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Comme la procédente, cette lecture est cclei'i avec les applandisse ents les plus sympathiques

M. le Secrétaire général, justement préoccupé de la situation financière de de la Société, propose quelques moyens auxquels il conviendrait de recourir pour assurer la publication de nos travaux, malgré le prix élevé de la main-d'œuvre dans l'imprimerie. Une tentative pourrait être faite auprès du Conseil général pour obtenir une subvention plus considérable que celle qui nous est attribuée; une autre demande pourrait être adressée à l'Administration municipale. En attendant le succès de ces démarches, la Société, d'après l'avis du Bureau et du Comité de publication, décide : 1o de demander aux auteurs des communications qui dépasseraient douze ou quinze pages de les résumer ou d'en présenter seulement des extraits; 2° de limiter à quinze pages au maximum les études qui seront insérées dans le volume de nos Mémoires.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à neuf heures trois quarts.

Le Secrétaire général,
Ch. URSEAU.

SEANCE DU 15 MAI 1922

La séance s'ouvre à huit heures du soir, sous la présidence de M. PLANCHENAULT, vice-président.

Sont présents : MM. Meauzé, Beignet. Brichet, de Coqueraumont, Dauphin, abbé Delaunay, Desmazières, Grassin, Jac, de Montergon, abbé Pasquier, X. de La Perraudière, chanoine Rondeau, Mgr Thibault, comte de Villoutreys, chanoine Urseau.

MM. Bodinier, Albert, de Grandmaison et chanoine Marchand s'étaient excusés.

Le procès-verbal de la séance du 3 mars est lu et adopté. M. le Président communique une lettre de l'Académie Tchèque des Sciences et Arts de Prague, qui désire nouer des relations avec notre Compagnie. M. le Secrétaire général est chargé d'écrire à cette Académie pour avoir quelques renseignements sur les études auxquelles elle s'intéresse particulièrement.

M. Farnoux, directeur de la Société Générale à Angers,

est présenté comme membre titulaire, par MM Urseau, Planchenault et Meauzé

:

La parole est donnée à M. DESMAZIÈRES pour la lecture d'une note intitulée L'homme préhistorique en Afrique : le Squelette de Broken-Hill. Dans ce travail fort interessant notre sympathique collègue résume ce que les revues scientifiques ont publié sur la découverte, faite au cours de l'année 1921, dans l'Afrique du Sud, d'un squelette préhistorique, dont la place, dans la classification des restes de nos ancêtres, n'a pas encore été fixée définitivement.

M. le chanoine Rondeau présente quelques observations sur cette communication et attire l'attention de la Société sur des silex taillés qui auraient été trouvés dans des terrains tertiaires de l'époque pliocène.

L'ordre du jour appelle l'étude de M. DAUPHIN Sur quelques marques de potiers d'étain d'Angers.

M. Dauphin, en effet, a pu retrouver un procès-verbal de l'enregistrement fait à la Sénéchaussée d'Angers, en 1642, de trois tables d'étain, destinées à servir d'étalon, et sur lesquelles avaient été apposées treize marques de potiers. La description de ces marques pourra servir à identifier quelques-unes des pièces conservées, soit dans nos musées, soit dans des collections particulières.

Répondant ensuite à une question de M. X. de la Perraudière, M. Dauphin croit pouvoir affirmer que le déclin de l'art des potiers d'étain a commencé au milieu du XVIIIe siècle. A cette occasion, il fournit des renseignements fort curieux sur nos anciennes corporations angevines.

L'ordre du jour, étant épuisé, la séance est levée à neuf heures.

Le Secrétaire général,
Ch. URSEAU.

SEANCE DU 10 JUILLET 1922

La séance s'ouvre à huit heures du soir, sous la présidence de M. PLANCHENAULT, vice-président.

Sont présents: MM. Planchenault, Albert, Brichet, abbé Delaunay, Desmazières, abbé Machefer, abbé Pormeaux, Bigeard, de Coquereaumont, comte du Plessis de Villoutregs, chanoine Urseau.

S'étaient excusés : MM. Bodinier, Baguenier-Desormeaux, Bigeard de Coquereaumont, comte du Plessis de Grenedan.

M. le Président donne lecture d'une circulaire de la Société Académique de Nantes qui annonce qu'elle organise pour 1922 un concours entre les auteurs des meilleurs travaux en prose ou en vers, ayant un intérêt local ou régional. Elle décernera aux lauréats des diplômes de prix et de mentions honorables.

M. le Secrétaire général expose à la Société que divers groupements qui se réunissent dans la salle de nos séances, usent du gaz sans fournir aucune contribution à notre budget. La somme que réclame la Compagnie du Gaz pour les six premiers mois de l'année courante s'élève à 173 francs. M. Planchenault accepte de s'entendre avec M. le Trésorier de la Société et avec M. le Directeur de la Compagnie du Gaz pour essayer de résoudre cette difficulté.

MM. PLANCHENAULT et DESMAZIÈRES, voudront bien faire une démarche auprès du Conseil Général, afin d'obtenir que la subvention accordée annuellement à notre Compagnie soit portée à une somme plus élevée.

A la demande de M. SACHÉ, les réunions de la Société pourront être retardées d'un quart d'heure, pendant la belle saison.

M. Farnoux, directeur de la Société Générale, à Angers, présenté par MM. Urseau, Planchenault et Meauzé, est élu membre titulaire.

L'ordre du jour appelle la lecture d'une communication de M. le Chanoine RONDEAU, intitulée : L'Eglise et la paroisse Saint-Evroul.

