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III ayant été déposé six mois après, | Ses première fautes ne le corrigèrent la princesse Catherine d'Anhalt- pas. Il osa aimer Junon, et tacha de Zerbst, son épouse, monta sur le la corrompre; mais cette déesse en trône. C'est sous le règne de cette avertit son époux, qui, pour éprou- princesse que le malheureux Iwan ver Ixion, forma une nuée bien resfut massacré, le 16 juillet 1764,| semblante à Junon, et la fit paroître par ses gardiens Oulousieff et Tche- dans un lieu secret où Ixion la trouva. kin, porteurs d'un ordre qui leur Il ne manqua pas alors de suivre les enjoiguoit de tuer ce prince, si on mouvemens de sa passion. Jupiter, tentoit de le délivrer. Des soldats trop convaincu de son dessein, fous'étant présentés pour tirer Iwan de droya ce téméraire et le précipita sa prison afin de le mettre à leur dans les enfers, où les Euménides tète et d'opérer une révolution, hâ- | l'attachèrent avec des serpens à une tèrent sa mort. (Voy. MIROWITSCK). roue qui tournoit sans cesse. Le crime « Le lendemain, dit Castera, on ex- étoit héréditaire dans cette malheuposa le corps d'Iwan revêtu d'un reuse famille. Voyez PHLÉGION et simple habit de matelot devant la PIRITHOÜS. porte de l'église de Schlusselbourg. Il avoit six pieds de haut, une blonde et superbe chevelure, des traits réguliers et la peau d'une extrême blancheur; aussi sa beauté sa jeunesse faisoient encore mieux sentir le malheur de sa destinée. Son corps fut enveloppé d'une peau de mouton, mis dans un cercueil et enterré sans

cérémonie. » Le père du prince Iwan, Antoine Ulric de Brunswick, finit sa carrière à Kolmougri en Russie en 1781, après 39 ans de captivité et dans la 67° année de son âge. Anne, régente et mère d'lwan, étoit morte en couches dans la même ville en 1746, laissant deux fils et deux filles auxquels la czarine fit une pension.

IWANOWA. Voyez ANNE, n°

XIV.

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*IZAACKE (Richard), antiquaire anglais, né à Exeter, mort avant 1724, élève du collège d'Exeter à Oxford, puis chambellan et secré— taire de la municipalité de sa ville natale, dont il a écrit l'Histoire et les Mémoires. La première édition a été imprimée en 1677, in-8°; et la dernière en 1724, depuis la mort de l'auteur. L'ouvrage a été continué par le fils de l'auteur.

IZABEAU. Voy. ISABELLE.

* IZARN, missionnaire dominicain et inquisiteur, employé à convertir les Albigeois, est aussi compté parmi les troubadours de son temps. Il nous reste de lui une pièce de huit cents vers alexandrins, modèle unique de déraison, de mensonge et d'atrocité. Le sujet est la converIXION (Mythol. ), roi des La-sion d'un ministre albigeois. Millot pithes fils de Phlégias, ou de l'a donnée toute entière dans son Léontée, refusa à Déionée les présens Histoire des Troubadours, t. II, qu'il lui avoit promis pour épouser P. 42-78. sa fille Dia, ce qui obligea ce dernier à lui enlever ses chevaux. Ixion, dissimulant son ressentiment, attira chez lui Déionée et le fit tomber par une trappe dans un fourneau ardent. Il eut de si grands remords de cette trahisou, que Jupiter le fit mettre à sa table pour le consoler.

