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pel d'Aland, et les îles Dago et Osel comprises dans l'empire Russe.

ILES ET ARCHIPELS DANS L'OCÉAN ARCTIQUE GLACIAL ET SES DÉPENDANCES. Dans cette série nous citerons d'abord le groupe de Lofodden- Mageroe dans l'archipel Norwegien, où se trouvent l'ile Ostvaage, point central de la riche pêche qu'on fait sur les côtes de la Norwège; Hindoen, qui est la plus grande de toutes; Senjen; et Mageroe, renommée à cause du cap Nord qui s'y trouve. L'ile Kalgouef, peu éloignée de l'entrée de la mer Blanche; le grand groupe de la Nouvelle-Zemble, où se trouvent les deux grandes iles qu'on a cru pendant long-temps ne former qu'une seule terre, et celle de Vaigats, qui fait un des côtés du détroit de ce nom; les géographes regardent ce groupe comme une dépendance géographique du gouvernement russe d'Arkhangelsk; viennent ensuite l'ile Baren (des Ours) ou Cherry, au nord du Finmark, et l'archipel de Spitzberg, que l'on range ordinairement parmi les îles de l'Amérique, mais que le reculement considérable vers l'ouest, que l'exploration de M. Scoresby, le jeune, vient de faire subir à la côte orientale du Groenland, nous a engagé à classer parmi les iles de l'Europe. Les Russes regardent cet archipel comme une dépendance de leur empire; mais les navigateurs Anglais, Danois, Hambourgeois, Norwégiens et autres n'en visitent pas moins ces parages, à cause du grand nombre de baleines, d'ours blancs, de narwals et autres grands mammifères qui les fréquentent. L'archipel de Spitzberg se compose de trois grandes îles et de plusieurs autres beaucoup moindres. Celle qu'on nomme Terre du Nord-Est (NordÖstland) est la plus boréale; près de la côte septentrionale de cette ile se trouve le groupe des Sept-Iles ou des Sept-Sœurs, qui méritent d'être remarquées, parce que ce sont les terres connues les plus boréales du globe. Le Spitzberg proprement dit, ou la Nouvelle-Frieslande des nouvelles cartes, est la terre la plus grande de cet archipel; c'est sur sa côte occidentale qu'une société de négocians d'Arkhangelsk entretient depuis long-temps à Smeerenberg un petit poste de chasseurs, qu'elle fait relever tous les ans. Ce faible établissement temporaire peut être regardé comme le lieu habité le plus boréal de tout le globe. L'ile Edges, dite aussi île du Sud-Est,

est la troisième des grandes terres de cet archipel; à l'ouest de la Nouvelle-Frieslande se trouve l'île Charles.

MONTAGNES. Les montagnes de l'Europe peuvent être rangées dans les treize systèmes suivans: neuf continentaux et cinq insulaires. Sept des premiers sont entièrement compris dans ses limites, savoir : Gallo-Francique, l'Alpique, le Slavol'Hespérique, le Hellénique, le Slave, l'Hercinio-Carpathien et le Scandinavique; les deux autres systèmes continentaux appartiennent en commun à l'Europe et à l'Asie, dont ils tracent les confins; ces deux systèmes sont l'Ouralique et le Caucasique. Nos lecteurs en trouveront la description dans la géographie physique de l'Asie. Les quatre systèmes insulaires sont: le Sardo-Corse dans la Méditerranée; le Britannique et l'Açorien dans l'OcéanAtlantique, et le Boréal dans l'Océan Glacial Arctique.

