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décrivant Stuttgard, Copenhague et Florence, passer sous silence les bibliotheques particulières des rois de Wurtemberg et de Danemark, et celles du grand-duc de Toscane? mais à l'égard des collections appartenant à de simples particuliers, que de difficultés à vaincre pour les connaître toutes! Les mutations qui s'opèrent tous les jours, les ventes, les décès, l'impossibilité où l'on est de tout savoir, de tout connaître dans les grandes villes et dans les pays éloignés, ne laissent au géographe, le plus zélé et le plus soigneux, aucun espoir d'arriver à une exactitude rigoureuse. En attendant qu'il dresse la liste de ces collections, quelques-unes ont déjà changé de maître, ou sont devenues publiques, tandis que d'autres ont cessé d'exister, et que des ventes ont dispersé les pièces dont elles se composaient.

Nous avions tracé une esquisse de ce travail, en profitant, pour l'Italie, des

savantes recherches de M. Charles Didier et de M. Orioli; pour la Belgique, des notes de M. Vandermaelen, et pour l'Orient, des documens communiqués par M. de Rienzi; mais les raisons que nous venons de donner et les réclamations qui nous ont été adressées de différens côtés, nous ayant démontré l'imperfection incurable d'un pareil tableau, nous n'en conserverons ici que quelques linéamens.

Nous citions pour la FRANCE, à PARIS d'abord: les cabinets d'antiquités de MM. de Blacas, comte Portalis, baron Roger, Durand; les collections de tableaux de MM. Artaud, maréchal Soult, comte de Sommariva; les collections d'histoire naturelle de MM. Delessert, Adrien de Jussieu, Bory-St-Vincent, duc de Rivoli, général Dejean, Gillet de Laumont, Cordier, etc., etc. Les bibliothèques de MM. Walckenaer, marquis de Fortia d'Urban, Monmerqué, A. A. Renouard, etc., etc.

Dans les départemens nous remarquions à LILLE la collection de médailles de M. Gentil Muiron; à VALENCIENNES celle de M. Lebarbier;

FONTAINE-SUR-MARNE, METZ, NEVERS, TOURS, POITIERS, celles de MM. Phulpin, Marchand, Claudin, Jueffrain, Lafontenelle; à LYON, MARSEILLE et ARLES, les cabinets d'antiquités de MM. Commarmont, Saint-Pons et Sautel, etc., etc.

L'ALLEMAGNE nous offrait à FRANCFORT plusieurs bibliothèques et collections de tableaux; à MAYENCE, la collection d'antiquiles romaines de M. Vith; à MUNICH, la galerie de tableaux et la bibliothèque du duc de Leuchtenberg; à NUREMBERG, celui de M. Fembo, et la belle galerie de tableaux de M. Campe; à

BAIREUTH, la collection de pétrification de M. le comte de Munster; à PYRMONT, le cabinet de lection de minéraux de M. Sturm, et celle d'insectes de M. Wintem; à GOTHA, la collection de pétrifications de M. Schlotheim; à VIENNE, les bibliothèques des princes de Metternich, Lichtenstein et Esterhazy, du comte de Schönborn, la bibliothèque orientale du baron de Hammer; les galeries de tableaux des princes Esterhazy el Lichtenstein, et du comte Czerconseiller aulique de Welzel, les herbiers du ning; les médaillers du baron de Bretfeld et du baronJacquin, de MM. Endlicher et Zahlbruckner, etc., etc. A PRAGUE, les bibliothèques du prince Auguste de Lobkowicz, du prince Kinsky, des comtes de Clam-Martinitz et de Klethèque du comte de Choteck; à RAUDnitz en besberg; à NEUHOF, près de Prague, la biblioBohème, la bibliothèque du prince Ferdinand de Lobkowicz; à REICHENAU (idem) la bibliothèque et la galerie de tableaux du comte de Kolowrat, ministre d'état et des conférences; à KRUMAU (idem), la bibliothèque du prince de Schwarzenberg; à NIKOLSBURG, en Moravie, la bibliola galerie de M. Solly, le cabinet minéralogithèque du prince de Dietrichstein; à BERLIN,

coquilles de M. Meneke; à HAMBOURG, la col

que de M, Bergmann et l'herbier de M. Kunth, renfermant toutes les richesses rapportées d'Amérique par MM. Humboldt et Bompland; à COBLENTZ, les collections variées de M. le comte Renesse-Breitbach; à TREVES et à SAARBRÜCMM. Quednov et Backing; à NEUWIED, le caKEN, les collections d'antiquités romaines de binet d'histoire naturelle du prince Maximilien-Alexandre; à COLOGNE, les collections d'histoire naturelle de MM. Heis, Sehlmeyer, Klocker et Meinerzhagen; à AIX-LA-CHAPELLE,

les belles collections de tableaux de MM. Bellendorf et Lorsenne, et de la famille Schweling, etc.

