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Flattent mon cœur & penetrent mes fens,..
Calme délicieux que j'ignorai long-tems,
Tu me fuivras dans le paisible asyle,
Où loin des plaifirs de la ville,
Dont le charme eft fouvent trompeur,
Je vais goûter une volupté pure:
C'est en contemplant la nature
Que l'homme trouve le bonheur.

LE TESTATEUR

APPRO

PPROCHEZ, monfieur le notaire,
Difoit un noble Bas-Normand,

Je touche à mon heure derniere,
Et veux faire mon testament.
Trois enfans, voilà, ma famille.
Je légue à Sufange ma fille
De quoi fe cloîtrer faintement.
Mon fils aîné, pour fon partage,
Aura mon titre de baron,
Mes fiefs, & tout mon héritage;
Son apanage

Et le cadet?

-..

Sera... mon épée & mon nom.

Par M. M. MALLET, de Geneve.

LE LEGATAIRE UNIVERSEL.

DAMIS

AMIS eft de Cléon l'unique légataire,

On le chicane, il plaide, il gagne fon procès;
Mais le bien de Cléon fuht à peine aux frais,

La justice et son héritiere.

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Par le même.

LA

FILLE

D'HONNEUR.

LA fille d'honneur d'une veine

Avoit mis au jour trois bambins
Les courtifans toujours malins
Lui prêtoient la demi-douzaine.
Elle s'en plaint, la reine rit,
» Cette calomnie eft trop noire,
Ne fais-je pas qu'il ne faut croire
Que la moitié de ce qu'on dit ?

Par le même.

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STANCES LIBRES

A M. PREVILLE.

L va paroitre encor à cé brillant theatre,

Par fes talens fi long tems embelli,

Ce Préville, que l'âge & l'art n'ont point vieilli...

Allons, me dis-je, allons Raffanelli,

Cours admirer celui que Paris idolâtre.

Pour quinze nuits j'abjure l'opéra;

Et, tout plein du plaifir que mon cœur fe prépare,

Je quitte la Cofa rara,

Et je m'en viens voit l'homme rare.

Quel étonnement eft le mien!

Je vois Michaut, Boniface Chrétien,

Sofie, Antoine, & monfieur de Clainville, L'abbé de Beaugénie, & Verner le Prufhen: Mais jufqu'ici je n'ai point vu Préville.

Tromper aina les étrangers chez foi,
N'eft pas une chose polie.

Ah! meffieurs les François, venez en Italie,
Venez nous voir, & fur ma foi;

On ne vous jouera pas ainfi la comédie.

Par M. RAFFANELLI,

ACADÉMIE S.

SÉANCES

DE DIVERSES SOCIÉTÉS.

I.

ACADÉMIE royale des feiences de Paris.

LE 12 novembre de l'année derniere, l'aca

démie a fait fa rentrée publique.

M. l'abbé Rochon a lu un mémoire fur la maniere de corriger les diftances de la lune aux étoiles obfervées en mer pour trouver les longitudes.

M. Le Gentil fur la caufe des débordemens du Nil.

M. Condorcet a fait lire l'éloge de M. Fougeroux, naturalifte, & neveu de M. Duhamel, M. Lavoifier a lu un grand mémoire fait en commun avec M. Seguin, fur la nature & les produits de la transpiration humaine des hommes. M. Sabathier a terminé la féance par un mémoire fur la différence de conformation entre le feetus & le fujet adulte.

(Journal de Paris.)

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I I.

ACADÉMIE royale des fciences, belles-lettres & arts de Rouen.

Prix propofé pour 1792.

"Faire le rapprochement & la comparaifon de la révolution françoise & de la " révolution angloife. «

Les mémoires, lifiblement écrits en latin, en anglois ou en françois, feront adreffés, francs de port, avant le premier juillet 1792, à M. Haillet, fecrétaire-perpétuel de l'académie. Le prix, qui fera de 300 livres, fera adjugé dans la féance du mois d'août prochain. Les auteurs éviteront de fe faire connoître, & joindront un billet ca cheté, contenant la répétition de l'épigraphe, avec leur nom & leur demeure.

(Journal de Rouen.)

I I I.

SÉANCE publique & prix décernés à l'école vétérinaire d'Alfort, le 15 août 1791.

M. Chabert ayant invité les artistes vétérinaires, établis à Paris, de fe rendre le 15 août à l'école vétérinaire d'Alfort, pour y interroger les éleves qui venoient de terminer le cours de pratique des maladies & des opérations, & pour procéder à la diftribution des prix comme les années précédentes, quatorze éleves subirent l'examen, répondirent fucceffivement aux questions qui leur furent faites par les juges, fur toutes

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