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simple dans son origine, mais considérablement embelli à différentes époques; Lazienki, dans le faubourg Nowyswiat (Nouveau-Monde), château de plaisance du feu roi Stanislas-Auguste, remarquable par la beauté de son architecture, par son jardin et ses belles pièces d'eau; on y voit la statue équestre et en pierre de Jean Sobieski, et une arène; le palais du gouvernement dit de Krasinski, regardé comme le plus bel édifice de la ville; le palais de Saxe, avec un beau jardín qui sert de promenade publique; l'hôtel-de-ville, remarquable par son étendue; lepaluis du lieutenant du roi, l'hôtel du ministère de l'intérieur, ceux des finances, et de la monnaie; le bâtiment de la société royale des Amis des sciences. Parmi les palais appartenant aux particuliers nous citerons aux moins ceux de Zamoisky, de Chodkiewicz, de Pac, d'Ostrowski, de Potocki, de Bielinski, de Czartoryshi, qui rivalisent de beauté. L'arsenal, les casernes, l'hôpital de la ville et le grand hôpital militaire et surtout le nouveau théâtre qu'on vient d'achever, sont aussi des bâtimens remarquables. Parmi les églises on doit mentionner surtout la cathédrale, dédiée à St-Jean; elle tient au Zamek par des corridors; on y voit les monumens élevés à la mémoire de plusieurs hommes célèbres; l'église des Dominicains, remarquable par son étendue, celle de SteCroix, divisée en haute et basse; et les églises des Piaristes, de St-Alexandre, etc.

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les principaux établissemens qui existent encore aujourd'hui sont les deux gymnases, le séminaire central ou école des hautes études ecclésiastiques; i! possède une bibliothèque richement dotée; l'académie militaire d'artillerie et du génie; le gymnase des Piaristes, avec un observatoire et une belle bibliothèque ; le collège des nobles; l'école des arts, l'école forestière; celle des sagesfemmes et des sourds-muets; le conservatoire de musique; la société économique d'agriculture; la société de physique; la société de médecine. Varsovie est la résidence d'un archevêque, qui depuis 1818 prend le titre de primat du royaume. Avant la révolution de 1830, aucune grande ville de l'Europe Orientale ne comptait autant d'écrits périodiques, relativement à sa population, que Varsovie, qui d'ailleurs est le centre de l'industrie, du commerce et de l'activité littéraire de tout le royaume. Les bibliothèques et les imprimeries y sont nombreuses; les bals et les concerts y sont fréquens; deux theatres sont destinés aux représentations en langue nationale; un troisième à celles en langue française. Les allées d'Uiazdow, comparables au Prater de Vienne, doivent être rangées parmi les plus belles promenades de cette métropole. On ne doit pas non plus passer sous silence les bains publics dans les beaux jardins de la résidence de Lazienki déjà mentionnée.

Dans les environs immédiats de Varsovie, on doit mentionner le superbe château de WILLANOW, fondation du grand Sobieski, où ce héros mourut en 1696; ce château appartient aujourd'hui aux Potocki; nous ne savons pas si sa riche bibliothèque et sa magnifique galerie de ta bleaux de toutes les écoles y sont encore en elle embellit la ville dont elle est une dépendance. place; et l'ile KEPA-SASKA, remplie de jardins; Plus loin et dans un rayon de 40 milles on trou ve MODLIN, petite ville, importante par ses belles fortifications qui commandent les deux rives du Boug et de la Vistule; PULTUSK, par son collège, son gymnase et les jardins qui l'environnent; Lowicz, par son école pédagogique, par son beau château et par la principauté à la

