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en faveur des pauvres, et particulièrement des gens de la campague, in-12. IX. Deux Lettres sur la pluralité des bénéfices, contre l'abbé Boileau. X. Instructions sur les Commandemens de Dieu, en faveur des pauvres et des gens de la campagne, 2 vol. in-12. XI. Instruction sur le Symbole, 2 val. in-1 2.

étoit généreux; il osoit aspirer à tout. Cromwel ayant cassé le parlement, l'an 1653, établit un conseil dont Lambert fut le chef. Lorsqu'il fut déclaré protecteur de la république, Lambert empêcha qu'il ne fût déclaré roi. Cromwel le regarda dès-lors comme son rival, et lui ôta le généralat. Après la mort du protecteur, arrivée en 1658, Lambert se ligua avec le chevalier † XI. LAMBERT (Michel), musi- Vane contre le nouveau protecteur, cien français, né en 1610 à Vivone, Richard Cromwel, fils d'Olivier. Il petite ville du Poitou, mort à Paris s'opposa ensuite de toute sa force au en 1696, excelloit à jouer du luth, rétablissement de la monarchie; ses et marioit, avec beaucoup d'art et intrigues furent inutiles. Son armée de goût, les accens de sa voix aux ayant été défaite, il fut pris par le gé→ sons de l'instrument. Il fut pourvu néral Monck, qui le fit mettre dans d'une charge de maître de musique la tour de Londres avec Vane sou de la chambre du roi. Les personnes complice, et fut condamné à mort de la premiere distinction appre- l'an 1662. L'arrêt ne fut point exénoient de lui le bon goût du chant, cuté; le roi, par une bonté peu et s'assembloient mème dans sa mai- commune, se coutenta de reléguer son, où ce musicien tenoit, en quel- | Lainbert dans l'ile de Jersey, où il que sorte, une académie. Il est repassa le reste de sa vie. gardé comme le premier en France qui ait fait sentir les vraies beautés + XIII. LAMBERT (Claudede la musique vocale, les graces et la François), né à Dôle, eut la cure justesse de l'expression. Il sut aussi de Saineau, dans le diocèse de faire valoir la légèreté de la voix, et Rouen, qu'il abdiqua ensuite, et vint les agrémens d'un organe flexible, à Paris se metre aux gages des lien doublant la plupart de ses airs, et braires, pour lesquels il compila diles oruant de passages vifs et brillans. vers ouvrages, dont les principaux Lambert a fait quelques petits Mo-sont, I. Le nouveau Télémaque, tels, et a mis en musique des Leçons de Ténèbres. On a encore de lui un Recueil contenant plusieurs Airs à une, deux, trois et quatre parties, avec la basse continue.

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ou Mémoires et aventures du comte de *** et de son fils, La Haye, 1741, 3 vol. in-12. II. La nouvelle Miariane, La Haye, 1765, 3 volumes in-12. III. Mémoires et aventures d'une femme de qualité, La Haye, 1739, 3 vol. in-12. Ils sont dénués d'imagination et d'élégance. IV. L'Infortunée Sicilienne, Paris et Liège, 1742, 2 vol. in-12. V. Recueil d'observations sur tous, les peuples du monde, 4 vol. in-1 2. VI. Histoire générale de tous les peuples du monde, 14 vol. in-12, qui se relient en 15. Il a réuni dans ce livre ce qui se trouve répandu dans les différeus voyageurs. VIL.

Histoire littéraire de Louis XIV, ] 3 vol. in-4°, qui lui valut une pension. L'auteur l'a ornée de discours préliminaires sur les progrès de chaque science sous le règne illustre de Louis-le-Grand; mais ces discours pleins d'emphase sont dénués de sens et de justesse. VIII. Histoire de Henri II, 2 vol. in-12. IX. Bibliothèque de physique, Paris, 1758, 6 vol. in-12. X. Mémoires de don Inigo de Pascarilla, París, 1764, in-12, etc. L'abbé Lambert mourut à Paris le 14 avril 1765.

introduisit dans son pays une méthode contraire au goût gothique et barbare qui y régnoit. La maison de cet artiste étoit une espèce d'académie.

