contagieuses, d'un autre côté, n'enlèvent spas à l'Europe des milliers de soldats? Lors la guerre qui se termina par le congrès de ane, la fièvre jaune, après avoir désolé les Entrées maritimes de l'Amérique du Sud, n'estpas venue ravager les côtes méridionales de Europe occidentale; et le fléau terrible qui, arti des rives du Gange, a déjà fait le tour du lobe, n'a-t-il pas moissonné des milliers de ictimes dans l'Ancien et le Nouveau-Monde? On doit aussi prendre en considération les époques différentes qui ont servi de base aux écrirains soit pour la supputation des villes comprises dans la sphère de la statistique, soit pour les évauations approximatives de la population des villes, qui ne sont pas encore du domaine de cette science. Il n'est pas difficile au géographe d'indiurria cause du décroissement extraordinaire de la population de BEDNOR, de SERINGAPATAM, d'AGRA, de by et de plusieurs autres villes de l'Inde, d'ls Pen Perse, de SIAM, de UMMERAPOURA dans la pensule en delà du Gange, de BORNOU dans ritie intérieure, de VERSAILLES en France, de, de TREVES, et de MAYENCE en Allege, lorsqu'on tient compte des vicissitudes Fiques qui ont changé l'aspect de ces villes. autre côté, on apprécie assez facilement la se de l'accroissement rapide de la population TRIESTE, de BRODY, de NEUSATZ en Autriche, ODESSA, de BERTITCHEV en Russie, de LONDRES, LIVERPOOL, de MANCHESTER, de BIRMINGHAM, de LEEDS, d'EDIMBOURG, de GLASGOW en Angleterre, de BAHIA, de PERNAMBUCO dans le Brésil, de NEWYak, de PHILADELPHIE, de BALTIMORE, de la MOCVELLE-ORLEANS, de BOSTON, de CINCINNATI dans les Etats-Unis, de LYON, de MARSEille, de Melhausen, du HaVRE, de SAINT-ETIENNE, de TARARE en France, de BARCELONE, de REUS, MATARO en Espagne, de la HAVANE dans l'ile de Cuba, lorsqu'on jette un coup-d'œil sur le développement commercial et industriel qu'ont vis ces différentes villes. On sait que BRIGHTON He doit l'accroissement de sa population qu'à brésidence temporaire que George IV faisait dans cette ville; on sait aussi que les eaux minérales CHELTENHAM sont la cause première de l'accroissement subit de cette ville; que la franchise accordée au port de Singhapour, a changé cette le petite et déserte en une des contrées les plus riches et les plus peuplées du globe; qui ne sait que TEUGAN, en Perse, CALCUTTA, MADRAS, BOMBAY dans Pempire Anglo-Indien, BANKOK, AVA, RIO JANEIRO dans le Brésil, doivent l'accroissement de leur population à la résidence qu'y font les autorités supérieures. L'extension du territoire et la prospérité des Royaumes de BAVIERE et de WURTEMBERG, des Grands-duchés de BADE et de HESSE, expliquent assez l'accroissement de la population de leurs capitales, tandis que les guerres civiles qui déchirent le sein des jeunes républiques de l'Amérique du Sud, l'épuisement des mines, qui antrefois contribuaient tant à la prospérité de ces contrées, sont évidemment la cause de la détresse et du décroissement extraordinaire de la population dans cette partie du globe. Les guerres faites avec cette cruauté qui caracté rise les nations qui sont restées en dehors de la civilisation européenne, souvent aussi les dispositions administratives d'un gouvernement despotique, changent l'existence entière d'une contrée. C'est ainsi que de nos jours les Turcs ont réduit à la solitude la plus affreuse les villes principales de la MORÉE : c'est ainsi que PSARA, CHIO, et CYDONIOS, dans l'Archipel, n'offrent plus qu'un amas de ruines, et que les habitans de ces villes ont péri misérablement ou se sont retirés sur des terres étrangères. Ce fut là aussi le destin de MENIPOURA, capitale du CATCHAR, pendant la dernière guerre entre les Anglo-Indiens et