U grand nombre d'établissemens scientifiques et littéraires ajoutent à l'importance de la capitale de la Pologne; naguère encore on mettait à la tete de tous l'université, qui quoique ouverte seulement en 1818, avait déjà pris place parmi les principaux établissemens que l'Europe possède en ce genre, par le nombre de chaires, par sa riche bibliothèque, ses belles collections zoologiques et minéralogiques, son superbe jardin botanique, son observatoire, quelle elle donne son nom, qui a appartenu d'ason cabinet de médailles et de curiosités bord aux archevêques de Gnesne, puis de 1807 à et antiquités nationales, son cabinet de 1814 au maréchal Davoust, et qui appartient mainphysique, son laboratoire et ses prépa- tenant à la comtesse de Grudzinska, épouse du rations anatomiques; ce bel établisse-grand-duc Constantin; NIEBOROW, ancien chament et la société royale des Amis des sciences sont supprimés depuis la dernière révolution; on nous assure que

teau des Radziwill, avec de beaux jardins et jardins et la résidence de sa fondatrice, la prinune riche bibliothèque. ARKADYA, célèbre par ses

cesse Hélène Radziwill née Prczdziecka. ToMAS

zow, petite ville, remarquable par sa grande prospérité; fondée en 1822 au milieu des champs et des forêts par le sénateur Ostrowski, elle comptait déjà en 1830 une population de 4000 âmes tout industrielle et laborieuse; la fabrication de draps exportait alors à elle seule, pour 5,000,000 de florins polonais; les autres industries étaient dans un état aussi prospère.

KIELCE, petite ville épiscopale, chef-lieu du palatinat de Krakovic, et entrepôt d'un commerce considérable en blé et en ferronnerie; elle. a un lycée ou école palatinale avec une bibliothèque, un museé, etc.; OLKUSZ, très petite ville, remarquable par les mines d'argent et de plomb exploitées dès le x siècle, regardées comme les plus riches de la Pologne ; on a formé le projet de les mettre de nouveau en exploitation.

Les autres villes les plus remarquables KONSKIE, petite ville du palatinat de Sandomir, du royaume sont :

AUGUSTOWO, petite ville du palatinat auquel elle donne son nom, importante par le grand canal que l'on creuse pour effectuer la jonction de la Vistule avec le Niemen; RACZKI, très petite ville, avec une magnifique église dont la construction est due à la famille des Paç, et importante par le voisinage de la grande terre seigneuriale de Dospuda, appartenant à la même famille. Dans cette magnifique résidence on admire surtout le jardin d'hiver, la salle d'armes, la chapelle, la galerie de tableaux, la bibliothèque, la belle collection de cartes militaires et d'ouvrages stratégiques, et les bains en thermes dont l'architecture, les peintures et les décors sont d'un goût exquis et imités des thermes des Romains. M. le sénateur Louis Paç, qui a fait faire ces belles constructions, y a établi aussi une ferme sur le modèle du grand établissement de M. Coke en Angleterre, dont nous avons parlé à la page 498.

PLOCK, petite ville épiscopale du palatinat de ce nom; elle possède une ancienne société littéraire renouvelée en 1820. KALISZ, chef-lieu du palatinat auquel elle donne son nom; c'est une des plus belles villes du royaume; ses nombreuses fabriques, parmi lesquelles se distinguent celles de draps; son école militaire, son lycée auquel sont annexées une bibliothèque et des collections scientifiques assez importantes; son évêché catholique et sa population lui assignent le deuxième rang parmi les villes du royaume. Une belle chaussée conduit aux jardins d'Opatowek, petite ville à laquelle l'immense manufacture de draps de Fiedler donne une certaine importance. CZENSTOCHOWA, petite ville, dont les fortifications ont été rasées par les Russes en 1813, remarquable par le sanctuaire de la sainte Vierge qui y attire une foule de pélerins, et par sa défense en 1771, par Casimir Pulaski, chef de la confédération de Bar.

importante par ses forges, ses fabriques d'armes blanches et de voitures. LUBLIN, assez grande ville épiscopale, chef-lieu du palatinat de son nom; sa population actuelle n'est que le tiers de celle qu'elle avait à l'époque de sa grande splendeur; quelques beaux édifices, un commerce assez étendu, les écoles palatinales avec des bibliothèques et des collections scientifiques assez considérables, la société des sciences, et celles d'agriculture et de musique, ainsi que sa foire, la rendent encore importante.

