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restituez et restituons à leurs bonnes fames et renommées au pays, à leurs biens non confisqués; et, quant à ce, imposons silence perpétuel à nostre procureur et autres.

Si donnons en mandement par ces mesmes présentes à noz amez et féaulx conseillers les gens tenans ou qui tendront notre cour de Parlement, au prévost de Paris, au bailli de Troyes et à tous autres noz baillis, seneschaulx et autres justiciers et officiers ou à leurs lieuxtenans présens et advenir et a chacun d'eulx, si comme à luy appartendra, que de noz présentes grace, pardon et abolission facent, seuffrent et laissent ledit Jaques d'Aumont, son dit frère et autres dessus nommez et tous autres qui l'ont servy, comme dit est, et chascun d'eulx jouir et user plainement et paisiblement sans à ceste occasion les molester, traveiller ou empeschier... pourveu que dedens demy an prochain venant ledit Jaques sera tenuz envoyer soubz son scel et par escript en la cour de nostre bailliage dudit Troyes tous ceulx qui de ces choses dessus dictes l'ont servy et que par son serment il vouldra pour ce advoer.

Donné à Troyes au mois de janvier l'an de grace mil quatre cens quarante-huit, de nostre règne le xxvIIIme.

Par le Roy,

E. CHEVALIER.

II.

(16 juillet 1449.)

Je Jaques, seigneur d'Aumont de Chapes, de Clérey, faiz savoir à tous qu'il appartiendra que à la requeste et prière de mon tres redoubté seigneur le duc de Bourgogne et de Brabant, le Roy m'a donné des lettres patentes en laz de soye et cire verte en forme d'absolussion, de grace et remission pour moy et les nommez en icelles contenant la forme qui s'ensuit :

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Charles, par la grace de Dieu, roy de France.....

Et pour ce que par icelles je suis tenuz et dedenz le temps de six mois après la date d'icelles de baillier les noms et surnoms de ceulx qui ont esté en mon service, tant en la guerre dont lesdictes lettres font mencion comme avant et depuis jusques au jour de la dicte date d'icelles, je certiffic à vous mon très-honnoré seigneur Guillaume Belier, seigneur de Chezelles-Savary, escuier et maistre d'ostel du Roy nostre sire et son bailli de Troyes, ou vostre lieutenant audit lieu que, oultre et par dessus ceulx qui sont nommez esdistes lettres de remission, ont esté en mondit service les nommez ci-après, c'est assavoir: Messire Jehan de Mello, seigneur de Sainte

Parise, Hutin de Mello, seigneur de Vaux, Guillaume de Mello, seigneur de Blaigny, messire Jehan de Savailly, Jehan de Dinteville, Jehan de Veelu, Guillaume de Bricons, Henry de Vautravers, Thibaut de Chascenay, Anthoine Raillart, Jaquot de Chaumergy, Amé de Chamigny, seigneur de Tanlay, Charles de Marney, messire Guillaume de Brenonville, Jehan de la Rochelle, Jehan Dalenjou, Glaude de Mandelo, Jehan bastart Jan, Perrinet de Montceaux, Jehan le Boucherat, Bernart du Pont, Colinet Prevost, Georget de Vignes, Jehan Bruley, Jehan de Troucillon, Jehan des Moulins, Jehan Rouceau, Jehan de Tranly dit Henny, Thévenin le Peuvrier, Ogier Naudin, Kathelin de Spoy, Jehan Verrier, Geffroy d'Ancelly, Marquet Chandellier, Jehan Roguet, Jehan d'Arras, Jehan de Bourbon, Jehan de Germigny, Simon de Coulon, Poinçart de Dinteville, Jenneque Receuve, Jourdain Larchier, George de PimontClervaulx, Jehan Larcher, Regnault des Bordes, Jehan La Plumme, Gerard du Four, Jehan de Montier, Jehan Trifoneau dit seigneur de La Ferté, Hemie de Courdasse, Pierre de la Rochelle, Thomas Philipon, Liebaut, bastart de Ruppes, Jehan Petit, bastart de Ruppes, Petit-Jean Bareton, demourant à Vervaniere, Jehan Ysart de Villiers-sur-Sey, Jehan bastart de Ru, Erard de Broullart, Guillaume la Duppe, Jean de Montigny, Aubert Terrière, le bastart d'Anou, Thibault de Gand, le bastart de Vies, Evrart Janvier, Pierre Bellegrée, Josseran de Lugny, Estienne de Rosière, Estienne Chenevière, Jehan d'Espaigne, Guillaune Merlier dit l'Englès, Jehan d'Andelo le Viel, Guillaume de Cilly, Guillaume de Ruffey, Regnault de Neudin, Jacot de Blasmont et Hubert d'Arelees.

