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tha (Mesurata), et Rasat, dans l'état de Tripoli; le cap Burlos, point le plus septentrional du delta du Nil.

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Sur la côte occidentale et sur l'Océan Atlantique on trouve les caps Blanc près de Masagan, Cuntin et Ger, dans l'empire de Maroc; les caps Noun, Bojador et un autre cap Blane près d'Arguin, sur la côte du Sahara; le cap Vert, dans la Sénégambie, aussi remarquable par sa forme que par sa position, étant le point le plus occidental de tout le Continent Africain; les caps Roxo ou Rouge et Verga, dans la même région les caps Monte, Mesurado, Palmas, des Trois-Pointes, Formose, St-Jean ou das Serras et Lopez, dans la Guinée; pointe Palmeirinha, cap Negro et cap Frio, dans le Congo; et cap de Bonne-Espérance, dans l'Afrique-Australe Anglaise.

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La côte méridionale offre, outre le fameux Cap-de-Bonne-Espérance que nous venons de nommer, parce que par sa position il appartient aussi à la côte occidentale, le cap des Aiguilles, remarquable comme le point le plus austral de tout le Continent d'Afrique.

Le long de la côte orientale on trouve sur l'Océan Indien: les caps Corrientes, Bazaruta et Delgado, dans l'AfriquePortugaise; le cap d'Orfui, remarquable par sa forme, et le cap Gardafoui (Guardafui), par sa position, étant le plus oriental de ce continent; tous deux sont situés dans le Pays de Somaulis. Nous nommerons encore sur le golfe d'Aden et près de l'entrée de la mer Rouge, le Ras-Bir, dans l'Abyssinie; sur la mer Rouge, les caps Calmez, dans la Nubie, et le Ras-el-Enf, dans la Troglodytide dépendante de l'Egypte. La grande ile de Madagascar présente dans ses trois extrémités australe, occidentale et boréale, les caps Ste-Marie, St-André et d'Ambre.

PRESQU'ILES. Ce vaste continent a trop peu de coupures pour offrir des presqu'iles proprement dites d'une étendue remarquable. Il n'offre que de petites péninsules qui appartiennent plutôt aux descriptions topographiques. Nous en signalerons cependant quelques-unes des plus remarquables, telles que la péinsule du cap Vert, celle qui se développe à l'est de Tunis et qui termine le cap Bon; et les deux plus petites qui, dans l'Afrique-Australe Anglaise forment

un des côtés de la False-Bay et de la Baie-Saldanha.

FLEUVES. L'hydrographie de l'Afrique est encore très imparfaite, et l'on ne connaît complètement le cours d'aucun de ses plus grands fleuves; on n'a que des conjectures sur les sources du Nil; et le voyage des frères Lander n'a résolu qu'en partie le problème relatif à l'embouchure du. Niger. Voici les fleuves de l'Afrique que l'on peut regarder comme les plus grands; nous nous bornerons à les nommer, ayant tracé leur cours dans les régions auxquelles ils appartiennent. Les grands courans, aboutissant à trois mers différentes et à un grand bassin intérieur, forment les quatre grandes divisions hydrographiques entre lesquelles on pourrait partager l'Afrique.

Fleuves qui se rendent dans la mer Méditerranée. Cette mer ne reçoit qu'un seul des grands fleuves de l'Afrique, mais aussi le plus considérable de tous: c'est le Nil, autrefois Egyptus; il traverse toute la région à laquelle il donne

son nom.

Fleuves qui entrent dans l'Océan-Allantique. Les plus grands sont: le SÉNÉGAL ella GAMBIE dans la Nigritie-Occidentale; le DJOLIBA OU KOUARA (Niger); il traverse une grande partie de la Nigritie-Centrale (Soudan et Guinée); le CovANGO OU ZAIRE (Congo, Barbela), et le COUANZA; ils arrosent la Nigritie-Méridionale (Congo); l'ORANGE, qui parcourt l'Hottentotie dans l'AfriqueAustrale.