RAKOW, très petite ville, jadis remplie de fabriques de toute espèce lorsqu'elle était le refuge d'un grand nombre de sociniens et de savans; cette dernière circonstance lui mérita le surnom d'Athènes Sarmathe; son imprimerie, une des plus actives de cette époque, y donna le jour à plusieurs ouvrages. PULAWY, petite ville, importante par son école normale et surtout par la magnifique résidence des princes Czartoryski, qui employèrent une grande partie de leur immense fortune à rendre leur demeure un des plus beaux sites de l'Europe, dont les beautés ont été chantées dans le poème des Saisons de Delille. Tous les souvenirs les plus précieux de la Pologne guerrière, civique et littéraire y étaient réunis dans le temple de Sibylle, élevé au milieu du parc sur les bords de la Vistule. Outre des jardins magnifiques et des appartemens aussi vastes qu'élégans, on y admirait une bibliothèque qui était la plus riche de la Pologne après celle de l'université de Varsovie; c'était sans contredit la plus grande et la plus précieuse collection d'ouvrages et de documens polonais qui existe. Pendant la dernière guerre, ce beau château a été brûlé et saccagé, et sa précieuse bibliothèque a été la proie des flammes. ZAMOSC, petite ville, bâtie dans le goût italien au milieu de vastes plaines, et très importante par ses belles fortifications.

RÉPUBLIQUE DE KRAKOVIE.

CONFINS, PAYS et FLEUVES. Cette république, formée en 1815 par le congrès de Vienne, d'une petite fraction de l'ancien royaume de Pologne, ne comprend que la ville de Krakovie avec un petit territoire le long de la Vistule. Cet éta est borné au nord et à l'est par le royaun

actuel de Pologne, au sud par la Vistule qui le sépare de la Galicie, grande province de l'empire d'Autriche, et à l'ouest par la Brinica qui forme sa frontière du côté de la Silésie-Prussienne. Voyez à la page 274, pour le cours de la Vistule. ETHNOGRAPHIE. La très grande majorité

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MANIQUE.

RELIGION. Tous les Polonais à l'exception d'une petite fraction qui suit les dogmes du lutheranisme, professent la religion catholique, les autres suivent les rites et les croyances du judaïsme. GOUVERNEMENT. Il est républicain. La puissance législative réside dans une assemblée formée des députés élus dans chaque commune; le pouvoir exécutif est confié à un sénat composé de 12 membres et d'un président; ce dernier qui est le chef de la république, est nommé pour deux ans. Cet état est sous la protection des empires de Russie, d'Autriche et de la monarchie Prussienne, qui l'ont déclaré à jamais neutre, bien que l'Autriche l'occupe militairement aujourd'hui.

TOPOGRAPHIE, KRAKOVIE (Krakow des Polonais et Krakau des Allemands), assez grande ville épiscopale très ancienne, située dans une vallée délicieuse sur les bords de la Vistule, autrefois place forte, ville populeuse et capitale du vaste royaume de Pologne; elle ne l'est aujourd'hui que de la petite république qui porte son nom. Un pont la fait communiquer avec Podgorze, ville autrichienne dans la Galicie. Des rues irrégulières, étroites et mal pavées correspondent mal à la beauté de plusieurs de ses édifices. On doit nommer surtout la cathédrale, regardée comme la plus belle et la plus intéressante de toutes celles de la Pologne ; c'est dans ses scize chapelles latérales que se trouvent les monumens funèbres des rois et des grands hommes de ce royaume, depuis Boleslas-le-Frisé et Kasimir-leJuste jusqu'à Joseph Poniatowski et Thadée Kosciuszko; on doit y poser le mo

nument en marbre de Wladimir Potocki, par le célèbre Thorwaldsen; sa tour renferme une des plus grosses cloches de l'Europe; l'église de Ste-Marie, dont on loue le style gothique, svelte et élégant, et sa tour la plus haute peut-être de toute la Pologne; l'église de St-Stanislas appelée Skalka à Kazimierz, remarquable en ce qu'elle est la plus ancienne de la ville; le château de Krakovie, rebâti avec magnificence par Auguste II, réduit en caserne sous la domination autrichienne et maintenant occupé en partie par la société de bienfaisance; c'est sous ces voûtes que furent gardés jusqu'en 1794 le trésor et les joyaux de la couronne; le magnifique château des évêques, qui, après les embellissemens qu'on y a faits en 1816, est le bâtiment moderne le plus remarquable de Krakovie; l'hôtel-de-ville et l'immense édifice appelé Sukiennicé, ils entourent la grande place, et sont remarquables, surtout le premier, par la beauté de leur architecture. Parmi les établissemens publics on doit citer l'université, une des plus anciennes de l'Europe, et dont la fondation est antérieure à celle des universités de Prague, Vienne, Leipzig, Upsala, Edimbourg, Glasgow, Copenhague et autres; elle possède une bibliothèque assez riche et un jardin botanique remarquable; ensuite le séminaire, le gymnase, l'école normale, la société savante, et la société de musique Krakovie est assez industrieuse et fait un commerce assez étendu; sa population, qui sous Sigismond Ier montait à 80,000 âmes, après une foule de vicissitudes, était descendue au-dessous de 18,000 âmes; aujourd'hui elle dépasse 25,000.

