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d'arts en murs de soutenement, en ponts et en galeries souterraines. La nature et l'art se disputent l'admiration du voyageur qui les parcourt. Ils doivent être signalés dans la description d'une contrée qui, plus que toute autre, est riche en monumens. La nouvelle route de Calabre, qui, sur une ligne de plus de 250 milles, parcourt toute la partie méridionale du royaume de Naples, le plus souvent sur la crête des plus hautes montagnes et sur des fleuves ou des torrens indomptables et toujours funestes aux digues qu'on leur avait opposées pour les contenir; la reconstruction de l'ancienne voie romaine qui conduit à Brindes (Brindisi), en passant par Fondi, Benevent et Bari; les grandes et belles routes qui depuis peu traversent dans les directions principales toute la Sicile, à laquelle des géographes peu instruits reprochent encore de manquer entièrement de grands chemins; la nouvelle route de Turin à Génes, par un col beaucoup plus bas que celui de la Bochetta; celle qui conduit de Gênes à Nice, et la superbe route que le grandduc de Toscane fait construire entre Livourne et Grossello, ne doivent pas être passées sous silence; ce sont des travaux pour le moins aussi importans que la construction de quelque canal à petites dimensions, que les géographes se plaisent à décrire avec les plus minutieux détails.

dans les maremmes, dit M. Didier, qu'il faut aller pour voir cent charrues attelées à-la-fois de deux, trois, jusqu'à quatre paire de bœufs sauvages labourant de front un champ de deux à trois lieues. Telles se→ mailles, telles moissons. Déchirées par de sipuissans moyens, les terres saturniennes ne sont ni rebelles, ni ingrates, et leur sein fécond ne s'ouvre pas en vain. Quand vient l'heure de la récolte, les montagnards de la Sabine, de Lucques et des Abruzzes, descendent pour la faucher. Ces vastes solitudes sont tout d'un coup peuplées comme par enchantement. C'est là encore une des irrégularités de ces champs illustres, que tout y est brusque, subit, et que l'art des transitions y est pour ainsi dire inconnu. Le matin une jachère immense; le soir un champ cultivé; aujourd'hui un champ blond d'épis; demain encore une jachère aride. Il en est à-peu-près de même de tous les sols à grande culture; mais nulle part les contrastes ne sont aussi frappans; et les steppes de l'Italie n'ont point d'émules.

Ce qu'il y a de plus grandiose avec la moisson dans l'agriculture des maremmes, continue M. Didier, c'est le gouvernement des troupeaux. Pas plus que le moissonneur, le pâtre n'y est indigène. Descendu comme lui des montagnes dans la saison des neiges, il y remonte au printemps, et ses troupeaux avec lui. A cheval et la lance au poing, ce pâtre farouche, mais franc et hospitalier, mesure d'un œil ardent l'horizon sans bornes, et rien n'échappe à sa vigilance. Malheur au taureau rebelle, à l'étalon révolté qui jettent le désordre dans son troupeau. Le fer se teint de leur sang enflammé; ils rentrent confus dans le rang; et la brute indocile et vaincue, reconnaît dans l'homme son maître, et subit son joug en silence.

MAREMMES. Ce serait laisser une grande lacune dans la description de l'Italie, que de ne rien dire de ces Maremmes, nom sous lequel ou désigne toute la partie de son littoral compris entre l'Arno et le Volturno. Tout ce vaste espace est frappé de la malaria comme la campagne de Rome. On n'a pas encore pu donner une explication satisfaisante de ce terrible phénomène, qui certes dans une grande POPULATION. Population absolue, partie de sa surface ne peut nullement 21,400,000 habitans. Population relaêtre attribué aux eaux stagnantes tive, 225 habitans par mille carré. Voyez comme on peut le dire des marais Pontins l'article Superficie, à la page 370. et du bassin de l'Ombrone. Les voyageurs ETHNOGRAPHIE. L'Italie dans les confins et les géographes s'accordent à tort de- que nous venons de lui assigner, n'est hapuis long-temps à regarder comme un débitée que par des Italiens qui appartiensert inculte et stérile cette partie de l'Italie; mais un jeune et savant voyageur qui vient de la parcourir et qui a entrepris d'en faire la description, la représente comme un pays à grande culture, où, comme chez les Hébreux, on laisse reposer les terres pendant plusieurs années. C'est