* IZREVI ou EREVI, fondateur d'un ordre de religieux turcs. On dit que cet homme se mortifioit par des jeunes continuels, et qu'il pleuroit si amèrement les péchés qu'il croyoit avoir commis, que les anges descendoient du ciel pour le consoler. Erevi

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* JAAPIKS (Gisbert ), c'est-àdire, fils de Jacques, né vers la fin du 16° siècle à Bolswaard en Frise, y exerça la profession de maître d'école, et dans le petit nombre d'auteurs qui nous ont transmis leurs écrits dans l'idiome frison, il est le plus connu et le plus distingué. SimonAbbes Gabbema, historiographe de la province de Frise, a publié en un vol. in-4° de 358 pages, divisé en 2 parties, l'édition la plus complète des Euvres de Gisbert Jaapiks, Leeuwarde, 1681; la plupart sont en vers, et l'on distingue dans ce nombre de Traductions des psaumes de David mis sur différens airs, ainsi que d'autres pièces du genre anacréoutique, etc. Parmi ses uvres en prose se trouve une Grammaire frisonne écrite en latin, de même qu'un Fragmentum de litteris Frisieis, etc. Ces morceaux n'ont point pour auteur Gisbert Jaapiks ; ils sont annoncés comme étant d'une

JABE.

et demi. La réputation littéraire de Gisbert Jaapiks engagea le savant François Junius le fils, si connu par ses recherches sur les ancieunes langues gothique et anglo-saxonne, à faire un voyage à Bolswaard pour y passer quelque temps avec cet homme, nou moins recommandable par ses connoissances que par la simplicité de son caractère. Son portrait est à la tête de ses Œuvres. Il est peint âgé de 34 ans, et le portrait est de 1657.

JABEL, fils de Lamech et d'Ada, de la famille de Caïn, fut le père des pasteurs qui habitoient la campagne sous des tentes, c'est-à-dire, qu'il inventa la manière de faire paître les troupeaux en les conduisant de contrée en contrée sans demeure fixe, et sans autre habitation que des tentes, comme depuis out fait les Scythes et les Arabes Sénites. Le noin de père se prend souvent pour maître, chef, instituteur.

JABELLY (Barthélemi), origidate antérieure de plus d'un siècle | naire de la Marche, avocat au par

lement de Paris dans le 17° siècle, y suivit le barreau avec succès. On a de lui les Coutumes de la Marche expliquées, etc. Cet ouvrage estimé a été réimprimé à Paris en 1744, in-12.

JABIN, roi d'Azor, fit, avec trois rois ses voisins, une ligue contre Josué. Ce général alla audevant de l'armée ennemie, la tailla en pièces, fit couper les jarrets aux chevaux, et brûler les chariots de guerre. Josué alla ensuite assiéger Jabin dans sa capitale. Elle fut prise, détruite, et le roi avec tout son peuple passé au fil de l'épée. - Un de ses descendans, nominé JABIN comme lui, le vengea deux cents ans après, l'an 1285 avant J. C., en assujettissant les Israélites. Mais Dieu, dit l'Ecriture, suscita Barach et Débora pour délivrer son peuple de la servitude. Sisara, lieutenant de Jabin, perdit la bataille et la vie. Jabin, voulant venger la mort de son général, subit le même sort. Sa ville capitale fut, pour la seconde fois, détruite et rasée entière

ment.

* JABINEAU ( Henri), né à Etampes, fit ses études à Paris, entra dans la doctrine chrétienne, professa à Vitry et y commença des instructions religieuses pour les quelles il avoit un talent particulier. Il avoit toujours répugné à signer le formulaire, et conséquemment il n'étoit pas entré dans les ordres; Choiseul, évêque de Châlons, l'ordonna, et voici comment : le feu ayant consumé un gros village de son diocèse, il fit son possible pour secourir les incendiés. Un jour conversant avec Poncet des Essarts, celui-ci lui dit : « Vous vous plaiguez, monseigneur, de inanquer de bons sujets et vous les écartez par votre formulaire et votre bulle; yous avez à Vitry un Jabineau, doc

trinaire excellent, ordonnez-le, et je vous donne 20,000 fr. pour vos incendiés. Tout cela se fit. Jabinea prècha souvent mème à Chalons; mais M. de Choiseul étant mort il vint à Paris. Beaumont, qui avoit quitté l'évèché de Bayone pour l'archevêché de Vienne, et ce dernier pour celui de Paris, chercha querelle à Jabineau, qui, pour éviter des désagrémens à ses confrères doctrinaires, sortit de sa congrégation, se fit avocat, écrivit tantôt sur les matières de jurisprudence, tantôt de théologie, fut toujours ennemi du despotisme et du parti de l'opposition contre Meaupou; il applaudit d'abord à la révolution; mais ensuite il changea de système, combattit la constitution civile du clergé, et mourut en juillet 1792.