Les lieux les plus importans qu'on trouve dans le petit territoire de la république sont: claratomla ou Mogila, avec un gymnase et près de 2,000 habitans; Krzeszowice, avec des bains minéraux, des mines de fer et environ 3000 habitans.

PENINSULE ORIENTALE.

Nous proposons de réunir sous cette dénomination purement géographique, toutes les contrées que les géographes continuent encore à désigner sous le nom impropre de Turquie d'Europe.

Les Turks, nation d'origine asiatique, sont étrangers à ces pays qu'ils n'ont jamais entièrement soumis à leur domination, et où, depuis seulement quatre siècles environ, ils sont campės plutôt qu'établis,

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leur nombre est de beaucoup inférieur, non-seulement à la totalité de tous les autres habitans, mais il l'est même à celui des peuples compris dans la souche grécolatine. D'ailleurs une assez grande partie de ces pays s'est déjà soustraite tout-àfait à leur domination; une autre encore plus considérable n'est plus que vassale du sultan, et il est défendu aux Turks de s'établir sur son territoire. Tous ces motifs nous ont engagé à réunir ces pays sous une dénomination qui, prise dans la nature mème, n'offre aucun des inconvéniens qu'on peut reprocher aux autres. Nous avons réuni comme une dépendance géographique de cette grande péninsule ouverte (voyez à la page 14) les trois groupes d'i es qui forment la république des lles loniennes, malgré son entière indépendance de l'empire Ottoman et les liens étroits qui l'attachent à la monarchie Anglaise. Nous ne devions pas la joindre à la description de cette dernière comme l'ont fait plusieurs géographes célèbres, et il n'était pas convenable non plus de laisser isolé ce petit état, qui, par sa position, par la langue et la religion de ses habitans, tient si étroitement à la Grèce. Afin d'éviter les répétitions, et pour ménager l'espace, nous réunirons dans quelques articles généraux, comme nous l'avons fait pour l'Italie et d'autres régions, tout ce que la géographie physique et politique de l'empire Ottoman, du nouvel Elat de la Grèce, des principautes vassales de Servie, de Valachie et de Moldavie, et de la république des Iles Ioniennes, offre de plus important.

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude orientale, entre 13° et 27°. Latitude, entre 35° et 48°. Dans ces calculs on a compris les îles regardées comme dépendances du continent Européen.

DIMENSIONS. Plus grande longueur depuis Constantinople jusqu'à l'extrémité nord-ouest de la Croatie Ottomane, 622 milles. Plus grande largeur: depuis le Pruth, à l'est de Jassi, jusqu'à Dragomestre vis-à-vis l'ile de Teaki, 600 milles. CONFINS. All nord, les Confins Militaires de Croatie, de Slavonie, de Hongrie et de Transylvanie, et la Bukovine, contrées comprises dans l'empire d'Autriche, ensuite la Bessarabie appartenant à l'empire Russe. A l'est, la Bessarabie, la mer Noire, le détroit de Constantinople, celui des Dardanelles et l'Archipel.

Au sud, la mer de Marmara, l'Archipel et la Méditerranée. A l'ouest, la mer lonienne, le canal d'Otrante, la mer Adriatique et l'empire d'Autriche, c'est-à-dire le royaume de Dalmatie et les Confins Militaires Croates.

