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L'Académie a publié le programme des prix proposés pour les années 1863, 1864, 1865, 1866 et 1867.

Nous mentionnerons les questions suivantes parmi celles qui sont mises au concours:

Section de législation, droit public et jurisprudence. Rappel de la question posée en 1860 sur l'histoire et les traditions du commerce. Prix de 1500 francs. Les mémoires devront être remis le 31 octobre 1863.

Section d'histoire générale et philosophique. Question sur le règne de Philippe le Bel. Prix de 1500 francs. Les mémoires devront être remis le 31 décembre 1864.

Prix Bordin (2500 fr.). Section de législation: Sur la réforme judiciaire de 1539, etc.

Prix Léon Faucher (3000 fr.). Retracer la vie et apprécier les travaux de Pierre le Pesant de Boisguillebert.

Prix Stassart (3000 fr.). Exposer quel était, au commencement du dix-septième siècle, l'état matériel et moral des populations rurales en France et en Angleterre, etc.

Les mémoires sur ces dernières questions devront être remis le 31 décembre 1865.

L'Académie des Inscriptions et Belles-lettres a tenu sa séance publique annuelle le 31 juillet, sous la présidence de M. Paulin Paris. Le rapport sur les ouvrages envoyés au concours en 1863 a été lu par M. Alfred Maury, au nom de la commission des antiquités de la France.

«

Voici quelles ont été les récompenses décernées :

Prix ordinaire de l'Académie. Question proposée : Retracer d'après les monuments de tout genre l'histoire des invasions en Orient, etc.; comparer, pour les mœurs et les usages les Galates avec les Gaulois de l'Occident. >> M. Félix Robiou, professeur d'histoire au lycée de Napoléonville.

Antiquités de la France.

1o Médaille : M. Aug. Moutié (Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, de l'ordre de Saint-Augustin, au diocèse de Paris. 1 vol. in-4°, 1861).

2o Médaille : M. Edouard Aubert (La Vallée d'Aoste, I vol. in-4°, 1862).

:

3 Médaille M. Gustave Saige (De l'Honor, seigneurie territoriale du Languedoc, et particulièrement de l'Honor des juifs du onzième au douzième siècle, manuscrit).

Mentions très-honorables.

1o M. Edouard Fleury (Les manuscrits à miniature de la bibliothèque de Laon étudiés au point de vue de leur illustration; 1re partie, septième au douzième siècle. 1 vol. in-4°, 19 planches, 1863).

2o M. Michelant (Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements, publié sous les auspices du ministère d'Etat; tome III, in-4°, 1861).

3° M. Forgeais (Collection des plombs histories trouvés dans la Seine et recueillis par l'auteur. 2o série: enseignes et pèlerinages. 1 volume in-8°, 1862).

4° M. l'abbé Lebeurier (Rôle des taxes de l'arrière-ban du bailliage d'Evreux en 1762; avec une introduction sur l'histoire et l'organisation du ban et de l'arrière-ban. 1 vol. in-8°, 1861; et Notice historique sur la commune d'Acquigny avant 1790. 1 volume in-8°, 1862).

5o M. Joannis Guignard (Bibliothèque héraldique de la France. 1 vol. in-8°, 1861).

6o M. Ernest Semichon (Histoire de la ville d'Aumale (Seine-inférieure) et de ses institutions depuis les temps anciens jusqu'à nos jours. 2 vol. in-8°, 1862).

Mentions honorables.

M. Charles Chappuis (Étude archéologique et géographique sur la vallée de Barcelonnette, à l'époque celtique. 1 vol. in-8°, 1862).

M. le vicomte R. d'Estaintot (La Ligue en Normandie, 1588-1594, avec de nombreux documents inédits. 1 vol. in-8°, 1862).

M. le comte H. de la Ferrière-Percy (Maguerite d'Angoulême, sœur de François I; son livre de dépenses, 1540-1549; étude sur ses dernières années. 1 vol. in-8°, 1862).

M. Le Brun Dalbanne (Recherches sur l'histoire et le sym

bolisme de quelques émaux du trésor de la cathédrale de Troyes. 1 vol. in-4°, 1862).

M. Le Metayer-Masselin (Collection des dalles tumulaires de la Normandie reproduites par la photographie d'après des estampes exécutées par l'auteur. 1 vol. in-4°, 1861).

M. Amédée Piette (Itinéraires gallo-romains dans le département de l'Aisne. 1 vol. in-8°, 1862).

M. Louis Spach (Lettres sur les archives départementales du Bas-Rhin. 1 vol. in-8°, 1862).

Prix fondé par le baron Gobert pour le travail le plus savant et le plus profond sur l'histoire de France et les études qui s'y rattachent.

Premier prix: M. Aurélien de Courson (Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne. 1 vol. in-4°, avec carte, 1863). Le deuxième prix est maintenu à M. d'Arbois de Jubainville (Histoire des ducs et comtes de la Champagne. 4 vol. in-8°).

Prix fondé par M. Bordin. Question proposée : Examen des sources du Speculum historiale de Vincent de Beauvais, etc. M. Edg. Boutaric.

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L'Académie propose pour sujet annuel des prix à décerner en 1865 la question nouvelle qui suit :

Déterminer la date et la valeur des différents textes de la chronique de Froissart. Distinguer ce qui appartient en propre à cet historien; indiquer les emprunts qu'il a faits à ses devanciers, et les intercalations ou les remaniements que son œuvre a pu subir.

III.

BIBLIOGRAPHIE.

208. Catalogue chronologique des œuvres imprimées. et manuscrites de J. B. Gerbier, que possède la bibliothèque des avocats à la cour impériale de Paris; par B. Hauréau, membre de l'Institut. In-8°, 96 p. Paris, Durand. (3 fr.)

