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même langue en 1475, in-4° la Vie de son oncle saint Laurent. C'est un panegyrique.

| publicæ Gennensi, pro serenissimo Francorum rege, præstanti viro Octaviano Fulgoso. On a encore de lui des Annales de Génes en italien, ouvrage posthume publié in-fol., 1537. I revit le traité de Porchetti, intitulé Victoria adversùs impios Judæos imprimé à Paris, in-fol., en 1520, sur papier et sur vélin. Cette dernière édition, recherchée des curieux, est peu commune.

et

*IV. JUSTINIANI (Benoît), né à Gênes l'an 1550, se fit jésuite, enseigna la théologie à Toulouse, à

Messine et à Rome. Clément VIII nal Cajetan, l'an 1596, en qualité l'envoya en Pologne avec le cardirut l'an 1622 à Rome, dans le colde théologien du cardinal. Il mou

gouverné pendant plus de vingt ans. Ou a de lui des Commentaires sur l'Ecriture sainte, 3 vol. in-fol.

+ III. JUSTINIANI (Augustin), évêque de Nebbio en Corse, né à Gênes en 1470, d'une maison illustre, se fit dominicain à Paris en 1488, où il acquit un nom par son habileté dans les langues orientales, fut nommé, en 1514, évêque de Nebbio, par le pape Léon X, et assista au cinquième concile de Latran, fit fleurir la science et la piété dans son diocèse, et périt dans la mer en passant de Gênes à Nebbio, l'an 1536, à 66 ans, avec le vaisseau qui le portoit. Vers 1519, François Ier l'avoit appelé pour enseigner à Paris, au college de Reims, les langues hébraïque et arabe. Son séjour en France est l'époque de l'étalée de la Pénitencerie, qu'il avoit blissement de la typographie hébraïque à Paris. Son principal ouvrage est un Psautier en hébreu, en grec, en arabe et en chaldéen, avec des Versions latines et de courtes Notes, Gênes, 1516, in-fol. Avec les gloses et les scolies il présente huit colonnes ; l'hébreu est imprimé avec des points orthographiques et musicaux; les caractères grecs et romaius sont de la plus grande beauté. C'est le premier Psautier qui ait paru en diverses langues. L'auteur le fit imprimer à ses dépens. Il espéroit en retirer une somme considérable pour le soulagement des pauvres ; mais peu VI. JUSTINIANI (le marquis de personnes acheterent ce livre, qui n'étoit pas à la portée du plus saint Laurent Justiniani, Vincent), de la famille illustre de fit graver grand nombre, quoique tous les savans en parlassent avecéloge. Le titre par Bloemaert, Mellan et autres, sa de cet ouvrage estimable, auquel l'au-Il en a été tiré, depuis 1750, des Galerie, Rome, 1642, 2 vol. in-fol. teur ne mit pas son nom, est Psalterium hebræum, græcum, arabi- épreuves, qui sont bien inférieures cum et chaldæum, cum tribus latinis interpretationibus et glossis ; VII. JUSTINIANI (l'abbé Berimpressit miro ingenio Petrus Pau-nard), de la famille du précédent, lus Porrus, in ædibus Nicolai donna en italien l'Origine des orJustiniani Pauli, præsidente rei-dres militaires, Venise, 1692, 2 v.

V. JUSTINIANI (Fabio), né à Gênes en 1578, de Léonard Taranchetti, (qui fut adopté dans la famille Justiniani, pour n'avoir pas voulu tremper dans la conjuration de Fiesque), entra dans la congrégation de l'Oratoire de Rome en 1597. Il fut, en 1616, nommé évêque d'Ajaccio, où il mourut le 3 janvier 1627. On a de lui, I. Index universalis materiarum Biblicarum, Rome, 1612, in-fol. II. Tobias explanatus, 1620, in-fol.

aux anciennes.