M. Rondeau nous donne d'abord le plan de l'intéressante église Saint-Evroul, tel que vient de le révéler la restauration d'un ancien hôtel de notre cité angevine. Puis, remontant jusqu'au vre siècle, l'auteur nous raconte la vie et décrit sommairement l'œuvre sociale et religieuse de saint Evroul lui-même, un de ces moines réhabilités par Mentalembert, qui ont défriché la vieille Gaule et civilisé nos pères. M. Rondeau nous montre ensuite les précieux restes de ce saint personnage dérobés par Huguesle-Grand au xe siècle et en partie cédés par Hugues Capet à notre Geoffroy Grisegonelle, qui les dépose en l'église de Sant-Maimboeuf d'Angers. Au XII, le Chapitre de la Cathédrale fonde, sous le vocable de Saint-Evroult, une chapelle-cure, qui, successivement agrandie dessert

une partie importante de la cité. A vrai dire, les revenus de cet humble bénéfice étaient d'une modicité proverbiale. Néanmoins la paroisse faisait bonne figure au XVIIIe siècle; comme on le voit par le tableau documenté qu'en trace M. Rondeau; si bien que l'évêque ayant essayé, en 1769, de la rattacher aux paroisses limitrophes de Saint-Maurice et de Sainte-Croix, dut y renoncer pour le bien de la paix.

Mais la Révolution n'eut pas les mêmes ménagements. En 1791, « Saint-Evroul» fut, avec cinq autres paroisses, englobé dans la paroisse épiscopale de la Cathédrale.

Le curé Gouppil, saint prêtre, zélé pasteur, directeur de conscience réputé, fut, pour refus de serment, interné successivement au Séminaire, à la Rossignolerie, au Château, à la Prison Nationale, enfin, le 30 novembre 1739, dirigé sur lesPonts-de-Cé, puis sur Doué, où, brisé de fatigue, il succomba le 6 décembre, aux brutalités dont il fut l'objet.

Quant à l'église, fermée depuis 1791, elle fut vendue, nationalement, le 25 janvier 1792, et adjugée, avec le presbytère, au Procureur général syndic Julien Boullet, qui s'empressa d'en abattre la moitié, pour lui substituer la maison que l'on voit encore en bordure de la rue Saint-Evroul. Accru d'un ancien chemin de ronde, en face du Château, l'immeuble vient d'être acquis de la famille Poisson par un ancien élève de l'Ecole Polytechnique, M. Fetiteau, qui en a tiré le plus heureux parti pour son agrément personnel et pour l'avantage de notre histoire locale.

Cette très intéressante communication valut à M. le chanoine Rondeau les remerciements de l'assistance, qui ne se doutait pas qu'elle entendait pour la dernière fois cet érudit coliegue. Son nom, qui figura tant de fois, depuis plus de trente ans, dans les procès-verbaux de nos céances, mérite d'être conservé à part dans les annales de notre vieille Académie angevine, que M. Rondeau a honorée grandement par la dignité de sa vie et par sa science.

M. le Chanoine URSEAU annonce à la Société qu'il a été découvert, au mois de juin dernier, dans le village de Richebourg, commune de Beauvau, un certain nombre de cercueils en tuffeau, alignés de l'est à l'ouest, lesquels conservés. Dans les renfermaient des squelettes bien remblais qui recouvraient ces cercueils, les ouvriers ont trouvé un certain nombre de jolis carreaux émaillés du

XIIIe siècle. M Urseau pense que ces carreaux proviennent du dallage de l'ancienne chapelle qui existait, à Richebourg, dès le XII siècle et occupait l'emplacement où les cere ueils ont été découverts. Les cercueils sent probablement de la mème époque que les carreaux émaillés.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à neuf heures et demie.

Le Secrétaire général,
Ch. URSEAU.

SEANCE DU 13 NOVEMBRE 1922

La séance s'ouvre à huit heures et quart du soir, sous la présidence de M. PLANCHENAULT, vice-président.

Sont présents : MM. Planchenault, Albert. Bigeard, Bizard, Brichet, abbé Delaunay. Desmazières, Fourrier, de Grandmaison, abbé Machefer, abbé Pasquier, abbé Fortier, Saché, Mgr Thibault, chanoine Urseau.

S'étaient excusés: MM. Dufour et Baguenier-Desor

meaux.

Après la lecture du procès-verbal de la séance du 10 juillet, qui est adopté sans observation, M. le Président prend la parole et s'exprime en ces termes :

MESSIEURS,

"La mort a fauché dans nos rangs d'une façon cruelle. Depuis notre dernière réunion, elle nous a pris quatre de nos membres et non des moindres. D'abord, notre cher president, M. Bodinier. Je n'ai pas besoin de vous présente, ce soir, une notice nécrologique, que le temps m'eût manqué pour écrire, mais il est souhaitable que l'un d'entre nous veuille bien se charger de la faire et nous la lis", à l'une de nos prochaines séances, afin qu'elle reste. imprimée, dans nos Annales.

« Je ne veux pas non plus vous répéter les paroles qui ont été dites, ou que j'ai eu l'honneur de prononcer moimême le jour des obsèques. Au milieu des nombreuses mentions d'assemblées Ou d'associations, auxquelles appartenait M. Bodinier et qu'il était de mon devoir de rappeler, je n'ai pas oublié de faire allusion à son rôle comme Président de notre Société.

« C'est, en effet, que notre Société tenait une très grande place dans ses préoccupations. De tout temps, il

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