Les négociations du président Jeannin, Volume 2

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Foucault, 1821 - France
 

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Page 295 - ... est bue, et s'arrête aux moindres difficultés, qu'ils ont bien dû prévoir avant que d'en faire la proposition ; et crois , quant à moi , que ce qui ya jeté si avant les uns et les autres , que c'a plutôt été sur l'espérance des fautes d'autrui à l'avenir, croyant que son compagnon les fera plus grandes , qhfe sur la grande sûreté qu'ils aient espéré en une telle négociation.
Page 420 - Castille doivent donner au roi d'Espagne , encore que ce ne soit qu'en huit ans, et pour acquitter dettes, me fait craindre qu'il n'avance les termes par crédit avec les marchands , et qu'il ne l'emploie à faire la .guerre, peut-être même contre nous , s'il ne peut avoir la paix ici , comme nous tenant auteurs de la rupture d'icelle, encore que travaillions pour la faire , et s'il a aussi la paix , pour avoir plus de moyen , comme il croira , de nous faire du mal. On doit tout craindre de ce...
Page 522 - Si , ne jugeant de sûreté en ladite paix , nous eussions su au moins nous résoudre à la guerre , ce fût fait il ya long-temps , et eussions eu beaucoup meilleur marché de ce qui eût pu dépendre de deçà que maintenant ; mais Dieu dispose des affaires du monde et des cœurs des princes comme bon lui semble , et faut croire que tout ce qu'il fait et permet est à bonne fin. Je n'ai nulles nouvelles à vous dire de cette Cour. Cette équipée du comte de Tiron y avoit apporté quelque émotion...
Page 479 - ... préjudice de votre Majesté , comme si elle avoit fomenté et aidé à faire ce refus , et les secourant après , qui seroit un sujet ou bien prétexte de le brouiller , du moins de le rendre odieux parmi les catholiques. Quant à différer à donner notre avis , que nous ne le pouvions faire sans blâme; car nous nous étions plaints quelquefois de ce que les Etats délibéroient , puis nous demandoient conseil par manière d'acquit, les choses n'étant plus en leur entier pour y avoir égard,...
Page 99 - J'ai examiné et considéré soigneusement tous et chacuns les points déduits en votredite lettre , et en celle que vous , sieur Jeannin , avez adressée au sieur de Villeroy , de laquelle j'ai semblablement voulu entendre la lecture: Vous ne pouviez vous conduire envers mon cousin le prince Maurice , et le sieur de Barneveld , plus sagement et accortement que vous avez fait , pour servir à mes intentions , lesquelles sont encore à présent telles en substance que je vous les ai déclarées et...
Page 91 - ... forces du Pays-Bas, avec lesquelles l'Espagnol a toujours travaillé votre royaume , tout ainsi que vos prédécesseurs, Sire, s'étoient autrefois servi du Portugal contre la Castille , et d'Ecosse contre l'Angleterre; les rendant, par ce moyen, autant utiles par la souvenance des bienfaits reçus, et l'appui qu'ils se promettront à l'avenir de votre Etat, que les Suisses le sont par leur alliance et conjonction avec la Couronne. C'est le désir que nous avons, Sire, de mieux et plus utilement...
Page 511 - Mais les princes protestans qui ont montré vouloir favoriser la sûreté des Etats , n'apporteront plus , à mon avis , le même soin que l'Empereur , pour les porter à ce conseil qui seroit dangereux pour eux. Le Roi y peut aussi faire les offices qu'il jugera être requis pour leur faire appréhender cet artifice. J'ai parlé plusieurs fois sur ce sujet avec...
Page 50 - Sa Majesté , et elle se déclarer ouvertement et entrer en guerre pour leur conservation ; et maintenant qu'il en est délivré et hors la guerre d'Italie, qu'il change d'avis. Le prince Maurice le croit aussi ; le sieur Barneveld même commence d'en douter, et n'est sans apparence qu'il avienne ainsi. C'est pourquoi il est nécessaire de se préparer au secours, et de traiter avec l'Angleterre pour y contribuer, crainte d'être surpris; et que l'Espagnol, qui n'a encore ratifié la...
Page 90 - ... nécessité et le désespoir les contraindront de trouver tout bon. Nous dirons bien, ce que nous avons déjà fait , qu'ils doivent croire votre Majesté n'être pas moins affectionnée envers eux qu'elle a été du passé, et que Votre soin et désir à procurer leur bien et conservation croîtra plutôt qu'il ne diminuera ; mais il est besoin que le roi d'Angleterre et les autres princes, qui ont montré de favoriser leur cause, y contribuent aussi, afin que le faix d'un intérêt commun ,...
Page 486 - J'étois en peine de votre si long silence, de quoi je reconnois maintenant qu'il faut accuser le passage de la mer. Toutefois je comprends, d'un avis que le sieur de Vie m'a donné de la cause d'un tel retardement , qu'il a opinion qu'il ait procédé de l'artifice de celui auquel vous avez confié l'envoi de vos paquets ; mais je ne le puis croire, parce que je ne remarque point qu'il dit dû en espérer et tirer avantage.

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