Nous recommandions en ITALIE: à VENISE la bibliothèque et le cabinet d'antiquités de M. Giustiniani; la collection minéralogique du professeur Innocente; à TRIESTE la bibliothèque du chevalier de Rosselli et le médailler de M. Fontana; à BRESCIA, le médailler et la collection de pierres dures du comte Mazzucchelli; à VERONE, la bibliothèque du comte Giuliari; à PADOUE, la collection minéralogique de M. Dario, la bibliothèque et les collections de beaux arts du comte Alexandre Papasara; à MILAN, les bibliothèques de MM. Reina, Trivulzio, etc., etc.; et la collection minéralogique de MM. Cristofori, la collection d'armes et d'armures de M. Uboldo, la galerie de tableaux du chevalier Oggioni; à GENES, les galeries de tableaux des palais Pasqua et Brignole, jet la collection de gravures de M. le marquis Di-Negro; à PARME, la collection minéralogique de M. le comte Linati; à FLORENCE, les mé dailles du prince Poniatowski, les galeries Mozzi et Corsini, les manuscrits de M. le marquis de Tempi, la collection ornithologique de M. Charles Bonaparte, etc.

A ROME, parmi une multitude d'autres, les ga

leries Borghese, Doria, Fesch, Sciarra-Colonna, Barberini, les bibliothèques Corsini, Chigi, etc., etc.; à BOLOGNE, les galeries de MM. Zambeccari, Marescalchi, etc., et l'herbier de M. Bertolini; à Sasso-Ferrato, les tableaux du couvent de Santa-Chiara, signalés par M. Didier; à NAPLES, la bibliothèque du prince Tarsia, les collections de M. San-Angelo, et les médailliers de MM. Catalani, Jorio et Poli; à VASTO, le musée du baron Genua renfermant neuf mille médailles; à PALERME, le jardin botanique de l'Olivuzza; à CatanNE, les musées Gioeni et Biscari. En BELGIQUE, nous signalereas: à BRUXELLES, l'établissement géographi que de M. Vandermaelen et le cabinet d'entomologie de M. Robyns; à ANVERS, les cabinets de tableaux de MM. Van-Lancken et SteeneCruys; à ENGHIEN, le jardin du duc d'Aremberg; à GAND, la bibliothèque de M. Van-Hulthem, et les tableaux de M. Schamp; à LouFAIS, l'établissement pomologique, et le ca

binet de chimie de M. Van Mons, etc., etc. Dans les autres pays de l'Europe nous remarquions à LONDRES, outre les collections indiquées dans la topographie de cette ville, les collections de coquilles de MM. Sowerby, frères, les riches bibliothèques de M. Heber, du duc de Devonshire, etc., et le musée mexicain de M. Beulloch; à STOCKHOLM, les livres rares de M. Brinckmann, et la belle bibliothèque de M. le comte de Suchtelen, et le cabinet minéralogique de Berzelius; à ST-Pétersbourg, le cabinet national russe de M. Paul de Svignine, etc., etc.

Dans les INDES enfin, nous nommions à CALCUTTA, les bibliothèques orientales de M. Wilson, de M. Leicester, du brahman Rammahen Roě; à BOMBAY, celle de MM. Elphinstone et West; à COLOMBO, la collection japonaise de M. Lyard; et à SINGHAPOUR, la bibliothèque et la collection de M. Millon.

§ III. Ouvrages imprimés.

Si les connaissances historiques, en général, disait Malte-Brun dans son inimitable précis, et celles du géographe en particulier sont tirées de tant de sources différentes et plus ou moins authentiques, n'est-il pas indispensable d'indiquer celles que l'on a consultées? N'est-il pas de la bonne foi de mettre les savans à mème de juger si l'on s'est appuyé sur des autorités suffisantes? N'estil pas de la justice littéraire de faire connaltre à nos lecteurs les noms, souvent ignorés, de ceux qui nous ont servi de maitres et de guides? » Depuis longtemps nous avions senti toute la justesse de cette pensée de notre célèbre ami, et dès le début même de notre carrière, dans notre Prospetto politico-geografico dello stato attuale del Globo, nous avons toujours indiqué les sources auxquelles nous avons puisé les faits admis dans cet ouvrage. De même nous allons d'abord signaler au lecteur les ouvrages imprimés dont nous nous sommes environné pour rédiger ce traité de géographie. Ils appartiennent à trois classes différentes ce sont des ouvrages généraux, des ouvrages spéciaux et des ouvrages périodiques.

