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supplie de m'en laisser vingt ou trente pour mes meuus plaisirs. Son neveu René D'ILLIERS lui succéda en 1480 dans l'évêché de Chartres, et mourut en 1507.

ILLUS. Voy. LÉONCE.

neuve-lès-Avignon en 1749, eut pour maître dans sa patrie le peintre Serre, et se fortifia à Paris sous Charles Le Brun et Van der Meuleu. A trente-quatre ans, Imbert, dégoûté du monde, entra en qualité de frère lai dans l'ordre de Saint

ILLYRICUS (Flaccus). Voyez Bruno, et ses supérieurs, loin de

FRANCOWITZ.

*ILTYD-VARCHOGT ou ILTUTUS LECHEVALIER (saint), mort l'an de J. C. 480, accompagna Garmon en Bretagne, et fut placé à la tête de la congrégation de Théodose, ainsi appelée, parce qu'elle fut instituée par cet empereur. Il introduisit parmi les Gallois une nouvelle méthode de labourage.

s'opposer à ses goûts, lui facilitèreut les moyens d'exercer ses talens. Cet artiste, avantageusement connu par la décoration de diverses chartreuses, l'est principalement par les tableaux qu'on voyoit de lui dans celles de Villeneuve-lès-Avignon et de Marseille. C'est dans cette dernière qu'il avoit épuisé l'art pour la composition du Calvaire qu'on admiroit au maître-autel. Ses pèlerins d'Emmaüs, qu'il acheva à plus de 80 ans, mirent le sceau à sa réputation. Pour bien apprécier le mérite d'Im

ILUS (Mythol.), quatrième roi des Troyens, fils de Tros, et frère de Ganimède et d'Assaracus, aïeulbert, il faut lire le jugement qu'en d'Anchise, reçut ordre de l'oracle

de bâtir une ville au lieu où se coucheroit le bœuf dont lui avoit fait

présent Bysis, roi de Phrygie. C'est la ville qui fut appelée Ilium de son nom. Ilus continua contre Pélops, fils de Tantale, la guerre que Tros avoit déclarée à Tantale, et le chassa de ses états. Il régna 54 ans.

I. IMBERT (Jean), né à La Rochelle, avocat, puis lieutenant criminel à Fontenay-le-Comte, mort à la fin du 16° siècle, avec la réputation d'un des plus habiles praticiens de son temps, a donné, I. Enchiridion juris scripti Galliæ, traduit en français par Theveneau, 1559, in-4°. II. Une Pratique du barreau, sous le titre de Institutiones forenses, in-8°, 1541. Guenoys et Automne ont fait des remarques sur ces livres, qui ont été beaucoup consultés et cités autrefois.

† II. IMBERT ( Joseph-Gabriel), frère chartreux et peintre, né à Marseille en 1654, mort à Ville

porte Colson, un de ses élèves. «Le dessin de cet artiste, dit-il, est grand et d'un excellent goût, sa couleur vigoureuse et d'une grande harmonie, son pinceau sublime, sans pesanteur; ce qui cachoit un travail pénible dont, en voyant ses tableaux, on ne l'auroit pas soupçonné Une connoissance profonde des difficultés et des moyens de son art le faisoit toujours remonter aux principes généraux, persuadé que tout système particulier rétrécit les moyens, et s'oppose aux progrès. Il croyoit qu'un peintre, en mettant à profit les effets particuliers adoptés par d'habiles gens, ne devoient point regarder leurs tableaux comme des modèles à suivre, mais comme la réunion de différens moyens que l'art emploie, en imitant la nature, pour offrir un spectacle agréable.»

+ III. IMBERT (Barthélemi), de l'académie de Nimes sa patrie, né en 1747, et mort le 23 août 1790, cultiva la poésie et la littérature avec succès. Son poëme du

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ouvrage contient une notice des auteurs latins qui ont parlé des hébreux, de leur religion et de leurs mœurs. On a encore de cet auteur Imbonati Caroli Josephi chronicon tragicum, sive de eventibus tragicis principum, etc., Roma, 1696, in-4°.

