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ELBERFELD et Barmen, 18 environ; à KONISBERG, 16; à STETTIN, près de 15; à MAGDEBOURG, un peu moins de 13; à AQUISGRANA, 12; à DANTZICK, moins de 10; à COLOGNE, un peu plus de 8. Nous dirons encore que la ville de VIENNE proprement dite comptait dernièrement 45 habitans par maison, et que PARIS n'en avait que 27 en 1817, à l'époque même où le recensement de cette ville a été fait avec tout le soin imaginable.

III. Le nombre moyen des naissances et celui des décès, dans une ville donnée, multipliés, le 1 par: 20, 21, etc., 30, 31, etc., 40, 41, etc., le 2o par: 26, 27, etc., 36, 37, etc., 46, 47, etc., servent aussi quelquefois à déterminer la population d'une ville. Au moyen de cette méthode on a, dans le siècle passé, déterminé la population d'un grand nombre de contrées en Europe; et les géographes y ont encore recours quand is n'ont pas d'autres données. C'est la plus sûre de toutes les méthodes indirectes; mais en variant le coefficient presque pour chaque ville, il faut prendregarde à certaines circonstances qui pourraient,

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Si on les omettait, devenir la source d'une foule d'erreurs. Voici quelques-unes des anomalies que présente le rapport des naissances et des décès à la population de certaines villes; elles mettront le lecteur en garde contre la confiance absolue qu'il avait jusque-là accordée à cette méthode, et lui démontreront la nécessité de rejeter les rapports généraux de quelque part qu'ils viennent. Il comprendra que cette méthode est sujette à beaucoup d'inconvéniens, et il ne tardera pas à la rejeter; car le nombre des naissances et des décès annuels dans une ville varie tellement qu'il ne pourrait jamais offrir que des résultats bien incertains. Gråces aux travaux de MM. Villermé, Villot, etc., en France; Humboldt, Czoerning, Rau, Bickes, etc., en Allemagne; Gioja, Balbo, Gordini, en Italie et dans quelques autres contrées, et à l'aide des nombreuses recherches que nous avons faites, nous nous proposons de publier une table générale du mouvement de la population des principales villes du monde. En attendant, nous allons donner ici un extrait de cet immense travail.

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LEIPSICK.

LUBECK

LONDRES

LIVERPOOL

RONE.

NAPLES

PALERME
LIVOERNE.
LA HAVANE

Si, au moyen de cette méthode, on ne peut savoir avec exactitude quelle est la population des plus grandes villes, elle sert du moins à démontrer combien sont exagérées les évaluations que nous ont données les écrivains du moyen âge et ceux même duxvin siècle. Les tables des naissances et des décès, dressées depuis l'année 1720 jusqu'à 1730, nous prouvent jusqu'à l'évidence qu'il était impos

1:31. 4 1:40. 8

1:18.

1 31. 1: 24. 1 : 24. 1:25. 1:33. 5

1:30. 4 1:38.3

1:51. 9

1:31. 1

1:24. 1

1: 29. 1:38. 1: 35. 1:33. 2

sible qu'il y eut alors à VIENNE, comme l'a avancé Büsching, une population de près de 500,000 âmes; cette ville ne pouvait, à cette époque, en compter que 120, 00 tout au plus. C'est à l'aide de ces tables et du recensement qui a été fait en 1817 que l'on a pu corriger l'erreur de tous les statisticiens qui pensaient qu'en 1789 la population de PARIS s'élevait à 800,000 habitans. C'est

aussi à l'aide de ces tables et du recensement qui eut lieu en 1813, que l'on s'est convaincu que la population de NAPLES devait être réduite à 326,130 habitans, au lieu de 500,000, comme les voyageurs et les géographes semblaient le croire. C'est encore à l'aide de ces tables et de la moyenne des naissances et des mortalités que M. le baron de Humboldt a démontré la fausseté de l'opinion d'Alzate et de Clavigero, qui, après avoir comparé les registres des paroisses de MEXICO à ceux des villes de l'Europe, soutenaient que Mexico avait dans son sein 200,000 habitans.

Nous avons encore quelques remarques à faire qui ne sont pas sans importance. Si l'on voulait, par exemple, déterminer la population de PÉTERSBOURG par le nombre moyen annuel des naissances et des décès, l'on se tromperait d'un tiers environ, mais le statisticien, qui est familiarisé avec les difficultés que présente la science, cherche d'abord la cause de cette anomalie, et trouve qu'elle provient de ce que les hommes sont, à Saint-Pétersbourg, en plus grand nombre que les femmes: disproportion qui s'explique par l'importance de la garnison, par le grand nombre de serfs et de domestiques attachés aux princes et aux seigneurs de la cour, et enfin par l'affluence des étrangers et des gens de la campagne. Dans les villes qui renferment un grand nombre d'habitans qui ne professent pas la religion de l'état, le statisticien et le géographe doivent en outre tenir compte des habitans qui, à cause de la différence de leurs opinions religieuses, ne sont pas toujours inscrits sur les registres de l'état civil, mais qui cependant doivent être compris dans le recensement de la population. C'est là ce qui arrive à Rome, où les personnes qui professent une autre religion que la religion catholique ne sont jamais inscrites sur les recensemens annuels.