A l'égard des premiers, nous ferons observer que l'Erdkunde im Verhaellniss zur Natur und zur Geschichte des Menschen du célèbre M. Ritter, le Vollstaendiges Handbuch der neues ten Erdbeschreibung rédigé par une société de savans géographes, et le Pré

cis de la géographie de Malte-Brun, sont les seuls ouvrages de ce genre que nous ayons cru pouvoir consulter avec profit. Nous avons trouvé dans presque tous les autres tant d'erreurs grossières, tant d'impardonnables inexactitudes, que le seul moyen d'y échapper a été pour nous de n'en tenir compte en aucune manière, quel que fût le titre pompeux sous lequel ils se présentaient au public. Ce sont justement ces compilations qui, plus que toute autre cause, ont contribué à perpétuer les erreurs et à faire rétrograder la science, dont les bornes avaient été portées en avant par quelques géographes zélés et consciencieux et par quelques voyageurs aussi savans qu'intrépides. Les erreurs que nous avons signalées dans plusieurs endroits de cet ouvrage, et d'autres, bien plus nombreuses, que nous pourrions révéler au public, si nous le croyions nécessaire, sanctionnent ce jugement, quelque sévère qu'il puisse paraître. Nous indiquerons, tout-à-l'heure, les principaux ouvrages spéciaux où nous avons puisé, en même temps que nous parlerons des documens inédits qui nous ont été confiés et des personnages distingués qui ont bien voulu nous prêter assistance dans cette tâche difficile. Quant aux ouvrages périodiques, si nous voulions citer tous ceux auxquels nous avons eu recours, il faudrait placer ici une liste de toutes les revues estimées et de tous les bons journaux de la France, de l'Angleterre, de l'Allemagne et de l'Italie.

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PRINCIPES GÉNÉRAUX.

Dans l'exposition de tous les faits divers que contiennent ces chapitres, nous n'avons pas eu la prétention ridicule de tout savoir et de tout faire par nous-même. Nous avons compulsé les meilleurs ouvrages généraux qui pouvaient faciliter notre travail, et nous avons eu recours à l'obligeance et à l'amitié des savans distingués qui, déjà, nous avaient aidé dans d'autres travaux, surtout dans la rédaction des principes généraux de la géographie élémentaire de Malte-Brun. Notre guide principal, pour tout ce qui concerne le judaïsme et le christianisme, a été l'ouvrage de M. Schoell; mais nous en avons rempli les lacunes, et nous y avons rectifié quelques inexactitudes, en nous aidant des renseignemens que nous derons à feu l'abbé Grégoire, ancien évé

que de Blois; un orientaliste distingué, M. Reinaud, s'est chargé de la rédaction de l'article islamisme et de ses branches. M. Klaproth a bien voulu refaire notre article sur le Bouddhisme, afin de mettre cette partie au niveau des connaissances actuelles. M. Eugène Burnouf a eu la complaisance de revoir tout ce que nous avons dit sur la religion de Brahma. La reconnaissance nous impose le devoir de nommer aussi MM. Abel Rémusat et Saint-Martin, comme nous ayant aidé de leurs conseils dans la partie relative aux croyances de l'Orient, qui entraient dans la sphère de leurs études spéciales. Tout le reste du chapitre a été puisé aux meilleures sources et aux plus récentes publications.

EUROPE.

donné la description de cette monarchie avec tous les détails qu'exigeait notre but spécial et la

place éminente que la France occupe parmi les puissances appelées à fixer les destinées de l'huont été nos guides principaux, savoir: 1° l'excellente statistique de la France, qu'un savant laborieux reproduit tous les ans avec d'importantes améliorations, sous le titre modeste d'Almanach du Commerce. Que d'autres dérobent sans scru

manité; dans ce travail difficile deux ouvrages

Plus resserrée que toutes les autres parties du monde, mais entièrement connue, divisée en un petit nombre d'états, et déjà comprise presque toute dans le domaine de la statistique, l'Europe n'offre au géographe que peu de difficultés, à l'exception de celles qui accompagnent les détails topographiques. Il ne nous reste qu'à indiquer les sources principales auxquelles nous avons puisé, pour rédiger la pule à M. Bottin le fruit de ses longues veilles description des différens états.