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Jugement de Paris, plein de détails agréables, de tableaux peints avec fraicheur et de vers heureux, fut bien accueilli, et l'auroit été encore mieux, si l'auteur avoit su resserrer l'action principale, abréger les longs discours, et soigner davantage son style. On a encore de lui un volume de Fables, imaginées en général avec esprit, et contées avec élégance. Imbert publia encore un volume de Contes, où l'on trouve des traits piquans et de la facilité. Les autres ouvrages d'Imbert sont des Historiettes en vers et en prose, 1781: les Egaremens de l'amour, roman agréablement écrit, publié en 1776, et réimprimé en 1793; un Choix d'anciens fabliaux, Genève et Paris, 1788, 2 vol. in-12, | où l'auteur a rajeuni le style de nos | aïeux, sans rien faire perdre du naturel et de la simplicité de leurs contes; le Lord anglais, comédie | qui n'eut pas de succès. Imbert ter-pendium tractatus; De Campaniœ mina sa carrière littéraire par deux statu conservando, etc. autres comédies, le Jaloux sans le savoir, et le Jaloux malgré lui; et par la tragédie de Marie de Brabant. L'auteur, foible et forcé dans le tragique, fut plus ingénieux que plaisant dans le comique. Ses pièces réussirent pourtant, parce qu'elles offroient quelques scènes bien filées, et des vers dignes d'ètre retenus. Ce jeune écrivain étoit d'une société douce et agréable. Une forte constitution lui promettoit de longs jours, lorsqu'il fut emporté par une fièvre maligne.

* IMBRIANO (Jules-César), de Capoue, jurisconsulte renommé vivoit dans le 16° siècle et au commencement du suivant. On lui doit De judice regni et ejus ordinatione; compendiosa tractatio ad pragmaticam de ecclesiasticis personis ad officia secularia non admittendis; in titulum et legem I. C. De edendo enarrationes et prætermissarum l. I.; Tractatus de repulsa et repulsa repulsæ in duas partes distributus; De primo et secundo beneficio, seu de restitutione ad pinguius probandum com

* IMBONATI (P. D. Charles-Joseph), Milanais, de la congrégation réformée de S. Bernard, élève de P. Jules Bartolocci de Celleno dans le diocèse de Montesiascone, acheva le quatrième volume de la Bibliotheca magna Bodlienica que son maitre avoit commencé, et publia à Rome la Bibliotheca latinaebraica, 1696, 2 vol. in-fol. Cet

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IMBY SE (Jean d'), célèbre dans l'histoire de la conjuration des Flamands contre l'Espagne, étoit un homme fier, avare, ambitieux ; mais comme Gand lui devoit ses fortifications et plusieurs établissemens il s'étoit attiré l'amour et l'estime du peuple gantois. On le fit consul. Il profita de l'autorité que sa charge lui donnoit, pour faire révolter les Gantois contre les catholiques en 1579. Non contens d'avoir confisqué tous les biens du clergé, ils les firent vendre à l'encan, démolirent les monastères et les églises, et abolirent entièrement l'exercice de la religion romaine. Leur but étoit de se soustraire à la domination espagnole, et même à celle des états. Ils engagèrent Bruges et Ypres dans leur parti, et y mirent des gouverneurs, aussi-bien que dans les villes de Dermonde, d'Oudenarde, d'Alost, et dans toutes les autres petites places

de Flandre. Ils rassemblèrent toutes | ples, tels que la Table de l'Immales cloches des églises, et en y joignant culée Conception, placée au grand du cuivre et de l'airain, ils fondirent autel de l'église de la Conception, un nombre de canons très-considéra-dite des Espagnols, et autres Ouble. Mais le prince d'Orange, s'étant vrages. rendu maître de Gaud, en chassa le factieux. Quelque temps après, Imbyse cabala pour les Espagnols, après avoir cabalé contre eux : les partisans du prince d'Orange lui firent son procès, et il fut décapité en 1584.

* II, IMPERATO (Ferrant), apothicaire napolitain, vécut dans le 16° siècle. On a de lui lib. XXVIII Dell' istoria naturale; ouvrage dans lequel il traite des plantes, des minéraux et des pierres précieuses avec méthode. Ses ennemis l'accu

pour 100 ducats son Histoire naturelle de Nicolas Stelliala; mais il paroît qu'il a été lavé de cette accusation par plusieurs écrivains italiens. Il ne faut pas le confondre avec François IMPERATO, jurisconsulte et philosophe estimé, qui fit imprimer à Naples en 1624-28, I.

IMHOFF (Jean-Guillaume), fa-sèrent de plagiat et d'avoir acquis meux généalogiste, d'une famille noble d'Allemagne, mort en 1728 dans un àge avancé; il avoit une profonde connoissance des intérêts des princes, des révolutions des états, et de l'histoire des grandes familles de l'Europe. On a de lui divers ouvrages. I. De notitia procreum Germania, Tubinge, 1732, 1734, 2 vol. in-fol. II. Historia genealogica Italiæ et Hispania, Nuremberg, 1701, in-fol.

folio.

