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y avoua

loir contre Henri de Translamare

au château de Buzet; elle sa grossesse, et plusieurs gentils-les droits qu'il avoit à la couronne hommes vinrent quelque temps par sa femme, mais ce fut sans auaprès dans sa prison, la forcèrent cun succès. Il servit glorieusement d'avaler un breuvage qui la fit avor- en France avec sou frère le prince ter et mourir. Le cadet d'Albret, Noir, après la mort duquel il gouqui avoit surpris Lectoure, eut la verna les affaires d'Angleterre tant tête tranchée. Cet événement tra- que son père vécut. Lorsque Rigique combla de joie Louis XI. Ce | chard II_monta sur le trône d'Anroi récompensa le franc archer qui gleterre, Jean se retira; mais les couravoit assassiné le comte d'Armagnac, tisans, et particulièrement des ecen lui donnant une tasse d'argent clésiastiques, dont il s'étoit attiré pleine d'écus et en le plaçant parmi la haine en protégeant Wickliffe, le ses gardes. Quant à Isabelle, sœur poursuivirent dans sa retraite. On de ce comte, après avoir reçu plu- lui suscita, sur de frivoles prétexsieurs domaines de son frère, elle se tes, une accusation de haute trahifit religieuse dans le couvent du son, et l'on soutint qu'il avoit conçu Mont-Sion à Barcelonne; mais il le projet de s'emparer de la couparoit qu'elle épousa, dans la suite, ronne; mais il triompha de ses enmalgré ses vœux, Gaston de Lyon, nemis. En 1386 sa fille unique sieur de Besaudun. Charles, comte épousa l'héritier présomptif du trône d'Armagnac, frère de Jean V, quoi- de Castille, et Jean renonça, moyenqu'il ne fût pas complice de son nant une somme très-considérable frère, éprouva la même persécution; et une forte pension, à toutes ses préil fut pris, enfermé à la Bastille, oùtentions au trône d'Espagne.Il épousa il resta quinze ans et n'en sortit qu'à Ja mort de Louis XI. Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, leur cousin, fut pris, conduit à la Bastille, condamné à mort, et décapité en 1477. Louis XI ordonna que ses enfans fussent placés sous l'échafaud, afin que le sang de leur père rejaillit sur eux. (Voyez NEMOURS, no 1.) Ce récit fidèle de quelques événemens du 15° siècle donne une idée des mœurs des temps passés que des déclamateurs ignorans ou de mauvaise foi préconisent. Voy. Histoire générale du Languedoc, tome V; Histoire généalogique de France, tome III, etc., etc.

* LXXIII. JEAN DE GAUNT ou DE GAND, duc de Lancaster, 3 fils d'Edouard III, roi d'Angleterre, né à Gand en 1340, mort en 1399, épousa en secondes noces Constance, fille naturelle de Pierre-le-Cruel, roi de Castille et de Léon. A la mort de ce monarque, Jean fit va

en troisièmes noces Catherine Swinford, sœur du poëte Chaucer, son intime ami. Jean de Gand fut remarquable par sa valeur,sa prudence et sa générosité sans bornes. Ce fut son fils qui monta sur le trône d'Angleterre sous le nom de Henri IV.

LXXIV. JEAN D'ORLÉANS, comte de Dunois. Voyez DUNOIS.

† LXXV. JEAN Ier, secrétaire de l'empereur Honorius, s'empara de l'empire après la mort de ce prince, arrivée en 423. Secondé par Castin, général de la milice, il devint maitre de l'Italie, des Gaules et de l'Espagne. Théodose-le-Jeune, à qui cette riche succession appartenoit, la céda à son cousin Valentinien III, qu'il envoya en Italie avec Placidie, mère de ce jeune prince, à la tête d'une armée nombreuse. Mais Jean ayant eu le temps de former un corps de troupes, se défendit vigoureusement, et fit même prisonnier Ar

debure, le plus illustre des généraux romains. Il traita ce général avec bonté, et lui laissa une liberté dont celui-ci profita làchement pour le trahir et pour détacher de son parti ses principaux officiers. Ardebure chargea ensuite secrétement Aspar son fils de venir assiéger Ravennes, où il étoit avec Jean. Le siége fut formé, et Ardebure livra Ravennes et se saisit de l'usurpateur. Placidie lui fit couper la main qui avoit porté le sceptre. On le couvrit de haillons et on le promena sur un ́ âne, suivi de farceurs qui lui insultoient; après quoi il fut conduit à la place du Cirque, où on lui trancha la tête, à la vue d'une immense populace. Cette scène se passa vers le milieu de juillet 425. Le tyran avoit environ 45 ans.