Fleuves qui se jettent dans l'Océan-Indien. Les principaux sont le ZANBEZE OU COUAMA, le LOFFIH, le MOTHER, l'OUTANDO et le ZEBI (Zebee), qui paraissent traverser d'immenses espaces dans l'Afrique-Orientale; ils ont leurs embouchures sur les côtes de Mozambique et de Zanguebar

Fleuves qui appartiennent au bassin du lac Tchad. Cette vaste mer intérieure, découverte il y a quelques années dans le Soudan-Oriental, reçoit le YEOU, qui traverse la partie orientale de l'empire des Fellatah, et la partie centrale de l'empire de Bornou; le CHARY, qui arrose une partie de ce dernier empire et d'autres contrées.

CANAUX. Dans des pays aussi peu civilisés que le sont ceux qui appartiennent à cette partie du monde, on ne doit pas s'attendre à trouver beaucoup de canaux. Aussi l'Egypte et l'empire d'Achantie, qui figurent parmi les contrées les plus avancées dans la civilisation sur ce continent, sont-ils les seuls peut-être qui jusqu'à présent offrent des canaux; mais la plupart ne servent qu'à l'arrosage; l'Egypte seule en a qui sont navigables. Parmi le grand nombre de canaux qui

arrosent cette contrée célèbre, nous nommerons les suivans qu'on regarde comme les plus importans le canal de Joseph ou le calideh-Menhi; il a environ 100 milles de long sur une largeur de 50 à 300 pieds; une partie paraît répondre à l'ancien canal Oxyrinchus, que Strabon, en y naviguant, prit pour le Nil même. Le Beny-Ady, qui communique au précédent; le Bahr-el-Wady, que l'on pourrait appeler le canal de l'Ouest; il est creusé dans la pierre calcaire et a 60,000 mètres de long; le canal de Damanhour, long de 40,000 mètres; le canal Bahyreh, qui joint la branche de Rosette au lac Maryout; le canal de Menouf, long de 50,000 mètres; le canal Abu-Meneggy, qui passe par Balbeis et près de Tell-Buisah; il n'a pas moins de 160,000 mètres; enfin le canal de Cléopâtre, rétabli depuis quelques années par le vice-roi actuel, afin de joindre le Nil au vieux port d'Alexandrie; il commence à Foua sur le Nil; MohammedAli y a employé 150,000 Arabes pendant plusieurs mois; 20,000 sont morts pendant les travaux. Ce bel ouvrage a 40 milles de long; mais telle est la nature du terrain et l'insuffisance des moyens mis en usage, que déjà le canal est à moitié rempli de vase, et ne peut servir la navigation que lorsque les eaux du Nil sont élevées. Il a reçu le nom de Mahmoudy, en mémoire du sultan régnant Mahmoud. On doit aussi faire mention du barrage du Nil, ouvrage hydraulique de la plus haute importance; on a déjà commencé les travaux sous la direction de M. Lehon, ingénieur français. LACS. Dans l'état actuel de la géographie on peut dire que cette partie du monde est extraordinairement dépourvue de lacs. Ce n'est que la Nigritie-Centrale (Soudan) qui paraît en avoir plusieurs, parmi lesquels se trouve même le lac Tchad (Schad), découvert depuis peu d'années; c'est le plus grand de tous les lacs connus de l'Afrique, dont il occupe presque le centre. Les les qui s'élèvent au-dessus de sa surface sont le séjour des féroces Biddoumahs, qu'on dit être de terribles pirates. Viennent ensuite le lac Djebou (Dibbie), qui est traversé par le Djoliba; le Loudeah, dans l'état de Tunis, et le Melgig, dans celui d'Alger, quoique assez considérables, n'ont aucun débouché. Le Calounga-Kouffoua (lac