IV. On compte aussi souvent par familles ou par feux. Ainsi, pour connaltre la population totale d'un pays, on multiplie le chiffre qui exprime les familles par les nombres 4, 4 1/2, 5, 6 1/2, et quelquefois même par 6. Cette méthode est trés vicieuse et doit nécessairement fournir des résultats extrêmement divers. C'est ainsi que la population de beaucoup de villes de l'empire ottoman et de presque toutes les villes du Portugal a été déterminée par quelques statisticiens; mais on s'en est peu servi pour indiquer la population des villes de l'Asie, de l'Afrique et de l'Océanie.

V. La capitation ou la taxe personnelle sert aussi quelquefois à déduire le chiffre de la population totale. Mais les personnes imposées ne sont pas partout dans un rapport égal avec la population entière, et doivent fournir des coefficiens divers, selon les lieux, les gouvernemens et les circonstances. C'était là le moyen que l'on employait autrefois pour établir la population des grandes villes et de beaucoup de contrées. Il y a même aujourd'hui des voyageurs qui déterminent de cette manière le nombre d'habitans des villes de l'empire ottoman, qui ne suivent pas la religion de Mahomet et qui sont obligés de payer le kharatch au grand sultan.

VI. La quantité de comestibles consommés annuellement sert aussi quelquefois à dé

terminer le nombre d'habitans d'une ville. Quelques voyageurs se sont servis de ce moyen pour évaluer la population de CONSTANTINOPLE, du CAIRE et de quelques autres villes de l'empire ottoman, de SCHIRAZ en Perse, etc. Dans le siècle dernier, il y eut aussi quelques économistes qui essayérént d'évaluer ainsi la population de PARIS, et ils la portèrent à un million d'habitans, d'après la consommation du blé qui s'élevait à 2,000,000 de setiers. Mais cette méthode a des bases trop incertaines pour qu'elle puisse offrir des résultats satisfaisans.

VII. Enfin, le nombre de personnes en état de porter les armes sert quelquefois à déter-` miner le chiffre de la population totale. Dans ce système, on se base sur ce que ce nombre est presque toujours le quart de celui de la population entière d'un pays. C'est la méthode qu'a employée Kämpfer pour déterminer la population d'OSAKA, où il y a 80,000 hommes en état de porter les armes. Osorio-y-Redin assure que MERIDA dans l'Estramadure espagnole, devait contenir 400,000 ȧmes dans le temps des Romains, puisque alors elle était à mème de mettre 90,000 hommes sous les armes. C'est aussi par ce moyen que les voyageurs déterminent ordinairement la population des nations sauvages.

Que l'on juge maintenant, d'après tout ce que nous venons de dire, combien les écrivains et les voyageurs doivent différer entre eux, lorsqu'ils donnent l'évaluation d'une ville, même quand ils l'ont visitée à la même époque, et combien il est difficile pour le géographe de prendre parti au milieu de tant d'opinions souvent contradictoires: D'après le père Le Comte, par exemple, la population de CANTON s'élevait à 1,500,000 habitans; selon Duhalde elle ne s'élevait pas au-dessus d'un million, et plus tard, d'après des renseignemens plus positifs donnés par les agens de la Compagnie anglaise, elle n'est évaluée qu'à 250,000. Depuis lord Macartney tous les ouvrages de géographie et de statistique les plus estimés. répétaient sur la foi de ce voyageur que la population de PEKIN s'élevait à trois millions d'habitans; un savant jésuite, cependant, avait réduit ce nombre d'un tiers, et lord Amherst prétend aujourd'hui que méme d'après les Chinois, le chiffre de la population de la capitale de leur empire est bien au-dessous de deux millions. Nous savons déjà que M. Klaproth ne la portait pas audessus de 1,300,000 habitans. Cependant, malgré tout cela, M. Timkovski, et presque tous les géographes et les statisticiens, s'obstinent, contre toute vraisemblance, à porter ce nombre à deux millions. Quelle foi peut-on ajouter aux supputations des voyageurs, lorsqu'il existe entre leurs calculs des différences si considérables? Ainsi, tandis que Hoest attribue à peine 70,000 ames à FEZ, 20,000 à MAROC, et 10,000 à MEKINES, M. Jackson porte la population de ces villes à 380,000 habitans pour la première, 270,000 pour la deuxième, et 110,000 pour la troisième. M. Jackson assure qu'un prêtre mahométan lui certifia que la ville de FEZ contenait 137,610 maisons. 121,452 hommes en état de porter les armes, et 800,000 habitans. Mais le général Badia-y-Leblich,

