De la démocratie sociale en France: le pain, le sang, le droit

Front Cover
L'Harmattan, 2000 - France - 239 pages
L'exception française, en matière sociale, est une évidence. Violence des manifestations ouvrières, puissance pendant de longues années d'un communisme politique et syndical, arrivée fracassante de la Gauche au pouvoir en 1981, dynamisme d'un patronat militant et organisé, dénationalisations massives à forte signification politique. La France reste, en ce début du XXIe siècle, une nation où le combat social est d'actualité. Simultanément, la France est le pays où la Protection sociale est fondée sur un prélèvement universel salarial à la Source, et gère les grandes périodes, de la vie des individus. Pendant plus d'un demi-siècle, patronat et syndicats ont administré en commun les systèmes dits paritaires : assurance-maladie, assurance-chômage, éducation professionnelle et régimes complémentaires de retraite. Il existe désormais une démocratie sociale française. Pourquoi la Bourse monte-t-elle au lendemain de Waterloo ? Pourquoi Vichy eût-il tant d'aspects sociaux ? Pourquoi Mai 68 ? Pourquoi les derniers royalistes firent-ils voter Mitterrand ? Et faut-il avoir peur que le patronat quitte les systèmes paritaires comme il a menacé de le faire en l'an 2000 ? De la démocratie sociale en France explore, comme cela n'a jamais été fait, les tréfonds de la lutte des classes française, en montrant ses aspects psychologiques, et ses liens inquiétants avec des défaites nationales et la collaboration. Il décrit aussi l'origine de la démocratie sociale, dans l'idéalisme de la Belle Epoque, de la guerre de 1914-1918 et de la Libération. Au-delà de l'analyse historique, le message politique du livre est clair : la France ne peut assumer son destin national que quand elle trouve les voies de son union sociale.

Other editions - View all

Bibliographic information