Mémoires du comte Miot de Melito: ancien ministre, ambassadeur, conseiller d'etat et membre de l'Institut ...

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Popular passages

Page 113 - Je me réunirai, aurait dit Joseph, à Sieyès, à Moreau même s'il le faut, à tout ce qui reste en France de patriotes et d'amis de la liberté, pour me soustraire à tant de tyrannie*.
Page 257 - Ce nouveau refus et le ton dont il fut énoncé et soutenu portèrent la colère de l'empereur au dernier excès. Il saisit le prince Louis par le milieu du corps et le jeta avec la plus grande violence hors de son appartement.
Page 32 - Bonaparte alla visiter lorsqu'en l'an iv il vint à Florence. Un autre Bonaparte se fixa à Sarzane dans l'État de Gênes, et c'est de cette branche que sont venus les Bonaparte établis à Ajaccio. Ils y possédèrent quelques biens-fonds et ont toujours été regardés comme des habitants distingués par leur origine et leur fortune.
Page 90 - Alors il fit le tour de l'Europe, pour me prouver que, dans son état actuel, il n'y avait pas de puissance avec laquelle nous eussions la possibilité de nous coaliser pour faire la guerre à la France. Il était donc de notre intérêt de gagner du temps et, si nous avions quelque avantage à nous procurer, de ne renouveler la guerre qu'à une époque où les circonstances nous fussent plus favorables. Il dit que ce n'était pas lui rendre justice, que de supposer qu'il se regardât comme placé...
Page 154 - Cobenzl lui-même. Si l'archiduc Charles était à Paris et s'il eût donné asile à l'un de ces princes, j'aurais fait la même chose et je l'aurais aussi fait fusiller. Nous ne sommes plus au temps des asiles. Il ne nous faut plus, comme on fit autrefois à Athènes, respecter le temple de Minerve, dont on découvrit le toit pour faire périr un général qui y était réfugié, parce qu'on n'osait le prendre dans l'enceinte.
Page 257 - ... ni à aucune disposition qui, en le plaçant à mon préjudice sur le trône de Lombardie, donnerait, par une faveur aussi marquée, une nouvelle vie aux bruits répandus dans le temps au sujet de cet enfant. Je consens, si vous le voulez, à aller en Italie, mais à la condition que j'emmènerai avec moi ma femme et mes enfans.
Page 89 - Mais comment pouvait-on supposer, qu'arrivé à la hauteur où il se trouvait, il voulût risquer sa vie et sa réputation dans une entreprise aussi hasardeuse, à moins qu'il n'y fût forcé par la nécessité, et cela quand la chance qu'il aurait à courir était d'aller au fond de la mer, lui et la majeure partie de l'expédition? Il parla beaucoup sur ce sujet, mais il n'affecta point d'affaiblir le calcul du danger. Il reconnaissait qu'il y avait contre ce projet cent chances pour...
Page 180 - Il maudit l'ambition du premier Consul et souhaita sa mort comme un bonheur pour sa famille et pour la France '. Et il se tint en réserve pour le jour où la France entendrait que l'Empire eût sa révolution de 1688. Bonaparte pensait à adopter le fils de Louis et d'Hortense. Louis refusa. » Pourquoi faut-il donc, dit-il à son frère, que je cède à mon fils ma part de votre succession? Par où ai-je mérité...
Page 157 - C'est uniquement avec mon consentement que Paul, qui était un homme très conséquent, après avoir fait la paix avec moi, m'avait proposé lui-même d'éloigner les Bourbons de ses États '. L'Autriche n'en a souffert aucun chez elle; et actuellement je ne ferai la paix avec l'Angleterre que lorsqu'elle aura consenti à l'expulsion totale des Bourbons et des émigrés ''. « Mais il fallait cependant leur laisser un lieu à habiter: Varsovie fut choisi, et j'y consentis.
Page 241 - Je suis ap» pelé à changer la face du monde ; je le crois du » moins. Quelques idées de fatalité se mêlent peut-être » à cette pensée, mais je ne la repousse pas; j'y crois » même , et cette confiance me donne les moyens du » succès. Tenez-vous donc dans un système monar» chique héréditaire où tant d'avantages vous sont

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