Essai historique sur l'influence de la religion en France pendant le dix-septième siècle, ou Tableau des établissemens religieux formés à cette époque, et des exemples de piété, de zèle et de charité qui ont brillé dans le même intervalle, Volume 2

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chez Adrien Le Clere, 1824 - France - 536 pages
 

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Page 408 - Quelles tendres mais tranquilles vues! quel surcroît de détachement! quels vifs élans d'actions de grâces d'être préservé du sceptre et du compte qu'il en faut rendre ! quelle soumission, et combien parfaite! quel ardent amour de Dieu! quel perçant regard sur son néant et ses péchés ! quelle magnifique idée de l'infinie miséricorde ! quelle religieuse et humble crainte ! quelle tempérée confiance! quelle sage paix! quelles lectures! quelles prières continuelles!
Page 163 - Les trois sœurs et les trois beaux-frères montrèrent à la cour une famille privilégiée , qui n'avait d'autre ambition que celle de rester fidèle à l'honneur et à la vertu ; jamais on ne la vit s'associer à aucune intrigue , ni s'avilir par aucune bassesse. Pénétrés de respect pour le roi , attentifs à lui plaire par leur empressement à remplir tous les devoirs qui les...
Page 501 - Et voici, Nobles Pairs, ce qui doit exciter encore vos plus sérieuses attentions ; c'est que , et ceci n'est nullement étranger à notre sujet, c'est que notre code civil n'est pas moins entaché du même vice, c'est-à-dire du même isolement systématique de la Divinité, que notre code pénal; c'est que , du propre aveu des rapporteurs de ce code civil, on a voulu séculariser la législation. Et en effet rien n'est plus séculier ni plus profane qu'elle. C'est un esprit tout matériel qui s'est...
Page 408 - ... quel profond recueillement ! quelle invincible patience! quelle douceur! quelle constante bonté pour tout ce qui l'approchait ! quelle charité pure qui le pressait d'aller à Dieu ! La France tomba enfin sous ce dernier châtiment : Dieu lui montra un prince qu'elle ne méritait pas. La terre n'en était pas digne ; il était mûr déjà pour la bienheureuse éternité.
Page 411 - ... l'ont pas permis. Je vous quitte avec regret. Servez le Dauphin avec la même affection que vous m'avez servi ; c'est un enfant de cinq ans, qui peut essuyer bien des traverses, car je me souviens d'en avoir beaucoup essuyé pendant mon jeune âge.
Page 153 - Votre Sainteté peut s'assurer que désormais , une de mes plus sérieuses et plus douces applications , sera de lui complaire, en toutes les choses où j'en aurai le pouvoir , et de ne rien oublier de ce qui dépendra de moi...
Page 487 - ... d'autres de ce jésuite , la signature ne lui a point paru la même; et il soupçonne, avec beaucoup de fondement, que c'est une fraude du parti contraire. Il est possible qu'avec de bonnes vues , dans le' fond, Letellier ait été, en quelques occasions, entraîné trop loin par l'ardeur de son zèle ; mais il ya loin de là au caractère odieux qu'on lui prête et au rôle violent qu'on lui fait jouer. Des écrivains non suspects citent de lui des traits honorables. Louis XIV, dit Duelos lui-même...
Page 507 - Loin de nous toute idée qui pourrait nuire à cet esprit de supportât de charité que nous conserverons toujours pour nos frères séparés, et porter atteinte à aucune des garanties que leur donne la loi. Non, il n'ya rien ici d'injurieux ni d'offensant pour eux, à moins qu'on ne voulût tout confondre , et regarder tout privilège comme une intolérance ; à moins qu'on n'appelât offense tout ce qui...
Page 410 - ... uniquement occupé de Dieu, de son salut, de son néant, jusqu'à lui être échappé quelquefois de dire : Du temps que j'e'tois roi.

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