* XVI. LAMBERT (George), peintre, élève de Hassel, a peint le paysage, d'abord dans le goût de Wooton; mais ensuite il a préféré la manière de Gasper. Cet artiste a fait aussi quelques décorations de théâtres, et où a des tableaux de lui à l'hôtel de la compagnie des Indes orientales à Londres, qui représentent ses établissemens dans les contrées lointaines. Lambert mourut en 1765.

+ XIV. LAMBERT (Jean-Henri), l'un des plus habiles mathématiciens du 18 siecle, né à Mulhausen, en Alsace, vers l'an 1728, mourut à Berlin, de consomption, le 23 septembre 1777, à 49 ans, pensionnaire de l'académie de cette ville, et conseiller supérieur au départe-clerc qu'il prend dans ses poésies

inent des bâtimens. Outre les excellentes pièces qu'il inséra dans les Mémoires de Berlin, de Bale, de Munich, ou a de lui un grand nom. bre d'ouvrages en latin, reinarquables par la clarté, l'originalité, l'étendue de ses idées. Les principaux sout, I. Un Traité sur les propriétés les plus remarquables de la route de la Lumière, LaHaye, 1759. II. Une Perspective, Zürich, 1758. III. Une Photometrie, Augsbourg, 1760, in-8°. IV. Un Traité sur les Orbites des comètes, Augsbourg, 1761, in-12. V. Des Opuscules mathématiques, etc.

* XVII. LAMBERT, dit Lecourt, poëte, né à Chateaudun vers le

milieu du 12° siècle. Le titre de

suppose qu'il étoit prêtre, écolier
ou homme de robe. Ce fut lui qui
mit la première main au fameux
roman d'Alexandre, dont les trois
vers suivans justifient cette no--
tice.

La verté de l'histoir' si com li roi la fit
Un clerc de Chateaudun Lambert li cors l'écrit,
Qui de latin la trert, et en romans la mit.
Il s'étoit associé dans ce travail un
certain Béarnois, connu sous le nom
d'Alexandre de Paris, à qui l'on
attribue communénient l'invention
de nos vers alexandrins.

* I. LAMBERTINI (César), né à Trani dans le royaume de Naples, fut le premier archevêque de sa patrie, et devint, en 1509, évêque d'Isola, ville de la Calabre ulté

* XV. LAMBERT-LOMBART, peintre, né à Liège. On peut juger du temps où il florissoit par le nom de ses élèves, qui furent Gol-rienre, qu'il gouverna sans interzius, Franc-Flore, Guillaume Cage, etc. Quelques estampes, gravées d'après ses ouvrages, prouvent qu'il n'avoit rien négligé pour se rendre célèbre dans son art. Ses voyages en Italie l'avoient mis à portée d'étudier les antiques. Ce fut lui qui | tús.

ruption jusqu'en 1545, époque à laquelle son grand âge le força de résigner son évêché à Thomas Lambertini son neveu. On a de lui un traité intitulé Cæsaris Lambertini Tranensis de jure patrona

II. LAMBERTINI. Voy. BENOIT XIV, n° XVII.

se réconcilièrent ensuite. Lambin parla toujours avec honneur de Muret, tandis que celui-ci, naturellement bilieux et vindicatif, se répandoit contre lui en injures, même après leur réconciliation. Le fils de Lambin fut précepteur d'Arnauld d'Andilly.

LAMBIN (Denys), célèbre commentateur, né à Montreuil-surmer, en Picardie, voyagea en Italie avec le cardinal de Tournon, et obtint la place de professeur en langue grecque au college Royal de Paris. II l'occupa jusqu'a sa mort, occasionnée en 1572 par la nouvelle du meurtre de son ami Ramus, égorgé dans le massacre de la SaintBarthélemi. Il avoit alors 56 ans. On a de lui plusieurs Ouvrages, dans lesquels où trouve une érudition vaste, mais quelquefois accablante. Le soin qu'il a de rapporter les diverses leçous avec la plus scrupuleuse exactitude ennuya bien des savans, et fit naitre le mot de lambiner. Lambin a donné des Commentaires sur Lucrèce, 1563, in-4°; sur Cicéron, 1685, 2 vol. ; sur Plaute, 1588; et sur Horace, 1605; tous trois in-fol. Son travail 'sur Horace a été applaudi; mais il a été moins heureux dans les corrections qu'il a faites aux Œuvres de l'orateur latin. Il change le texte de Cicéron à son gré, et sans être autorisé par les anciens manuscrits. Il ôle les mots des éditions qui se trouvent entre les mains de tout le nonde, pour en substituer de nouveaux, qu'il n'a pris que dans sa bizarre imagination. Toutes les fois qu'il ajoute ces mots : Invitis et re-nique en 1795 et 1796.. pugnantibus omnibus libris, ou peut assurer qu'il se trompe. On a encore de lui la traduction en latin de la Politique et de la morale d'Aristote, et de quelques harangues d Eschine et de Démosthènes. Lambin avoit été très - lié avec Muret, auquel il avoit fait part de ses interprétations de plusieurs passages difficiles d'Horace. Muret les employa dans ses diverses leçons, sans en faire honneur à son ami. Ce procédé les brouilla; mais ils