MONTAGNES. On peut ranger toutes les montagnes de cette partie de l'Europe dans deux systèmes principaux le système Hercynio- Carpathien, auquel appartiennent toutes les hauteurs qui s'étendent au-delà du Danube dans la Valachie et la Moldavie ; elles se trouvent presque toutes sur la frontière du côté de l'empire d'Autriche. Le systeme SlavoHellénique ou des Alpes Orientales qui embrasse toutes les autres; le pornt culminant de la chaine principale de ce dernier est le Tchur-dagh, dont on estime l'élévation à 1600 toises; c'est aussi le plus haut sommet de toute cette vaste région. Voyez pour les détails aux pages 88, 89, 90 et 91.

ILES. Les Turks ne font aucune distinction entre les îles qui appartiennent à l'Europe et celles que nos géographes placent en Asie. Pour éviter les répétitions, nous renvoyons aux articles Divisions administratives et Topographie des états compris dans cette division; ici nous nous bornerons à nommer les Iles Ioniennes, dont l'ensemble forme la république de ce nom; l'ile de Candie, qui est la plus grande; celle de Negrepont, qui vient après, et les nombreuses iles qui, en différens groupes, forment ce qu'on appelle l'Archipel.

LACS et LAGUNES. Le plus grand de tous est le Raselm ou Rasseïn dans le pays des Turks Doubroudjis, au sud des embouchures du Danube : ce n'est à proprement parler qu'une vaste lagune. Viennent ensuite les lacs de Scutari ou Zente, d'Ochrida et de Janina dans l'Albanie; ceux de Kadaka, de Yenidje et de Belchik dans la Macédoine; de Tapolias, de Vrachori et Angelo-Castron dans la Grèce Orientale. On pourrait ranger parmi les lagunes, celles de Missolonghi dans la Grèce Occidentale, qui ont fait donner à cette ville l'épithète de PetiteVenise, à cause de leur ressemblance avec les lagunes qui environnent la magnifique capitale de la ci-devant république de Venise.

FLEUVES. A l'exception du Danube et de la Maritza, tous les fleuves de cette

Schyll, qui traverse la Petite-Valachie ou la Valachie-Occidentale, en passant par krajova; o ou Alouta, qui vient de la Transylvanie dans l'empire d'Autriche, traverse la Valachie. arrose Rimnik; c'est à son bassin qu'appartient la riche mine de sel d'Oknamare; l'Ardjs, qui est grossi à la gauche par la Dumbrovitza, qui traverse Bukarest; la Jalonitza, qui passe par Tergovist; le Seret, qui vient de la Gac'est à son bassin qu'appartiennent les riches cipauté de Moldavie, en passant par Bakou; mines de sel exploitées à Okna dans cette principauté; enfin le Pruth, qui vient également de la Galicie, sépare la principauté de Moldavie de la province russe de Bessarabie, et baigne Faltsi ; cet affluent est grossi à la droite par le Baglui, qui passe par Jassi. Voyez aux pages 275 et 527.

région ont un cours peu étendu. Nous nous bornerons donc à tracer le cours des plus grands, en les classant d'après les cinq mers auxquelles ils aboutissent, et en négligeant entièrement les courans très petits, quelle que soit d'ailleurs leur grande célébrité. C'est dans la géographie ancienne comparée à la moderne qu'il faut chercher la description de l'A-licie dans l'empire d'Autriche, traverse la princheron, de l'Inachus, du Céphise qui franchissait les murs du Pirée, de l'autre Céphise qui arrosait la Phocide et la Béotie, et d'une foule de petits courans dont les noms retentissent dans l'antiquité. Cette remarque doit s'étendre aux LACS et MARAIS si remarquables dans la mythologie et l'histoire de ces pays classiques.

