Page images
PDF
EPUB

M. VERNET. N°. 20 à 29. Une inépuisable fécondité de talent à un âge où, d'ordinaire, n'eft plus rien que par les réminifcences. Tou jours les mêmes éloges à répéter.

M. ROSLIN. Plufieurs Tableaux fous le N°. 30. Anciennes con pofitions de M. Rogin, bien füréricures à ce qu'il a exposé au Salon de 1787.

M. DUPLESSIS. No. 31. Des Portraits. Il n'eft pas pible de ce pas renvoyer à ce que nous avons dit de cet Artifte aux précédentes Expofitions.

M. ROBERT. N°. 32 à 38. Une facilité extrême dont il réfulte fouvent beaucoup d'effet, mais qui laiffe quelquefois à regretter plus de fiar, & par conféquent une vérité plus frappante.

M. VAN-SPAENDONCK. Nos, 39-40. V.fe rempli de fleurs. Tableau de fruits. C'eft, fans conredit, le Van-Huyum de notre fiècle, que cet Arifte. Il a dans fon gente une fupériorité défefpéran.c.

M. ROLAND DE LA PORTE. N°. 41 à 47. Túbleaux en bas-relief, de Fruits, de Nature morte. On ne peut, fans injuftice, refufer de la vérité à toutes ces petites compofitions; mais leur mérite eft en lui-même bien inférieur à celui qu'exigent les autres genres, & il ne peut exclufivement plaire qu'à ceux qui ne connoiffent point la difficulté de mettre la Nature en action.

Madane VALLAYER-COSTER, No. 48 à 51. Ua Tableau de fleurs très - brillant; d'autres médioeres, parce qu'ils ne font pas d'un genre fami

kier à cette Artifte.

M. DE WAILLY. N°. 52 à 59. Defins, Plans & Projets dembelliflemens pour la ville de Paris, qui prouvent l'amour, la connoiffance du beau' & une imagination féconde.

M. JOLLAIN. N°. 60 à 62. La chafte Susanne, Marius à Carthage. Philoftete. Nous nous contencrons d'indiquer ces Tableaux.

M. CALLET. No. 63 à 66. On diftingue parmi les compofitions comprifes dans ces Nos. P'Eté ou les Fêtes de Cérès; Tableau très-harmonieux, mais qui fent le trava·l.

M. BERTHELEMY. Nos. 67-68. La conftance d'Eleazar. Sainte Catherine foutenant la Foi Chrétienne. Le premier de ces Tableaux eft facile & large, le ton de lumière en eft bon; mais le mouvenent de la figure principale eft un peu vague.

M. HUE. No. 69 à 73. Combat naval. Des Payfages, &c. Le Combar naval eft froid, leia de l'effet qu'il devroit produire; le ton en eft gris, les eaux font lourdes, & il ne rappelle pas plus la prife de la Grenade, que la bataille de Lépante. Le Payfage repréfentant l'ifle de Chypre, eft dars le genre de Claude Lorain, que M. Hue paroît aimer à fuivre. Le meilleure de ces Tableaux eft un Payfage des environs de Rome. Il eft diftingué par une belle harmonie & par un bon ton de couleur.

M. SAUVAGE. Ño. 74 à 76. Tableaux en basreliefs, qui foutiennent la réputation que cet Attifte a acquife dans ce genre un peu médiocre.

Madame LEBRUN. No. 77 à 84. Le Portrait de Madame la Duchesse d'Orléans eft digne du modèle & de l'Artifte. Le Portrait du P. Henry Lubomirsky peint en Amour, eft d'un ton excellent & très-brillant. On reconnoît avec surprise les Portraits des Ambaffadeurs de Tippo- Sultan. Le Portrait de M. Robert eft vivant. Mais toute la magie de l'art de Mad. Lebrun fe retrouve dans un Tableau repréfentant l'amour maternel. L'expreffion en eft douce, aimable & bien fentie, & ily règne une harmonie enchanteresse.

Madame GUYARD. N°. 85 à 87. Portrait de Madame Victoire. Portrait de feue Mad. LouifeElifabeth de France, Infante d'Espagne. Portrait de M. le Prince de ..... Le Portrait de l'Infaute d'Efpagne a beaucoup de mérite. On y remarque

A

en

coup d'ombre fur la figure, qui rappelle celui de Madame Lebrun dans fon Portrait peint par

elle-même.

M. DAVID. Nos. 88 & 89. J. Brutus après la mort de fes fils. Toutes les compofitions de ce Peintre annoncent l'homme de génie. Le ftyle de celle-ci eft mâle, févère, terrible, & les oppofrons en font parfaites. La lumière qui vient d'en haat éclaire à grands flots un groupe de femmes dont l'ame fe déchire à l'afpect des cadavres des fils de Brutus, & elle épaiffit l'ombre autour du Conful qui s'eft affis filencieufement aux pieds d'une Statue de Rome. Cette idée cft neuve & grande, elle ajoute au caractère que le Peintre a donné à Brutus, elle complette la févérité & l'effet de la fituation. Les amours de Pâris & d'Hélène ent trouvé des contradicteurs; mais il faut bien condire l'antique pour fentir cette compofition, comme pour avouer que rien n'étoit plus difficile que de traiter un pareil fujet avec des figures aufli implement groupées. C'eft la vérité d'Homère, fa fimplicité fublime. (Voyez Livre 3 de l'Iliade). Les acceffoires ne font pas moins eftimables; ils ont un mérite local qui attire fans trop attacher. Le ton de couleur eft fuave, aimable, & il n'a pas le défaut d'être brillanté.