SYSTÈME HESPÉRIQUE, ainsi nommé, parce qu'il embrasse toutes les montagnes et tous les plateaux de l'ancienne Hespérie, qui correspond aux royaumes actuels d'Espagne et de Portugal, et France situées au sud de la Garonne et du canal auquel appartiennent toutes les montagnes de la du Midi. Nous y distinguerons avec M. Bruguière les trois groupes suivans subdivisés en plusieurs chaînes:

Groupe Méridional, qui comprend les montagnes situées au midi du Tage et à l'ouest de la chaine Celtibérienne. Il est subdivisé en trois de Sierra Nevada, Sierra de Loxa; elle traverse chaînes : la Pœni-Bétique, connue sous les noms le royaume de Grenade, se prolonge jusqu'à Gibraltar et offre la plus haute montagne de tout le système. La Chaine Marianique, connue sous le nom de Sierra d'Alcaraz, dans la Manche; Sierra de Segura, entre l'intendance de Murcie et de Jaen; Sierra-Morena, entre les intendances racena et Sierra Albaleyra, dans celle de Séville, de la Manche, de Jaen et de Cordoue; Sierra d'Aoù, à travers la Guadiana, elle se réunit à la Sierra de Calderon et à celle de Monchique dans le royaume d'Algarve. La chaine Oreto-Herminienne, nommée vulgairement Sierra de Tolede, de Guadalupe, de Saint-Mames; elle s'étend entre le Tage et la Guadiana et parcourt les intenl'Alem-Tejo en Portugal. dances de Tolède et de Badajoz en Espagne et

Groupe central, qui se compose des montagnes situées entre le Duero et le Tage, et de celles qui s'étendent du nord-ouest au sud-est, depuis la source de l'Ebre jusqu'au cap de Palos. Il forpeto-Vettonique, qui s'étend à la droite du Tage me les deux chaînes suivantes : la chaine Cardepuis sa source jusqu'à son embouchure, sous les

noms de Somo Sierra et Sierra de Guadarama

entre la Vieille-Castille et la Nouvelle; Sierra de Gredos, Sierra de Francia, Sierra de Gala entre les intendances de Salamanque et de Badajoz; Sierra d'Estrella, dans le Beira, et Sierra de Cintra, dans l'Estramadure portugaise. La chaine Celtibérienne, qui s'étend du nord-ouest au sud-est depuis la source de l'Ebre jusqu'au cap de Palos, sous les noms de Sierra d'Occa, dans l'intendance de Burgos, de Sierra de Moncayo, dans celles de Soria et d'Aragon; Sierra de Molina et d'Albaracin, dans cette dernière et dans celle de Cuenca, et sous d'autres noms dans les provinces de Valence, de Murcie et de Carthagène. On pourrait regarder les montagnes des îles Baléares comme des dépendances géographiques de la chaine de ce groupe qui finit au cap Saint-Martin, dans le royaume de Valence.

Groupe Septentrional ou des PyréRées, formé d'une grande chaine principale, qui s'étend depuis le cap Creuz sur la Méditerranée jusqu'au cap Finistère sur l'Océan. On a proposé dernierement d'appeler Pyrénées Gallibé

riques la partie orientale de la chaîne qui sépare
la France de l'Espagne; Pyrénées Canta-
briques, la partie qui s'étend depuis l'extrémite
occidentale des Pyrénées Gallibériques jusqu'aux
sources de l'Ebre; Pyrénées Asturiques,
entre les montagnes Cantabriques et les sources
de la Navia; Pyrénées Gallaïques, depuis
la Navia jusqu'au cap Finistère dans la Galice.
Notre cadre ne nous permet pas d'indiquer ici
toutes les chaines secondaires qui se détachent
au sud de la chaîne principale. Nous ajouterons
seulement que de la Sierra Peñamarella part un
chainon qui s'étend dans la Galice, dans le Tras-
os-Montes et le Minho, et y forme la jonction en-
tre ce groupe et la chaine Carpeto-Vettonique du
groupe central. Vers les sources de l'Ebre il y a un
nœud qui forme un autre anneau de jonction en-
tre ce groupe et le groupe central. Un troisième
chainon descend du revers méridional des Pyré-
nées Gallibériques et va former les nombreux
petits groupes et les petits plateaux de la Cata-
logne.

TABLEAU DES POINTS CULMINANS DU SYSTÈME HESPÉRIQUE.
CHAINE POENT-BETIQUE OU SIERRA
NEVADA.

CHAINE MARIANIQUE..

CHAINE ORETO-HERMINIENNE, ou
SIERRA DE TOLÈDE, etc.
CHAINE CARPETO-VETTONIQUE.

CHAINE CELTIBERIENNE.

