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erduNord de laFrance.Cette observation n'est

as neuve , mais ne saurait être trop souvent érifiée, puisqu'elle fournira un caractère <ie lus, pour distinguer cette formation de houille shisteuse de la houille limoneuse (lettenkohle), ccompagnée de coquilles marines qu'on trouve ans les pays de calcaire en couches arquées, nalogue à celui du Jura. .

M. Boiiesnel a prouvé par l'analyse, l'inexacitude de l'épithète de bituminifère que j'avais mployée pour désigner le calcaire bleuâtre; 3 partage son opinion avec d'autant plus de laisir, que j'avais déjà dit l'année dernière Journal des Mines, tom. 28, pag* 180), «que

cette dénomination était défectueuse, puisque.

la couleur bleuâtre paraît due à un principe qui, quoique constamment charbonneux , ne peut pas être touj ours considéré comme bitumineux». J'observerai seulement, pourmajusification, que je l'avais puisée dans les Traités e minéralogie où le marbre noir de Dinant st toujours cité comme un des types de la liaux carbonatée bituminifère. Or on sait que e marbre n'est qu'une variété plus foncée en. ouleur du marbre gris ou calcaire ordinaire. Je ne partage pas tout à fait l'opinion de L Boiiesnel, lorsqu'il dit que les marbres Juges sont seulement adossés au calcaire féde, et qu'on n'y voit pas d'indice de stratifîition. Cette disposition est effectivement celle 3 la carrière de Saint-Rerhy, et peut-être de lusieurs autres; mais j'ai observé, notamment ms le vallon de Leffe, près Dinant, et aux ivirons de Ciney, ce calcaire rougeâtre en 1uches régulières au milieu des marbres gris.

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Extrait d'une Lettre de Charles Silvester à Nickolson (1).

I. Sur quelques propriétés^ du zinc.

JLiORSQUE j'ai eu le plaisir de vous entretenir du zinc malléable , je ne connaissais pas encore tout le parti qu'on peut tirer de ce métal, quoique j'eusse déjà acquis l'expérience delà facilité avec laquelle on peut en former des Vàëès. Il me manquait encore des expériences sur les changemens que le zinc éprouve par l'action réunie de l'eau et de l'air. D'après la grande affiniré-qu'il a pour l'oxigène , il était à craindre qu'il ne s'oxydât trop facilement, et que dans beaucoup de cas , on ne pût en faire usage. Au grand étonnement des théoriciens, ce* fut tout le contraire qui arriva.

Plusieurs morceaux de zinc préparés, partie en feuilles, partie en fil, et qui avaient été rois à l*àir dans des lieux humides , n'éprouvèrent de changemens que dans leur couleur. Il est cependant reconnu que du zinc poli qui a resté quelques semaines dans une chambre humide, sans être préservé de l'accès de l'air, perd son éclat et prepd une couleur matte d'un vert bleuâtre. La couche d'oxyde dont il se

(1) Cette Lettre a été écrite dans le courant de l'année »8o8. Elle est extraite du Journal de Gehlen.

couyre est d'une épaisseur presque imperceptible, et si dure et si indissoluble, qu'elle le préserve de tous les effets ultérieurs de l'eau et de l'air.

Je me suis convaincu par beaucoup d'expériences, que l'eau de la mer attaque bien moins le zinc que le cuivre ; il en est de même de fortes dissolutions de muriate de soude. Il n'y a donc pas de doute que le zinc peut servir à doubler les vaisseaux.

Sous beaucoup de rapports, il est préférable au plomb et au cuivre pour couvrir des toits, des réservoirs, des pompes et des tuyaux; car il est aussi durable qu'aucun de ces métaux sans avoir leurs qualités nuisibles. Il s'aplanit et se soude aussi facilement que les feuilles de plomb et que la tôle de cuivre ou de fer; et le potier d'étain , le plombier et le ferblantier peuvent également travailler ce métal. La pesanteur spécifique du zinc est à celle du plomb comme7:ii,etilaunecohérencequinzefoisplus grande que le plomb : cela le rend d'un usage beaucoup plus économique que ce dernier métal. Des feuilles de zinc, qui ne sont que le septième de l'épaisseur des feuilles de plomb, et qui ont la même superficie , ne coûtent que le tiers. L'économie qu'on peut faire par rapport au prix du cuivre est encore plus considérable.