LXXVI. JEAN, fils de Mesua, médecin arabe, qui vivoit sur la fin du 13° siècle, laissa des ouvrages imprimés en latin à Venise, 1402 in-fol. Il est différent de JEAN, fils de Serapion, autre médecin arabe qui vivoit vers 1470. Ses Euvres parurent à Venise, in-fol., 1497, et ont été réimprimées en

1550.

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LXXXII. JEAN DE BRUGES, peintre. Voyez BRUGES.

LXXXIII. JEAN DE CASTEL BOLOGNESE célèbre graveur travailla pour le pape Clément VII et pour l'empereur Charles-Quint. Il grava sur de petites pierres l'Enlèvement des Sabines; des Bacchanales, des Combats sur mer et d'autres grands sujets.

LXXXIV. JEAN DE CHELM, ainsi appelé parce qu'il étoit évêque de Chelm en Pologne occupoit ce siége au commencement du 16° siècle. La sévérité de son zèle approchoit beaucoup de l'amertume. C'est

LXXVII. JEAN-ANDRÉ. Voyez pour cette raison qu'on lui attribue ANDRÉ, nos VII et VIII.

LXXVIII. JEAN-CORVIN. Voy. HUNIADE.

un traité singulier et peu commun, imprimé sous ce titre : Onus Ecclesiæ, seu Excerpta varia ex diversis auctoribus, potissimùmque Scriptura, de afflictione, statu per

Ecclesiæ. C'est une déclamation

pleine de chaleur contre les abus qui

LXXIX. JEAN D'ANANIE, ou D'ANAGNIE, archidiacre et profes-verso, et necessitate reformationis seur en droit canon à Boulogne dont on a des Commentaires sur les Décrétales, in-folio, et un vol.s'étoient glissés dans l'Eglise, et une de Consultations, aussi in-folio, nourut en 1455.

espèce de satire contre les mœurs des ecclésiastiques dont il reprend la conduite scandaleuse, et dévoile les LXXX. JEAN D'ANTIOCHE, pa- actions honteuses et criminelles : elle triarche de cette ville en 1429, tint est recherchée par les curieux. Ce liun conciliabule en 431, dans te- vre ayant paru en 1531 à Cologne, quel il déposa saint Cyrille d'Alexan-in-folio; et en 1620, in-4o, sous un drie et Memnon d'Ephèse. Dans la titre un peu différent, quoique réellesuite, changeant d'idée et de senti- meut le même, quelques bibliogras

phes ont fait deux ouvrages distingués, dont ils en ont attribué un à un certain Jean, évêque de Chiemsée en Bavière, siége actuellement réuni à l'archevêché de Saltzbourg. Ce dernier Jeau n'a peut-être jamais existé. Quoi qu'il en soit, les protestans donnèrent à l'Onus Ecclesiæ une importance que cet ouvrage ne méritoit guère.

LXXXV. JEAN DE GARLANDE. Voy. GARLANDE, n° III.

LXXXVI. JEAN DE HAGEN, de Indagine, savant chartreux, né à Hain, mort en 1475, en odeur de sainteté, avoit pris l'habit à Erford à vingt-cinq ans, et il en passa environ trente-cinq dans son ordre. Ses Ouvrages, en grand nombre et manuscrits, roulent sur des sujets de piété.

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+ LXXXVII. JEAN DE HAUTESELVE, moine de l'abbaye de ce auteur d'un très ancien roman, intitulé Historia calumnice novercalis quæ septem Sapientium dicitur, Antuerpia, 1490, in-4° : le même, traduit en français, Genève, 1494, in-folio, goth., avec des figures en bois : l'un et l'autre rares. Boccace en a imité plusieurs contes, et le roman d'Erastus en a été tiré. Le poëte Hébert l'a mis en vers français vers 1220. Il se trouvoit aussi dans la bibliothèque impériale et dans celle de l'arsenal. On attribue au même moine l'Abuse

LXXXIX. JEAN DE JÉSUS-MARIE, carme déchaussé, né à Calaruéga, au diocèse d'Osma en Espagne, l'an 1564, passa par toutes les charges de son ordre, et mourut le 28 mai 1615, avec la réputation d'un religieux plein de mérite et de vertus. Saint François de Sales, Bellarmin, Bossuet en ont parlé avec éloge. On a de lui Disciplina claustralis, Cologne, 1650, 4 vol. in-folio. Ils reuferment des commentaires sur l'Ecriture sainte, et un grand nombre d'ouvrages ascétiques.