* LAMBLARDIE (J. C.), inspecteur-général, directeur de l'école des ponts et chaussées, et instituteur de l'école polytechnique, né à Loches en 1747, et mort à Paris en 1798, fut un des élèves du célèbre Perronet. Nommé sousingénieur dans la Normandie, il publia, sur les côtes de cette province, un excellent Mémoire qui contient des vérités neuves et des principes nouveaux pour l'établis sement et la direction des jetées dans les ports sujets aux alluvions; d'autres Mémoires lui méritèrent la confiance du gouvernement. Il fut chargé des travaux qui devoient s'exécuter dans.les ports de Dieppe, de Tréport et du Havre. La construction de la grande écluse de Dieppe fut un des plus beaux résultats du génie de Lamblardie. Ingénieur en chef du département de la Somme, il donna un bon Mémoire sur la navigation de cette rivière. On a encore de lui Cours d'architecture hydraulique, inséré dans le journal de l'école polytech

+ LAMBRUN ( Marguerite ), Ecossaise de la suite de Marie Stuart. Le mari de Marguerite Lambrun mourut de douleur de la fiu tragique de cette princesse qu'il servoit, et sa veuve forma aussitôt la résolution de venger la mort de l'un et de l'autre. Pour exécuter son projet, elle s'habilla en homme, prit le nom d'Antoine Sparch, et se rendit à la cour de la reine Elizabeth. Elle portoit toujours sur elle deux pistolets,

l'un pour tuer cette princesse, l'autre pour se tuer elle-même. Un jour qu'elle perçoit la foule à dessein de s'approcher de la reine qui se promenoit dans ses jardins, elle laissa tomber un de ses pistolets. Les gardes, qui s'en aperçurent, se saisirent d'elle: on alloit la trainer en prison; mais la reine, qui la prenoit pour un homme, voulut l'interroger elle-même, et lui demanda son nom, sa patrie et sa qualité. « Ma- | dame, lui répondit-elle avec intré- | pidité, je suis femme; je m'appelle Marguerite Lambrun. J'ai été plusieurs années au service de la reine Marie ma maîtresse, que vous avez si injustement fait mourir; et par sa mort vous avez été cause de celle de mon mari, qui n'a pu survivre à cette princesse. Egalement attachée à l'une et à l'autre, j'avois résolu de venger leur perte par la vôtre. Il est vrai que j'ai été fort combattue, et que j'ai fait tous les efforts possibles sur moi-même pour me détourner d'un si pernicieux dessein; mais je ne l'ai pu. » La reine l'écouta froidement et lui répondit de même. « Vous avez donc cru faire votre devoir, et rendre à l'amour que Vous avez pour votre maitresse et pour votre mari, ce qu'il demandoit? Mais quel pensez-vous que doit être aujourd'hui mon devoir envers vous? » Marguerite répliqua : : « Je dirai frachement à votre majesté mon sentiment, pourvu qu'elle ait la bonté de me dire auparavant si ellè demande cela en qualité de reine, ou en qualité de juge..... » Elizabeth lui répondit que c'étoit en qualité de reine. « Votre majesté doit donc, ajouta-t-elle, in'accorder ma grace. Quelle assurance me donnerez-vous, lui dit la reine, que vous n'en abuserez pas, et que vous n'entreprendrez pas une seconde fois une action semblable? Madame, repartit Marguerite Lambrun, la grace que l'on

veut donner avec tant de précaution n'est plus une grace; et ainsi votre majesté peut agir contre moi comme juge. » La reine s'étant tournée vers quelques personnes de son conseil qui étoient présentes, leur dit « Il y a trente aus que je suis reine; mais je ne me souviens pas d'avoir trouvé une personne qui m'ait douné une pareille leçon. »> Ainsi elle voulut lui donner la grace entière et sans condition, quoique le président de son conseil dit tout ce qu'il put pour la porter à faire punir cette fenime. Elle pria la reine d'avoir la générosité de la faire conduire sûrement hors du royaume, et on la transporta sur les côtes de France.