PYRENÉES GALLIBÉRIQUES ・ ・ ・ ・ ・

Le Cerro de Mulhacen.
Le Pic de Veleta.

La Sierra Sagra.

Le Cumbre d'Aracena.
La Foya.

La Sierra de Guadalupe
La Sierra de Portalegre.
La Sierra de Gredos.

La Peñalara.

La Sierra d'Estrella.

Toises.

1823

1780

928

860

638

800

333

1650

1286

1077

300

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Le Monte Cintra.

PYRÉNÉES CANTABRIQUES
PYRENEES ASTURIQUES.

PYRÉNÉES GALLAÏQUES.
Chainon secondaire de
la Sierra Peñama-
relia...

(BAINON DES ÎLES BALEARES.

Le Peña de Peñaranda.

La Sierra de Peñamarella.

Le Peña Trevinca.

Le Gaviara.

La Sierra de Montezinho.

Le Puig de Torcella, dans Majorque.
Le Monte Toro, dans Minorque.

SYSTÈME GALLO-FRANCIQUE. Nous proposous cette dénomination pour comprendre sous un nom collectif toutes les montagnes de la France qui s'étendent au nord de la Garonne et du canal du Midi, à l'ouest du Rhône (au-dessous de Lyon), de la Saône (au-dessous de Châlons), du Doubs (au-dessous des environs de Montbéliard) et du Rhin (au-dessous de Bale). Ce système nous paraît ne pas offrir de chaîne principale continue, mais une série de petits plateaux surmontés par des montagnes et souvent par de simples collines. La chaine qui semble affecter le plus une direction constante du sud-sud-ouest au nord-nord-est pourrait etre appelée Cévéno-Vosgienne; dans la partie que l'on nomme Cévennes elle

1230?

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prend, selon M. Bruguière, les dénominations de Montagnes Noires, dans les départemens de l'Aude et de l'Hérault; de Montagnes de l'Epinouse, entre les départemens du Tarn, de l'Aveyron et de l'Hérault; de Garrigues, dans l'Aveyron et le Gard; du Gévaudan ou Cévennes proprement dites, dans la Lozère; du Vivarais, dans l'Ardèche; du Lyonnais, dans le Rhône; du Charolais et Maconnais, dans Saône-et-Loire. Les hauteurs de la Côte-d'Or, dans le département de ce nom, le plateau de Langres, dans la Haute-Marne, et les monts Faucilles dans les Vosges, forment la jonction des hauteurs septentrionales appartenant aux Cévennes avec la chaine des Vosges. Celle-ci sépare l'Alsace de la

Lorraine et s'étend dans le cercle bavarois du Rhin. Plusieurs contreforts et quelquefois même des chaines se détachent du revers occidental de la série de hauteurs que nous avons regardée comme la principale. A cet égard, nous ferons observer que la direction constante de la chaîne CévénoVosgienne, sa longueur, et plusieurs autres motifs qu'il serait trop long d'exposer, nous ont engagé à la regarder comme chaîne principale, quoique les montagnes de l'Auvergne et celles du Forez offrent les sommets les plus élevés de tout le systeme. Nous nous bornerons à indiquer les principaux. Dans le département de la Lozère, les montagnes de la Margeride s'en détachent dans la direction nord-nord-ouest, et vont se réunir aux montagnes de l'Auvergne qui s'étendent dans les départemens du Cantal et du Puy-de-Dôme. C'est à l'ouest du massif qui forme les Monts-d'Or dans ces mêmes montagnes, que se détachent vers l'ouest des hauteurs, qui s'étendent dans les départemens de la Corrèze, de la Creuse, de la Haute-Vienne, de la Charente et des Deux-Sèvres.

