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te pour diffoudre la pierre dans la veffie. Prefleurs de luna major mâle, une once de racine de luna major femelie, la même quantité de flocellis 2 dragmes d'alun de roche dilous dans de l'eau commune, 2 gros d'huile de miel, 12 gouttes d'huile philofophique, appeilée teinture d'or. Mettez ces différentes fubftances dans une cucurbite de verre après y avoir versé 2 pintes de vin blanc; diftillez le tout au bainmarie jufqu'à defficcation, & prenez à jeun 2 ou 3 cuillerées de cette liqueur, felon votre tempérament. La tifane dont on ufera pendant la cure, fera compofée d'une pinte d'eau de riviere, & de vin blanc le plus verd, de la moitié d'un limon aigre, d'un oignon blanc coupé en quatre, d'une poignée de creffon pommelé, d'un fcrupule de gomme de cérifier, le tout bouilli à la réduction d'un quart; on en boira 3 ou 4 fois par jour, un demi-verre. On prendra auffi chaque jour, un bouillon fait avec un quarteron de mouton, demi-livre de veau, & 3 quarterons de bœuf; à ce bouillon l'on ajoutera une demi-poignée de pimprenelle, 8 pistaches, 4 dattes, & dans chaque prife on mettra une cuillcrée de riz cuit à l'eau. M. de la Roquette préfident du parlement d'Aix, M. Gonin, huiffier-audiencier de la même ville, & plufieurs autres perfonnes ont, dit-on, été guéris par l'ufage de ce remede.

La commiffion royale de médecine a cru devoir approuver une poudre capitale, dont le Sr. Laurent eft feul poffeffeur, & qui, diton, a la propriété de guérir les rhumes de cerveau, les catharres, migraines, fluxions, dépôts, abcès, coups à la tête, étourdiffemens, coups de foleil, douleurs de dents, maladies des yeux, furdité, &c. Cette poudre, qui se prend com

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me un fternutatoire, fe trouve à Paris, chez le Sr. Laurent, rue des Noyers, près de la rue des Lavandieres, & chez le Sr. Fleury, buralifte, même rue.

On lit dans la Gazette d'Agriculture, que quelques économes de la principauté de Zell ont préfervé & même guéri leurs beftiaux de la maladie épizootique, en leur faifant manger des pommes fauvages très-aigres, après avoir féparé les bêtes faines des bêtes malades. On en donne, dit-on, une ou deux à celles-la, & de deux à quatre à celles-ci, chaque jour.

Un géorgiphile champenois affure avoir appris d'une dame qui s'adonnoit beaucoup au jardinage, qu'elle étoit venue à bout d'écarter les lerots de fes arbres fruitiers, en y fufpendant çà & là des écreviffes, & en les renouvellant, quand elles n'avoient plus d'odeur.

On a imaginé & mis en vente à Paris, rue St. Honoré, vis-à-vis l'Oratoire, à la Rofe, des fumoirs ou foufflets mécaniques propres à étouffer dans les trous, des familles entieres de rats, mulots, taupes, fouris, loirs, & en général toute efpece d'animaux ennemis de la culture. le prix d'un pareil foufflet eft de 3 louis.

Mr. Martin, apothicaire à Paris, rue & près la Croix des Petits Champs, compofe un chocolat anti-vénérien, approuvé par M. Miffa, cenfeur royal & docteur en médecine de la faculté de Paris. Ce chocolat eft auffi agréable au goût que celui dont on fait communément ufage. On le prend en tout tems, en tout lieu, fans donner occafion au moindre foupçon. Les voyageurs y trouveront un avantage de plus, celui de le transporter fans inconvénient: il fe vend 15 francs la livre. M. Martin vient auffi d'établir un tarif pour le prix de toutes les drogues, tant fim

ples que compofées. Le grand débit qu'il en a, le met dans le cas de feconder les vues & l'intérêt du public, & d'entretenir une correfpondance fuivie avec la province. Il s'engage à lui procurer en petite ou en grande quantité les mé dicamens qui pourront lui être utiles, le tout à des prix avantageux.

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Dans les Tranfactions philofophiques, M. Muftel recommande de dépouiller les plantes de leurs pétales, pour conduire plus fûrement les fruits à maturité. M. l'abbé Fontana phyficien du grand-duc de Tofcane, fut tenté d'en faire l'expérience. Il ôta donc les pétales des fleurs d'un certain nombre d'orangers, de citroniers & de pêchers il fit auffi fur un même arbre, laiffer les pétales d'un côté, & enlever celles de l'autre. Le fuccès répondit à son attente.

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M. Labé, demeurant à Paris, rue St. Martin, compofe un vernis qui conferve au fer fur lequel on l'applique, fa couleur naturelle, & le garantit de la rouille. Il peut être particulierement fort utile pour toutes les ferrures d'appartement. Les perfonnes qui defireront faire utage de ce vernis, font priées de s'adreffer à M. Labé luimême.