Mort) dit aussi simplement Kouffoua, que M. Douville a découvert dans son exploration de l'intérieur de l'AfriqueEquatoriale, reproduit sur une grande échelle une partie des phénomènes qui caractérisent la mer Morte dans l'AsieOttomane; les montagnes qui l'environnent au nord et au sud exhalent une odeur fétide, qui leur a valu le nom de Moulonda gia iaïba risoumba ou Monts des mauvaises odeurs; il en coule du bitume; les eaux du lac sont recouvertes de cette substance ainsi que de naphte, qui s'élève du fond. Aucun poisson ne vit dans ces eaux, dont le goût est huileux et dont les exhalaisons causent une toux assez forte. Aucun être animé ne vit dans ses environs; la végé– tation même y est presque nulle. Ce lac extraordinaire donne naissance à plusieurs rivières qui coulent à l'ouest et à l'est. La plus considérable vers l'ouest est le Bancora (un des principaux affluens du Couango), qu'on a cru à tort étre le Zaïre. MM. Douville et Eyriès le croient le même que le lac Zambre et le lac Maravi, que, d'après des relations confuses données par les indigènes, les cartographes ont promené sur un grand espace de l'Afrique-Orientale. Nous n'hésitons pas à partager leur opinion, mais nous ne nous prononcerons pas relativement au lac Aquilunda. Des recherches d'un autre genre ne nous laissent pas le loisir qu'il faudrait pour concilier les remarques de M. Douville sur ce lac, avec la description que les Ephémérides géographiques de Weimar en ont donnée, d'après les renseignemens d'une authenticité fort problématique fournis par M. d'Etourville, qui l'aurait visité au commencement de ce siècle. Nous nommerons encore parmi les lacs les plus remarquables de l'Afrique le Dembea ou Tzana, dans le ci-devant empire d'Abyssinie, et le Birket-elKeroun, dans l'Egypte; ils sont les plus grands lacs de la région du Nil; nous rappellerons que le second est le célèbre Maris; on a cru pendant long-temps, sur l'autorité des auteurs anciens, qu'il avait été creusé de main d'hommes; mais M. Jomard a prouvé que ce lac est l'ouvrage de la nature, quoique modifié par les travaux des anciens Egyptiens. Le lac Mariout (l'ancien Maréotis) était un lac d'eau douce, célèbre chez les anciens

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par ses jardins et ses vignobles; aujour d'hui ses eaux sont salées par l'irruption de la mer arrivée en 1801. Quant aux prétendus lacs Edkou, Bourlos et Menzaleh, ce ne sont que des lagunes, qui reproduisent dans le delta du Nil ce que nous avons déjà signalé aux embouchures de la Brenta, de l'Adige et du Pô, en Italie; de l'Oder, du Pregel et de la Vistule, dans la monarchie Prussienne. L'ile de Madagascar offre le lac Antsianake. ILES. Le contour si peu découpé de l'Afrique est cause que cette partie du monde offre moins d'iles que les autres grandes divisions du globe. Nous proposons de les classer d'après les cinq mers où elles sont placées. Nous nommerons les principales, en nous bornant à décrire ici les îles dont on n'a pas fait mention dans les six chapitres entre lesquels nous avons partagé la description de l'Afrique.

ILES DANS LA MER MÉDITERRANÉE. Elles sont toutes très petites ; les principales sont : l'ile Zerbi ou Gerbi, qui est la plus grande et la plus importante de toutes; elle est située dans le golfe de Cabes ainsi que le groupe de Kerkeni; ces îles appartiennent à l'état de Tunis. Viennent ensuite: Pantellaria, qui appartient politiquement à la Sicile, mais qui, sous le rapport géographique, doit être placée en Afrique; Tabarca, que le bey de Tunis a cédée à la France.

