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miere par les vaiffeaux du roi, & la feconde par les provinciaux. Ces avis font aufli mention de plufieurs prifes faites par les armateurs américains: ils fe font entr'autres, emparés d'un navire qui devoit tranfporter de Bofton à Norfolk 100 canons de fonte, & une grande quantité de petites armes. Les Américains ont rendu impraticables aux grands vaiffeaux tous les ports depuis Boston jufqu'à Savannah en Géorgie.

Extrait des délibérations du congrès général de Philadelphie.

« Comme il a été repréfenté au congrès que divers habitans de ces colonies, gens honnêtes & bien intentionnés, mais mal inftruits, ont été entraînés dans de fauffes opinions concernant la caufe des Américains, & l'iffue probable de la conteftation actuelle, il eft arrêté qu'on traitera ces perfonnes avec amitié & honnêteté; qu'on les regardera comme des habitans d'un pays déterminé à être libre, & qu'on leur expliquera l'origine, la nature & l'étendue de la préfente querelle; qu'on les inftruira du mépris qu'on a fait des différentes demandes du congrès pour être entendu... Il eft recommandé pareillement à toutes les communautés & affemblées des colonies de diftribuer parmi le peuple les délibérations du congrès actuel & de celui qui l'a précédé, de même que les derniers difcours des grands patriotes dans les deux chambres du parlement, en faveur des Américains. Quant à ceux qui, fans égard pour leur pays & leur poftérité, ont embraffé ouvertement & favorifé le parti de l'administration. on a arrêté qu'on employera partout les mefures les plus propres à faire échouer leurs mauvais deffeins. Le congrès eft auffi d'avis qu'on leur ôte toute efpece d'armes, qu'on les furveille, & qu'on les oblige même de donner des cautions fuffifantes de bonne conduite pour l'avenir; & afin que les affemblées, congrès ou confeils de fûreté foient en état de fe conformer à ce qui vient d'être preferit, il a été réfolu qu'ils feroient autorifés à appeller à leur fecours les troupes réparties dans chacune des colonies, ou qui feroient dans leur voisinage, lefquelles ne pourtoient fe refufer à leur prêter mainforte... Et, quoique les ennemis de l'Amérique aient agi avec elle trop rigoureufement, &c. &c. on a arrêté qu'il fera recommandé à chacun de fe fouvenir que la cruauté ne doit trouver aucun accès chez un peuple libre, & de faire enforte que les

annales de l'Amérique ne foient fouillées par le récit d'au cune action que la juftice ou le chriftianifme pourroient condamner, fe réfervant le congrès, en cas que la voie des repréfailles devînt néceffaire, & pût contribuer à la fûreté des colonies, de fe réfoudre alors à cette odieufe extrémité. Arrêté que les affemblées, comités ou confeils de fûreté feront requis d'envoyer au congrès, des copies de toutes les pétitions, mémoires & remontrances que leurs colonies refpectives, depuis 1762, ont préfentés au trône, & à lune ou à l'autre des chambres du parlement, comme auffi d'informer des réponses qui leur ont été faites ».

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Le gouvernement de la Grande-Bretagne ayant défendu l'exportation des armes & des munitions de guerre pour les colonies, & cherchant à engager toutes les autres nations à nous refufer les mêmes feccurs, il a été arrêté, afin de mieux fournir les colonies des moyens néceffaires pour défendre leurs droits, que tout vaiffeau qui importera de la poudre à canon du falpêtre, du foufre (pourvu qu'il ait toujours quatre fois plus de foufre que de falpêtre à bord ), des pieces de campagne de fonte ou de bons fufils armés de bayonnettes..., aura la permiffion de prendre en chargement des productions du pays jufqu'au montant de la valeur des munitions de guerre importées, & ce nonobftant l'acte de non-importation. Il eft recommandé aux comités des différentes provinces d'examiner les munitions de guerre qui feroient importées, de les taxer à un prix raifonnable felon leur bonne qualité, & de permettre à ceux qui les auroient importées, d'exporter des productions des colonies, au prorata de la valeur defdites munitions de guerre ».

Signé, CHARLES TOMPSON, fecrétaire.

N. B. La cour vient de recevoir de l'Amérique des nouvelles fur lefquelles elle garde le filence; ce qui fait préfumer qu'elles ne font pas favorables. Les uns difent que les Américains ont pris Quebec; les autres qu'ils ont emporté Boston, & battu nos troupes.

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M OR T S.

Frédérique-Louife de Saxe-Gotha & Altenbourg, fœur du due régnant, eft morte à Gotha, le 5 Février, dans fa 35e. année.

Anne-Charlotte, comtefl'e douairiere du feu chancelier comte de Woronzow, née comteffe de Skawronski, gran

de maitreffe de la cour de Ruffie, & premiere dame d'honneur de l'impératrice, eft morte à Pétersbourg, âgée de 53 ans.

Eggert-Chriftophe

comte de Knuthenbourg, confeiller intime des conférences de la cour de Danemarck, & chevalier de l'ordre de l'éléphant, eft mort à Copenhague le 26 Février, âgé de 53 ans.

Marie-Charlotte - Sabine-Josephine, née princeffe de Croy-Gavre, époufe du marquis de Verac, miniftre plénipotentiaire de France à Copenhague, eft morte en cette ville, le 27 Février, ágée de 29 ans.

Michel comte d'Efparbès - Luffan eft mort dans fes terres, le 7 Février, dans fa 94e. année. Il étoit frere aîné du comte d'Efparbès, mort à 9 ans, & du bailli de Luffan, mort à 88. Il ne refte plus de cette branche que le comte d'Efparbès-Luffan, commandant à Montauban, & le marquis d'Efparbès, colonel d'infanterie.

Pierre-George de Vaucouleurs, comte de Lanjamet, maréchal des camps & armées du roi, eft mort à Dinan, le 17 Février, dans fa 66 année.

N. de Perié, baron d'Uffau, eft mort, le 14 Février en fon chateau d'Uffau, en Béarn, dans fa 68e. année. Louis-François-Henri de Menon, marquis de Turbilly, ancien lieutenant-colonel de cavalerie, eft mort à Paris, le 25 Février, âgé de 59 ans.

Michel-Céfar, marquis d'Aligre, brigadier des armées du roi T. Chr., ancien exempt des gardes du-corps, eft mort à Paris, le 8 de Mars, âgé de 63 ans.

Elie Cathérine Freron, de Quimper en Bretagne, écrivain polémique très-connu, eft mort le 10 du même mois, en fa maifon près de Montrouge.

Rofe-Catherine de Cadrieu, veuve, depuis 1706, du marquis de Loflanges St. Alvere chevalier de l'ordre royal & militaire de St. Louis, fénéchal & gouverneur eft morte à Moiffac, le 6 de Mars, âgée de

du Quercy 96 ans.

Le 9 Avril prochain, l'on expofera en vente à crédit, au plus offrant & dernier enchérisseur au bourg de St. Hubert, une quantité de chevaux & poulains fins, propres pour la monture,& les voitures, & autres de labeur, & d'attelage, avec une grande quantité de bêtes à corne de toute efpece, & de tout âge, aux conditions à décla rer par le Sr. Bailli Walken, à qui l'on pourra s'adreffer audit lieu.

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POLITIQUE,

OU

GAZETTE

DES GAZETTES.

Année 1776.

AVRIL.

Seconde Quinzaine.

A BOUILLON.

Avec Approbation & Privilege.

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