les Birmans. MAWRI, qui d'après Meyendorf, possédait 25,000 habitans, a été réduite depuis la dernière guerre à 500. D'un autre côté les 30,000 habitans que le khan du Schirwan avait rassemblés dans la place forte de FIT-TAGH, ou il faisait sa résidence, ayant été transportés par le général Yermolov à CHAMARHI, cette ville est devenue brusquement la plus populeuse du Caucase. C'est ainsi que le déplacement des nombreux habitans d'AvA, qui, après avoir abandonné leurs foyers, pour suivre leur empereur dans sa nouvelle résidence de UMMERAPOURA, ont repris ensuite, en 1827, le chemin d'Ava, où le monarque leur avait ordonné de se rendre, a considérablement influé sur la population respective de ces villes à ces deux différentes époques. Nous pourrions citer encore quelques exemples de ce genre, si notre cadre nous le permettait. D'après ce que nous venons de dire, il serait donc absurde de regarder la population d'une ville comme toujours stationnaire; il est cependant des auteurs qui veulent encore s'en tenir à leur première opinion, et qui osent reproduire en 1825, en 1828 et en 1832 les populations telles qu'elles sont évaluées sur des recensemens qui datent de quarante ans. Le Sin Otechestva, journal russe, très estimé d'ailleurs, n'accordait en 1824 que 11,122 habitans à la ville d'IRKOUTSK, où l'on comptait déjà en 1784, 1508 maisons et 11,292 habitans. Cependant quelques observateurs avaient remarqué qu'en 1810, il y avait 2500 maisons, et quelques années plus tard près de 30,000 ȧmes. M. Weydemeyer, dans son Atlas historique, statistique, etc., publié à Pétersbourg, en 1828, n'accorde à RIGA que 30,000 àmes, nombre parfaitement identique à celui que Ziablovsky assignait à cette ville en 1808. Nous savons cependant d'après le dernier recensement que la population y est de 41,600 habitans. M. Weydemeyer dit dans le même ouvrage que la population d'ARKHANGEL n'était que de 12,000 àmes, tandis qu'en 1806, d'après Ziablovsky, elle s'élevait à 15,098; le dernier recensement la porte à 19,262. Comment enfin M. Weydemeyer peut-il évaluer, en 1828, la population de KIEV, à 25,000 seulement, alors que le Mercure Russe l'évaluait déjà à 40,000 en 1805 ? Le dernier recensement porte la population de cette ville à 56,020 habitans. Le tableau suivant, dans lequel nous avons consigné le chiffre de la population d'un grand nombre de villes à différentes époques, indiquera combien ces données sont variables et mettra le lecteur en état de comparer lui-même et d'appliquer les principes que nous venons d'exposer. TABLEAU PRESENTANT LA VARIATION QU'Offre le chiffRE DE LA POPULATION DES VILLES LES PLUS IMPORTANTES DE L'EUROPE ET de l'amérique, suivant les diFFÉRENTES ÉPOQUES AUXQUELLES ON L'A OBSERVE. Pour donner au lecteur une idée des différences considérables qui existent dans les supputations des géographes et des statisticiens les plus distingués, qui ont écrit sur les villes comprises dans cette classe vers la même époque, j'ai cru devoir joindre ici un autre tableau que je ferai précéder de quelques considérations. Une des causes de ces grandes variations que nous signalons provient de ce que beaucoup d'auteurs se servent, pour base de leurs calculs, des recensemens qui ont été faits à des époques différentes sans indiquer les dates. Pour peu qu'on réfléchisse sur la différence de la population attribuée à une même cité, et qu'on compare ces chiffres à la table que nous venons de mettre sous les yeux du lecteur, on verra que la plus grande partie des chiffres qui expriment la population des villes qui figurent dans la plupart des ouvrages de géographie et de statistique, est bien anté rieure à la publication de l'ouvrage