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ILES DANS L'OCÉAN-ATLANTIQUE. Cette division en offre plusieurs, dont un certain nombre forme des groupes et même des archipels. Les principales sont le groupe de Madère, et l'archipel du Cap-Vert, dans l'Afrique-Portugaise; l'archipel des Canaries, dans l'Afrique-Espagnole; l'ile Gorée, dans la Sénégambie-Française. Viennent ensuite l'archipel des Bissagos, vis-àvis de l'embouchure du Geba et du Rio-Grande, où demeurent les Bijugas ou Bissagos, renommés par leur férocité et par leur humeur belliqueuse ; ils sont régis par plusieurs chefs indépendans ; on remarque dans cet archipel l'ile Bissao, qui appartient aux Portugais; Boulama, sur laquelle les Français, dans le xviu siècle, projetèrent à différentes reprises de fonder une colonie, et qui plus tard fut le siège d'un petit établissement anglais abandonné en 1793; l'archipel de Los, remarquable par sa population. Plus bas on trouve: l'ile Cherbro, qu'on peut regarder comme la plus grande de toute la Guinée-Occidentale; ses habitans conservent leur indépendance. Les iles d'Anno-Bon, de St-Thomas, du Prince et de Fernan-do-Po; elles forment un groupe dans le plus grand enfoncement du prétendu golfe de Guinée. Ce groupe est partagé entre les Anglais, les Portugais et les indigènes; ces derniers possedent encore Anno-Bon, quoique leur ile, depuis 1778, appartienne de nom à l'Espagne : nous proposons de nommer ces iles, groupe d'Anno-Bon

et de Fernan-do-po. Les iles de l'Ascension, de Sainte-Hélène, appartiennent aux Anglais.

ILES DANS L'OCEAN-AUSTRAL. Ces iles sont toutes très petites, à l'exception de celle de Kerguelen, et désertes, à l'exception de celle de Tristan-d'Acunha. Les principales sont: le groupe de Tristan d'Acunha, qui appartient aux Anglais; nous proposons d'y réunir, à cause du voisinage, l'ile de Diego-Alvarez, qui paraît être la mème que

le Gough; elle a de hautes montagnes d'où descendent de belles cascades; l'tle Bouvet, qui ciennes cartes; les petits groupes du prince correspond au cap de la Circoncision des anEdouard et de Crozet ou Marion; l'ile de Kerguelen, nommée ile de la Désolation par Cook, presque entièrement dénuée de végétation, mais fournie d'excellens ports, que les marins frequentent à cause de la riche pêche de phoques qu'on y fait depuis quelques années. Enfin la Terre d'Enderby (Enderby's land), découverte dernièrement par le capitaine Biscoe, située au sudsud-est de la précédente et d'un aspect aussi désolé qu'elle. C'est à tort que des savans et des géographes se sont empressés de la regarder comme contigue à la Terre de Graham, et ont voulu faire par leur réunion le prétendu Continent Austral. Voyez les îles de l'Amérique.

ILES DANS L'OCÉAN-INDIEN. Cette grande division de l'Afrique maritime offre un vaste assemblage d'iles, que les géographes anglais nomment depuis quelques années archipel Ethiopien, dénomination peu exacte, que nous proposons de remplacer par celle d'archipel de Madagascar. Nous décrirons Madagascar, qui est une des plus grandes iles du monde, et les iles Comores qui appartiennent à cet archipel, dans le chapitre de la Région de l'Afrique-Orientale; toutes les autres, telles que l'ile de France ou Maurice, l'ile de Bourbon ou Mascarenhas, les Seychelles, les Amirantes, etc., etc., seront décrites avec les possessions Anglaises et Françaises. Les iles Quiloa, Monfia, Zanzibar, et Pemba, le long de la côte de Zanguebar et celle de Socotora, presque vis-à-vis du cap Gardafoui, seront décrites dans l'Afrique-Arabe, à cause de leurs rapports politiques avec l'iman de Mascate.

ILES DE LA MER ROUGE, Parmi les îles assez nombreuses mais peu importantes que leur voisinage de la côte africaine oblige les géographes à ranger dans cette partie du monde, nous nommerons l'ile Dahlak, qui est la plus grande de toutes. Au temps des Romains cette ile était la station principale pour le commerce des perles. Sous les Ptolémées et même du temps des califes, les marchands qui l'habitaient étaient renommés par leurs immenses richesses. Depuis long-temps les pêcheries de la mer Rouge sont épuisées ou complètement abandonnées. Dablak n'a plus pour habitans que de pauvres pêcheurs.