M. REGNAULT. No. 90 à 92. Une defcente de Croix. Le Déluge. Un Deffin. La defcente de croix eft fupérieurement deffinée, mais il y a de l'uniformité dans le ton des chairs. Même reproche à faire au petit Tableau du déluge, qu'on pour roit appeler un extrait d'un grand évènement.

M. TAILLASSON. N°. 93 à 96. Le Tableau de Sabinus découvert par les foldats de Vefpafien, a de l'expreffion & du mouvement; mais le ton en eft fec. Herminie, Sainte Cécile & Abailard, ont un caractère indécis, & la couleur en eft un peu

terne.

M. CÉSAR WANLOO. N3.97. Quatre Tableaux reprefentant des Vues. Compofitions qui ne tiennent pas ce que cet Artifte fembloit promettre.

M. LE BARBIER. N°. 98 à 103.- Ulysse for tant de Sparte avec Pénélope ou la Pudeur. CeTableau ne rend pas bien l'intention de l'Auteur. Le fujet eft froid, & l'exécution répond à lɛ naBure du fujet. Les Defins de cet Artile font, en général, eftimables.

M. VESTIER. N. 104 à 111. Portraits. M. Vef der eft, cette année, inférieur à lui-même; c'efta-dire qu'on ne retrouve pas, dans fes Tableaux, tout le talent dont il a fait preuve jufqu'ici.

M. PEYRON. Nɔs. 112- 113. Mort de Socrate, Deux Efquifies. Il y a de l'entente dans la compofition de la mort de Socrate; mais le fond en est trop noir, & la lumière louche. Le fouvenir du Tableau de M. David fur le même fujet, n'a pas nui à M. Peyren.

Feu

M. DE L'ESPINASSE. No. 114 Halle aux lés. Tableau où brille le mérite de la difficulté vaincue.

M. PERRIN. N°. 115 à 117. La mort de Senèque annonce un bon Peintre. Elle cft bien compelée, mais un peu forte de proportions. On diftingue, dans la mort de la Vierge, une ordonnance lage, & une belle entente des draperies. Thefée près la mort de fon fils, eft d'une extrémne foibleffe.

M. DB VALENCIENNES. No. 118 à 122. Payfages ornés de traits d'Hiftoire. L'effet hiftorique eft prefque nul dans ces Tableaux, où les figures font comme perdues inais ce qui tient au payfage eft chaudement compofé, & prouve une grande intelligence des plans & de la lumière.

M. GIROUST. Une Sainte Thirèfe. Un Edipe à Colore. La Sainte Thérèse cft bien deffinée, bien peinte; mais fon expreffio n'eft pas tour ce qu'elle devroit être. L'Œlipe à Colone ne laffe rien à défirer que dans la figure de Polynice, qui répond mal à la fituation de ce Prince.

[ocr errors][ocr errors][merged small]

M. MOSHIER. N°. 124 à 130. Portraits. Da talent, de la chaleur, de la vérité ; mais des cons cruds, & quelquefois des proportions inexactes. M. DUMONT. N°. 131 à 138. Miniatures. De la reffemblance, & de la grace.

M. LEGILLION. N°. 139 à 146. Des Vues, des Raines, des Animaux, &c. Une grande con noiffance des effets & de la lumière, des idées rerdues d'une maniere neuve. Voilà ce qui ci tingue cet Artiste, qui parcît au Salon pour la pro

mière fois.

M. CORNEILLE VAN SPAINDONcà. No. 147 à 149. Vafes, Fleurs, &c. Il y a quelque différence entre le talent de cet Artifte & celui de fon frère, cependant elle n'eft pas afez remarquable pour que les deux freres ne s'konorent point par le

mérite l'un de l'autre.

M. BILCOR. N°. 150 à 153. Des détails préeicux dans fon Naturalife & dans fon Chimiste mais une manière léchée, & fouvent схор brillantée.

M. HALL, No. 154. Des Miniatures.

M. ROBIN. N°. 155 à 157. Fermets de Saint Louis. Compofition cu règne une chaleur extravagante, & pleine de détails convulfifs. Le Portrait de M. le Comte de Lally-Tolendal eft d'un en fee, mais il cit plein de chaleur & d'action. M. HOUEL. No. 58. Deux Paylages bien médiocres.

M. DE MARNE N°. 149 à 173. Beaucoup de jolis Tableaux, mais d'un ton de coulear fi verniffée, que l'ail eft fatigué de les obferver. On a déjà fait ce reproche à M. de Marne, dunt le talent eft fait pour intéreller.

M. Nivard, N°. 174 à 182. M. Nivard ni veile tour, veut tout rendre, & il détruit l'eftee de fes Tableaux par une recherche qui exclus les effers de la Nature,

« PreviousContinue »