On fait à présent des lames de zinc en feuilles qui ont 2 pieds de largeur et 4 pieds de longueur , et on le rend si mince au laminoir que le pied carré ne pèse que 6 onces.

Philippe George, à Bristol; Harvey etGalden, à Londres , font le commerce de lames et de fi! de zinc de plusieurs dimensions. Ils fabriquent aussi des vases et de la vaisselle de zinc dans les formes qu'on désire; ils se chargent de la couverture des toits et d'autres ouvrages avec des lames de zinc. -, .

II. Expériences sur les toitures en zinc, par F. Tandell.

Dès que MM. StobsonetSiIvester,àSheffield, eurent publié leur découverte sur le zinc parfaitement extensible , lorsqu'on le forge dans une chaleur entre 2100 jusqu'à 3oo° F, les fabriques anglaises ont commencé à se servir du zinc avec un tel succès, que ce métal, dont autrefois on ne tirait aucun parti , est travaillé et vendu en lames comme le cuivre. Il y a à peu près deux ans que j'essayai s'il ne pouvait pas servir à la couverture des toits : cela me paraissait d'autant plus important, que le prix du Elomb et du cuivre est monté si haut, que pour ien des usages on ne peut presque plus s'en servir. A cette fin , je fis faire dans un endroit très-exposé aux injures du temps, un bâtiment simple en charpente , et je le couvris avec des lames de zinc, comme on l'aurait fait avec du plomb. Jusqu'à présent le zinc n'a pas changé sensiblement, sa couleur est seulement devenue plus foncée. Il ne paraît pas oxydé , et on n'aperçoit pas à sa superficie les inégalités qu'on voit sur les toits, qui sont couverts en plaques minces de cuivre ou de plomb; il est cependant nécessaire de poser le zinc d'une manière différente que le plomb, parce qu'il peut avoir conservé un peu de fragilité , et en l'ajustant avec le marteau, on pourrait occasionner des fentes. Les agraffes ne doivent pas être cylindriques , mais ressembler à une cimaise renversée. J'avais pris dans cet essai toutes les précautions possibles pour les poser convenablement, et la dépense ne montait, y compris le changement des agraffes, qu'à un schelling trois pences sterlings, sur un pied en carré de superficie. Il paraît d'après cela, que des toits de zinc ne coûteront pas plus qu'une autre toiture solide, et seulement le tiers d'une couverture de plomb; encore l'architecte peut-il employer une charpente plus faible, puisque le zinc e§t plus léger que le plomb.

On trouvera le zinc très-propre et très-économique pour des tuyaux et des conduits d'eau. On pourra l'employer sans doute pour doubler les vaisseaux , et pour tout ce qu'on a fait jusqu'à présent avec des lames de plomb ou de cuivre. Sa dureté est, d'aprèsThomson, 6 7, celle du plomb étant seulement 5 7. Il ne se fond qu'à 7000 F , le plomb se fond déjà à 670° F. Le nom de zinc vient de Paracelse; on l'a aussi nommé Spelter. Il était déjà connu desRomains, qui s'en servait particulièrement pour des alliages.

III. Fausse dorure avec le zinc.

Sous le titre: Gildings by means qf zinc, M. Nickolson nous rapporte dans son Journal, of nat. Philos, febr. 1807, qu'un naturaliste très-instruit et très-zélé qu'il ine nomme point, parce qu'il n'a pas eu l'occasion de lui en demander la permission, lui a communiqué la nouvelle , que la belle dorure des petits

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