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nent à la SOUCHE GRECO-LATINE. Une petite fraction seulement de sa population se compose de peuples qui ne parlent pas l'italien; ce sont les Vaudois, dans les vallées de Lucerne, Angrogna et SaintMartin dans l'intendance de Pinerolo dans le royaume Sarde; les prétendus Grecs

du royaume des Deux-Siciles, qui sont réellement des colons Albanais, les véritables Grecs établis à Livourne, Trieste et Venise et dont une petite colonie existe en Corse dans les environs d'Ajaccio; les Catalans qui vivent à Alghero en Sardaigne; ces quatres peuples appartiennent à la souche sus-mentionnée. Les Allemands des VII Communi au nord de Vicence, ceux des XIII Communi dans le Véronais, ceux de la Val Sugana dans le Tyrol méridional et quelques autres milliers d'Allemands établis à Venise, dans la partie italienne du gouvernement de Trieste et dans quelques autres localités au sud des Alpes, appartiennent à la souCHE GERMANIQUE. Quelques milliers de Slaves habitent dans la partie italienne du gouvernement de Trieste et sont compris dans la grande famille des PEUPLES SLAVES. Enfin, les Juifs, dont on a tant exagéré le nombre, et qu'on rencontre dans toutes les grandes villes et dans les places de commerce, et les Mallais, qui habitent les campagnes du groupe de Malte, sont des peuples qui appartiennent à la grande SOUCHE SÉMITIQUE.

RELIGION. On peut dire que tous les Italiens professent la religion catholique, parce qu'il n'y a qu'une très petite fraction de la population de l'Italie qui suive d'autres dogmes. Cette fraction est subdivisée en Vaudois (Valdesi), secte de protestans qui remonte jusqu'au XIII siècle, et dont les prosélytes vivent en Piémont dans les vallées de Lucerne, Angrogna et Saint-Martin; en Calvinistes et Luthériens établis dans les principales villes de commerce, et surtout à Venise, Trieste, Naples et Livourne; en Grecs, qui se trouvent à Venise, Livourne, Trieste et dans le royaume des Deux-Siciles; enfin en Juifs qui demeurent dans toutes les grandes villes et dans les places les plus commerçantes: Rome, Livourne et Venise en offrent le plus grand nombre réuni.

GOUVERNEMENT. Il est monarchique absolu dans tous les états, à l'exception de celui de St-Marin, où il est républicain. La Sardaigne a un parlement formé par les trois ordres du royaume : l'ecclésiastique est regardé comme le premier: il comprend les évêques, les abbés et les chapitres ; le militaire ou le second, composé de nobles; le troisième dit aussi royal, formé par les conseillers des sept villes du royaume; une junte de

députés des trois ordres accorde au gouvernement tous les trois ans plusieurs contributions sous le titre de donativi (dons) dont le roi demande le renouvellement par des lettres circulaires. La Sicile depuis 1815 n'a plus de parlement et est gouvernée absolument comme le royaume de Naples proprement dit. Le gouvernement de l'Etat du Pape est une monarchie absolue élective, dont le chef est choisi dans le collège des cardinaux. INDUSTRIE. Lorsqu'on veut être impartial il faut avouer que sous le rapport de l'industrie manufacturière, les Italiens, qui dans le moyen âge marchaient à la tête de la civilisation, sont, en général, restés en arrière des Français, des Anglais et des Allemands. Leurs villes cependant n'offrent pas le manque d'activité que plusieurs géographes étrangers se plaisent à leur supposer, et il y a même quelques parties qui, sous ce point de vue, peuvent rivaliser avec les pays les plus industrieux de l'Europe, surtout dans l'Italie-Autrichienne; le royaume de Naples et l'Etat du Pape, pays que l'on accuse de manquer presque entièrement de manufactures, offrent même des localités qui se distinguent par une grande industrie; nous les avons signalées dans la description des états auxquels elles appartiennent. Ne tenant pas compte des parties de l'Italie qui dépendent d'états étrangers et dont nous avons déjà parlé en les décrivant, on peut citer parmi les principales productions de l'industrie du reste de l'Italie: les étoffes de soie de Turin, Gênes, Lucques, Naples, Palerme et Catania, d'Ancône, de Florence, de Pesaro et Bologne; le velours noir de Gênes; les gants de fil de pinnemarine de Palerme; ceux en peau de Naples, de Gênes, de Rome et Lucques; les crêpes de Bologne; les gazes de Chambéry et la blonde de Gênes; les fleurs artificielles de Gênes, de Turin, de Bologne, de Rome et d'autres villes; les tanneries de Rieti, Ancône, Rome, Gênes, Solfra, Arpino, etc.; le papier de Lucques, Pescia, Colle et Serravezza, Gênes, Fabriano, Turin et celui des bords du Fibreno dans le royaume de Naples proprement dit; le parchemin de Rome, de Fabriano et celui du Piémont; le rosolio et le chocolat de Florence; les essences et les fruits candis de Florence, de Nice et de Gênes, de Naples, Reggio, Sulmona et Palerme, de Rome et d'autres

