Quelques réflexions sur les lois sociales

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Firmin-Didot et cie, 1886 - Social psychology - 281 pages

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Popular passages

Page 166 - ... ya telles positions malheureuses où l'on ne peut conserver sa liberté qu'aux dépens de celle d'autrui, et où le citoyen ne peut être parfaitement libre que l'esclave ne soit extrêmement esclave. Telle était la position de Sparte. Pour vous, peuples modernes, vous n'avez point d'esclaves, mais Vous l'êtes ; vous paye* leur liberté de la Vôtre.
Page 166 - Il ya telles positions malheureuses où l'on ne peut conserver sa liberté qu'aux dépens de celle d'autrui , et où le citoyen ne peut être parfaitement libre que l'esclave ne soit extrêmement esclave. Telle était la position de Sparte. Pour vous, peuples modernes, vous n'avez point d'esclaves, mais vous l'êtes; vous payez leur liberté de la vôtre. Vous avez beau vanter cette préférence , j'y trouve plus de lâcheté que d'humanité.
Page 257 - C'est la récompense historique de tous les hommes qui, dans des circonstances plus grandes qu'eux-mêmes, ont eu le bonheur, et quelquefois le malheur de rendre les plus immenses services à la société et à leur pays ! Il manque quelque chose à la satisfaction de leur conscience, il manque quelque chose à leur mémoire, tant que le sceau de la calomnie, de l'ingratitude et de l'injustice n'est pas posé sur les humbles services qu'ils ont rendus....
Page 258 - ... donnant pour garde tout un peuple armé. Il n'ya plus de faction possible dans une république où il n'ya plus de division entre les citoyens politiques et les citoyens non politiques, entre les citoyens armés et les citoyens désarmés ; tout le monde a son droit, tout le monde a son arme. Dans un pareil état, l'insurrection n'est plus le droit extrême à l'oppression, elle serait un crime.
Page 202 - Nous pouvons tenir pour certain que, lorsque la population n'est arrêtée par aucun obstacle, elle va doublant tous les 25 ans, et croit de période en période selon une progression géométrique.
Page 251 - ... factieux et les traîtres sont dans les bras les uns des autres ; toutes les distinctions sont confondues , et l'on voit s'embrassant MM. Pastoret et Condorcet , qui la veille s'étaient réciproquement maltraités dans les feuilles publiques. Il n'ya plus de côté droit ni de côté gauche , et tous les députés sont indistinctement assis les uns auprès des autres. Dumas est auprès de Bazire, Jaucourt auprès de Merlin , et Ramond auprès de Chabot.
Page 256 - Je termine par un mot consolant pour la Pologne. On disait autrefois que la victoire n'était que du côté des gros bataillons ; cela était vrai sous les gouvernements brutaux de la force...
Page 211 - Les classes les plus à plaindre de la société, disait-il, ne parviennent à s'affranchir de leur douloureux état qu'à force d'activité, de raison, de prudence, de prudence surtout dans l'union conjugale, et en mettant un soin extrême à éviter de rendre leur mariage plus prolifique que leur industrie.
Page 194 - ... seulement pour les voir, et leurs paroles, à peine tombées de leurs lèvres sont portées, par les journaux, aux quatre coins de la France. Ce sont bien là, des hommes influents. Dans le jardin, sous leurs fenêtres, d'obscures mères de famille, de pauvres bonnes d'enfants, en ravaudant des bas, adressent aussi des discours aux bambins qui autour d'elles jouent à la balle. L'histoire n'en a cure, et cependant, avec toute la révérence due à nos hommes d'État, ces femmes, par leur vulgaire...
Page 257 - ... jours, mais qui ne meurt jamais! La République lui fera appel , sachez-le bien ; mais elle lui fera appel sans rompre, nous l'espérons, la paix du continent, la paix des peuples ! Oui, Citoyens, nous avons plus d'un moyen pour arriver à la reconstitution d'une nationalité polonaise. La monarchie de Louis XV a perdu par une lâcheté la Pologne; la Republique la sauvera ! Réponse à la proposition faite par MM.

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