ment en Europe. On peut bien croire qué la prife de Port-Mabon n'y eft pas oubliée.

Il a paru une Brochure intitulée, Revue des feutl. les de Fréron, qui eft accablante pour ce Journaliste, fur tout la Lettre du Comte de Treffau à Mr. d'Alembert, qui fe trouve à la fin.

SUIS SE..

Zurich.

Une Société de gens de Lettres vient de pu blier Fabeln auf den zeiten der Minnenfingen, c'eftà-dire, Fables du tems des Empereurs de la maison de Souabe. Ce recueil n'eft qu'un avant coureur d'un ouvrage beaucoup plus confidérable, qui fera inis fous preffe, dès qu'on aura trouvé affez d'as mateurs, pour fournir aux fraix de l'entreprise. Parmi les tréfors litteraires que renferme la Bibliothèque du Roi de France, il fe trouve un recueil manufcrit des ouvrages des plus illuftres Auteurs, qui, dans les tems que la Maifon de Souabe poffédoit le throne Impérial, ont fait hon neur à l'Allemagne. Ces ouvrages font des Poë fies allemandes, forties des plumes de plufieurs grands Princes, Comtes, Gentils-hommes & autres Auteurs. Les Connoiffeurs admirent dans ces Poëfies un goût, une politeffe, une noble galanterie, & des fentimens délicats, qu'on n'auroit pas cherché, dans ces tems, qui paffent pour barbares. Meffieurs Bodmer & Breitinger, deux Savans diftingués par leurs ouvrages, & par leur zèle pour l'avancement des Belles - Lettres, ont obtenu par la médiation du célèbre Mr. Schaplin, la communication de ce Manufcrit. Ils ont eu le foin de la copier fort exactement, & de faire deffiner les Armes des plus illuftres Auteurs, qui fe trouvent entre-mêlées dans ces poëfies.

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Ges

Ces deux Savans n'aïant pas trouvé affez de facilité pour publier un ouvrage fi remarquable, par la voie ordinaire, ont propofé le plan d'une affo ciation d'amateurs & gens de lettres. Ceux, qui par zèle pour la litterature allemande, & par goût pour ces belles antiquités, veulent contribuër à la publication de cet ouvrage, païent deux écus d'Allemagne, & reçoivent pour cela fucceffivement, tout ce qu'on imprime de ce recueil. Ils fe chargent en même tems, de procurer autant qu'il depend d'eux, le débit de quelques Exemplaires de chaque volume, qui leur fera envoïé. L'argent que ce débit & les foufcriptions poftérieures font entrer, eft d'abord emploïé à la continuation de la publication. Les Fables que nous venons d'annoncer, font du même fiècle, mais tirées d'un autre Manufcrit, & font un Prodromus du grand ouvrage. Le célèbre Mr. Breitinger a ajoûté à la fin de ces fables, un Gloffaire dans lequel il explique les mots dont l'usage a été aboli par le tems.

Ceux qui fouhaitent d'entrer dans cette affociation, moïennant le païement de deux écus d'Allemagne, peuvent s'addreffer ou à Meff. Bodmer, & Breitinger à Zurich, ou à Mr. le Profeffeur Sulzer à Berlin, desquels ils recevront d'abord quelques exemplaires de ces Fables, dont deux font à eux, & les autres font pour être débités au profit de l'établissement pour la continuation de l'Ouvrage. Genève.

Depuis longtems notre Académie étoit privée des excellentes leçons qu'y donnoit Mr. de Roches, Profeffeur en Théologie; le fâcheux état de fa fanté, ne lui permettoit plus de remplir fes fonctions. La Régence de cette Ville vient d'y fuppléer, en appellant à la Chaire de Théologie Mr. Trembley, qui rempliffoit déjà fi dignement celle de Philofophie. Ce choix a un applaudiffement gé

né.

néral. Il ne pouvoit tomber fur un Sujet plus propre. Mr. Trembley qui a toute la jufteffe d'efprit & le discernement que peut donner une étude approfondie des Mathématiques, & de toutes les parties d'une faine Philofophie, eft de plus, un Théologien auffi diftingué par son érudition que par fa modération.

ALLEMAGNE.

Vienne:

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Le Libraire Trattner a fait imprimer une Gram maire de la Langue Robémienne, en quatre Parties, dont la première traite de l'Orthographe, la fe conde de l'Etymologie, la troisième de la Syntaxe, & la quatrième de la Profodie. L'Auteur eft M. Jean Wenceslas Pobl, Profeffeur en Droit, & chargé d'enfeigner cette langue dans l'Académie Militaire, fondée par l'Impératrice Reine,

Cöthen.

