eft impoffible. Les co dramatique, quelques Ja, nas ne cietots que ce public, l'ont follicité ont des droits fur fon du à de fi preffantes fole tems fe repofer; il resune fois par semaine, & promet pas d'être fort long. · (Journal des théatres. ) Écembre, on a donné une pren de Jean-Jacques Rouffeau dans >médie en cinq actes, en fante que celle de compe Enfin, a commencé la cérémonie de l'inflallation de M. de Grimaudin dans fon château du Gaillardin. Les premiers acteurs de ce théatre figuroient parmi les payfans. Auffi-tôt, le public a demandé que M. Préville fût placé dans le fauteuil deftiné ordinairement à M. de Grimaudin. Le grand acteur s'eft affis; mais il fouffroit cette couronne, ce bruit, ces éclats qui F'environnoient tout effarouchoit fa modeftie. Ceux qui méritent le plus les récompenfes brillantes, les hommages authentiques, font, le plus fouvent, ceux dont ils inquiétent la fenfibilité. Madame Petit a faifi avec adreffe un moment `pour couronner M. Préville, & les cris de joie, les acclamations, les difcours flatteurs, les invitations à ne pas priver le public de fa préfence, fe font fait entendre pendant cinq minutes. La fituation du comédien, fa reconnoiffance, fon émotion, ne peuvent être exprimés que difficilement on peut pourtant dire qu'elles étoient dans un accord parfait avec l'incroyable ivrefle des fpectateurs. On trouvera fans doute ici, avec plaifir, les vers qui ont été jettés avec la couronne, & que M. Fleury a lus d'une maniere auffi intéressante que bien fentie. O charme de notre cité, Pourquoi veux-tu, PRÉVILLE, au public qui t'admire Si-tôt ravir l'éclat de tes fuccès ? J'ole porter vers toi le vœu qui te défire. Ne laiffe pas Thalie à de fi prompts regrets! Elle fit tout pour toi; fais donc un peu pour elle! Les clameurs ont, en effet, fuivi l'expreffion du défir public étoit fi touchante, que M. Préville a été forcé de fe retirer, après avoir voulu, mais vainement, articuler quelques mots. Rentré dans fa loge, il a eu une foibleffe. Revenu à lui, le mot de retraite abfolue eft le premier qui s'eft fait entendre. On a parlé pour l'en détourner. Eh! que voulez-vous à préfent que je faffe? Comment remplir l'énorme dette que l'on vient de me faire contracter? Cela m'eft impoffible. Les comédiens, les amis de l'art dramatique, quelques perfonnes députées par le public, l'ont follicité par tous les moyens qui ont des droits fur fan ame. Enfin, il s'eft rendu à de fi preffantes follicitations. Il va quelque tems fe repofer; il reparoîtra enfuite, mais une fois par femaine, & ce dernier retour ne promet pas d'être fort long. (Journal des théatres.) Le jeudi 15 décembre, on a donné une premiere représentation de Jean-Jacques Rouffeau dans l'ifle de St. Pierre, comédie en cinq actes, en profe. Coft une idée féduifante que celle de compo tions, tandis que les perfonnages eux-mêmes en font affez peu affectés pour difcourir fans ceffe & très - philofophiquement, au-lieu d'agir avec chaleur ? Les pensées de Rouffeau ont toujours para fublimes & d'une grande énergie, comme elles le font effectivement; elles ont fait le même plaifir qu'à la lecture, & ont été fort applaudies: mais l'expérience a montré combien le ftyle des traités philofophiques & celui des ouvrages dialogués eft effentiellement différent. En total cet effai anti-dramatique eft long & fatiguant. On pourroit diminuer cet inconvénient en élaguant les differtations. Le parterre n'a pas manqué de demander l'auteur; & M. Molé, qui venoit de déployer fon talent dans le rôle de Rouffeau, aidé d'un autre acteur, a apporté fur le théatre le bufte du philofophe, qui a été couronné comme le prologue l'avoit annoncé. Cette piece n'a pas fait, & n'a pas dû faire fortune, car les drames de parti ne peuvent plus faire la fortune d'un théatre, quand tous les bons François n'en doivent plus former qu'un, I celui des amis de la loi, de la patrie, & du vertueux monarque qui donne tant de preuves de fon amour pour elle. (Journal de Paris; Journal des théatres; Affiches, annonces & avis divers ) THEATRE ITALIE N. On a donné, famedi 17 décembre, la premiere représentation d'Elfrida, drame héroïque en |