FRANCE. Sans tomber dans l'erreur trop commune qui consiste à ne voir que la France en Eu rope, et que l'Europe dans le monde, nous avons

sans jamais le citer; c'est un devoir et un plaisir pour nous de signaler ici les nombreux emprunts que nous avons fails à son livre. Cet obligeant écrivain a eu la complaisance de revoir toutes les épreuves relatives à la France, et nous a fourni,

lui-même, l'article sur l'industrie de ce royaume; r l'itinéraire descriptif de la France, par feu M. Vaysse de Villiers, inspecteur des postes, en retraite, autre travail recommandable et appuyé sur des autorités certaines.

La description de Paris a été pour nous le sujet de longues et pénibles recherches. La grande importance de cette capitale nous en faisait une néressité. La statistique du département de la Seine, par M. Villot, nous a fourni une foule de faits curieux sur lesquels nous avons basé nos comparaisons. M. Benoiston de Châteauneuf nous a fourni quelques notes sur les finances de la France.

Nos liaisons avec plusieurs hommes privés ou employés de l'état qui ont parcouru la France dans plusieurs directions, nous ont été très utiles, non-seulement parce que nous leur devons une foule de notions topographiques, mais aussi parce qu'ils ont fait disparaitre plusieurs erreurs de nos descriptions, en revoyant nos épreuves, erreurs que nous avions trouvées dans des ouvrages spéciaux publiés récemment et proclamés comme les meilleurs. Nous nous bornerons à nommer: M. Sueur Merlin, employé à l'administration générale des douanes; M. Blanc-Lalésie, autre employé dans l'administration des finances, à Lonsle-Saunier, à qui nous devons aussi l'important article sur les canaux de l'Archipel britannique. Nous nommerons encore nos deux amis : le doc teur Villermé, qui, par ses recherches sur le mouvement de la population, les fécondations, la mortalité, a ajouté une nouvelle branche à la statistique; el M. Guerry, avocat, avec lequel nous avons publié le tableau de l'instruction comparée aux crimes. Nous citerons, en outre, M. Thomas, économiste et statisticien éclairé, qui nous a fourni des renseignemens précieux sur toutes les colonies françaises et sur l'ile de Madagascar ; M. Val. Parisot, auteur de la Biographie mythologique. Nous avons emprunté à nos propres tableaux statistiques tous les faits qui nous ont servi de base pour comparer les ressources de la France et de ses villes principales avec les ressources des autres états et des villes les plus considérables du monde.

CONFÉDÉRATION SUISSE. La Statistique de Picot, l'Abrégé de géographie de la Suisse de Jerold Meyer, le Manuel des voyageurs en Suisse, par Ebel, et surtout l'excellente Description de la Suisse, par Lutz, ainsi que la Statislique de cette contrée, par M. Franscini, sont les ouvrages principaux que nous avons consultés pour la description de cette partie de l'Europe.

CONFÉDÉRATION GERMANIQUE. Les savans ouvrages de Hoffman, Cramer, Hassel, Crome, Stein, Cannabich, Reichard, Zedlitz ont été nos guides pour la description des états secondaires et du troisième ordre, ainsi que pour tout ce qui concerne les généralités de ce grand corps politique; quant à ce qui concerne son organisation actuelle, nous avons cru ne pouvoir mieux faire que de nous en rapporter aux actes du congrès de Vienne. La reconnaissance nous ordonne de signaler ici deux de nos meilleurs amis, qui ont bien voulu, non seulement nous aider de leurs con

seils dans la rédaction de cette partie de notre ouvrage, mais même en revoir les épreuves; nous voulons parler de M. Meerheimb et de M. le docteur Donndorf: le premier savant diplomate, conseiller de légation du roi de Wurtemberg à Paris, ancien officier attaché à l'état-major de l'armée prussienne; le second connu en Allemagne par des articles publiés dans les principaux écrits périodiques. Nous devons quelques précieux renseignemens sur les villes Anséatiques à M. de Lindenberg, consul général d'Autriche à Lisbonne, et à M. Pedro Gabe de Massarellos, consul portugais à Hambourg.