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Familiarum Italice, Amsterdam, 1710, in-fol. Familiarum Hispania, Leipsick, 1712, in-fol. Galliæ, 1687, inPortugalia, Amsterdam, 1708, in-folio. Magna Britanniæ, cum appendice, Nuremberg, 1690, 1691, 2 parties in-fol. III. Recherches sur les grands d'Espagne, Amsterdam, 1707, in-8°... Voyez les titres de ces différens ouvrages, plus détaillés dans les tomes X et XIV de la Méthode pour étudier l'Histoire de Lenglet.

IMOLA. Voyez JEAN D'IMOLA, et TARTAGNI.

Discorso intorno a diverse cose naturali. II. Discorsi intorno all' origine, reggimento e stato della gran

casa della SS. Annunziata di Napoli. III. Privilegi capitali, e grazie concesse al popolo napoli

tano con le sue annotazioni di nuovo aggiunte; e il discorso interno all' officio de' decurioni, etc.

* IMPERIA, fameuse courtisane romaine, du temps de Jules II, célébrée par Beroald Sadolet et plusieurs autres littérateurs. Bien différente d'IMPÉRIA, sa fille, elle périt en 1511, agée de 26 ans, par le poisou, auquel elle eut recours pour se soustraire à la lubricité du cardinal Setrucci. Nicolas Campano, appelé aussi Strasimo, qui lui avoit donné des leçons de poésie, lui a dédié son poëme Sopra il male incognito.

* 1. IMPERATO (François et Jérôme), peintres napolitains, florissoient vers 1565. On a de François le martyre de l'apôtre saint André dans l'église de Sainte-Marie- * I. IMPERIALI (Jean-Vincent ), la-Neuve; de saint Pierre, martyr, duc de Saint-Auge, dans le royaume placé à un autel de l'église de ce de Naples, né à Gênes d'un père nom On doit à Jérôme son fils plu- qui fut juge de la république, ocsieurs beanx ouvrages existaus à Na-cupa de bonne heure les principales

T. IX.

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charges de sa patrie, fut envoyé en ambassade auprès du roi d'Espagne, du duc de Mautoue et du pape, et en 1625 chargé du gouvernement du Milanais. Impériali moutra beaucoup de courage en plusieurs occasions, et particulierement dans le port de Messine, ou il exposa sa vie pour défendre l'honneur du pavillon génois contre les prétentions de l'ordre de Malte. Il contribua à l'embellissement de sa patrie, qui le banuit,

+ IV. IMPÉRIALI (Joseph-René), cardinal, né à Genes en 1651, mort à Rome en 1737, fut employé par les papes dans diverses affaires, et les termina toujours avec succès. Dans le conclave de 1750 il ne lui manqua qu'une voix pour être pape. En mourant légua sa riche bibliotheque an public. C'est un des ornemens de Rome.

IMPRIMERIE ( les inventeurs de

quoique innocent, dans un àge avan). Vo; ez FUSTH el GUTTEMBERG,

COSTER et MENTEL.

INA, roi de Westsex en Angleterre, célèbre par ses différentes ex

cé. Il revint à Gênes, où il mourut en 1645. On lui doit Lo stato rustico; Gl' indovini pastori; La santa Teresa, Gli argomenti della Gerusalemme conquistata del Tas-péditious contre la plupart de ses so; I funerali del cardinal Orazio Spinola Suozio; cento discorsi politici, etc. Il publia encore et dédia à Urbain VIII l'Opere spirituali della divota vergine di Cristo D. Batista Vernacia Genovese Canon. regol. Lateranense, 3 volumes.

voisins qui troubloient sa tranquillité. Il alla à Rome en pélerinage en 726, après un règne glorieux de 37 ans, y batit un college anglais, et assigna, pour son entretien, un sou par année sur chaque maison de son royaume. Cette taxe, appelée romescot, fut étendue depuis par Offa, roi de Mercie, sur toutes les

maisous de la Mercie et de l'Estan

glie; et comme l'argent qu'elle produisoit se payoit à Rome le jour

II. IMPÉRIALI (Jean-Baptiste), né à Vicence en Italie l'an 1568, mort en 1623, exerça la médecine dans sa patrie. La république de Venise, la ville de Messine et plu-même de Saint-Pierre, on nomma sieurs autres, s'efforcèreut de l'enlever à Vicence; mais il préféra toujours ses concitoyens aux étrangers. Ce médecin cultiva aussi la poésie: il tachoit d'imiter Catulle, et n'en approchoit que de fort loin. Nous avons de lui Exoticarum exercitationum libri duo, Venise, 1603, in-4°.