209. Catalogue général des ventes publiques de tableaux et estampes depuis 1737 jusqu'à nos jours, contenant: 1° les prix des plus beaux tableaux, dessins, minia

tures, estampes, ouvrages à figures et livres sur les arts; 2o des notes biographiques formant un dictionnaire des peintres et des graveurs les plus célèbres de toutes les écoles; par M. P. Defer. 1re partie, Estampes. 1re livraison. In-8, 222 p. Paris, Aubry.

210. Cent cinq rondeaulx d'amour, publiés, d'après un manuscrit du commencement du seizième siècle, par Edwin Tross. In-12, vIII-109 p. et 2 vignettes. Paris, Tross.

211.Curiosités de l'étymologie française, avec l'explication de quelques proverbes et dictons populaires; par Charles Nisard. In-18 jésus, LI-341 p. Paris, L. Hachette et Ce. (3 fr. 50 c.)

212.- De l'origine de la signature et de son emploi au moyen âge, principalement dans le pays de droit écrit, par M. C. Guigues, ancien élève de l'Ecole des chartes. Paris, no 8, 96 pages et 48 planches.

M. Guigues résume de la manière suivante les divers points qu'il établit dans sa dissertation :

«Que la signature a été inventée par ceux qui ne savaient pas écrire, telle est la thèse que je soutiens. Les positions de cette thèse, qui de prime abord peut paraître paradoxale, sont celles-ci :

:

Au

« Le signum gravé sur le chaton d'un anneau porté au doigt tient lieu de signature chez presque tous les peuples de la haute antiquité. A Rome, vers le temps de Cicéron, le droit prétorien exige, pour la validité de certains testaments, outre l'apposition du signum, celle de la souscription autographe (subscriptio) du testateur et des témoins. Bas-Empire, la souscription s'étend à tous les actes, et les personnes illettrées sont autorisées à ne tracer à l'encre qu'un signe quelconque appelé seing manuel (signum manuale) pour en tenir lieu. (Le seing manuel est l'embryon de la signature telle que nous l'entendons aujourd'hui, dit ailleurs M. Guigues de là cette proposition que la signature a été inventée par ceux qui ne savaient pas écrire.) Presque toutes les peuplades conquérantes qui se partagèrent l'empire adoptent en principe les traditions romaines sur l'authentication des actes. - Sous l'influence de l'ignorance qui envahit la société du sixième au douzième siècle, ces traditions sont dénaturées à un point tel qu'on les abandonne généralement comme inutiles; les notaires et les scribes en conservent seuls le souvenir et en perpétuent la pratique. Au treizième siècle, dans les pays de droit écrit, après la renaissance des études juridiques, on voit apparaître de nouveau, à l'occasion des testaments, des seings manuels, tracés non-seulement par des personnes illettrées, mais encore par des clercs, des médecins, des magistrats, etc. Deux raisons expliquent la présence de ces seings: 1o la cause à laquelle ils doivent leur origine, l'ignorance

des souscripteurs; 2o le sens donné au mot signum par les siècles de barbarie littéraire. Du treizième au seizième siècle, les motifs des seings sont variés à l'infini: on rencontre tantôt des croix, des monogrammes, des maximes, des initiales, des noms; tantôt des ornements, des attributs, des armoiries, des objets faisant allusion au nom du signataire, des représentations d'animaux, d'édifices, etc.-Dès le commencement du treizième siècle néanmoins, on constate une tendance de plus en plus marquée à faire pénétrer le nom dans le motif des seings. Vers le milieu de ce siècle, quelques notaires imaginent un seing très-simple formé des lettres de leur nom écrit en caractères cursifs et accompagné de quelques traits de plume, qu'ils appellent seing de nom ou petit seing, par opposition à leur seing ordinaire; ce petit seing, introduit dans la chancellerie de Philippe le Bel, est bientôt adopté par tous les notaires et un bon nombre de fonctionnaires. A l'imitation sans doute de ce qui se pratiquait dans la chancellerie, le roi Jean signa de son nom des lettres missives; Charles V, son successeur, signa aussi de la même manière des lettres et des actes royaux; le seing par le nom, c'est-à-dire notre signature, devint dès lors de mode et resta facultative, comme tout caprice de la mode, jusqu'au milieu du seizième siècle, époque où les ordonnances la rendirent obligatoire. »

Une suite de seings accompagne cet intéressant travail; les uns sont empruntés aux ouvrages spéciaux des bénédictins, de Kopp, de M. N. de Vailly, à un article de M.Ed. Fleury; les autres sont dessinés d'après les originaux conservés auxArchives et à la Bibliothèque impériale. Plusieurs planches contiennent la collection, aussi complète que possible, des croix, monogrammes et signatures proprement dites des souverains français.

213. - Deuxième mémoire sur l'importance, pour l'histoire intime des communes de France, des actes notariés antérieurs à 1790, et sur la nécessité et les moyens d'assurer leur conservation et leur publicité; par M. Gustave SaintJoanny, avocat, archiviste-bibliothécaire honoraire de la ville de Thiers. In-4°, 18 p. Thiers, Cuissac.

214. Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine; par M. Henri Lepage, président de cette société. In-4°, xxvII-217 p. Paris, impr. impériale.

215. - Documents inédits concernant la compagnie de Jésus, publiés par le P. Auguste Carayon, de la même compagnie. T. I. In-8°, x1-148 p. Poitiers, Oudin.

216.

Essais historiques sur la ville de Saint-Jean de Losne; par P. Dhetel. 1re partie. In-8°, 99 pages et 2 plans. Dijon, impr. Rabutot.

217. Histoire de cinq villes et de trois cents villages,

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