+ XC. JEAN DE LA CONCEPTION (le père), réformateur des trinitaires déchaussés d'Espague né à Almodovar, dans le diocèse de Tolède, en 1561, mourut à Coravoir foudé dix-huit couvens de sa doue le 14 février 1613, après réforme.

XCI. JEAN DE LEYDEN ainsi nommé du lieu de sa naissance et dont le véritable nom étoit Bécold, tailleur de professocia avec un boulanger, et devint sion, connu par son fanatisme, s'aschef des anabaptistes. Le boulanger, appelé Jean-Matthieu ou Mattison (voy. MUNCER), changea son nom en celui de Moyse. Il envoya douze de ses disciples, qu'il appela ses apôtres, se vantant d'être envoyé du Père Éternel pour établir une nourendirent maîtres de Munster en velle Jérusalem. Ces fanatiques se 1534, et y commirent des horreurs et des cruautés incroyables. Les ma

en cour en vers et " en prose, Vienue, 1484, in-folio, rare; mais d'autres l'attribuent, avec plus degistrats s'étant opposés à leur fureur, vraisemblance, à René, roi de Sicile.

LXXXVIII. JEAN D'IMOLA, disciple de Balde l'Ancien, enseigna le droit avec beaucoup de réputation, et mourut le 18 février 1436. On a de lui des Commentaires sur les Décrétales, et sur les Clémentines, infolio, et d'autres Ouvrages autrefois

estimés.

Jean-Matthieu fut tué dans une émeute. Jean de Leyde étant devenu, par sa mort, chef des anabaptistes, changea la forme du gouvernement. Il feignit une extase de trois jours, après laquelle il déclara que Dieu avoit commandé d'établir douze juges à la place de ceux qui composoient son conseil. Il nomma ceux qui lui étoient les plus attachés, et

par-là devint maître absolu du gou- punis sévèrement. Ainsi soit-il. » vernement. Il établit bientôt la po- L'édit contient ensuite vingt-sept lygamie, après avoir fait décider réglemeus, et finit ainsi : « Tous par ses prétendus prophètes qu'elle ces articles ont été dictés par le n'étoit pas défendue par la parole | Seigneur même, et déclarés par de Dieu. Mais le gouvernement des Jeau-le-Juste, roi du nouveau temdouze juges ne subsista pas long-ple, ministre du Tres - Haut, la temps. Bécold se fit déclarer roi au | vingt-sixième année de son âge, et bout de deux mois par celui qui la première de son règue. » Cet passoit pour le plus grand prophète homme, qui s'intituloit roi de Jéde la secte. Il fut couronné le 24 rusalem et d'Israël, avoit d'aujour de juin 1334, prit aussitôt tres insensés à ses gages, qui annonles marques de la royauté, et fit çoient que, « comme le Seigneur battre monnoie. Il étoit vêtu maavoit autrefois établi Saül sur Israël, gnifiquement, marchoit accompagné et après lui David, quoiqu'il ne fût de gardes et d'officiers, et faisoit qu'un simple berger, de même il porter à son côté droit une cou- avoit établi Jean de Leyden son proronne et une Bible, et à son côté phète, roi en Sion. » Il espéroit gauche une épée. Ceroi, d'une nou- fonder sa puissance sur les débris de velle espèce, assis sur un trône au celle des potentats de l'Europe; mais milieu de la place, y rendoit la justice l'évèque de Munster l'ayant pris avec à ses sujets. Il y avoit quelquefois des ses principaux disciples, il les fit repas communs où le roi et la reine, mourir par de rigoureux supplices aidés des officiers de la couronne, en 1536, après les avoir promenés servoient eux-mêmes le peuple. Le quelque temps dans les pays circonrepas étoit suivi de danses, après voisins. Jean de Leyden ayant autolesquelles le monarque anabaptiste risé la polygamie, usa largement de montoit sur son trône, faisoit des la permission qu'il avoit donnée à prières, et terminoit les différens. ses sujets. Il épousa jusqu'à dix-sept C'étoit alors que les nouveaux pro- femmes, toutes dépendantes de la phètes débitoient leurs rêveries, que veuve de Jean-Matthieu, qui seule le peuple séduit écoutoit comme des avoit le nom de reine. Il les traitoit oracles. Le 12° de juillet, Jean Bé- avec le dernier despotisme. Pendant cold fit publier un édit dont voici le siége de la ville de Munster, livréo le préambule : « Nous faisons savoir à la plus cruelle famine, une de ses à tous ceux qui aiment la vérité femmes ayant osé déplorer le sort de et la divine justice quelle est la tant de malheureux qui mouroient de manière dont ils doivent combattre faim, tandis que le roi d'Israël avoit sous les étendards de Dieu, comme d'abondantes provisions, Bécold la de vrais Israélites dans le nouveau fait mettre à genoux, lui tranche la temple et sous le nouveau règue. tête, et force ses compagnons à chanDepuis long-temps il avoit été prévu ter et à danser après cette exécution ce règue, et annoncé par les pro- barlare. phetes. Aujourd'hui la révélation est accomplie dans la personne de Jean-le-Juste, assis sur le trône de David. Que tous apprennent leurs devoirs, et observent nos lois en général et en particulier, pour la gloire de Dieu et l'amplification de son royaume. Les transgresseurs seront

