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Public, par la voie de votre Journal, quia doune tant de preuves d'une impartialite « qu'on ne connoi plus, qu'avant son depart pour la suisse, MF, de Lally-Tollendal a donne sa demission, par une lettre ecrite en ces termes à M. le President de l'Assemblee Nationale. Saint-Germain-en-Laye, ce 10 Octobre 1789. M. le Président,

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Voulez-vous bien avoir la bonté de pré* vnir l'Assemoléc que je me démers de l'emploi qui m'avoit éte confié, de Député aux « Etats Lores et generaux de France. Je suis « uvec respect, cle. »

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LALLY-TOLLENDAL. De Ne fchâtel, où il se trouve, M. de Lally-Tol nuut a adresse une lettre à ses Conimettans, en date du 17 octobre, dans laquelle il leur aanonce, q'aussitot sa sante retablie, il leur rendra lecompte exact de sa conduite, depuis l'instant de son entree a 1x Etats-Gonaux, jusqu'à celui de ☛ sa sor ie. Vous connoitrez, a,o ite-t-il, ce que j'ai fait, et ce que j'ai dit, souvent « même ce que j'ai pense; et que je ne vous paro trai dans aucun tems, avoir manqué ni de zefe, ui de fermete, ni de patriotisme.

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On nous mande d'Arras, par une Lettre datee du 23 Octobre, le fait sui

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Les cavaliers du Régiment des Cuirassiers en garnison dans cette ville, sur differens griefs qu'ils pretendoient avoir envers leur Major (M. le Cheva ier de Vitermont), se sont assembles inopinement, et l'ont force

à les accompagner sur la place, où ils l'ont livie au peuple, qui, apres l'avoir depouillé de ses vêtemens Pa maltraite avec une barbarie revoltante. Un grand nombre demandoit qu'on le pandit sur-le-cham; d'autres vouloient qu'on lui coupat la tête, et qu'on jetat son cadavre dans la riviere. Ce malheureux Officier n'a du sa vie qu'au Corps des Bouchers de la ville, qui l'a pris sous sa sauve garde, et la misen lieu de sureté. La presence du Commandant de la Province, M. le Comte de Sommievre, dont les vues meritoient au moins les egards dus à sa place, n'a pu en imposer à la populace, dans le premier moment de la fermentation. Messieurs de Reymer, Officier au Regiment de Berry Cavalerie, et de Maiche, Capitaine au Regiment de Bourbon Infanterie, out même failli êtrela victime du zele compatissant qui les portoit à reclamer aupres de la multitude des procedes plus humains en faveur de l'infortune Major.

Autre Lettre au Rédacteur.

Saint-Omer, le 29 Septembre 1789.
MONSIEUR,

On a lu ici avec autant de surprise que d'indignation, dans un de: derniers Nomos du Patriote François, l'aistoire aussi calomnieuse qu'absurde, d'un convoi de 14 tonnes d'argent parti de l'Abbaye de saint Benin, pour la Prevote de Poperingue, dans les Etats de l'Empereur. Comme votre Jo inal me paroit presque le seul, dans ce del ge de feuilles periodiques dont nous sommes inondes, qui soit voue à la verite et à l'anpartialité, je vous prie de n'y accorder une