si connu sous le nom de Ali-Bey-el-Abassi, qui a visité cette ville dans la même année, assure que la population de Fez n'est que de 100,000 âmes, en faisant observer toutefois que la dernière peste avait fait périr la moitié des habitans. De quel poids peut être l'opinion d'un géographe et des statisticiens les plus renommés qui attribuent 120,000 habitans à Philippopoli qui n'en a tout au plus que 30,000. Que dire de ceux qui donnent à GALLIPOLI 15,000, 30,000, 40,000 et même 80,000 habitans? Devrons-nous partager l'opinion de kid sur la population de CALCUTTA, et donner à cette ville 400,000 ou 500,000 ȧmes ou bien la porter encere à 750,000 avec la Société des Ecoles, en l'année 1819, ou bien encore l'élever avec M. Russel, premier juge de cette ville, à 1,000,000 d'habitans, en 1819? Cependant d'après un recensement qui a eu lieu en 1822, Calcutta paraîtrait ne contenir que 197,917 habitans, car on n'a pas compris dans cette évaluation les habitans de ses immeses faubourgs. Lors du recensement de 1798, cette ville avait 78,760 maisons; mais comme depuis cette époque la population a plutôt augmenté que diminué, il serait étrange de dire que la population de Calcutta ne s'élève pas à 500,000 àmes. Pour nous, nous pensons, d'après le savant Hamilton, que la population de cette ville peut être portée à 600,000 habitans. Le Gleaning of Science, journal publié à Calcutta, réduit à moins de 200,000 les 632,000 habitans que M. Hamilton attribue à BESARES, en appuyant sa supputation sur le nombre de maisons qui sont dans cette ville.

les calculs exagérés des indigènes, que tant de voyageurs des siècles derniers ont reproduits sans la moindre critique. A l'exemple du judicieux Golovnin, nous ne croyons pas qu'il y ait à YEDO, 280,000 maisons et 10,000,000 d'habitans comme le disent les Japonais. Suivant l'opinion de M. Klaproth, pour ce qui a rapport à la population de PEKIN, nous avons réduit à 1,300,000 habitans les trois et les deux millions que lord Macartney et Timkovski attribuent à cette capitale. Comme M. Hamilton, nous n'attribuons que 250,000 âmes à DELHI, et 60,000 environ à AGRA, au lieu de 1,200,000 et de 800,000 comme le soutenait M. Le goux de Flaix, il y a quelques années. Nous avons rejeté aussi le sentiment du capitaine Lumsden, qui attribuait récemment à AVA une population de 1,000,000 d'habitans, et celui de l'Asiatsky Vestnik, journal russe, qui donne 249,250 habitans à BOUKHARA. Nous arrêterons là l'exposé des motifs qui nous ont conduit à déterminer la population des villes, non comprises dans le domaine de la statistique.

Cependant nous ne terminerons pas ce chapitre sans donner au lecteur une idée des pénibles travaux auxquels nous nous sommes livré dans ces recherches, et des efforts que nous avons dù faire pour nous mettre, autant qu'il était en nous, à l'abri de l'erreur, ou pour nous rapprocher de la vérité. Nous allons en conséquence lui offrir dans la table suivante quelques-unes des opinions les plus tranchées qui partagent les voyageurs et les statisticiens au sujet de la population des villes non comprises dans le domaine de la statistique. Ainsi, le lecteur pourra lui-même faire l'application des raisonnemens que nous venons d'émettre. EMPIRE OTTOMAN EN EUROPE.

Mais si nous avons quelquefois adopté les évaluations que nous ont fournies quelques savans voyageurs, du moins nous avons toujours rejeté

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1

CHAPITRE X.

De la constitution géologique de notre planète, et de la distribution géographique des êtres à la surface de la terre.