XCII. JEAN DE MONTRÉAL. Voyez MULLER.

XCIII. JEAN DE PARIS, fameux dominicain, docteur et professeur en théologie à Paris, et célèbre prédicateur, prit la défense du roi Philippe-le-Bel, contre le

pape Boniface VIII, dans son traité XCVIII. JEAN DE WESTPHALIE De regia potestate et papali..... | ou DE PADERBORN, premier impriAyant avancé en chaire quelques meur de la Belgique, vint s'établir propositions qui ne parurent pas à Louvain en 1473. Il avoit appris exactes sur le dogme de la présence son art à Mayence. On a de lui, deréelle du corps de Jésus-Christ dans puis l'époque de son établissement T'eucharistie, il fut déféré à Guillau- jusqu'en 1496, envirou cent vingt me, évèque de Paris. Ce prélat lui | éditions importantes, dont les caracfendit de prêcher et d'enseigner. Il tères, plus romains que gothiques, en appela au pape, et alla à Rome sont remarquables par leur netteté. pour s'y défendre; mais il mourut On ignore l'année de sa mort. peu de temps après, en 1304. On a de lui, I. Determinatio de modo existendi corporis Christi in Sacra-pitale du Frioul, naquit en 1494. mento altaris, Londres, 1686, in-8°. II. Correctorium doctring sancti Thomæ. Ces écrits sont peu estimés.

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XCIX. JEAN (d'Udine), ville ca

Son goût pour la peinture se perfectionna sous le Giorgion à Venise, et à Rome sous Raphaël. Il excelloit à peindre les animaux, les fruits, les fleurs et les ornemens: c'est aussi XCIV. JEAN DE RAGUSE, né le genre dans lequel Raphaël l'emà Raguse, dominicain devint ployoit. Il a très-bien réussi dans docteur de Sorbonne, et président les ouvrages de stuc : c'est à lui du concile de Bale, fut chargé d'aller qu'on attribue la découverte de la plusieurs fois à Constantinople, pour véritable matière que les anciens la réunion des Grecs avec les Latins. employoient pour ce travail. Jean li fut ensuite évêque d'Argos dans d'Udine fut beaucoup occupé à Rome, la Morée, et mourut vers 1450. où il mourut l'an 1564 à 70 ans, en On a de lui, I. Un Discours pro-finissant de peindre une loge pour noncé au concile de Bale, dans le pape Pie IV. Ses dessins sout trèsl'Histoire de ce concile. II. Les Actes recherchés par ceux qui aiment les de sa légation à Constantinople, ornemens d'un grand goût. dans les Actes du concile de Bale. 1. Une Relation de son voyage d'Orient, dans Leo Allatius.

XCV. JEAN DE RUREMONDE, l'un des héritiers du fanatisme de Jean de Leyde. Voyez RUREMONDe.

XCVI. JEAN DE SALISBURY ou DE SARISBERY. V. ce dernier mot.

C. JEAN (Jacob). Voyez JACOB, n° X.

CI. JEAN LE JEUNEUR, ainsi nommé à cause de ses grandes austérités, patriarche de Constantiuople en 582, prit la qualité d'Evéque ӕcuménique, ou universel, contre laquelle les papes Pélage et Grégoire-le-Grand s'élevèrent avec force. Ce patriarche, homme vertueux, mais aigre, hautain et opiniàtre, mort eu 595, donuoit aux pauvres tout ce qu'il avoit. Après sa mort, ou ne lui trouva qu'une robe usée et un méchant lit de bois:

XCVII. JEAN DE SPIRE, ancien imprimeur de Venise, imagina, le premier, de numéroter les pages des livres qu'il publia. L'édition de Tacite qu'il fit dans cette ville, en 1469, offrit la première cette nouveauté. Ce livre offre aussi à la fin de chaque feuille les premières ré-l'empereur Maurice le prit, et y lames, qui ne furent employées couchoit lorsqu'il vouloit faire péea France que vers l'an 1520. nitence. On trouve le Pénitenciel

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