in-fol., dont a été extraite l'Histoire des ordres militaires, Amsterdam, 1721, 4 vol. in-8°; à la quelle on joint ordinairement l'Histoire des ordres religieux, Amsterdam, 1716, 4 vol. in-8°. Ces deux ouvrages, assez mal écrits, manquent de critique et d'exactitude à plusieurs égards; les figures en font presque tout le prix.

partie de la ville de Constantinople et ses principaux édifices furent la proie des flammes. La vie même de Justinien fut exposée. Il alloit quitter la ville, lorsque la fermeté de Théodora le retint et ranima son courage abattu. Ce fut par des torrens de sang et par des supplices que s'apaisa momentanément la fureur de ces factions. Justinien termina la guerre avec les Isauriens, en sou+ I. JUSTINIEN Ier, neveu de tint une très-longue contre les Perses, Justin, empereur d'Orient, né le sur lesquels Bélisaire, son général, 11 mai 483, d'une famille obscure remporta trois victoires célèbres, (voyez JUSTIN, n° II), fut élevé dans les armées 528, 542 et 543. par Théophile qui l'instruisit dans Le même général détruisit, l'an les lettres. Il suivit la fortune de son 534, le royaume des Vandales en oucle auquel il dut la sieune. Nom- Afrique, et conduisit leur roi, Gimé consul en 521, il étala sa ma-limer, prisonnier à Constantinople. gnificence dans des spectacles très-L'Espagne et la Sicile furent reconquidispendieux qu'il donna au public, ses. Les Ostrogoths qui possédoient dont il cherchoit à flatter les goûts. l'Italie furent vaincus; Bélisaire enIl cultiva aussi l'affection du sénat, tra dans Rome en 536. L'eunuque qui lui donna le titre royal de no- Narsès, autre général de Justinien, bilissime. Son oncle, affoibli par acheva; l'an 553, dedétruire la domil'âge et par une blessure, abdiqua nation des Ostrogoths en Italie. Ces en quelque sorte sa couronne; mais conquêtes rendirent à l'empire roce ne fut qu'après sa mort que Jus- main une partie de son ancienneétentinien fut proclamé empereur, le due. Après avoir rétabli la tranquil1er août 527: Justinien, revêtu de lité au dedans et au dehors, Justinien l'autorité suprême, la partagea avec mit de l'ordre dans les lois,qui depuis la fameuse Théodora, qu'il aimoit, long-temps étoient dans une confuet qui, des vils métiers de panto- sion extrême. Il chargea dix jurismime et de courtisane, fut élevée consultes, choisis parmi les plus haau rang d'impératrice. Elle conserva biles de l'empire, de faire un nouveau constamment, par ses artifices et Code, tiré de ses constitutions et de par son mérite, un empire absolu celles de ses prédécesseurs. Ce Code sur l'esprit de son auguste époux. fut divisé en douze livres, et les maLes factions du cirque se manifestières séparées les unes des antres; tèrent avec fureur sous son règne. sous les titres qui leur étoient proLes bleus et les verts ensanglantè- pres. Terrasson, auteur de l'His-rent la ville de Constantinople partoire de la jurisprudence romaine, leurs querelles frivoles. Justinien remarque que Tribonien, le chef sembla, par un édit, annoncer la des jurisconsultes rédacteurs de cet ferme résolution de soutenir les in- ouvrage, suivit un mauvais ordre nocens et de châtier les coupables, dans la distribution des matières. sans aucune distinction de couleur; Il détaille, par exemple, les formais il favorisoit secrétement les malités de la procédure, avant d'ableus. Les moyens violens qu'il em- voir parlé des actions et des autres ploya allumèrent le feu de la sédi- choses qui doivent les précéder. Ce tion, au lieu de l'éteindre. Une grande Code fut suivi, I. Du Digeste ou

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<< Gloire à Dieu! Je vous ai vaincu, Salomon.» Mais son malheur, comme celui du roi de Judée, fut de vieillir sur le trône. Sur la fin de ses jours, ce ne fut plus le même homme. Il devint avare, méfiant,