MONTAGNES. L'orographie de l'Afrique n'offre encore, à quelques exceptions près, que des doutes et des hypothèses. On ne connait complètement la direction d'aucune des chaines principales de ses

systèmes montueux, et ce n'est que dans les îles, dans la région du Nil, dans quelques localités de la Nigritie et à l'extrémité de l'Afrique-Australe, que l'on en a mesuré quelques pointes. Toutes les autres évaluations ne sont que des mesures approximatives, la plupart affectées des plus grandes incertitudes. L'inspection des belles cartes de cette partie du monde publiées par M. Brué et la comparaison des voyages anciens avec ceux qui ont été faits de nos jours, nous ont prouvé la justesse de ce que Malte-Brun avait dit sur le caractère particulier et sur l'ensemble des montagnes de l'Afrique. Ses chaines sont plus remarquables par leur largeur que par la hauteur, et gé néralement parlant elles n'arrivent à un niveau considérable qu'en s'élevant lentement de terrasse en terrasse. On pourrait presque dire que toute l'Afrique offre deux immenses plateaux que nous proposons de nommer Boréal et Austral, à cause de leur position respective le second, beaucoup moins étendu que le premier, considéré dans sa totalité parait être beaucoup plus élevé. Au milieu de tant d'incertitudes, il nous semble qu'on pourrait, en attendant des faits positifs, classer provisoirement toutes les montagnes connues de ce continent en quatre grands systèmes que nous proposons de nommer système Allantique, système Abyssinien, système Austral et système Nigritien ou Central. Laissant de côté tout ce qui est hypothétique ainsi que les détails trompeurs des anciennes cartes, nous engageons nos lecteurs à nous suivre, ayant sous les yeux la dernière édition de la carte générale de l'Afrique de l'Atlas de M. Brué. Nous regardons comme autant de petits systèmes isolés les montagnes qui s'élèvent au-dessus des les et qui sont des dépendances géographiques du Continent-Africain.

SYSTEME ATLANTIQUE, ainsi nommé du mont Atlas célèbre depuis si long-temps, mais encore très peu connu. Nous rattachons à ce vaste système toutes les hauteurs de la Région du Maghreb, c'est-à-dire les montagnes des Etats Barbaresques, ainsi que les élévations qui sont dispersées dans l'immense Sahara ou Désert. Il paraît que la chaine principale s'étend depuis les environs du cap Noun, sur l'Atlantique, jusqu'à l'est de la Grande-Syrte dans l'état de Tripoli. Dans ce vaste scham, l'empire de Maroc, le ci-devant état d'Alespace, elle traverse le nouvel état de Sydy-He

ger, celui de Tripoli, et la régence de Tunis. C'est dans l'empire de Maroc et proprement à l'est de la ville de Maroc et au sud-est de celle de Fez, que cette chaine offre les plus grandes hauteurs connues de tout le système; elle diminue ensuite d'élévation en avançant à l'est, de manière qu'il paraît que les sommets qui s'élèvent dans le territoire d'Alger sont plus hauts que ceux du territoire de Tunis, et ces derniers moins élevés que ceux qui sont situés dans l'état de Tripoli. Plusieurs chalnes secondaires se détachent en différentes direc

tions de cette chaine principale; nous nommerons entre autres celle qui va finir au détroit de Gibralintermédiaires semblent lier l'une à l'autre les tar dans l'empire de Maroc. Plusieurs montagnes chaines secondaires qui sillonnent les territoires d'Alger et de Tunis; les géographes nomment Petit-Atlas les montagnes secondaires du pays de Sous, par opposition au nom de GrandAtlas, qu'ils donnent aux montagnes élevées de l'empire de Maroc. Dans la partie de la chaine Tripoli, se détachent plusieurs rameaux très bas, principale, nommée monts Gharian, au sud de

