Salaires et revenus dans la généralité de Rouen au XVIIIe siècle ...

Front Cover

From inside the book

Selected pages

Common terms and phrases

Popular passages

Page 43 - ... par nécessité, ne se trouvent en France que par une forte méprise, ou plutôt par des intérêts indirects, dont il ne revient rien au roi ; outre que les années stériles ne pouvant être secourues par les abondantes , qui ne sont plus d'un rapport à l'accoutumé , on a vu , depuis trente ans , le blé hors de raison , ce qui faisait périr les pauvres ; ou à vil prix, ce qui ruinait également et les riches et les pauvres: ces premiers ne pouvant fournir de travail à ceux-ci, qui ne...
Page 1 - Rouen au xvm« siècle, comparés avec les dépenses de l'alimentation, du logement, du chauffage et de l'éclairage, par A. Lefort. Rouen, Métérie, 1886, in-i6. (i fr. 5o.) 168. Nouvelle biographie normande, par Mme N.-N. Oursel. Paris, Alph. Picard, 1886. 2 vol. in-8
Page 33 - ... terres, bien plus considérables que lorsque ce même fonds est confondu dans une grande recette, où à peine le fait-on valoir la moitié, et rien du tout à l'égard de la taille. Et cela est si véritable qu'un fonds de quatre ou six arpents sera baillé aisément à cinquante livres et paiera vingt livres de taille.
Page 56 - C'est entre 1750 et 1760 l que les oisifs qui soupent commencent à regarder avec compassion et avec alarme les travailleurs qui ne dînent pas. Pourquoi ceux-ci sontils si pauvres, et par quel hasard, sur un sol aussi bon que la France, le pain manque-t-il à ceux qui font pousser le grain? — D'abord, quantité de terres sont incultes et, ce qui est pis, abandonnées. Selon les meilleurs observateurs, « le quart du sol est absolument en...
Page 46 - Youg, t. n, p. 261, on n'abat que des vieilles vaches. . . le veau y est aussi inférieur.., Mais où l'infériorité atteint son plus grand terme, c'est pour le mouton. Il est si généralement mauvais que j'affirme n'avoir pas vu, vivant ou mort, d'un bout de la France à l'autre, un mouton qui passerait pour gras chez nous ; il est si maigre qu'à peine nous paraîtrait-il mangeable. » Ajouter que dans les villes, la viande était, comme de nos jours, soumise à des...
Page 59 - ... ils sont maîtres de tous les biens des hôteliers, ils ne souffrent vendre qu'à ceux qu'il leur plaît, c'est-à-dire à ceux qui achètent des liqueurs d'eux seuls, à tel prix qu'ils y mettent, tous les commis en faisant marchandise, ce qui était anciennement défendu par les ordonnances.
Page 55 - que le peuple des villes et les matelots, ainsi que les paysans de certains cantons sont dans l'habitude de boire beaucoup d'eau-de-vie...
Page 34 - Les meilleures terres de Normandie, dit Poucton (Métrologie, in-4°, 1780, p. 610), ne rendent guère que le sextuple, les moins bonnes ou médiocres le quintuple, la plus grande partie le quadruple. D'après les archives ecclésiastiques (Série C., liasse 2,160), un acre de terre de médiocre qualité rendait environ 150 gerbes, et la gerbe donnait un septième ou huitième de boisseau dans les bonnes années ou à peu près 21 boisseaux ; comme l'acre représentait 54 ares 67 centiares et le...
Page 55 - ... certains cantons sont dans l'habitude de boire beaucoup d'eau-de-vie (prix moyen, 2 livres le pot), qu'il était rare qu'un Normand bût de l'eau pure, que le pain était généralement bon, » il ajoute que * si les pommes manquent, le peuple des villes n'a pas la faculté de boire de la bière ; il fait une liqueur avec du son de froment fermenté dans une quantité d'eau, des raisins, des prunes et un peu d'eau-devie. Dans ces années les maladies sont plus fréquentes chez le pauvre. « Ce...
Page 58 - Arachné tapisse mes murs, Draps y sont courts, lits y sont durs, Boiteuses sont les escabelles , Et la bouteille au cou cassé...

Bibliographic information