Pandectes, recueil d'anciennes décisions répandues dans plus de 2000 ouvrages. Il fut imprimé à Florence en 1553, in-fol. qui se partage en 2 ou 3 vol. Il faut qu'il y ait à la fin 8 feuillets nou chiffrés, cotés eeee. On a encore l'édition que Po-cruel, accabla le peuple d'impôts, thier en a donnée à Paris, 1748, ajouta foi à toutes les accusations, 3 vol. in-fol., qui est estimée. Le et persécuta les papes Anaclet, SilDigeste ou les Pandectes ont été vère et Vigile. Il mourut sans laistraduits en français, texte latin en ser d'enfans, le 14 novembre 565, regard, par Hulot et Berthelot, agé de 84 ans, ayant régné 38 ans Metz, 1803-1805, en 7 v. in-4°.7 mois et 13 jours, et 8 mois après II. Des Institutes, qui compren la mort de Bélisaire, auquel il devoit nent en quatre livres, d'une ma- tant de reconnoissance, et qu'il eut nière claire et précise, le germe de l'ingratitude de persécuter dans sa toutes les lois et les élémens de la vieillesse. (Voy. BÉLISAIRE.) Justijurisprudence, imprimées à Leyde, nien étoit d'une taille proportionnée, 1753, in-8°, avec les notes de Fa- avoit le teint vermeil, des maniè brot. Elles ont été traduités en fran- res affables et polies. Il étoit d'une çais par Hulot, texte latin en re- sobriété, et d'une continence exemgard, Metz, 1807, in-4°. III. Du plaires; mais ses fidèles amours Code des novelles, dans lequel on pour Théodora firent plus de mal à a recueilli les lois faites depuis la l'empire que n'en auroient pu faire publication de ses différentes col- des goûts plus variés. Son régime lections. Les meilleures éditions de tenoit plus de l'austérité du moine ces ouvrages, réunis sous le titre de que de la tempérance du philosophe. Corpus juris civilis, sont, 1o celle Ses jeûnes étoient rigoureux ; il pasd'Elzévir, 1664, 2 vol. in-8°, plus soit souvent deux jours et deux nuits belle que la réimpression de 1681; sans prendre de nourriture. Il fut 2° celle qui contient les grandes doué d'un ardent amour pour la Gloses et l'inder de Daoyz, Lyon, gloire, pour les honneurs, même 1627, 6 vol. in-fol.; 3° celle où pour des titres frivoles; il youloit sout les notes de Godefroy, Paris, être musicien et architecte, homme Vitré, 1627, 2 v. in-fol. ; 4° d'Ams- de loi et théologien. Sa pénétration terdam, Elzévir, 1665, 2 vol. in- découvrit les talens de Bélisaire fol... On estime encore celles de dans les camps, et ceux de Narsès Bale, 1756 ou 1781, 2 vol. in-fol. dans l'intérieur du palais. Mais son Justinien,, attentif à tout, fortifia nom est éclipsé par ceux de ces les places, embellit les villes, en deux généraux. Il étoit avare et bâtit de nouvelles, et rétablit la somptueux, s'occupa beaucoup de paix dans l'Eglise. Il éleva aussi un législation, et laissa impunément grand nombre de basiliques, et sur- violer les lois par ses ministres. tout celle de Sainte-Sophie à Cons- Très-souvent on le voyoit disputer tantinople, qui passe pour un chef- sur des mots dans les synodes, et d'œuvre d'architecture. L'autel fui jamais on ne le vit combattre à la fait d'or et d'argent fondu, et orné tète de ses armées. Son goût pour d'une quantité immense de diffé-les moines, pour les saints, pour les rentes pierres précieuses. Justinien, querelles théologiques ne leɛauva contemplant cette magnifique égli- point de la censure ecclésiastique : se, le jour de la dédicace, s'écria: il mourut hérétique. Il fit élever plu