villes de l'état du Pape; les instrumens d'optique de Modène, faits par le célèbre Amici, et ceux de Turín; la bijouterie de Rome, Bologne, Florence, Turin, Naples, etc., etc.; les ratines du Piémont; les savons de Naples, de Livourne et de plusieurs autres villes; le vitriol de Viterbe; les pâtes de Naples, Bologne, Gênes et de plusieurs autres villes ; les huiles de Lucques et du royaume des Deux-Siciles qui, avec les soies de ce même royaume et celles du royaume Sarde, du duché de Lucques et du grand-duché de Toscane, figurent parmi les principaux articles d'exportation de l'Italie; la quincaillerie d'Annecy, Turin, Gênes, Varallo dans le royaume Sarde, de Scarperia et Pistoja en Toscane, de Campobasso dans le royaume de Naples et de plusieurs villes des états de l'Italie septentrionale et moyenne; les fers de l'ile d'Elbe, du Piémont et de la Calabre; les cristaux et la verrerie d'Alex dans le Genevois, de Crevola dans la province d'Ossola ; la porcelaine des environs de Florence, celle de Turin; la faïence de Faenza, de Pesaro, de Pinerolo et d'autres villes; et les ouvrages en terre cuite des environs de Florence; les ouvrages en albâtre de Volterra, de Castelvetrano en Sicile et de plusieurs autres villes; ceux en marbre de Carrare, de Doussard dans le Genevois; les draps de Mondovi, Savigliano, Turin, Pinerolo, Voltri, de Borzonasca et autres communes du royaume Sarde, ainsi que ceux d'Arpino, Naples et autres villes du royaume des Deux-Siciles et de l'Etat du Pape; les bonnets de laine à l'usage des peuples du Levant, dont on fabrique encore 16 à 17,000 douzaines par an à Genes, et plusieurs milliers à Prato, dans le grand-duché de Toscane; les cireries de Livourne, Florence, Romé, Naples, etc.; les cordes de boyaux pour les instrumens de musique de Naples, Rome, etc.; les chapeaux de paille de la Toscane, de Naples, de Gênes et de Turin; les chapeaux en feutre de ces deux dernières villes; les ouvrages en corail de Gênes, Livourne, Pise, Naples, Castelvetrano, Catania et autres villes du royaume des Deux-Siciles et de l'Etat du Pape; ceux en agate et en ambre de Catania; les perles fausses de Rome; les ouvrages en mosaïque de cette ville et ceux en pierres dures de Florence.

L'Italie continue toujours à être le siège

des beaux-arts dont elle a été le berceau, et sans parler des nombreux artistes qui vivent dans les cités de l'Italie-Autrichienne, ceux qui habitent ces grandes villes, surtout Rome et Florence, ajoutent continuellement aux richesses qu'elle possède en ce genre. Nous n'énumérerons pas ici les nombreuses productions de ces artistes; mais nous ferons observer que la typographie et la gravure des cartes géographiques, dans lesquelles on reproche aux Italiens d'être restés en arrière des Français, des Anglais et des Allemands, offrent de nos jours des chefsd'œuvre pour le moins égaux à ceux de ces nations. Tout le monde connaît les admirables produits des presses de Bodoni, et ceux que l'Italie doit à un savant typographe qui marche sur ses traces, à M. Bettoni; les cartes publiées par le dépôt de la guerre de Milan, la belle carte de l'Afrique septentrionale dressée et gravée par M. Segato à Florence et celle de la Toscane par le père Inghirami, démontrent sans réplique combien sont injustes les reproches adressés aux Italiens dans ce genre d'industrie.