place, pour démentir une anecdote aussi dénuée de toute vraisemblance que celle-là. Il est ici de notoriété publique que M. l'Abbé de Saint-Bertin, qui est un Abbé régulier, non-seulement n'a point de sommes d'argent superflues, mais même qu'il est obéré , ayant un assez grand nombre de rentes à payer, en consequence d'un emprunt qu'il a été obligé de faire il y a quelques années. Joignez à cela les dépenses dans lesquelles l'a entraîné le camp de l'année dernière, ayant logé dans son Abbaye M. le Prince de Condé, et les principaux Officiers de l'armée. Ajoutez-y encore les sommes considérables qu'il a sacrifiées en distributions de pain et autres aumônes, depuis le mois de juillet, pour se garantir des insultes du peuple, auquel, je ne sais pourquoi, il est devenu odieux tout-à-coup, lui qui en étoit l'idole l'année dernière. Imaginez, après cela, comment il lui seroit possible d'envoyer 14 tonnes d'or en pays étranger. MM. les Officiers municipaux de notre Ville, justement indignés d'une inculpation qui, dans les circonstances actuelles, compromet cruellement une maison respectable, et qui peut en exposer personnellement le chef à des désagrémens très-grands, ont été, pour acquérir la preuve complete de la fausseté du fait, visiter le trésor de l'église abbatiale, et l'ont trouvé encore entier. Ils doivent même en faire usage contre le journaliste, qui a eu la sottise ou la témérité d'imprimer une pareille absurdité: il n'est donc sorti de l'Abbaye de Saint-Bertin ni argenterie ni argent monnoyé.

Mais ce qui ne nous a pas paru peu plaisant, c'est que l'Auteur du Patriote François,

ou son correspondant Dunkerquois, fait escorter ce riche convoi par un moine qu'il appelle M. de Bavière. Cet homme n'existe, à coup sûr, que dans l'imagination du Journaliste; car il n'est connu ni à Saint-Bertin, ni à Poperingue. Au reste, il ne faut pas trop s'étonner de trouver une pareille anecdote dans le Patriote François. On sait que ces Messieurs, malgré toute la philosophie dont ils se parent, sont de la plus grande crédulité pour tout ce qui peut rendre odieux ou le Clergé, ou l'Etat Monastique. Peut-être aussi ce convoi étoit-il destiné pour payer l'armée qu'on nous a annoncé il y a quelque temps campée aux portes de Mastricht. J'ai l'honneur d'être très-sinsérement,

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MONSIEUR,

Votre très-humble

serviteur,

L'Abbé T***

Du Dimanche 11 Octobre 1789.

Sur la dénonciation faite à l'Assembléegénérale des Représentans de la Com"mune, d'une liste de personnes prétendues " suspectes, et constituées prisonnières à l'Abbaye Saint-Germain-des-Prés, sur • laquelle se trouve le nom de M. de Maissemy, l'un des Représentans de la " Commune, l'Assemblée, justement offensée d'un écrit aussi calomnieux à l'égard de M. de Maissemy, a déclaré, le 11, qu'elle démentoit formellement le bruit qu'on cherchoit à répandre de son emprisonnement; qu'elle le reconnoît comme « un bon Citoyen, qui, depuis qu'il est au nombre de ses Membres, ne lui a donné que des preuves du zele et du patriotisme

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« le plus purs, et qu'il s'est conduit de la maniere la plus louable dans les diffe«rentes commissions qu'elle lui a confices. Signé, BAILLY, Maire; BLONDEL et MARCHAIS, Presidens; BERTOLIO et VIGEE, Secretaires.

P. S. La semaine prochaine, nous publierons une lettre que le Redacteur juge neces saire d'adresser à tous les Souscripteurs et Lecteurs du Mercure de France, au sujet des imputations faites à ce Journal, dans la lettre de M. Barnave dont nous avons parlé il y a huit jours.

P.. S. Le sort du Clergé a été décidé dans la Séance de l'Assemblée Nationale de Lundi dernier 2 Novembre. M. de Beaumetz, après avoir présenté sous une face nouvelle, la question des Propriétés Ecclésiastiques, a conclu à ajourner cette question, jusqu'à ce qu'on ait organisé et consulté les Assemblées Provinciales. M. le Chapelier a combattu l'ajournement, et pressé la dépossession d Clergé. Un bruit étrange a précédé l'appel nominal des voix, dont le résultat a été de 568, contre 345, pour déclarer que, tous les Biens Ecclésias tiques sont à la DISPOSITION DE LA NATION, a la charge de pourvoir, d'une manière convenable, aux frais du cuite, à Pntretien de ses Ministres, et au soulagement des pauvres, sous la surveillance des provinces, etc. Quarante Membres ont refusé de voter.

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