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HISTOIRE PARLEMENTAIRE

DE LA

RÉVOLUTION FRANÇAISE,

ου

JOURNAL DES ASSEMBLÉES NATIONALES,

DEPUIS 1789 JUSQU'EN 1815.

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DE LA

RÉVOLUTION

FRANÇAISE,

OU

JOURNAL DES ASSEMBLÉES NATIONALES,

DEPUIS 1789 JUSQU'EN 1815,

CONTENANT

La Narration des événemens; les Débats des Assemblées; les Discussions des
principales Sociétés populaires, et particulièrement de la Société des Jaco-
bins; les procès-verbaux de la commune de Paris; les Séances du Tribunal
révolutionnaire; le Compte-rendu des principaux procès politiques; le
Détail des budgets annuels; le Tableau du mouvement moral extrait des
journaux de chaque époque, etc.; précédée, d'une Introduction sur l'his-
toire de France jusqu'à la convocation des États-généraux,

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PRÉFACE.

Nous avons précédemment fait remarquer que l'assemblée nationale, loin de diriger le mouvement révolutionnaire, fut conduite et poussée par lui. C'est, nous le croyons, une vérité suffisamment démontrée par la seule inspection des faits et sur laquelle il est inutile de revenir. Nous avons encore remarqué combien étaient fâcheux les résultats de cette position fatale, où, faute d'une logique prévoyante et initiatrice, toutes choses se produisent par secousses; où la raison est obligée de prendre les formes de la colère, et n'est écoutée qu'alors qu'elle est revêtue de violence et de force; où toutes chances enfin sont ouvertes aux erreurs. Ce fut une conséquence du premier fait, amplement prouvée par les événemens, et sur laquelle aussi il serait dorénavant superflu d'insister; car il est évident que tout pouvoir qui n'est pas spontané, c'est-à-dire, principe de vitesse, s'arrête, ainsi qu'un corps brut, toujours là où il a cessé de recevoir un mouvement étranger; et il est également évident que, lorsque le pouvoir est immobile, toute impulsion qu'il reçoit, est prise par lui pour une insulte faite à son autorité et à laquelle il se croit obligé de résister, à moins que l'impulsion ne soit assez puissante pour le faire avancer par crainte de se perdre lui-même.

C'est dans un but que nous avons fait ces remarques; c'est afin de poser une question que la suite de cette histoire doit, nous le pensons, positivement résoudre; savoir si l'initiative peut appartenir à une assemblée ?

La question de l'initiative a été résolue diversement par nos diverses constitutions. Tantôt on l'a considérée comme un attribut du pouvoir exécutif, et tantôt, ainsi qu'aujourd'hui, on l'a attachée comme un droit à tous les pouvoirs qui gouvernaient la société. Mais chaque fois, elle a

T. IV.

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