Mémoires de Sully, principal ministre de Henri-le-Grand, Volume 1

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Page 252 - ... le faut laisser dire, car il est d'humeur prompte et soudaine, et « a même quelque espèce de raison; néanmoins, il ne fera jamais « rien de méchant ni de honteux, car il est homme de bien et aime
Page 322 - Pangeas (*) qui dirigeoit ce conseil, lui tint tête ; montra les ordres qu'il avoit reçus du Roi ; souleva tout le pays contre lui ; enfin l'obligea de repasser en France avec la honte d'un éclat inutile , dont M. le Comte ne put tirer d'autre vengeance sur Pangeas , qu'en le faisant tomber du haut d'un escalier , un jour qu'il se rencontra avec lui chez le Roi à Pontoise. Le caractere du comte de Soissons se connoît facilement par tous ces traits.
Page 125 - Cour; que ce dernier avoit fait toutes les avances, par ses soins, ses services, et par ses assiduités, pour gagner l'amitié du roi de Navarre; mais qu'ayant reconnu qu'il le jouoit, et qu'après toutes ses démarches...
Page 125 - ... aujourd'hui si allumée; que la mort seule de l'un ou de l'autre pouvoit la faire finir; que le duc ni ceux de sa maison ne se...
Page 48 - Navarre, ayant appris que je m'y comportais avec plus de témérité que de courage, me fit appeler et me dit : « Rosny, ce « n'est pas là où je veux que vous hasardiez votre « vie. Je loue votre courage, mais je désire vous « le faire employer en une meilleure occasion.
Page 125 - Pour la religion, ajouta-t-il, dont tous les deux font parade, c'est un beau prétexte pour se faire suivre par ceux de leur parti; mais la religion ne les touche ni l'un ni l'autre: la crainte d'être abandonné des...
Page 225 - Mes compagnons , si vous courez « aujourd'hui ma fortune, je cours aussi la vôtre : je veux « vaincre ou mourir avec vous. Gardez bien vos rangs, je vous « prie; si la chaleur du combat vous les fait quitter, pensez
Page 301 - ... au pouvoir du vainqueur. Le prince de Parme , frappé à cette nouvelle comme d'un coup de foudre , donna tous ses soins à assurer ses autres quartiers , ce qu!il fit en logeant le duc de Guise à Yvetot , et en rapprochant du camp retranché qu'il occupoit , ses troupes dispersées. Il eût bien voulu pouvoir les y faire entrer toutes ; mais comme ce camp étoit trop petit pour les contenir, il leur ordonna du moins de ne point s'en écarter , de garder exactement leurs postes, et de se tenir...
Page 173 - Victoire, et il s'en falloit peu qu'ils ne fussent victorieux en effet ; mais en ce même moment notre artillerie commença à faire un feu (*) si terrible , que chaque coup enlevoit douze , quinze, et quelquefois jusqu'à vingt-cinq hommes. Elle arrêta d'abord l'impétuosité des ennemis, et les incommoda si fort, que pour se mettre à couvert , ils s'écartèrent , et n'offrirent qu'un corps mal joint et mal soutenu aux efforts du roi de Navarre, du prince de Condé et du comte de Soissons, qui...
Page 76 - ma retraite hors de cette ville , sans l'avoir » assurée au parti , sera la retraite de ma vie hors » de ce corps. Il y va trop de mon honneur d'en » user autrement , ainsi qu'on ne me parle plus » que de combattre , de vaincre ou de mourir.

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