Et ce vous certiffie par la foy et serement de mon corps et sur mon honneur estre vray à fin de leur valoir et à chascun d'eulx l'effet contenu ès dictes lettres d'absolussion et remission. Tesmoing mon séel et seing manuel cy mis le xvio jour de juillet mil quatre cens quarante-neuf.

JA. D'AUMONT.

(Extraits d'un vidimus donné sous le sceau du bailliage de Troyes, le 31 juillet 1449.)

SUR LE PROJET

DE

STATISTIQUES COMMUNALES

DU DÉPARTEMENT DE L'AUBE

Par M. VICTOR DEHEURLE

MEMBRE RÉSIDANT

La Société Académique a entendu avec intérêt, dans sa séance du 16 avril 1875, la lecture d'un travail de M. Dautremant, ancien directeur de l'Ecole normale de l'Aube, membre honoraire, dans lequel l'auteur propose de charger MM. les instituteurs de faire des statistiques communales. Des prix seraient décernés aux mémoires les plus remarquables; et ces recherches, centralisées par la Société Académique, fourniraient les éléments d'une statistique générale du département de l'Aube.

L'examen de ce projet a été renvoyé à une Commission composée de MM. d'Arbois de Jubainville, Babeau, Vignes, Fontaine et Deheurle.

Deux questions préjudicielles se sont présentées à la Commission :

1° Ne doit-on pas se borner à demander les seuls renseignements qui ne se trouvent pas dans les statistiques officielles?

T. XL.

23

2° Doit-on ajouter les renseignements historiques aux données de la statistique dans le programme des questions?

La Commission ne croit pas qu'il soit utile de faire recommencer par chaque instituteur ce qui est déjà fait, ce qui est compris dans les statistiques officielles et ce qui est à la portée de tous, soit aux Archives départementales, soit dans les bureaux des grandes administrations. Par exemple, les instituteurs s'imposeraient une surcharge de travail sans profit s'ils recommençaient les recherches qu'ils ont faites sur le mouvement de la population, en 1872, quand ils ont fourni, en qualité de secrétaires de mairie, les éléments du recensement quinquennal retardé d'une année par la guerre de 1870 et de 1871. De même on trouve sur l'instruction publique, dans les archives de l'Inspection académique, les renseignements les plus complets, j'oserais presque dire les plus minutieux. Un questionnaire sur l'histoire de l'instruction primaire de 1650 à 1860 a été distribué par M. Rattier, ancien Inspecteur d'académie à Troyes, et trois cent quatrevingt-trois mémoires ont été adressés en réponse; sur ce point, il y a simplement lieu de compléter le dossier de ces importantes recherches. Actuellement, et par périodes assez courtes, les instituteurs rendent un compte très-détaillé sur tous les faits qui intéressent les progrès de l'enseignement. Il reste donc un petit nombre de questions à formuler utilement sur l'instruction.

Il ne semble pas non plus que l'on doive demander la description du paysage qui sert de cadre à chaque village, ni de longs discours où chaque auteur développerait une opinion personnelle.

Mais s'il faut se garder d'interroger MM. les instituteurs sur les points qui ont une réponse dans les documents officiels, et écarter les longs discours offrant peu d'intérêt, il peut être utile de les prier de rechercher certains renseignements qui se trouvent épars dans des pièces nombreuses et difficiles à compulser, de les coordonner et de les résumer

en peu de mots, afin de permettre à l'économiste ou au philosophe d'en tirer des inductions intéressantes.

Ce que la Commission croit devoir supprimer dans le programme de M. Dautremant, ce sont toutes les questions pour lesquelles on trouve, sans peine et sans longues recherches, la réponse simple et complète dans les documents officiels qui sont à la disposition de tous.

Après s'être ainsi prononcée sur ce premier point, la Commission a examiné la seconde question: faut-il restreindre encore plus le tableau que devront remplir les instituteurs, et n'y admettre que les chiffres exprimant les faits actuels? La Commission ne l'a pas pensé. Il lui a semblé que la statistique n'est pas seulement une science d'actualité, mais une science historique. On peut même dire que le moment où elle est la plus instructive est celui où elle permet de comparer les faits présents à ceux du passé. Les temps anciens ont et méritent d'avoir leur statistique aussi bien que l'époque contemporaine. Nous avons même pensé qu'il n'y aurait aucun inconvénient, mais sans doute de sérieux résultats à obtenir si l'on demandait, à cette occasion, aux instituteurs les faits historiques purement locaux dont aucune mention n'est faite dans des œuvres déjà publiées.

Après avoir posé ces bases, nous avons divisé le questionnaire en sept chapitres ayant pour titres :

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Topographie et Météorologie.

Régime de la Propriété foncière et de la
Culture.

Constructions et Monuments.

Population.

Instruction.

VI. Industrie et Commerce.

VII. Histoire locale.

Chacun de ces chapitres renfermerait un certain nombre

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