Mythologie élémentaire: à l'usage des écoles et des pensions

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Chez Le Prieur, 1830 - Mythology, Classical - 288 pages
 

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Popular passages

Page 12 - Tout prend un corps, une âme, un esprit, un visage. Chaque vertu devient une divinité : Minerve est la prudence, et Vénus la beauté ; Ce n'est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C'est Jupiter armé pour effrayer la terre ; Un orage terrible aux yeux des matelots, C'est Neptune en courroux qui gourmande les flots. Écho n'est plus un son qui dans l'air retentisse, C'est une nymphe en pleurs qui se plaint de Narcisse.
Page 168 - L'Èbre roula sa tête encor toute sanglante : Là , sa langue glacée et sa voix expirante , Jusqu'au dernier soupir formant un faible son , D'Eurydice , en flottant , murmurait le doux nom : Eurydice...
Page 261 - Quelle est cette déesse énorme, Ou plutôt ce monstre difforme, Tout couvert d'oreilles et d'yeux, Dont la voix ressemble au tonnerre, Et qui des pieds touchant la terre, Cache sa tête dans les cieux ? C'est l'inconstante Renommée, Qui, sans cesse les yeux ouverts, Fait sa revue accoutumée Dans tous les coins de l'univers. Toujours vaine, toujours errante, Et messagère indifférente Des vérités et de l'erreur, Sa voix, en merveilles féconde,' Va chez tous les peuples du monde Semer le bruit...
Page 249 - Hélas ! parmi les dieux j'espérais des autels , Et je languis sans gloire au milieu des mortels ! Ce prix de tant de soins qui charmait ma misère , Mes essaims ne sont plus , et vous êtes ma mère ! Achevez ; de vos mains ravagez ces coteaux , Embrasez mes moissons , immolez mes troupeaux ; Dans ces jeunes forêts allez porter la flamme , Puisque l'honneur d'un fils ne touche point votre âme.
Page 51 - Qui presse entre ses bras une énorme baleine. On voit, au milieu d'eux, sur la liquide plaine, Les filles de Doris former cent jeux divers , Sécher leurs longs cheveux, teints de l'azur des mers, Sur le dos des poissons voguer, nager ensemble. Leur figure diffère , et pourtant se ressemble ; On reconnaît des sœurs. La terre offre à la fois Ses hameaux, ses cités, ses fleuves et ses bois ; Et les nymphes de l'onde, et les dieux du bocage.
Page 250 - L'onde respectueuse, A ces mots suspendant sa course impétueuse , S'ouvre, et, se repliant en deux monts de cristal , Le porte mollement au fond de son canal. Le jeune dieu descend ; il s'étonne , il admire Le palais de sa mère et son liquide empire , II écoute le bruit des flots...
Page 168 - Ravit ces tendres fruits que l'amour fit éclore , Et qu'un léger duvet ne couvrait pas encore. Pour lui plus de plaisir, plus d'hymen , plus d'amour. Seul parmi les horreurs d'un sauvage séjour, Dans ces noires forêts du soleil ignorées , Sur les sommets déserts des monts hyperborées , II pleurait Eurydice , et , plein de ses attraits , Reprochait à Pluton ses perfides bienfaits.
Page 187 - Pour célébrer cet heureux hyménée. » Hors la Discorde , assembla tous les dieux. » Mais tout à coup la farouche déesse , » Pour se venger de ce cruel mépris , » Vole au banquet , et , d'un malin souris » Accompagnant sa perfide largesse, » Lance une pomme, avec ces mots écrits :
Page 41 - Ccrès, pour le punir d'avoir abattu une" forêt qui lui étoit consacrée, lui envoya une faim si horrible, qu'il consuma tout son bien sans pouvoir la satisfaire. Réduit à la dernière misère, il vendit sa propre fille, nommée Métra.
Page 168 - ... l'horrible nocher De ces bords désormais lui défend d'approcher. Alors deux fois privé d'une épouse si chère , Où porter sa douleur? où traîner sa misère? Par quels sons , par quels pleurs , fléchir le dieu des morts ? Déjà cette ombre froide arrive aux sombres bords. Près du Strymon glacé , dans les antres...

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