Au sud du Puy, les montagnes du Vivarais envoient une autre chaîne qui, sous le nom de montagnes du Forez, traverse le département de la Haute-Loire et ceux du Puy-de-Dôme et de la Loire.

dénominations, s'étend dans les départemens de la Meuse, des Ardennes et de la Moselle, en France; dans le grand-duché de Luxembourg et les provinces de Namur et du Hainaut en Belgique, et dans la partie occidentale de la monarchie Prussienne. On pourrait désigner sous le nom d'Ardennes toutes les hauteurs de cette partie du système qui s'étend en France et en Belgique. L'Hundsruck dans les gouvernemens prussiens de Coblentz et de Trèves; l'Eifel dans ceux de Coblentz, d'Aix-la-Chapelle et de Trèves, et le Hohe - Veen dans celui d'Aix-laChapelle, sont les autres hauteurs que nous cite

rons.

La chaine,en grande partie granitique,qui s'étend dans les départemens d'Eure-et-Loir, de l'Orne, de la Manche, d'llle-et-Vilaine, des Côtes-du-Nord, du Morbihan et du Finistère, n'est, à proprement parler, qu'une série de collines que l'usage et les géographes décorent des noms de monts d'Arree, de monts Menez et de montagnes Noires, et qu'à tort on regarde comme une branche des Cévennes, quoiqu'elle en soit séparée par de vastes plaines. D'accord avec un naturaliste célèbre, nous n'hésitons pas à la nommer chaine Armorique, et tout en signalant son indépendance du système Gallo-Francique, par les motifs que nous venons d'exposer, nous proposons de la regarder comme une dépendance géographique de ce même système.

De l'extrémité orientale du plateau de Langres
part une série de hauteurs qui, sous différentes
TABLEAU DES POINTS CULMINANS DU SYSTÈME GALLO-FRANCIQUE.

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Toises.

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MONTAGNES DE LA MARGERIDE
MONTAGNES DE L'AUVERGNE.

MONTAGNES DU FOREZ.
CHAINE ARMORIQUE

Le Mont Afrique, point culminant du plateau de Langres.
Les Fourches, point le plus élevé des monts Faucilles.
Le Mont Boissier.

Le Puy de Sancy (dans les Monts-Dores).

Le Plomb de Cantal.

Le Puy de Dôme.
La Pierre-sur-Haute
Le point culminant.

SYSTÈME ALPIQUE ou DES ALPES proprement dites. Ce système auquel, il y a quelques années, Mes géographes rattachaient toutes les montagnes de l'Europe, et auquel plusieurs géographes réunissent encore toutes celles dont nous avons formé les systèmes Gallo-Francique, Hercynio-Carpathien et Slavo-Hellénique,ne comprend, selon nous, que les montagnes situées à l'est du Rhône et du Doubs, à la droite du Danube et à l'ouest de l'Unna, affluent de la Sava. En combinant autant que possible les divisions et les dénominations généralement reçues avec les faits recueillis par les voyageurs et par les nombreux auteurs qui ont écrit sur les Alpes, nous pensons qu'on pourrait décrire ce grand système de la manière suivante: Chaine principale. Elle change plusieurs fois de direction et prend les dénominations sui

vantes: 1o Alpes maritimes, depuis le col de Tende jusqu'au mont Viso; elle va d'abord de l'est à l'ouest, ensuite du sud au nord, laissant à son revers méridional la province de Nice dans le royaume Sarde, et séparant ensuite la Provence de la province sarde de Cuneo; Napoléon, dans ses campagnes, M. Bruguière, dans sa savante orographie de l'Europe, et tous les géographes français, depuis quelques années, font, au contraire, commencer les Alpes Maritimes au Litimbro, torrent qui se jette dans le golfe de Gênes à l'ouest de Savone. Mais comme tous les habitans de la rivière de Ponent appellent Apennins et non Alpes les montagnes comprises entre ce torrent et le col de Tende, nous croyons plus convenable de suivre l'ancienne opinion, d'autant plus que la moindre hauteur et l'identité physiogno

