume paraît avoir été couverte plus longtemps qu'aucun autre point de l'Allemagne par les eaux de la mer, qui la menacent souvent de leurs envahissements. Depuis Brême jusqu'à Harbourg, depuis Harbourg jusqu'à Celle, on ne rencontre que des plaines

arides, sablonneuses, couvertes de bruyères parsemées de bouquets de pins et entrecoupées de marais. Entre I'Elbe et le Weser sont situées les steppes de Lunebourg et de Werden, qui occupent 10 myriam. de longueur sur 96 de largeur de l'est à l'ouest. Sur la rive droite de l'Ems, ce sont les landes de Meppen, tristes déserts qui ne présentent aucune trace de culture; seulement, dans le voisinage des ruisseaux et des rivières, on trouve d'excellentes prairies fertilisées par le limon que charrient les eaux : c'est ce qu'on appelle les Marschlænder (pays coupés d'eaux).

A partir d'Osnabruck, d'Hildesheim et de Hanovre, on aperçoit des hauteurs qui se rattachent au Harz; la plus grande partie de cette chaîne si riche en métaux, en forêts et en curiosités naturelles (*), appartient au Hanovre. L'une de ses branches, en se dirigeant vers le sud, forme la ligne de

démarcation qui sépare le bassin du Weser de celui de TElbe. Vers la source de la Leine elle rencontre le Dungebirge, prolongement du Thuringerwald. De là elle projette au nordouest un rameau qui, sous le nom de Wesergebirge et de Solling, s'étend entre la Leine et le Weser. D'autres branches rayonnent encore vers le nord, le nord-est et l'est.

On estime à 15 ou 20,000 le nombre des ouvriers attachés à l'exploitation des mines. Ils forment une population particulière, originaire de Franconie, et dont la première migration vint s'établir dans le pays au temps 'de Charlemagne.

Tous les grands fleuves du Hanovre se déchargent dans la mer du Nord. L'Elbe s'y jette près de Cuxhaven, après avoir reçu les eaux de l'Ohra, de l'leetse, de l'Ilmenau et de l'Oste; et le Weser non loin de Brême, après s'être grossi de l'Aller, de la Leine, de la Wumma, etc.; enfin, l'Ems a son embouchure non loin d'Embden, et reçoit la Hase, la Leda et la Hecht.

(*) Voyez Malte-Brun, t. V, p. 27 et suiv., et ALLEMAGNE, t. I, p. 4.

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