La terre, que nous avons vue dépendante du sys-
leme solaire, est soumise dans ses mouvemens
annuels à l'influence plus ou moins directe de la
luguere et de la chaleur émises par le soleil ; il en
résulte pour tous les êtres, qui sont à sa surface
une série d'actions dont les regles précises influent
profondément sur les animaux de classes infé-
neres, tous soumis à la distribution géogra-
phique. Les animaux supérieurs, modifiés par
Femme, sont les seuls qui puissent être en quel
que sorte changés par une autre série de phéno-
es que l'on nomme naturalisation. Chaque
etre a donc été destiné à vivre sous telle ou telle
lade sous tel degré de longitude, et ne trans-
gresse jamais impunément cette loi universelle
de la nature, voulue par l'organisation, les habi-
lades et les appétits qui lui ont été donnés pour
atribut spécial en naissant. Il en résulte que cha
que continent, chaque ile, soumis aux mêmes
nuences atmosphériques, produit les mêmes
elres: de là les divisions généralement admises de
mats ou zones, qui sont au nombre de cinq: la
zone torride, entre les deux tropiques, les deux
zenes tempérées, les deux polaires, arctique et
antarctique. A ces grandes divisions, se ratta-
cient toutes les combinaisons secondaires de la
dispersion des animaux et des végétaux sur l'é-
corce du globe; mais on conçoit que les circon-
scriptions de
de montagnes et par consé
quent de bassins, viennent encore restreindre
Frauence générale et y apporter de nombreuses

mers,

modifications de détail.

quée s'établit sur les rochers, où ses décomposi

tions successives firent naître l'humus. Bientôt aussi apparurent, au sein des mers, les alcyons, les éponges, les polypes, sorte d'ètres ambigus qui furent les premières ébauches de la vie animale.

L'écorce du globe, ou du moins l'épaisseur qu'on en connait, se trouva composée de corps formés de molécules réunies par une force nommée attraction moléculaire, agissant dans un sens inverse de l'attraction planétaire; ces corps nommés minéraux se groupèrent dans des rapports si exacts, que par eux on a pu établir les ages de la terre et l'histoire des révolutions qu'elle a éprouvées. La plupart de ces minéraux furent agrégés et souvent combinés par le feu; d'autres au contraire furent le résultat d'un dépôt lent et successif, d'une cristallisation par évaporation et par l'action des eaux ; c'est de ces deux combinaisons que sont nées les roches composées, dont la juxta-position forme ce que les géologues actuels nomment des terreins.

La surface du globe dut être primitivement unie. La végétation qui la couvrait se composait principalement de plantes moins complètes dans leur organisation, et les animaux, eux-mêmes, par les restes qui nous sont parvenus, appartenaient tous aux classes inférieures. Des chocs, nommés par quelques naturalistes cataclysmes, viarent par leurs perturbations puissantes détruire ces ébauches de la vie, et bouleverser la surface de la terre. Les eaux firent irruption, et couvri

La terre, en sortant du chaos, dut naître de la rent des endroits d'où elles ne se retirèrent que combinaison chimique des élémens atmosphéri- plusieurs siècles après, en laissant des traces irréques, qui se condenserent en un noyau primitif, cusables de leur passage. C'est ainsi que les ossetraction moléculaire. Cette planète dut rester des nommées anté-diluviennes sont venus par dont les parties intégrantes se réunirent par l'at mens fossiles d'animaux éteints depuis ces périoen fusion qui la composaient se refroidirent à la existence. Mais ces débris n'existent point dans temps embrasée. Petit à petit les matières leurs dépouilles nous prouver matériellement leur surface, et la croûte se consolida lentement. La les couches de granit ou de gneiss, qui constimasse prodigieuse des fluides vaporisés dans l'at- tuent les terreins primitifs. On n'en voit de traces sur cette écorce extérieure refroidie, et la croûte multiplient dans les secondaires et deviennent osphere par la chaleur, tendit à se précipiter que dans les terreins dits intermédiaires; ils se desséchée et crevassée du globe ne tarda pas à être très communs dans les terreins tertiaires et dans recouverte d'eaux douces et d'eaux marines, dont ceux de transition. Toutefois, l'ordre et l'arrangela quantité s'accrut progressivement. Une énorme ment de ces débris organisés, gisant sur l'écorce che d'acide carbonique devait alors former les du globe, sont dans des rapports si exacts, qu'on la première trace de vie qui parut sur la terre fut deur des couches dans lesquelles ils se trouvent fluides atmosphériques, et l'on doit supposer que reconnaît aisément, suivant le degré de profonuke vegetation composée de cryptogames, de li- placés, qu'ils ont appartenu à des animaux plus chens, de lepres et de petites fougères. Les eaux mal arrélées dans leurs bassins firent irruption remarque a été aussi étendue aux végétaux fossur ces premières traces d'organisation et les firent disparaitre. La permanence des eaux permit breux, appartiennent d'abord à des plantes vasLautefois à certains germes d'éclore, et c'est ainsi culaires, et ce n'est que plus tard qu'on voit apque les fucacées et des ulves se développèrent paraitre des dicotylédones, qui sont le résultat sur les rivages, et qu'une végétation plus compli

ou moins élevés dans l'échelle des êtres. La mème

siles. Les plus profonds, comme les plus non

d'une combinaison plus perfectionnée. Enfin les

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