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plein cintre, GH, et, derrière la petite porte, un arc I permettait le jeu des bras du pont-levis, soutenus par des tourillons roulant sur des coussinets de pierre encore en place. Au-dessus, le mur de face de la chambre supérieure reprenait une épaisseur de 1m, 60. La longueur totale du passage est de 5m,80; sa largeur dans œuvre, de 4 mètres.

Aujourd'hui, sans tenir compte des parties cachées par l'élévation du terrain, la hauteur totale du monument est de 14m,80 environ. La hauteur jusqu'à la naissance du toit est de 8m,50.

On arrivait à l'étage supérieur par l'escalier figuré en MN, pris en partie sur l'épaisseur du mur d'enceinte. Après avoir traversé le réduit P, on entrait dans la chambre de la herse, située au-dessus du passage, dont elle était séparée, non par une voùte, mais par un plancher. Cette pièce était éclairée par une étroite ouverture grillée. Elle possède une cheminée dont nous ne pouvons rien dire, n'ayant pu en approcher. Sa partie supérieure a certainement été refaite; mais les corbeaux en pierre qui la supportent, et qui sont visibles d'en bas, paraissent bien appartenir à la construction primitive.

Non loin de là, appuyée sur le mur d'enceinte, se trouvait la prison de la ville, dont les bâtiments ont servi à cet usage jusque dans les premières années de la Restauration. De l'autre coté de la porte, un édifice important, rebâti au XVIe siècle, contenait les greniers du chapitre. Une tradition locale racontait que dans une de ses salles basses se trouvait l'entrée de souterrains profonds. Ils passaient d'une part sous la rue pour regagner, à travers la colline, la cour même du château; de l'autre, ils arrivaient, par dessous le lit du Loir, à la place du Marché, en un lieu dit la Ruelle-au-Comte. Inutile de

dire que les importants travaux entrepris récemment en cet endroit n'ont rien fait découvrir de semblable.

Quoi qu'il en soit, depuis la fondation de la collégiale Saint-Georges par Geoffroy Martel au XIe siècle, les maisons de la rue Ferme étaient réservées au logement des chanoines. En dehors des passages souterrains bien authentiques, il est certain qu'il existait aussi, pour les besoins du service, une communication directe de la rue avec le château, soit par des escaliers, soit par des sentiers plus ou moins raides. Quoique la construction de la rampe actuelle par César de Vendôme ait bouleversé les dispositions primitives, on distingue encore la porte, aujourd'hui murée, qui donnait accès au niveau supérieur. Elle s'ouvre dans un ancien mur au-dessous des constructions modernes de la Capitainerie. Elle est de la même époque que la porte du pont et se trouve précisément en face d'elle.

Ce pont, souvent démoli et reconstruit, était autrefois connu sous le nom de Pont-Neuf. Détruit depuis longtemps au moment de la Révolution, il avait laissé son nom à la rue qui menait de la rivière à la place du Marché. Du côté de la ville, les défenses de la tête du pont ont disparu sans laisser de traces. Elles paraissent d'ailleurs avoir été négligées de bonne heure, car c'est par là que les soldats d'Henri IV, lors du siége de 1589, se répandirent dans Vendôme à la suite des bourgeois qui abandonnaient le château, tombé au pouvoir des assiégeants 1.

1 Pendant la longue et désastreuse période des luttes avec les Anglais, la double ligne de murailles entre lesquelles coulait le Loir n'avait pas, mieux qu'en 1589, empêché Vendôme et sa forteresse d'être plusieurs fois pris et repris. Cependant, en 1161,

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