qui, sous les noms de monts Maray, mont Haroudjé-Blanc, mont Haroudje- Noir, mont Tibesty, mont Tiggerendoumma et autres moins connus, sillonnent les immenses solitudes du désert de Libye et du Sahara proprement dit. D'après les observations faites sur les lieux par M. Bruguière dans le ci-devant état d'Alger, la grande chaine que plusieurs géographes traçaient au-delà du Petit-Atlas sous le nom de GrandAllas n'existe pas. Les habitans de Medial, que ce savant a questionnés sur ce sujet lui ont tous assuré que l'on allait de cette ville jusqu'au Sahara par un terrain plus ou moins élevé et par des mais aucune rangée de montagnes à traverser. pentes plus ou moins douces, mais sans avoir jaLe col de Teniah, par lequel on se rend d'Alger à Mediah, se trouve donc être dans la chaine principale de cette partie de la Régence.

TABLEAU DES POINTS CULMINANS DU SYSTÈME ATLANTIQUE.

Les plus hauts sommels de l'Atlas dans l'empire de Maroc.
Le Quánascherysch (Waneseris) sur le territoire d'Alger.
Le Jurjura et le Félizia sur le territoire d'Alger.

Le col de Teniah, au sud d'Alger.

Le Zaouan, point culminant de l'Etat de Tunis.

Les points culminans du Gharian dans l'Etat de Tripoli.
Les points culminans des Monts Akhdar dans l'État de Tripol..

SYSTEME ABYSSINIEN. Jusqu'à ce que l'on ait exploré la partie centrale de l'Afrique, où s'élèvent les montagnes, que depuis Ptolémée les

Toises.

2000?

1400??

1200?

494

700?

65077

3007

géographes nomment Monts de la Lune, dénomination équivalente à celle de Djebel-el-Kumr des Arabes, on doit regarder les hautes alpes qui

couronnent le vaste plateau de l'Abyssinie comme le noyau de ce système; c'est ce qui nous a engagé à l'appeler système Abyssinien. Tout ce que l'on sait de moins vague sur la direction de ces montagnes nous parait pouvoir étre réduit à ce qui suit. Une chaîne remarquable par son élévation et son étendue se dirige du sud au nord à travers les royaumes de Schoa, d'Amhara et de Tygré; c'est dans cette chaîne que se trouvent les monts Gechen (Geshen), au sud, et les monts Bereda et Amba-Haï, au nord dans la partie nommée Monts Samen. Cette chaine paralt se prolonger vers le sud-ouest à travers le plateau du Gingiro et du Narea, pour aller se joindre aux célèbres Montagnes de la Lune, auxquelles doivent s'arrêter les conjectures de tout géographe qui ne veut pas substituer ses hypothèses aux réalités. Une autre chaîne paraît se détacher au sudouest de celle qui couronne le lac Dembea; elle franchit le Bahr-el-Azrek, traverse le Bertat, et va se joindre aux monts Dyré et Tegla, au sud du Kordofan et du Dar-Four. Plusieurs hauteurs sillonnent le territoire de ce dernier royaume, et

semblent vouloir former la jonction des montagnes de ce système avec celles du système Atlantique. Une chaîne très haute, se détachant à l'est du Samen, parcourt la partie orientale du royaume actuel de Tygré, et, courant du sud au nord forme le fameux défilé du Taranta; procédant au nord, elle suit presque toute la direction de la côte occidentale du golfe Arabique, et dans la Nubie, elle forme les monts Langay, dont l'élévation doit être assez grande, puisque, selon Burckhardt, elle trace les limites des saisons dans cette partie de l'Afrique. On pourrait regarder comme une branche de la chaîne principale susmentionnée les montagnes qui, avec des interruptions assez considérables, sillonnent les pays occupés par les Bertuma-Gallas, jusqu'à la frontière de celui des Somaulis. Les hauteurs qui longent le bassin du Nil dans la Nubie et dans l'Égypte, et celles encore plus considérables qui longent la côte de la mer Rouge, sont trop peu importantes sous le rapport orographique, pour nous engager à les décrire.