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sieurs édifices et reconstruire, no- 705, pour le reconduire à Coustantamment l'église de Sainte-Sophie, tinople. Un de ses officiers lui dit, qui avoit été consumée par les flam-pendant qu'il essuyoit une tempête: mes, lors des séditions des blens et « Faites vou que si vous échappez des verts. Ce monument superbe au péril, et si vous remontez sur existe encore, et les musulmans le trône impérial, vous pardonnēl'ont converti en mosquée. Il faut rez à tous vos ennemis. le dire, sans Bélisaire et Narsès, | dont les grandes actions ont illustré sou règne, sans la collection de lois qui a donné de la célébrité à son Justinien eût été classé au rang des princes les plus obscurs du Bas-Empire.

nom,

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lui répondit Justinien, que Dieu me fasse périr si je pardonne à un seul. » II tint sa parole. Léonce et Tibère-Absimare furent mis à mort, le patriarche Callinique aveuglé, etc. Justinien, peu reconnoissant à l'égard de ses libérateurs, rompit bientôt la paix avec les Bulgares, II. JUSTINIEN II, le Jeune, qui, après lui avoir tué beaucoup de surnommé Rhinotmèle ou le monde, l'obligèrent de s'enfuir honNez coupé, fils ainé de Constan- tensement à Constantinople. L'adtin-Pogonat et d'Auastasie, fut dé-versité le rendit plus cruel. Ayant claré Auguste à douze ans, et monta envoyé une flotte contre la Chersosur le trône de son père en 685, ànèse, il ordonna de ruiner le pays seize ans. Il reprit quelques pro- et de massacrer les habitans, qui vinces sur les Sarrasins, et conclut avoient, dans le temps de ses malavec eux une paix assez avauta-heurs, tâché de le faire périr. Cette geuse. Ses exactions, ses cruautés flotte ayant été dispersée par les et ses débauches ternirent la gloire tempêtes, il en arma une autre, de ses armes. Il ordonna à l'eu- avec ordre d'égorger, sans distincnuque Etienne, qu'il avoit fait tion d'àge ni de sexe, tous les hagouverneur de Constantinople, de bitans de Chersone, capitale du faire massacrer, dans une seule pays. L'histoire ajoute, en parlant nuit, tout le peuple de la ville, à de cette cruelle expédition, que Juscommencer par le patriarche. Cet tinien ne se mouchoit jamais qu'il ordre barbare ayant transpiré, le n'envoyât au supplice quelqu'un des patrice Léonce souleva le peuple et partisaus de Léonce. Le sang de fit détrôner ce nouveau Nérou. On tant de victimes cria vengeance. lui coupa le nez, et on l'envoya en Philippique Bardane fut proclamé exil dans la Chersonese en 695. empereur par les Chazares. JustiLéonce fut aussitôt déclaré empe- uien se mit en marche pour le comreur; mais Tibère-Absimare le chassa battre, mais le nouveau souverain en 698. Comme Justinien ne parloit étoit déja en possession de Constanque du rétablissement de son trône, tinople. Bardane fit partir aussitôt les peuples de la Chersonèse craignant le général Elie, dont Justinien avoit qu'il ne leur causât la guerre, réso-fait tuer les enfans, pour aller à Jurent de le faire périr. Informé de la poursuite de ce prince. Elie le joileur dessein, il se retira chez le guit dans les plaines de Damatris, cham des Chazares, qui lui fit épou- et, après avoir déterminé ses soldats ser sa sœur ou sa fille Théodora. à l'abandonner, il lui fit couper la Mais Justinien, ayant craint dans la tète au milieu de son camp, en désuite que ce prince ne le livràt à | cembre 711. Sa tête fut envoyée Tibère, se réfugia chez le roi de à Constantinople pour y être expoBulgarie, qui arma une flotte eusée. Ce prince avoit régué seize ans ;

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