COMMERCE. Quoique le commerce de l'Italie ne soit plus aussi étendu et aussi florissant que dans les XII, x111o, xiva et xv siècles, pendant lesquels les Italiens avaient pour ainsi dire la domination exclusive des mers et où chaque ville importante entretenait des relations commerciales avec des pays très éloignés, il est encore aujourd'hui très considérable. Les principales EXPORTATIONS consistent en soie, huile, blé, riz, sel, chanvre, fruits secs et confits, oranges, citrons, vins. Vient ensuite un grand nombre d'articles beaucoup moins importans, tels que, vinaigre, rosolio, essences, savon, fromage, laine, chevaux, corail brut et travaillé, marbre, alun, soufre, pouzzolane, perles fausses, papier, parchemin, étoffes de soie, velours, gants de peau, brocards d'or et d'argent, thériaque et autres préparations médicinales; et une grande quantité d'articles de beaux-arts, tels que mosaïques, tableaux, sculptures, etc., etc. Les principales IMPORTATIONS consistent en denrées coloniales, poisson salé, étoffes de soie et de coton, toiles, draps, quincaillerie, fer, vins étrangers, surtout de France, et une foule d'autres objets de manufactures étrangères, surtout de modes. Les principaux ports marchands sont:

Gênes, Cagliari, et Nice, dans le royaume Sarde; Livourne dans la Toscane; Civita-Vecchia, Ancône et Sinigaglia dans l'Etat du Pape; Naples, Bari, Gallipoli, Reggio, Cotrone, Messine, Palerme et Trapani dans le royaume des Deux-Siciles. Les principales places de commerce dans l'intérieur sont: Turin, Alexandrie, Arona, Chambéry dans le royaume Sarde; Florence, Lucques, Modene, Reggio et Parme dans le grand-duché de Toscane et les duchés de Lucques, Modène et Parme; Bologne, Ferrare et Ponte di Lago Scuro, Perouse, Foligno et Rome dans l'Etat du Pape; Foggia, Altamura, Lecce, Avellino, Campo-Basso dans le royaume de Naples proprement dit. Pour les parties de l'Italie dépendant d'autres états, voyez l'empire d'Autriche, les monarchies Française et Anglaise, etc., etc.

PLACES FORTES. Les principales places fortes de l'Italie sont: Génes, Vintimille, les forts de Bard et de Lesseillon, Exilles, Fenestrelle, les citadelles de Turin et d'Alexandrie dans le royaume Sarde; la citadelle de Plaisance dans le duché de Parme; Civita-Vecchia, Comacchio et les citadelles de Ferrare et

Royaume

CONFINS. Au nord, la confédération Suisse et proprement le canton de Genève, le lac de ce nom, les cantons du Valais et du Tessin. A l'est, ce dernier canton, le gouvernement de Milan dans l'empire d'Autriche, le duché de Parme, la Lunigiane Toscane et le ci-devant duché de Massa dépendant de celui de Modène. Au sud, la Méditerranée. A l'ouest, la monarchie Française et proprement les départemens du Var, des Basses et HautesAlpes, de l'Isère et de l'Ain.

PAYS. Les ANCIENNES POSSESSIONS, qui comprennent le duché de Savoie, moins la fraction cédée au canton de Genève, la principauté de Piémont, les duches d'Aoste, et de Montferrat, la seigneurie de Verceil; les comtés de Nice et d'Asti, le marquisat de Saluce; une partie du duché de Milan, savoir les provinces d'Alexandrie, de Valence, de Val de Sesia, de Novare, de Tortone, de Vigevano, la Lomelline, partie du Pavesan et la plus grande partie du comté d'Anghiera; les fiefs du Canavese et du territoire d'Asti, et l'ile et le royaume de

d'Ancone, dans l'Etat du Pape; Gaëte, Pescara, Civitella del Tronto, Capoue, Syracuse, Messine et Trapani dans le royaume des Deux-Siciles; PortoFerrajo dans le grand-duché de Tos

cane.