TABLEAU DES POINTS CULMINANS DU SYSTÈME ABYSSINIEN.

L'Amba Gechen.

L'Amba-Hai et le Bereda, dans le Samen, au royaume de Tygré.
La source du Bahr-el-Arzek, dans la province de Gojam . .
Le mont Lamalmon.

L'Amba-Hadji, dans le royaume de Tygré..
Le mont Taranta.

SYSTÈME NIGRITIEN ou CENTRAL. Nous proposons ou l'une ou l'autre de ces dénominations pour désigner le système qui embrasse toutes les montagnes de la Sénégambie, de la Guinée, du Soudan proprement dit de nos cartes et du Congo. Dans ce vaste espace, qui forme la région que nous avons nommée Nigrilie, l'état imparfait de la géographie ne permet encore de désigner aucune chaîne comme principale. Comparant entre elles les meilleures relations des voyageurs et les ouï-dire les moins vagues des indigènes, il nous semble qu'on pourrait y distinguer trois massifs ou nœuds principaux où se trouvent les plus grandes hauteurs, et d'où partent différentes chaines. Ces massifs sont : le SÉNÉGAMBIEN, dont on a extraordinairement exagéré la hauteur; il comprend le plateau du Foula-Djalo, du Kouranko, du Soulimana et du Sangara; il offre les sources des plus grands fleuves de l'AfriqueOccidentale et Centrale, c'est-à-dire du Djoliba, du Sénégal, de la Gambie, du Rio-Grande, de la Rokelle; il s'en détache à l'est la chaîne vulgairement nommée Kong, qui est beaucoup moins élevée qu'on ne l'avait cru jusqu'à présent. Le second massif, qu'on pourrait nommer NIGRITIEN, parce qu'il embrasse les pays arrosés par le Niger ou Djoliba et par ses affluens, s'étend sur la plus grande partie de l'empire des Fellatah, sur le Haoussa, le Yarriba, le Djacoba, l'Adamova, et le Mandara. Les derniers voyages de Denham et de Clapperton et Lander, nous représentent le Haoussa dans l'empire des Fellatah comme couronné de plusieurs chaines de mont.gnes d'une médiocre élévation au-dessus de leurs plaines,

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qui elles-mêmes ne sont qu'un plateau peu élevé. Dans le Zegzeg, il s'en détache une chaine qui, à travers le Gouari, le Zamfra, le Youri et le Yarriba, va se réunir vers le sud-ouest à la chaine Kong ; une autre chaîne, prenant la direction de l'est-sud-est à travers le Kurry-Kurry, le Djacoba et l'Adamova, va joindre les montagnes du Mandara; les pics les plus méridionaux de ces dernières ainsi que ceux qui s'élancent sur le sol de l'Adamova, paraissent être les points culminans connus des montagnes de la partie centrale de ce système. Cette chaîne parait s'étendre à l'est jusqu'au Dar-kulla. Les explorations futures nous diront si un prolongement vers l'est la rattache, comme quelques géographes le supposent, aux montagnes de la Lune, dont nous avons parlé dans le système Abyssinien On prétend qu'une chaîne secondaire se détachant, dans l'Adamova, de la chaîne de Mandara, forme la jonction de celle-ci avec les montagnes et les pics élevés du pays des Calbongos, qui pendant long-temps ont été les monts connus les plus hauts de tout ce système, bien que presque aucune géographie n'en fasse mention. La chaine Kong continue sa direction vers l'est, traverse le royaume de Yarriba, et vient aboutir aux pics sus-mentionnés des Calbongos dits aussi Camerones. Le troisième massif, qu'on pourrait nommer AUSTRAL, à cause de sa position, relativement aux deux autres, ou bien du Coxco, à cause de la contrée où il se trouve, s'avance bien avant sur le grand plateau Austral dans l'Afrique-Intérieure. Mals, d'après les communications que nous devons à M. Douville, il parait que

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