et quelquefois même à l'époque à laquelle la population générale de l'état ou de la province a été déterminée. Les recherches que nous avons dù faire pour composer nos précédens ouvrages, nous ont amené à tirer cette conséquence; et la table cijointe que nous offrons en sera une preuve irréfragable. En la comparant avec celle qui précède, on pourra juger facilement du peu de soin que la plupart des géographes, des statisticiens et des voyageurs, ont mis à nous donner le chiffre exact de la population des villes. Voici les principaux ouvrages qui nous ont servi pour rédiger cette table le Manuel géographique statistique du docteur Stein, 3o édition, Leipsik, 1817; le Dictionnaire géographique statistique du docteur Hassel, publié à Weimar en 1817; la Géographie de Gaspari, de la même année; la quatrième édition de la Géographie de M. Cannabich, imprimée à Vienne en 1818; le Dictionnaire géographique historique, statistique, de Wolfang Jager, édité à Nuremberg en 1805, et à Landshutt en 1811, par le savant Conrad Mannert; le Dictionnaire géographique, statistique des postes, du docteur Stein, publié à Leipsik en 1818; la Statistique de l'empire d'Autriche, par le baron de Lichtenstern, publiée à Vienne en 3 volumes, de 1817 à 1918, la Géographie de Fabri, publiée aussi à 112,926 1790 137,000? 1803 168,816 1820 AMÉRIQUE ESPAGNOLE. LA HAVANE.... 44,337 1791 96,296 1810 112,023 1827 Vienne en 1805; la Géographie de Walckenaer, imprimée à Paris en 1812; celle de Mentelle et de Malte-Brun, imprimée aussi à Paris en 1803 et 1806; celle de Gaspari, en 1808, de Galletti, revue et augmentée par Reichard, en 1822, et une autre édition du même ouvrage revue et augmentée par le professeur Schnabel en 1831 ; la Géographie de Schacht, publiée en 1831; celles de Volger et de Cannabich, en 1832 ; l'Europe, en 1829, par le baron de Zedlitz; les Statistiques de l'empire d'Autriche, de Bisinger, en 1807; celles du baron de Lichtenstern, en 1817 et 1818, celle du professeur Rhorer, en 1826; le Postreise Handbuch de l'empire d'Autriche, publié en 1827 par M. le chevalier Thielen; le Statistischer Umriss, de Hassel, édité en 1823 et 1824; le Dictionnaire géographique et statislique de l'Espagne et du Portugal, par Miñano; et une foule d'autres ouvrages que j'ai déjà indiqués. Afin de donner au lecteur plus de facilité pour distinguer les différens ouvrages d'un même auteur, nous avons quelquefois placé un astérisque au-dessus de leurs noms ; d'autres fois, nous avons indiqué un des titres du livre même. C'est ainsi que nous avons fait accompagner d'un astérisque les noms de Fabri, de Stein, de Cannabich, et que nous avons ajouté le mot Umriss après le nom de Hassel, afin que l'on ne confondit pas son Statistischer Umriss avec son Dictionnaire géographique; Fabri*, écrit ainsi, indique la Géographie que l'auteur de ce nom publia en 1800; Cannabich*, la Géographie de Cannabich, imprimée en 1832; Stein*, la deuxième édition de la Géographie de Stein, imprimée en 1811; Dict. de Stein indique le Dictionnaire géographique, statistique des postes, de Stein. Obligé d'abréger les titres autant que possible, au lieu d'indiquer tout au long le titre des deux éditions de Galletti, revues et augmentées par MM. Reichard et Schnabel, nous les avons citées sous le nom de ces deux derniers auteurs. L'expression abréviative de Dict. de Darby indique le Darby's universal Gazetteer, publiée à Philadelphie en 1827; et le mot de Calendrier désigne le Calendrier de l'Académie des sciences de Pétersbourg pour l'année 1831. C'est dans ce dernier ouvrage que se trouve l'évaluation de la population de Moscou, qui nous a été commuDIquée par M Poltaratsky. |