mique de ces montagnes indiquent suffisamment que cette partie de la chaîne appartient réellement ax Apennins et non aux Alpes; 2° Alpes-Coltiennes, depuis le mont Viso jusqu'au mont Cenis, entre la province de Turin d'un côté et le département des Hautes-Alpes et la Savoie de Tautre, Alpes-Grecques, depuis le mont Cenis squ'au col du Bonhomme, entre les provinces de Turin et d'Aoste, à l'est, et la Savoie à l'ouest; Alpes-Pennines, depuis le col du Bonhomme jusqu'au mont Rosa, entre les provinces d'Aoste et de Novarra d'un côté, et la Savoie et le Valais de l'autre; 5° Alpes-Lépontiennes ou Helvéti ques, depuis le mont Rosa jusqu'au mont Bernardin, entre la province de Novarra et le canton de Tessin d'un côté, et les cantons de Valais, Uri et des Grisons de l'autre ; 6o Alpes-Rhétiques, depuis le mont Bernardin jusqu'au DreyHerren-Spitz, entre la Valtelline et le Tyrol méridional d'un côté, et les Grisons et le Tyrol septentrional de l'autre ; 7° Alpes-Noriques, depuis le Drey-Herren-Spitz jusqu'aux environs de Vienne, à travers le Saltzbourg, la Styrie, la Haute et la Basse-Autriche. Le Schneeberg, dans la Basse-Autriche, et le Semering, sur ses confins plus au sud, sont les points culminans de cette partie extrême de la chaine principale. Au nord le Khalenberg, dans la Basse-Autriche, s'étend vers le Danube, en perdant toujours de sa hauteur jusqu'à ce qu'il se confonde avec la plaine de Vienne; au sud, les hauteurs qui, partant de Semering, longent le Raab qui y a pris naissance et entrent dans la Hongrie, où elles s'élèvent entre le Danube et le lac Balaton, pour former le Baconier-Wald, autre extrémité de cette partie du système.

Parmi les nombreuses chaines qui se détachent de cette chaine principale, les suivantes sont les seules qui, par leur importance, méritent d'être indiquées ici.

Des environs du mont Saint-Gothard, dans la partie de la chaîne principale nommée Alpes-Lépontiennes ou Helvétiques, il part trois branches qui, se subdivisant en plusieurs autres, parcourent toute la Suisse. La plus élevée est celle que M. Bruguière appelle septentrionale, par opposition à celle qui fait partie de la chaîne principale, et dont la position respective est méridionale. Cette chaine septentrionale, qu'on appelle aussi Alpes-Bernoises, court vers l'ouest, et sépare le Valais du canton de Berne. On peut regarder comme une prolongation de cette chaîne le Jorat dans le canton de Vaud; il forme la jonction entre la chaine principale et celle du Jura. Le Jura est composé de plusieurs chainons parallèles entre eux et dont le plus oriental, qui est aussi le plus élevé, s'étend depuis le coude que décrit le Rhône à l'embouchure du Guyer, jusqu'au bord du Rhin à l'endroit où il reçoit l'Aar.

Dans le voisinage du Monte-d'Oro, dans la partie de la chaîne principale nommée Alpes-Rhétiques, il se détache une branche qui, séparant les hautes vallées du Rhin et de l'inn, dans les Grisons, traverse le Vorarlberg. Dans cette partie de l'empire d'Autriche, cette chaine, que nous

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nommerons chaine de Vorarlberg, se
subdivise en deux chainons: l'Occidental qui
réunir à la Forêt-Noire, extrémité occidentale du
pénétre dans la Souabe au sud du Danube et va se
systeme Hercynio-Carpathien; POriental, qui
s'étend dans la Bavière méridionale, et sépare la
haute vallée de l'Inn de celle de l'lser; une partie
de ce chainon est nommé Algau.

Au sud du Drey-Herren-Spitz, dans la partie
occidentale de la chaîne principale nommée -
pes-Noriques, il se détache un chainon, qui
court au midi, sépare la vallée du Rienz, affluent
de l'Adige, de celle de la Drave, affluent du Da-
nube, et va se joindre aux Alpes-Carni-
ques. Celles-ci s'étendent, selon M. Bruguière,
depuis la source de la Brenta jusqu'auprès de Vil-
lach, séparant le Tyrol et la Haute-Carinthie des
La chaîne des Alpes-Carniques continue vers le
provinces qui forment le gouvernement de Venise.
sud-est sous la dénomination d'Alpes-Ju-
liennes. Celles-ci se composent, selon M. Bru-
nion est au sud-est de Tarvis, et au milieu desquel-
guière, de deux branches, dont le point de réu-
les coule la Save; la branche septentrionale
sépare les affluens de cette rivière de ceux de la
court la Croatie civile et traverse l'Esclavonie, où
Drave, s'étend dans la Styrie méridionale, par-
elle se perd dans la plaine; la branche méridio-
nale traverse le royaume d'Illyrie, et, se subdi-
visant en plusieurs chainons, va finir d'un côté
dans l'Istrie, de l'autre sur la côte du golfe de
hauteurs qui forment le point de jonction entre le
Carnero, et plus à l'est elle se confond aux petites
système Alpique et le Slavo-Hellénique.

