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HISTOIRE PARLEMENTAIRE

DE LA

RÉVOLUTION FRANÇAISE

VI

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MM. JULES BASTIDE, E. S. DE BOIS-LE-COMTE ET A. OTT.

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DE LA

RÉVOLUTION FRANÇAISE.

ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE.

LIVRE PREMIER.

INTRODUCTION.

CHAP. I. Situation des partis à l'ouverture de l'assemblée législative.
Démission de Lafayette.

L'assemblée législative ouvrit ses séances le 1er octobre 1791, le lendemain du jour où la constituante avait clos les siennes. Il n'y eut pas d'interruption dans la représentation nationale; il n'y eut rien non plus de changé dans la situation, si ce n'est l'assemblée ellemême. On répétait incessamment depuis un mois que la constitution était terminée et la révolution finie; mais l'état des partis était toujours le même. Personne parmi les hommes politiques n'était complétement satisfait de la constitution, et personne peut-être ne voulait absolument la maintenir. Tous au contraire espéraient que le temps amènerait quelque modification heureuse ou quelque changement radical dans le sens de ses opinions ou de ses intérêts.

Comme on l'a vu dans le volume précédent, la cour espérait que l'expérience et la pratique du nouveau système en dégoûteraient le public. Les jacobins trouvaient qu'on y avait laissé une trop grande part à l'autorité royale. Les républicains, qui formaient décidément un parti depuis le 16 juillet, appelaient de leurs vœux un moment où toutes les fonctions appartinssent à l'élection, où la souveraineté du peuple s'exerçat seule et sans contrôle. Les royalistes, ou, selon le langage du temps, les aristocrates ne voulaient rien moins

TOME VI.

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