L'EMPIRE D'AUTRICHE a été traité par nous avec tous les détails qu'exigeait son importance. Pour ce travail difficile nous avons puisé dans une foule d'ouvrages; nous citerons au moins ceux de Liechtenstern, Hietzinger, Demian, Hassel, Pezzl, Ponfikl, Schwartner, Csaplovics, Marienburg et Thielen. Nous devons la connaissance de plusieurs faits importans à deux Hongrois très instruits, MM. Tessedik et Fekete, précepteurs des fils de M. le comte d'Apony. M. Fekete a eu mème l'obligeance de revoir toutes les épreuves de la description de cette monarchie D'autres fails isolés nous ont été communiqués par plusieurs de nos compatriotes qui ont beaucoup voyagé, et par quelques administrateurs habiles. Parmi ces derniers, nous nous bornerons à citer M. Torriceni, statisticien distingué, ancien préfet, aujourd'hui délégat à Milan, M. le baron Mulazzani, savant économiste, conseiller du gouvernement à Venise; M. Arrigoni, littérateur distingué, employé par le même gouvernement comme secrétaire. Nous avons aussi puisé quelques faits dans l'ouvrage que M. Quadri, autre secrétaire du gouvernement de Venise, a publié sur les Provinces vénitiennes.

MONARCHIE PRUSSIENNE. Les importantės publications d'un savant administrateur, M. le conseiller Hoffmann, et les ouvrages de MM. Stein, Demian et Zedlitz ont été nos sources principales pour la description de cette contrée. Nous avons déjà nommé MM. de Meerheimb et Donndorf, qui ont bien voulu nous aider de leurs conseils.

MONARCHIE HOLLANDAISE et ROYAUME DE BELGIQUE, réunis auparavant sous le nom de MONARCHIE NÉERLANDAISE. Pendant l'impression de la première édition de notre ouvrage, la révolution de Bruxelles, en séparant la Belgique de la Hollande, a mis fin à la monarchie Néerlandaise. Les provinces méridionales et les provinces septentrionales de cette monarchie forment aujourd'hui les deux ROYAUMES DES PAYS-BAS ET DE BELGIQUE. Les limites assignées par les grandes puissances à ces deux états, n'ont point encore été acceptées par les deux parties; en attendant on peut regarder presque tout le pays des anciennes provinces méridionales, comme formant le nouveau Royaume de BelgiquUE. Nous avons donné le titre de MONARCHIE HOLLANDAISE aux pays qui forment le royaume actuel des Pays-Bas, à cause de l'étendue et de l'importance de ses possessions hors de l'Europe; en effet, ce titre embrasse toutes les provinces septentrionales, quelques

fractions des provinces méridionales et toutes les possessions de la ci-devant Monarchie Néerlandaise.

Nous nous sommes servi de la description de cette contrée, rédigée par M. Cannabich dans le Vollständiges Handbuch der neuesten Erdbeschreibung,et nous avons consulté la Géographie historique, physique et statistique du royaume des Pays-Bas, publiée à Bruxelles, par M. Cloet. Nos liaisons d'estime et d'amitié avec M. Quetelet, qui est en même temps astroDome et statisticien, nous ont valu l'avantage de faire revoir notre manuscrit par ce savant, lors de son court séjour à Paris en 1830. Quant à ce qui regarde la partie statistique, nous l'avons tirée de l'Essai historique, géographique et statistique sur le royaume des Pays-Bas, que • nous avons publié à Paris, en 1830, avec notre ami M. de la Roquette. Nous ajouterons que M. de Fabricius, chargé d'affaires du duché de Nassau, a eu la bonté de nous fournir plusieurs notes importantes et de résoudre quelques difficultés. L'ITALIE, si intéressante par ses souvenirs his toriques, par ses antiquités, par les magnifiques monumens qui décorent ses villes nombreuses, par sa population, qui est un vingt-et-unième de celle de l'Europe, et par ses productions aussi précieuses que variées; l'Italie, malgré le nombre prodigieux de livres écrits sous tous les titres pour la faire connaitre, n'en est pas moins une des parties du monde civilisé dont la géographie et la statistique offrent le plus de lacunes. On connaît, à la vérité, jusque dans les moindres détails, tout ce qui concerne les antiquités, les monumens, les musées, les mœurs et les usages des parties situées sur la route tracée aux touristes par les itinéraires; on connait assez bien la géographie proprement dite de ces mêmes lieux; mais à part un petit nombre d'exceptions, on peut dire que la géographie descriptive de tout le reste et la statistique de presque toute cette contrée est encore à faire aussi n'aurons-nous aucun ouvrage général à citer. Quant aux ouvrages spéciaux, nous ne citerons que l'Itinerario delle Due-Sicilie de M. Quattromani, les Statistiques de la Sardaigne de MM. Mimaut et de la Marmora, les Almanachs des différens états et les éditions de notre Compendio di geographia, faites en plusieurs villes, avec des additions qui ont amélioré la description des pays où elles ont été publiées. Nous ne passerons pas non plus sous silence l'Itinéraire de l'empire Français et de P'Italie, par feu M. Vaysse de Villiers, ouvrage que nous regardons comme un modèle dans ce genre. Mais si les livres nous ont manqué, nous avons été plus heureux pour les documens verbaux ou écrits; nous pouvons nommer parmi les personnes qui ont bien voulu nous aider dans ce travail, M. le cardinal Zurla, que ses commentaires sur la mappemonde de Fra-Mauro et sur les voyages de Marco-Polo et des frères Zeni, ont placé justement parmi les savans dont les travaux ont le plus éclairé la géographie du moyen age. Ce prélat a bien voulu nous envoyer des observations importantes sur la partie de notre Compendio di geographia, qui traite de l'Etat