On vend ici & à Deflau, un Ouvrage confidérable de trois Alphabets in quarto, contenant l'Hiftoire Diplomatique du Duché de Magdebourg, & des terres circonvoifines, qui comprend en particulier, tout ce qui regarde les Abbaïes, Chapitres & autres Fondations, par Mr. Lentz, auquel on eit redevable de plufieurs autres bons Ouvrages du même genre, tous écrits en Allemand.

Tubingue.

M. Jean Chriftopble Knaufs, Profeffeur du Collè ge de Stuttgard, a fait imprimer ici, chez Cotta, une Expofition de l'Epitre de St. Jaques, in octavo, I & demi Alph. Elle eft purement ns le genre homilétique: & l'on y chercheroit vainement des remarques critiques.

Oedenburg.

Il a paru ici une Brochure en

5 feuil, in octavo, Gg 3

in.

intitulée; Hungaria fub Vaivodis & Ducibus, five Hiftorica de rebus veterum Hungarorum inde ab origine gentis, usque ad Geyfa tempora, domi militiæque geflis, commentatio, cum cenfura Ampl. Senatus Sempranienfis, a Joanne Pelez in publicum propofita & divulgata. L'Auteur s'y écarte du fentiment reçu fur T'origine des Hongrois, qui les fait venir des Huns de Scythie, ou des Avares. Il paroit fort verfé dans les Antiquités de fa Patrie.

Halle.

M. Hanov a donné un nouveau Volume de fa Continuation de la Philofophie de feu M. de Wolff Il a pour titre Philofopbia Civilis, five Politica Pars I. exhibens principia cum generalia, tum fimpli cibus civitatum formis propria, tanquam continuationem fyftematis Philof. &c. 1756. 4 & demi Alph. in quarto. Il y aura quatre Tomes de cette Politique; & elle paroit très propre à figurer à côté des Volumes du célèbre Philofophe défunt.

Leipfig.

M. Fifcher, qui s'attache à donner de bonnes Editions des Livres Grecs, vient de faire imprimer en 15 feuilles in octavo, Moeridis Atticifte xižes *Arhnut này “Emlar, e recenfione & cum notis, Joh. Hudfoni. Il y a mis fes propres notes. & a joint, Timai Sophifta λεξικόν τους το δα Πλάτωνα λέξεων, ο recenfione Dav. Ruhnkenit.

Göttingues,

Dans nos Nouvelles Litteraires des mois de Mars & Avril de cette année, nous avons annoncé une Differtation de Mr. Vincent Gaudio, ci-devant Profeffeur en Droit à Naples, fous ce titre, Disfertatio prima furis præfertim Romani, de bæreditati bus, quæ ab inteftato deferuntur. Nous nous flattions que cet Ouvrage feroit fuivi de plufieurs autres dans le même genre, & nous le fouhaitions; parce que cette première pièce étoit bien propre à nous

don

donner très bonne opinion du goût & de l'érudition de fon Auteur. Mais malheureusement nous ne devons plus rien attendré de fui dans ce genre. Par une fuité de brouilleries, dont les plus honnêtes gens font fouvent la victime dans les Pais étrangers, on lui a défenda de continuer d'écrire fur des matières de droft; on fait qu'un mot qui ne plaira point à un Savant accrédité, fuffit quelquefois, pour obtenir une pareille défente, contre un homme qui éloigné de fa Patrie, fe trouve · fans Parens & fans Protecteurs. Nous n'examine. rons pas fi c'eft- là le cas où fe trouvé Mr. Gatidio, nous nous contenterons de regretter les Ouvrages de Jurisprudence qu'il fe propofoft de publier. Cependant comme fon érudition ne se borné pas au feul Droit, on peut s'attendre à d'autres produc tions de fa plume, auffi atiles qu'intereffantes. Ce qui nous fait concevoir cette éfpérance, est une brochure manuferite de fa compofition, qui nous eft tombée entre les mains

C'est une Differtation fur lage qu'avoit Polybe lorsqu'il commença à écrire fon Hitoire. Mr. Gaudio furpris que tous les Commentateurs n'aient rien dit fur cette queltion, qui eft capable de ré pandre beaucoup de jour fur plufieurs paffages de cet illuftre Hiftorien Grec, en a entrepris la folu. tion. Il démontre que cet Auteur avoit au moins foixante & un ans, quand il commença à mettre la main à la plume. Les preuves fur lesquelles il fe fonde, font également honneur à fon érudition, & à fa fagacité en fait de critique. Nous fommes fachés que la longueur de cette pièce ne nous permette pas de l'inférer ici.

HOLLANDE.
Amfterdam.

On a répandu ici une Brochure de 38. pp. in

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ofta.