DIVISIONS POLITIQUES. L'Italie, dans les limites que nous lui avons assignées, considérée comme région géographique, est actuellement partagée en treize parties d'une étendue très différente; elles forment autant d'états divers, ou bien elles appartiennent à d'autres états situés hors de ses limites. Ces treize divisions politiques sont : l'Italie-Autrichienne; l'Italie-Suisse; le royaume Sarde; la principauté de Monaco; les duchés de Lucques, de Parme et de Modène; le grand-duché de Toscane; la république de Saint-Marin; l'Etat du Pape; le royaume des Deux-Siciles; l'ItalieFrançaise et l'Italie - Anglaise. Nous renvoyons à l'article pays pour les contrées différentes comprises dans chacune de ces divisions; aux chapitres de l'Empire d'Autriche, des monarchies Française et Anglaise et de la confédération Suisse, pour la description des parties de l'Italie dépendant de chacun de ces états. Sarde.

Sardaigne. Les NOUVELLES POSSESSIONS, qui comprennent la ci-devant république de Génes, qui forme le duché actuel de ce nom, avec l'ile Capraja; les Langhe ou les fiefs impériaux. Le roi de Sardaigne a acquis en outre le droit de mettre garnison dans les places de la petite prinpauté de Monaco.

FLEUVES. La partie continentale de ce royaume est abondamment arrosée. Toutes ses eaux appartiennent ou à la mer Adriatique ou à la Méditerranée. La MÉDITERRANÉE reçoit :

Le RHÔNE, qui vient de la Suisse et ne fait que toucher la frontière de la Savoie. Ses principaux affluens dans cette province sont tous à la gauche; nous nommerons: l'Arve, qui traverse la

partie septentrionale de la Savoie, passe par Cluse, Bonneville et entre dans le canton de Genève; 'Isère qui traverse la Savoie moyenne, passe par St-Maurice, Moutiers, Montmeillan et entre en France après avoir reçu l'Arc qui baigne StJean-de-Maurienne.

Le VAR qui traverse la partie occidentale de l'intendance générale de Nice et, dans la partie inférieure de son cours, sépare cet état de la monarchie Française.

La MAGRA qui vient de la Lunigiane Toscane et

traverse le territoire de l'intendance générale de Génes, où elle baigne Sarzana; la Vara, son affluent principal, passe par Brugnato.

Le TYRSO, à l'ouest; le CoQUINAS, au nord;

ja FLUMENDOSA, au sud-est; et le MANNU, au sud, sont les quatre principaux fleuves de l'ile de Sardaigne; leur cours, à l'exception du Tyrso, dit aussi fleuve d'Oristagno, est très peu considérable. La MER ADRIATIQUE reçoit :

Viso. Il traverse les intendances générales de Cu

DIVISIONS ADMINISTRATIVES. La partie continentale du royaume ou les Etats de Terre-Ferme (Stati di Terra-Ferma) sont divisés en huit intendances générales, subdivisées en quarante intendances ou petites provinces. Les huit intendances générales correspondent aussi aux huit divisions militaires qui composent cette partie du royaume de Sardaigne; la division de Gènes a le titre de duche (ducato di Genova). L'ile ou le royaume de Sardaigne depuis 1821 est partagée en dix petites provinces ou intendances, dont six forment l'intendance générale immédiate de Cagliari et les quatre autres la viceintendance générale de Sassari ; cette dernière cependant relève toujours en dernier ressort de la première. Pour nous accommoder au cadre rétréci de cet ouvrage, nous ne donnerons dans le tableau suivant que les intendances générales, en écrivant cependant en caractères italiques les chefs-lieux des petites provinces ou simples intendances, afin qu'on puisse connaître les lieux et les villes les plus remarquables qui en dépendent. On a ajouté entre parenthèses le nom de la province lorsque sa dénomination differe de celle du chef-lieu; les chiffres qui suivent les noms indiquent la population respective. CHEFS-LIEUX, VILLES ET LIEUX LES PLUS REMARQUABLES.