La MER NOIRE reçoit :

Le DANUBE, qui est le second fleuve de l'Europe. Il vient de l'empire d'Autriche, et avec la Sava et l'Unna il trace la frontière de l'empire Ottoman et des états qui en sont vassaux, le long des limites des empires d'Autriche et de Russie. Le Danube passe par Belgrade et Semendria dans la principauté de Servie; par Vidin, Nicopoli, Sistow, Roustchouk, Silistrie, Rasova, Hirsova, Matchin, Isachi et Tultcha dans l'empire Ottoman, Turna vis-à-vis de Nicopoli, Ghiurgevo vis-à-vis de Roustchouk, Brahilov dans la principauté de Valachie, et Galatz dans la Moldavie; après avoir formé un vaste delta nommé Bogasi, ce grand fleuve entre par plusieurs branches dans la mer Noire. Par le traité d'Andrinople ce n'est plus la branche nommée SouLINE, regardée comme la principale, qui forme la limite du côté de l'empire Russe, mais celle plus méridionale nommée de ST-GEORGE. Les principaux affluens du Danube à la droite sont : la Sava, qui vient de l'empire d'Autriche, passe par Gradisca ou Bebir et Brod dans l'empire Ottoman, par Schabatz dans la principauté de Servie, où à Belgrade elle entre dans le Danube; la Sava reçoit à la droite l'Unna, qui baigne Bihach, Novi et Dubitza dans la Croatie Ottomane; la Verbas ou Verbitza, qui passe par Jaitze et Banialouka dans la Bosnie; la Bosna, à laquelle appartiennent la Migliatza ou Melaska qui passe par Bosna-Seraï, et un autre courant qui arrose Trawnik; enfin la Drina, qui passe par Foczia en Servie, Visegrad et Zwornik en Bosnie; la Morawa, formée par deux branches principales: l'Occidentale, qui traverse la Servie, passe par Kruchewatz et est grossie par plusieurs courans qui descendent des monts Glubotin; et l'Orientale qui passe par Nova-Berda et reçoit la Nissaca qui vient de la Bulgarie et arrose Nissa; l'Isker, qui passe près de Samakov, si importante par ses mines de fer, et à quelques milles de Sophia ou Triaditza, dans la Bulgarie. Les principaux affluens du Danube à la gauche sont le Syll ou

L'ARCHIPEL reçoit :

La MARITZA, qui est le fleuve le plus considérable; elle prend sa source dans le mont Egrisau. Ce fleuve traverse la Romélie proprement dite, arrose Tatar-Bazardjek, Philippopoli et Andrinople, et se partageant en deux branches vers l'extrémité de son cours, il se rend dans l'Archipel; sa branche orientale débouche dans le petit golfe d'Enos. L'Arda est son principal affluent à la droite; ses principaux affluens à la gauche sont la Tundja, qui baigne Kasanlik et reçoit elle-même un autre courant qui passe par l'importante ville de Selimno; l'Erken é ou Ergené, qui arrose Djesr Erkené.

Le KARASOU OU STROUMA, dit aussi MARMARA; ce fleuve descend du mont Argentaro et traverse la Macédoine Orientale; c'est à son bassin, encore très mal connu des géographes, qu'appartiennent Dupindja, Guistendil et Seres; ce fleuve débouche dans le golfe d'Orphano ou de Contessa, après avoir traversé le lac Kadaka. Pour éviter les répétitions et les méprises nous ferons observer qu'il y a un grand nombre de courans d'eau désignés par le nom de Karasou, composé de deux mots turks qui signifient eau noire, parce que les Turks ont donné cette dénomina tion à toutes les rivières dont le lit est profond ou dont l'eau est trouble, par opposition aux rivières qui n'ont que peu de profondeur ou dont l'eau est limpide; ils appellent ces dernières Aksou, c'est-à-dire eau blanche.

LE VARDAR, descend du Tchardagb, traverse la Macédoine, passe par Uscup, Gradisca et entre dans le golfe de Salonique à quelques milles à l'ouest de cette ville.

L'INDJE-KARASOu, parcourt l'extrémité méridionale de la Macédoine, et remontant au nord, vient presque confondre son petit delta avec celui du Vardar. Le beau lac de Kastoria et la florissante ville de ce nom, ainsi que Kara-Veria, peuvent être regardés comme des dépendances du bassin de ce fleuve.

La SALAMBRIA, qui descend du Pindus ou Mezzovo, traverse et fertilise la magnifique vallée qui forme la plus belle partie de la Thessalie. passe peu loin de Tricala, arrose Larisse, et s'ouvrant un passage entre l'Olympe (Lakha) et l'Ossa, se jette dans le golfe de Salonique

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