III. IMPÉRIALI (Jean), fils du précédent, né en 1602, plus connu dans les facultés de médecine que son père, ne l'est pas moins dans la république des lettres. On a de lui, I. Museum historicum, in-4°, Venise, 1640. C'est un recueil d'Eloges historiques. II. Museum physicum, sive De humano ingenio, imprimé avec le précédent.

cette taxe le denier Saint-Pierre. Les papes prétendirent dans la suite que c'étoit un tribut que les Anglais devoient payer à saint Pierre et à ses successeurs. Voyez ETHUL

PHE.

INACHUS (Mythol. ), premier roi des Argiens dans le Peloponnèse, vers l'an 1858 avant J. C., pere de Phroronée qui lui succéda, et d'Io, qui fut aimée de Jupiter.

INCARNATION (Marie de l' ). Voyez AVRILLOT.

+ INCHOFER (Melchior ), jésuite allemand, né à Vienne en 1584, professa long-temps à Messine la philosophie, les mathématiques et la théologie. En 1630 il publia un livre

sous le titre de Monarchie des Sclipses; mais d'autres prétendent, avec plus de raison, que ce livre est de Jules-Clément Scotti, ex-jésuite. Quoi qu'il en soit, c'est un tableau satirique de l'esprit, de la politique et de la souplesse de cette société. L'abbé Bourgeois, qui étoit à Rome lorsque l'ouvrage parut pour la premiere fois, à Venise, 1648, in-12, prétend qu'Inchofer, ayant été condamné à mort par le général et les assistans des jésuites, fut enlevé la nuit, et conduit assez loin au delà du Tibre par des chevaux tout prêts; mais qu'ayant été ramené par ordre du pape Innocent X, on le vit le lendemain matin au collège des Al

in-fol. sous ce titre : Epistolæ B. Mariæ virginis ad Messinenses veritas vindicata. Cet ouvrage, réimprimé à Viterbe, in-fol., 1652, et dans lequel il croyoit avoir démontré que la Vierge avoit écrit aux citoyens de Messine, lui attira quelques tracasseries. On trouva mauvais à Rome qu'il eût parlé si affirmativement d'un fait si douteux. La congrégation de l'index l'obligea de comparoitre: il en fut quitte en réformant le titre de son livre, et en y faisant quelques changemens peu considérables. Il passa quelques années à Rome. Mais les délais et les chicanes qu'il essuyoit de la part des examinateurs de ses livres le dégoûtèrent de cette ville. Deux rai-lemands. (On peut consulter sur cette sons y contribuèrent encore. Zacharie Pasqualigo, dans ses Décisions morales, avoit justifié l'usage des musiciens à voix de femme, connus sous le nom de castrati. Inchofer, ayant réfuté son opinion, déplut à tous les amateurs de la musique; et comme ils étoient en grand nombre, il avoit une partie de Rome contre lui. D'ailleurs on l'avoit fait entrer dans les congrégations de l'index, et du saint - office. Il falloit qu'il dounât à la révision des ouvrages des autres un temps qu'il vouloit employer à la perfection des siens. Il se retira donc à Macerata pour être plus tranquille, et ensuite à Milan, où il mourut le 28 septembre 1648. On a de lui diverses productions, entre autres, I. Annalium ecclesiasticorum regni Hungariæ tomus primus, 1644, in-folio, ouvrage plein de recherches ; il n'a paru que ce tome premier. II. Historia trium magorum, 1639, in-4°. L'auteur n'y paroît guère meilleur critique que dans son Traité sur la | prétendue lettre de la Vierge. III. De sacrá latinitate, 1635, in-4°. IV. On lui attribue l'ouvrage traduit en français par Restaud, 1758, et imprimé à Amsterdam, 1722, in-12,

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anecdote, que le P. Oudin a tenté de réfuter, 1° le tome XXXV des Mémoires de Nicéron, depuis la page 322 jusqu'à 546... 2o la Relation de Bourgeois, page 89 jusqu'à 97... 3° le premier volume des Mélanges de Michaut, depuis la page 349 jusqu'à 354... 4° l'abbé Barral, daus son Dictionnaire historique, tome III, page 883.) Inchofer est le seul jésuite que cet auteur ait loué de bon cœur. II dit, avec sa douceur ordinaire, « que le P. Oudin se débat comme un énergumène, pour enlever l'ouvrage à Inchofer, et le donner à Scotti, un autre de ses confrères. >> Mais qu'importe, après tout, que cet ouvrage soit de l'un ou de l'autre ? Est-ce bien la peine de dire des injures à un homme estimable pour un livre médiocre? Au reste, ce livre fut réimprimé à Venise en 1652 le nom d'Inchofer. Voyez

avec

SCOTTI.

INCORRUPTIBLES. Voy. UTI

QUE.

INDAGINE (Jean de ). Voyez JEAN, n° LXXIII.

INDATHYRSE. Voyez IDATHYRSE.

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