Turgot, philosophe, économiste et administrateur

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Cotillon, 1861 - 440 pages
 

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Popular passages

Page 100 - S'il parle de l'intérêt réfléchi, calculé, par lequel l'homme se compare aux autres et se préfère, il est faux que les hommes, même les plus corrompus, se conduisent toujours par ce principe. Il est faux que les sentiments moraux n'influent pas sur leurs jugements, sur leurs actions, sur leurs affections.
Page 50 - ... la misère de ceux auxquels on est quelquefois obligé de l'arracher par les exécutions les plus rigoureuses à la situation des personnes qui ont le plus de titres pour obtenir vos libéralités.
Page 229 - ... maîtres de forges, qui ne connaissent que leurs fers, imaginent qu'ils gagneraient davantage s'ils avaient moins de concurrents. Il n'est point de marchand qui ne voulût être seul vendeur de sa denrée ; il n'est point de commerce dans lequel ceux qui l'exercent ne cherchent à écarter la concurrence et ne trouvent quelques sophismes pour faire accroire que...
Page 421 - ... enjoint aux substituts du procureur général du roi d'y tenir la main et d'en certifier la cour dans le mois, suivant l'arrêt de ce jour.
Page 106 - Mon ami , c'est que quand les pauvres ont bien voulu qu'il y eût des riches , les riches ont promis de nourrir tous ceux qui n'auroient de quoi vivre ni par leur bien ni par leur travail.
Page 197 - ... que [la propriété en soit transportée par le prêt, sans quoi elles seraient inutiles à l'emprunteur. Misérable équivoque encore! Il est vrai que l'emprunteur devient propriétaire de l'argent considéré physiquement comme une certaine quantité de métal. Mais est-il vraiment propriétaire de la valeur de cet argent? Non sans doute , puisque cette valeur ne lui est confiée que pour un temps , et pour la rendre à l'échéance. D'ailleurs, sans entrer dans cette discussion , qui se réduit...
Page 50 - Il ne faut, en temps de paix, se permettre d'emprunter que pour liquider les dettes anciennes ou pour rembourser d'autres emprunts faits à un denier plus onéreux. Pour remplir ces trois points, il n'ya qu'un moyen. C'est de réduire la dépense au-dessous de la recette, et assez au-dessous pour pouvoir économiser chaque année une vingtaine de millions, afin de rembourser les dettes anciennes. Sans cela, le premier coup de canon forcerait l'État à la banqueroute.
Page 70 - Tout mon désir, Sire, est que vous puissiez toujours croire que j'avais mal vu et que je vous montrais des dangers chimériques. Je souhaite que le temps ne me justifie pas, et que votre règne soit aussi heureux, aussi tranquille, et pour vous, et pour vos peuples, qu'ils se le sont promis d'après vos principes de justice et de bienfaisance.
Page 427 - Tous vos sujets, Sire, sont divisés en autant de corps différents qu'il ya d'États différents dans le royaume. Le clergé, la noblesse, les cours souveraines, les tribunaux inférieurs, les officiers attachés à ces tribunaux, les universités, les Académies, les compagnies de...
Page 429 - Le but qu'on a proposé à Votre Majesté est d'étendre et de multiplier le commerce en le délivrant des gênes , des entraves , des prohibitions introduites , dit-on , par le régime réglementaire. Nous osons , sire , avancer à Votre Majesté la proposition diamétralement contraire ; ce sont ces gênes , ces entraves , ces prohibitions qui font la gloire , la sûreté , l'immensité du commerce de la France...

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