* JABLONOWSKI (Ladislas) né en Pologne en 1769, élève de l'école militaire, étoit, en 1789 lieutenant dans le régiment de royalallemand, quand la guerre qui s'alluma dans sa patrie le lit voler à sa défense. En deux campagnes il y fut élevé aux plus hauts grades de l'armée; mais les efforts des Polonais n'ayant pu les soustraire à la servitude, Jablonowski revint en France et fut employé à l'armée d'Italie. Nommé successivement adjudantgénéral dans les légions polonaises, et général de brigade, il ne quitta la France à la paix que pour aller de nouveau signaler son courage à Saint-Domingue. C'est dans cette contrée que Jablonowski termina sa carrière.

I. JABLONSKI (Daniel-Ernest), théologien protestant, né à Dantzick en 1600, exerça le ministère dans diverses villes d'Allemagne, et devint ensuite conseiller ecclésiastique de Berlin, et président de la société des sciences de cette ville. Il mourut le 26 mai 1741, après avoir travaillé

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+II. JABLONSKI (Paul-Ernest), fils du précédent, professeur en théologie et pasteur de Francfort-surl'Oder, mort le 14 septembre 1757, à 64 ans, a éclairci divers articles de la langue et des antiquités égyptiennes. Son ouvrage le plus connu en ce geure est intitulé Pantheon gyptiacum. C'est un traité sur la religion des Egyptiens, publié en 1750-1752, 3 vol. in-8°, à Francfort-sur-l'Oder. On a encore du même auteur, I. De Memnone Græcorum et Ægyptiorum, Frauclort, 1753, in-4°, avec figures. Il. Institutiones historiæ ecclesiasticæ, 2 vol. in-8°, etc.

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* III. JABLONSKI (Théodore ), conseiller de la conr de Prusse, secrétaire de la société royale des sciences de Berlin, distingué par son mérite, et son amour pour les sciences qu'il cultivoit avec succès, sans se livrer à cette ambition qu'on ue remarque que trop souvent dans les gens de lettres, joignoit à une grande douceur de caractère une modestie rare qui l'empêcha de mettre son nom à la plupart de ses ouvrages, dont les plus essentiels sont un Dietionnaire francais-allemand, et allemand-français, imprimé en 1711; un Cours de morale en alle- | mand, 1713; Dictionnaire universel des arts et des sciences, 1721; une Traduction en allemand des Mœurs des Germains de Tacite, avec des remarques, 1724.

+ IV. JABLONSKI (CharlesGustave), meinbre de la société de

Hall, mort en 1787, auteur d'un ouvrage allemand intitulé Natursystem aller, etc., ou Système de la nature de tous les insectes connus, indigènes et exotiques, associa à son travail J. - François - G. Herbst, qui a continué cet ouvrage, composé de 18 v. in-8°, 1785-1802, en deux parties de neuf volumes. La première contient les scarabées, et la deuxième les papillons. Les planches ou figures sont au nombre de 397.

JACCÉTIUS. Voyez GIACCETO.

* JACCHEY ou JACCHEUS (Gilbert), né à Aberden daus l'Ecosse septentrionale, reçu docteur en médecine à Leyde en 1611, y mourut en 1628. On a de lui, I. Primæ philosophiæ institutiones, Lugduni Batavorum, 1616, 1628, in-16. II. Institutiones physicæ, ibid, in-16; Amsterdam, 1644, iu-16. Ill. Institutiones medicæ, Lugduni Batavorum, 1624, 1631, 1654, in-12,

JACCHINUS (Léonard), médecin, né à Ampurias, ville d'Espagne dans la Catalogne, florissoit vers le milieu du 16° siècle. Il enseigna sou art à Florence et à Pise, et s'acquit dans l'une et l'autre ville une réputation justement méritée. Sectateur ardent de la doctrine de Galien, il combattit celles d'Avicenue, de Mesué et de presque tous les écrivains arabes. On a de lui plusieurs ouvrages dont les principaux sont, 1. De numero et entitate indicationum liber, Lugduni, 1537, in - 8°. II. Methodus curandarum febrium, Pisis, 1615, in-4°; Basileæ, 1625, in-8°.

