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fines, que par le lavage le plus soigné des résidus, on ne peut les réunir.

3°. Le contact du mercure avec l'eau salée , et l'exposition à l'air et au soieil pendant plusieurs mois, paraît aussi à M. de Hurnboldt occasionner une perte de ce métal. Il pense que ces amas de mercure et de schlich qui renferment un grand nombre de substances métalliques hétérogènes, et humectées par des dissolutions salines, sont composés d'une infinité de piles galvaniques, dont l'action lente, mais prolongée , favorise l'oxydation du mercure et le jeu des affinités chimiques.

S. ifl. L'amalgamation mexicaine , telle que Perte d'arnous l'avons décrite , peut servir à retirer tout eent' l'argent contenu dans les minerais qui y sont soumis; mais il faut que Mazoguero ait une grande expérience pour la conduire, et surtout pour juger de l'époque où il doit l'arrêter.

A Guanaxuato surtout, les usines sont bien dirigées ; on y amalgame avec succès des minerais qui ne contiennent que \ d'onces d'argent par quintal. M. Sonneschmidt a essayé des résidus d'amalgamation qui provenaient de minerais contenant 5 k 6 marcs par quintal, et il n'y a trouvé que ~r d'once d'argent.

Mais d'un autre côté, il y a au Mexique beaucoup d'usines où les procédés sont infiniment moins exacts; à Regla, par exemple, on arrête l'amalgamation beaucoup trop tôt, et les résidus contiennent encore beaucoup d'argent. Il paraît que l'on a fait autrefois de grandes pertes de ce genre dans les usines de la mine de la Biscaina.

difficulté 5, 48. Le procédé d'amalgamation de MereauMexl- dina , malgré toutes les imperfections que nous que le pro- luiavon s reconnues, a cependan t un grand avan

cétlé saxon.; 1 • i>,\. . j ■ 1 T! , • J

tage , celui cl être très-simple. 11 n exige pas de construction d'édifices , ni de machines , et il ne consomme point de combustibles; on peut le pratiquer près de la mine même , ou du moins près des bocards et arastres. Mais aussi il est très-lent, et cause une perte énorme de mercure.

Le procédé de Freyberg, au contraire, exige du combustible, des édifices, des machines. Sans doute il est infiniment plus économique; mais le plateau du Mexique manque de combustibles , les courans d'eau y sont rares et peu abondans; comment donc pourrait-on y griller la quantité énorme de minerais qu'on extrait des mines ? Il faudrait d'ailleurs créer des forces motrices capables de faire mouvoir le grand nombre de machines qui seraient nécessaires.

Ces considérations forcent de reconnaître que dans la plupart des mines du Mexique, le procédé actuellement en usage est plus approprié aux localités , et qu'il n'en est qu'un petit nombre*où il serait possible d'y substituer le procédé saxon. Mais combien de tems ne faudra-t-il pas pour que ce changement partiel puisse s'opérer?Les progrès des lumières sont si lents, l'attachement pour les anciennes routines est si difficile à détruire , et le Gouvernement a si peu d'influence sur les mines, qu'il est à croire que les choses resteront long-tems dans le même état. • * • .

c«nsom- §- 4Q- Les mines du Mexique détruisent chamationan- que année , dans les opérations de l'amalgama

nuclle du .*■ n.

mercure. tion ,

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tion ', la quantité énorme de 16000 quintaux de mercure. Ce métal y est importé de l'Europe , c'est pour cela que le produit des mines est sujet à de grandes variations lors des guerres maritimes qui interrompent ou entravent le commerce.

On pratique aussi l'amalgamation au Pérou, au Chili, et dans le royaume de Buenos-Ayres j la consommation de ces colonies espagnoles, jointe à celle du Mexique , forme une destruction annuelle de 25ooo quintaux de mercure, et cependant toutes les mines de mercure de l'Europe n'en produisent par an que 36ooo quintaux au plus.