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nale et alimentaire, Douay, 1630, sujets importans, Paris, 1708, in-8°.

LAMET. Voyez DELAMET.
LAMETRIE. Voyez METTRIE.

+I. LAMI (Dom François), né à Montyreau, village du diocèse de Chartres de pareus nobles, porta d'abord les armes, qu'il quitta ensuite pour entrer dans la congrégation de Saint-Maur. Il y fit profession en 1659, à 23 ans, et mourut à St-Denys le 4 avril 1711, à 75 ans. Lami sacrifia au soulagement des pauvres jusqu'à ses beaux instrumens de physique. Ses principaux ouvrages sont, I. Un Traité, estimé, De la connoissance de soi-même, 6 volumes in-12, dont la plus ample édition est celle de 1700. II. Nouvel Athéisme renversé, in-12, contre Spinosa. Les argumens de cet impie y sont rapportés avec beaucoup de méthode, et d'une manière capable d'éblouir ceux même qui se flattent de justesse d'esprit ; au lieu que les répouses sont vagues, et ne consistent la plupart qu'en des exclamations, des railleries; ainsi cet ouvrage est loin d'avoir atteint son but. Nous parlons de la première édition, Paris, 1695, in-12. Dans la seconde, faite à Bruxelles, in-12, ona ajouté une réfutation de Spinosa par Fénélon et Boulainvilliers, qui a été réimprimée en 1731. III. L'Incrédule amené à la religion par la raison; ou Entretiens l'accord de la raison et de la foi; Paris, 1710, in-12; livre estimé et peu commun. Il est écrit avec force et solidité, et l'auteur a l'art de rendre sensibles à l'esprit des matières très-abstraites. IV. De la connoissance et de l'amour de Dieu, in-12 ouvrage posthumne. V. Lettres philosophiques sur divers sujets, in-12. VI. Lettres théologiques et morales sur quelques

sur

in-12. VII. Les gémissemens de Ame, sous la tyrannie du corps, in-12. VIII. Les premiers élémens, ou Entrée aux connoissances solides, suivies d'un Essai de logique en forme de dialogue, Paris, 1706, in-12. L'auteur de cet ouvrage, qui est clair et précis, rejette l'art des syllogismes comme inutile. Il suit ordinairement dans cet ouvrage les idées de Descartes et de Malebranche, et les développe avec ordre et netteté. IX. Réfutation du système de la grace universelle de Nicole. X. Un petit Traité de Physique fort curieux, sous ce titre : Conjecturcs sur divers effets du tonnerre, 1689, in-12. XI. La Rhétorique de collége trahie par son apologiste in-12, contre le fameux Ĝibert. Ce titre aunonce un ouvrage assez vif. Le P. Lami ne mesuroit pas toujours ses expressions. Le sujet de la querelle étoit de savoir « si la connoissance du mouvement des esprits animaux dans chaque passion est d'un grand poids à l'orateur pour exciter celles qu'il veut dans le discours. » Le professeur Pourchot avoit soutenu l'affirmative; le bénédictin la soutint avec hi contre le professeur de rhétorique. On disputa long-temps vivement, et chacun, se flattant d'avoir pour soi la vérité, demeura dans son opinion. Le P. Lami est, de tous les bénédictins de Saint-Maur, celui qui a le mieux écrit en français, quoique son style, quelquefois foible et souvent diffus, ne soit pas exempt d'affectation. Un des talens du P. Lami étoit de briller dans la dispute. H parloit avec abondance et avec facilité. Madame la princesse de Guise, duchesse d'Alençon, le mena à la Trappe, où elle le mit aux prises avec le fameux réformateur de cette abbaye, au sujet des études monastiques. Malgré son attachement et son estime pour l'abbé de Rancé,

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