* JACHAIA (Ben Joseph), rabbin portugais, né à Lisbonne, mort en 1559, a composé une Paraphrase de Daniel, dans laquelle il promet à ses frères leur prompt rétablisse→ ment dans leur antique héritage.

rendu célèbre par plusieurs ouvrages polémiques ou de controverse aujourd'hui sans intérêt. Sa Chronologie ancienne, en 3 vol. in-4° publiée en 1752, est la plus essentielle de ses productions; il avoit rassemblé beaucoup de matériaux et de notes pour une édition grecque du nouveau Testament, avec des scolies et les variantes des différentes versions: les infirmités de la vieillesse l'empêchèrent de mettre la derniere main à cet ouvrage. Le docteur Sutton de Leicester rend compte de ce travail, et a joint plusieurs corrections pour sa Chronologie ancienne, dans un Appendix Mémoires qu'il a donnés en 1764 de la vie de J. Jackson.

+I. JACKSON (Thomas), théologien anglais, président du collége du Christ à Oxford, ensuite doyen de Peterborough, né en 1579, et mort en 1640, s'étoit rendu recommandable par sa piété, par l'étendue de ses connoissances, par une extrême charité. Pendant qu'il étoit vicaire à Newcastle, il ne sortit jamais sans être entouré de pauvres auxquels il distribuoit tout ce qu'il avoit d'argent sur lui; à tel point que ceux qui l'entouroient étoient obligés de veiller à ce qu'il n'en mit jamais trop dans ses poches. On a recueilli ses Ouvrages en 1673, en 3 vol. in-fol. On y trouve une Explication du Sym-aux bole, estimée des puritains, qui cependant lui reprochoient de pencher vers l'arminianisme.

* II. JACKSON (Arthur), théologien non-conformiste, mort en 1666, fut d'abord vicaire de St.-Faith | à Londres, mais il fut dépossédé en 1662, depuis il fut emprisonné et condamné à une amende de 500 liv. sterling, pour avoir refusé de paroitre en témoignage contre Christophe Love. A la restauration, il fut choisi par l'assemblée des ministres pour présenter une bible au roi Charles; enfin Jacksou fut un des commissaires à la conférence de Savoy. On a de lui un Commentaire sur la Bible, 3 vol. in-4°.

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* V. JACKSON (Guillaume), compositeur de musique, et écrivai très-spirituel, né à Exeter en 1750, mort en 1803, après avoir reçu une très-bonne éducation, fut confié aux soins de l'organiste de la cathédrale d'Exeter, et ensuite il se perfectionna dans l'étude de son art sous Travern, célèbre musicien de Londres. Eu 1777 il fut nommé organiste de la cathédrale de sa ville natale, où il mourut. Il a publié un graud nombre d'ouvrages, Cantiques Hymnes, Cantales et Sonates, lous tres - estimés. Ses productions littéraires sont, I. Trente lettres sur différens sujets, qui ont eu trois éditions. II. De l'état actuel de la musique, in-12, qui a eu deux éditions. III. Les Quatre éges, in-8°. IV. Différens essais qui ont été insérés dans une collection publiée par une société à Exeter. Un des fils de Jacksou a été secrétaire da

III. JACKSON, Irlandais, ministre de la religion anglicane, chargé par les patriotes de son pays, de la correspondance avec les jacobins de France, leur adressa l'état des forces de l'Angleterre. Arrêté à Dublin en 1794, il s'em-lord Macartney, et l'a suivi daus poisonna, et expira devant le tribunal qui alloit le condamner.

* IV. JACKSON (John), théologien anglais, né en 1686 à Lensay, au comté d'Yorck, mort en 1763,

son ambassade en Chine: un autre a été chargé de l'ambassade en Sardaigne, puis à Paris et à Berlin.

I. JACOB, patriarche célèbre dans l'Écriture, fils d'Isaac et de

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