A l'est de Savone, vis-à-vis le commencement des Alpes Maritimes (voyez la chaine principale), commencent les Apennins, longue chaine qui de Savone va jusqu'au détroit de Messine, au-delà duquel elle se relève pour s'étendre dans la Sicile. M. Bruguière propose de nommer cette chaine: Apennin Septentrional, depuis la vallée de Savone jusqu'à celle qui conduit d'Arezzo à Saint-Angelo; elle court de l'ouest à l'est, laissant au nord la province sarde d'Alexandrie, les duchés de Parme et de Modene, et les provinces de Bologne, Ravenne, Forli et Urbin dans l'Etat du pape, et au sud la province sarde de Génes, les duchés de Massa et de Lucques et le grandduché de Toscane. Apennin Central, depuis l'extrémité méridionale de la chaine précédente jusqu'à la vallée de la Pescara; elle court du nordouest au sud-est, à travers l'Etat du pape, s'interpose entre le bassin du Tibre et les fleuves qui se rendent dans l'Adriatique, et sépare ensuite l'Abruzze-Ultérieure Ire de l'Abruzze IIe, dans le royaume de Naples. Apennin Méridional, depuis la vallée de la Pescara jusqu'au cap SparLivento; la branche principale traverse le royaume de Naples, séparant les eaux qui se rendent dans la Méditerranée de celles qui se jettent dans l'Adriatique et la mer lonienne. On peut regarder le mont Vésuve comme une dépendance de cette partie de l'Apennin. Enfin dans la dernière division désignée par Apennin Insulaire ou Sicilien, M. Bruguière comprend la partie qui occupe la Sicile.

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Monte Cavallo ou Monte Corno, dans le Gran-Sasso
d'Italia, entre les deux Abruzzes-Ultérieures
Monte Amaro (sommet de la Majella).
Le Monte Vetora.
Le Mont Etna.
Monte Cuenzó (dans la Calabre).
Pizzo di Case (Madonie).

SYSTÈME SLAVO-HELLÉNIQUE ou des ALPES ORIENTALES. On pourrait faire commencer ce grand massif de montagnes aux terrains élevés qui, dans la Croatie militaire, forment, selon plusieurs géographes, l'union entre la chaîne principale de ce système et les Alpes Juliennes du système Alpique. La chaine que nous regardons comme principale, et que nous proposons d'appeler Septentrionale, pour lui donner une dénomination générale empruntée à sa position par rapport aux autres chaînes qui s'en détachent, part des terrains élevés que nous venons d'indiquer, et prend les noms d'Alpes-Dinariques, en traversant la Croatie militaire et la Dalmatie; de Nissava-Gora et Glubotin entre

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la Bosnie au nord et l'Herzegovine, le Montene(Scardus) et Argentaro ou Egrisoudag (Orbegro et la Haute-Albanie au sud; de Tchardag lus), entre la Servie au nord et la Macédoine au sud; de Doubnitza (Scomius.) et Balkan ou Emineh-Dag (Hemus), entre la Bulgarie et la Romélie, où elle va finir à la mer Noire.

La chaîne principale offre trois nœuds d'où secondaires, malgré la grande élévation qu'atteipartent des chaînes que nous regarderons comme gnent quelques-uns de leurs sommets. Du nœud l'est de cette ville de la Haute-Albanie et préciséoccidental ou de Prisrend, à quelques milles à ment du Tchar-Dagh, se détache la Chatne Méridionale, qu'on pourrait nommer aussi

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