On lit dans les Affiches de Bordeaux la recette fuivante contre le mal de reins lorfqu'il eft occafionné par des vents. Ayez un pe tit pot de terre dont l'intérieur foit vernifié : mettez-y un demi-quart de favon vulgairement appellé gris ou noir, & une chandelle de fix à la livre, dont vous jetterez la mêche. Faites fondre & bouillir le tout enfemble pendant environ un quart d'heure, fans ceffer de le remuer avec une fpatule. Fnfuite, retirez du feu ce mêlange; ajoutez-y un peu d'eau-de-vie commune, un quarteron d'huile vierge, & laiffez-le retrodir, jusqu'à ce qu'il prenne la consistance d'une

pom

pommade, dont vous ferez l'ufage fuivant. Le
foir, au moment de vous coucher, & après avoir
fait baffiner votre lit, frottez d'abord, pendant
quelques minutes, la partie affligée, avec une
ferviette auffi chaude que vous pourrez la fup-
porter. Prenez enfuite un gant, pour ne pas vous
falir la main; frottez-vous les reins avec la
made en queftion, & ceignez-vous d'une fer-
viette, auffi très-chaude, que vous garderez au-
tour des reins, jufqu'au foir du lendemain, que
vous répéterez la même opération. Il fuffira
d'employer ce remede quatre ou cinq fois au
plus, pour être confidérablement foulagé. « L'é
preuve qu'en ont faite diverfes perfonnes de
cette ville, dit le rédacteur des Affiches, en af-
fure la bonté, & l'une d'elles fe croit obligée
de le rendre public pour le bien de l'humanité ».

Livres nouveaux qui ont paru en France depuis le dernier trimestre.

Analyfe des bleds, & expériences propres à faire connoitre la qualité du froment, & principalement celle du Jon de ce grain, avec des obfervations fur les fubftances végétales dont les différentes nations font ufage, aulieu de pain. Par M. Sage, des académies royales des fe. de Paris, de Stockholm, & des acad. imp. & élect. de Mayence. In-8°. A Paris, de l'imprimerie royale. 1776.

Hiftoire des plantes de la Guiane françoife, rangées Suivant la méthode fexuelle, avec plufieurs mémoires fur différens objets intéreans, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoife, & une notice des plantes de l'Ile-de-France; ornée de près de 400 planches gravées en taille-douce, où font repréfentées des plantes qui n'ont point encore été décrites ni gravées, ou qui ne l'ont été qu'imparfaitement. Par M. Fufée Aublet. 4 vol. in-4to. A Londres, & fe trouve à Paris, chez Didor le jeune. 1776. (Prix, 60 liv. en feuilles, & en grand papier, dont il refe peu d'exemplaires, 120 liv.),

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Elémens du jardinage utile, ou Maniere de cultiver avec fuccès le potager & le verger, d'après les principe

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&les expériences de Roger Schabol, & des meilleurs auteurs qui ont écrit fur cette matiere. In-12 avec fig. A Bouillon, aux dépens de la fociété typographique, & à Paris, chez Lacombe. 1776.

Abrégé hiftorique des ordres de chevalerie, anciens & modernes. A Bruxelles, & fe trouve à Paris, chez J. D. Dorez. 1776.

Les hommes comme il y en a peu, & les génies comme il n'y en a point; contes moraux orientaux, perfans, arabes, turcs anglois, françois, &c. Nouvelle édition. 3 vol. in-8vo. A Bouillon, à la fociété typographique, & à Paris, chez Lacombe. 1776.

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Etat de médecine, chirurgie & pharmacie en Europe, pour l'année 1776, préfenté au roi. A Paris, chez Didot le jeune. 1776. ( Prix, 3 liv., broché, & 3 liv. 12 f. rel.)

Voyage à la Nouvelle-Guinée, dans lequel on trouve la defcription des lieux des obfervations phyfiques & morales, & des détails relatifs à l'hiftoire naturelle dans le regne animal & le regne végétal, Par M. Sonnerat, 1776. Euvres morales & badines de M*** contenant Olivier, poëme en deux parties, avec gravures, le Lord Impromptu, & le Diable amoureux. Edition nouvelle, corrigée & augmentée. A Amsterdam, & à Paris, chez Efprit, au pals royal. 1776.

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Euvres diverfes de M. le comte de Treffan, lieutenam-général des armées du roi, des académies des fcien es de Paris, Londres, Berlin, Edimbourg, & des fociétés royales & littéraires de Montpellier, Nancy, Caen Rouen In-8°. A Paris, chez Cellot, rue Dauphine. 1776. Bibliotheque littéraire, hiftorique & critique, de la médecine ancienne & moderne, contenant l'hiftoire des médecins de tous les fiecles, & de celui où nous vivons; eelle des perfonnes fçavantes de toutes les nations qui fe font appliquées à quelque partie de la médecine, ou qui ont concouru à fon avancement; celle des anatomiftes, des chirurgiens, des botanifles, des chymifles; les honneurs qu'ils ont reçus Les dignités auxquelles ils font parvenus les monumens qui ont été érigés à leur gloire, le catalogue & les différentes éditions de leurs ouvrages, jugement qu'on doit en porter, l'expofition de leurs fentimens, l'hiftoire de leurs découvertes, l'origine de la médecine, fes progrès, fes révolutions fes fedes, fon état chez les différens peuples. Par M. J. F. Carrere, Dr. en méd. de l'univ. de Montpellier, &c. &c, Tom. I. A Bordeaux, & à Paris, chez Ruault.. 1776, FIN.

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