S-5o. Avant l'année 1770, époque où les mines D'où se du Mexique étaient bien moins productives, la mercure mine de Huancavelica au Pérou , et celle d'Al- importé au maden en Espagne, leur fournissaient du mercure. Depuis l'écroulement des travaux de la mine de Huancavelica, et la diminution des produits de celle d'Almaden, on a commencé à apporter au Mexique du mercure des mines d'Idria en Carniole. Il y a eu des années où on a importé à la Vera-Cruz 12 mille quintaux de ce mercure allemand. Mais en 1800 et 1802 la mine d'Almaden était devenue de nouveau si productive, que son produit annuel était de 20 mille quintaux, et que l'on commençait à espérer de pouvoir se passer du mercure allemand pour l'approvisionnement du Mexique et du Pérou.

Le Gouvernement espagnol s'était réservé le

droit exclusif de la vente du mercure , soit

espagnol, soit allemand. Il faisait sur cette

vente un bénéfice considérable, notamment

Volume 29. K 2.0 pour | sur le mercure allemand qu'il vei dait moitié en sus du prix du mercure espagnc Aussi les usines étaient-elles forcées à prendi de l'un et de l'autre dans une certaine proportic qui était plus ou moins favorable, suivant L droits de certains districts, et suivant la favei accordée par le vice-roi à certains exploitans

Le prix du mercure, en calculant sur ceh qu'a à présent le mercure espagnol, a baiss graduellement depuis deux siècles: en 1590 1 quintal de mercure, à Mexico, se vendait 18 piastres (981 fr.); en 1750 il valait seulement3 piastres (43o fr.) ; en 1767, 62 piastres (325 f.) en 1778, 41 piastres (2i5 fr.).

Cette diminution de prix est d'autant plu remarquable, que la consommation a été a contraire en croissant. M. de Humboldtdonn un tableau de cet accroissement d'où il résuit que vers 1762 on ne consommait annuellemen que environ les rV du mercure qui était néces saire en 1782. .

On a cherché à tirer du mercure de la Chine on espérait en obtenir annuellement i5oo quintaux, et à 35 piastres le quintal. Mais 01 ne put s'en procurer qu'une petite quantité et au prix élevé de 80 piastres ; encore était-i impur et mélangé de beaucoup de plomlj Depuis 1793 on a négligé ce commerce impor tant, et qui pourrait devenir nécessaire.

Chap. VI. Considérations administratives (1)

Propriétai- S- Si. Toutes les richesses métalliques di relies mi- Mexique sont entre les mains des particuliers

(1) Il est presque superflu de prévenir nos lecteurs qu tout ce que nous allons dire ici, d'après M. dg ÎJiwnboldt) s»

dont la plus grande partie résident au Mexique; il n'y en a que très-peu en Europe.

Chaque mine n'appartient généralement qu'à un seul ou à un très-petit nombre d'individus, et non à une société d'actionnaires ; le Gouvernement n'en possède aucune.

Il en est de même dans les autres colonies espagnoles, la mine de mercure de Huancavelica, au Pérou, est la seule qui appartienne au Gouvernement.. 11 n'est pas même propriétaire des grandes galeries d'écoulement, comme le sont plusieurs souverains de l'Allemagne.

S- 5a. Cependant, c'est du Gouvernement que Faible au. les particuliers reçoivent le droit d'exploiter Gourerneune mine. Le Roi accorde la concession d'une ment sur le* ■certaine étendue de terrain, sur la direction mlnes■ d'un filon ou d'une couche , à la charge seulementde payer sur l'argent extraitdesdroitsdont il sera parlé ci-après, et en outre , sous la condition de livrer tout l'argent extrait à la monnaie.

Au moyen de cette concession , chaque pro* priétaire est maître absolu de conduire les travaux de sa mine. Le Gouvernement ne s'est réservé aucune influence sur les exploitations , et c'est là une des causes les plus importantes des vices que l'on y a remarqués.

S- 53. Cependant il existe au Mexique une Tribunal autorité publique qui n'a d'action que sur les §£"fede» mines ; elle porte le nom de Tribunal général mines. du Corps des mineurs. Ce tribunal a été créé

l'influence du Gouvernement espagnol sur les mines du Mexique , n'a rapport qu'à l'état où se trouvaient le Mexique et l'Espagne eu 1804.

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