du Pape. M. le commandant Berlinghieri, ministre de Toscane à Paris, a bien voulu revoir notre description de son pays natal, tâche à laquelle s'est encore associé son secrétaire de légation, M. le chevalier Peruzzi, possesseur d'une précieuse collection de documens statistiques sur cette partie de l'Italie. C'est à M. Frullani, employé au ministère de l'intérieur à Florence, que nous devons le tablean exact des divisions administratives de ce grand-duché. M. le marquis Cesare Alfieri di Sostegno a bien voulu nous fournir un tableau précieux de la population des états du roi de Sardaigne, comparée à différentes époques. Enfin, M. Louis Cibrario a été assez obligeant pour corriger la partie de notre Compendio di geographia, relative à la Sardaigne, et y faire d'importantes additions. D'un autre côté nous devons aussi nommer parmi les personnes qui nous ont fourni des renseignemens sur l'Italie: M. le chevalier Gussoni, botaniste distingué; feu Joseph Umili, auteur d'une des meilleures géographies élémentaires, publiées en Italie; feu le comte Carli, fils du célèbre économiste; M. Libri, professeur de mathématiques; M. Molini, conservateur de la bibliothèque particulière du grand-duc de Toscane; M. le docteur Salemi, aujourd'hui employé comme chirurgien-major à l'hôpital de Palerme; M. le comte Pierre Revedin; M. Navarro, avocat à Naples; M. le chevalier Caraffa; M. de Rienzi, professeur de langue et de littérature italiennes à Paris; enfin, M. Cassella, de Naples, auteur d'un bon Atlas élémentaire.

Durant l'impression de notre première édition trois ouvrages remarquables ont été publiés: Les voyages historiques et littéraires en Italie, par M. Valery; les Etudes statistiques sur Rome et la partie occidentale des états romains, par le comte de Tournon, et l'Atlante del granducato di Toscana, par M. Zuccagni Orlandini. Le premier ouvrage se fait remarquer par l'impartialité et l'érudition avec lesquelles M. Valery juge l'Italie sous le double rapport des arts et de l'état social. Le second a rempli une grande lacune de la géographie et de la statistique. Le dernier est sans contredit la meilleure description que l'on ait publiée de cette intéressante partie de la péninsule. Ces trois ouvrages ont été mis à profit pour l'édition actuelle. Les renseignemens que M. Mussi, de Parme, nous a donnés sur cette ville et sur les autres lieux les plus remarquables du duché y ont également trouvé place. Un jeune savant de Genève, M. Charles Didier, a exploré et pendant plusieurs années la Sicile et les contrées les plus ignorées et les plus montagneuses de la péninsule. Sans toutefois négliger les monumens d'art et d'antiquités, il s'est particulièrement appliqué à l'étude des hommes et de la civilisation italienne. Ce point de vue tout nouveau l'isole de ses devanciers. Nous avons profité des faits importans recueillis par ce courageux voyageur dans ses longues et périlleuses excursions, ainsi que des documens importans que M. Litta Biumi a su encadrer avec un talent vraiment remarquable dans sa grande carte d'Italie. Nous avons puisé encore

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