Le Pò, qui est le plus grand fleuve de l'Italie, et dont la source se trouve sur la pente du mont neo, Turin, Alexandrie et Novare, en passant par Villafranca, Carignano, Moncalieri, Turin, Casale, Valence et entre ensuite dans le royaume Lombard-Vénitien. Ses principaux affluens à la droite sont la Vraila; la Maira qui passe par Busca et non loin de Savigliano; le Tanaro qui baigne Ceva, Cherasco, Alba, Asti, Alexandrie, et reçoit à la droite la Bormida, et à la gauche l'Ellero et la Stura; la Bormida baigne Acqui, la Stura passe par Cuneo et Fossano; la Scrivia; la Staffora qui baigne Voghera; le Tidone et la Trebbia qui passe par Bobbio; ces deux dernières ont leurs embouchures dans le duché de Parme. Les principaux affluens à la gauche sont : le Cluson, qui passe non loin de Pignerol; la Dora-Riparia; lOrco; la Dora-Baltea, qui passe par Aosta et Ivrea; la Sesia, par Borgo di Sesia et Vercelli; la Gogna ou Agogna, par Novara; le Terdoppio; et le Tessin, qui vient du canton Suisse de ce nom, traverse le lac Majeur et sé

pare le royaume Sarde du royaume Lombard-
Vénitien.

NOMS DES INTENDANCES GÉNÉRALES
ou DIVISIONS MILITAIRES.
ÉTATS DE TERRE-FERME.
TURIN (Torino)

CUNEO.

ALESSANDRIA..

NOVARA..

AOSTA (Aoste)

NIZZA..

TURIN, 114. Venaria-Reale, 3. Stupinigi. Superga. Rivoli, 5. Chi-
vasso, 7. Carignano, 7. Moncalieri, 7. Biella, 7. Ivrea, 8.
Caluso, 5. Locana, 5. Pinerolo, 12. Fenestrelle, 1. Villafranca
di Piemonte, 8. Susa, 3. Exilles, 1. Giaveno, 7.
Cuneo ou Coni, 18. Busca, 8. Fossano, 13. Chiusa, 5. Alba, 7.
Bra, 11. Mondovi, 16. Cherasco, 8. Saluzzo ou Saluces, 12.
Savigliano, 15. Barge, 8. Racconigi, 10.

Alessandria ou Alexandrie, 35. San-Salvadore, 5. Valenza,
6. Asti, 22. San-Damiano, 6. Acqui, 5. Nizza, 3. Casale, 16.
Tortona, 9. Caltelnuovo, 6. Voghera, 11.

7.

Novara, 15. Borgomanero, 6. Mortara (Lumellina), 4. Vige-
vano, 12. Domo d'Ossola (Ossola), 1. Pallanza, 2. Arona, 2.
Varallo (Valsesia), 5. Borgosesia, 3. Vercelli, 15. Trino,
Aosta, 6. Donnas, 1. St-Vincent, 2. Courmayeur, 1.
Nizza ou Nice, 26. Villafranca, 3. Sospello, 4. Oneglia ou
Oneille, 5. Porto-Maurizio ou Port-Maurice, 5. San-Remo,
11. Ventimiglia, 5.

GENOVA (duché de Gènes).... Genova ou Genes. 80. Voltri, 7. L'ile Capraja. Savona, 12.

Cairo, 3. Albenga, 4. Finale-Marina, 3. Novi, 10. Gavi, 1. Bobbio, 3. Chiavari, 10. Spezia (Levante), 8. Sarzana, 8. SAVOIA (duché de Savoie).... Chambéry (Savoia Propria, Savoie proprement dite), 11.

ILE ET ROY. DE SARDAIGNE.
CAGLIARI..

Aix, 3. Montmeillan, 1. Les Echelles, 1, L'Hôpital (Alta Sa-
voia, Haute-Savoie), 1. Conflans, 2. St-Julien (Carouge), 1.
Thonon (Chablais), 4. Bonneville (Faussigny), 1. Cluse, 2.
Annecy (Genevois), 6. St-Jean (Maurienne), 3. Lesseillon.
Moutiers (Tarantaise), 2.

CAGLIARI, 27. Quarto, 5. Iglesias, 5. Villacidro, 5. Guspini, 3.
Les iles San-Antioco avec San-Antioco, 2; et San-Pietro avec
Carloforte, 2. Isili, 2. Nurri, 2. Mandas, 2. Busachi, 2 Oris-
tagni, 5. Ales, 1. Lanusei, 1. Villaputzu, 2. Nuoro, 3. Dor-
gali, 3. Oliena, 3.

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